14/08/2018
L'Instinct de mort
Emprisonné une unième fois durant les années 1970 après avoir enchaîné cambriolages, braquages et évasions, Jacques Mesrine, le Jesse James français avait écrit son autobiographie en prison. Celle-ci correspond d'ailleurs au premier volet du biopic réalisé en 2008 par Jean-François Richet (1). Se lisant (très) rapidement (c'est typiquement de la littérature), le livre est une succession chronologique de crimes et d'évasions effectuées par celui qu'on appelait "le Grand". S'il y a quelque chose que avons retenu de tout cela c'est 1) faire de la prison est nullement rédempteur ; 2) les activités illicites de Mesrine (soit le goût du risque et de l'adrénaline) étaient devenues une drogue, une obsession irréversible. J. N
"(...) L'homme qui franchit les portes d'une prison en reste marqué à vie quoi qu'il fasse sur le chemin de la réinsertion sociale. La société est vindicative... Un ex-condamné ne sera jamais quitte de sa dette, même après l'avoir payée... On lui imposera l'interdiction de séjour, on lui refusera le droit de vote, mais on le fera payer ses impôts et on le mobilisera si une guerre se produit. On lui reconnaîtra le droit de payer et de mourir pour son pays... mais pas celui de choisir le genre de société dans laquelle il veut vivre. Châtré de ses droits civiques, il restera toujours un "ex-taulard". L'homme à qui on refuse le droit de décision n'est qu'une moitié d'homme. Il se soumettra ou se révoltera."
Jacques Mesrine, L'Instinct de mort, Flammarion, Pocket, 2009, 472 p.
(1) Deux volets de 2 heures chacun : 1.L"Instinct de mort ; 2.L'ennemi public numéro 1.
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