01/07/2008
La conjuration des imbéciles
Déprimé en raison de l'impossibilité de faire publier ce qu'il considérait comme un chef-d'oeuvre, l'auteur de ce livre se suicida en 1969 à l'âge de 32 ans. En 1976, sa mère, munie du manuscrit, parvint à coincer Walker Percy, écrivain et professeur d'université, et à lui faire lire le bouquin. Celui-ci, abasourdi par le génie de John Kennedy Toole, réussit à convaincre un éditeur de publier le chef-d'oeuvre. En 1981, celui-ci reçut le prestigieux Prix Pulitzer ! L'ironie dans tout ça est que le même univers qui rejetta Toole (l'édition), est celui qui le récompensa de la plus prestigieuse des récompenses. C'est donc hélas à titre posthume que l'écrivain remporta sa victoire contre les imbéciles, soulignée par cette citation de Jonathan Switch placée au début de son ouvrage : "Quant un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui."
La conjuration des imbéciles est une description humoristique de l'atmosphère particulière de la Nouvelle-Orléans, de ces bas fonds, de son franc-parler très spécial... Le livre est considéré aujourd'hui comme essentiel parmi la littérature portant sur les Etats du Sud des Etats-Unis. Brillant.
John Kennedy Toole, La conjuration des imbéciles, 10/18, 2002, 478 p. Traduit de l'américain par Jean-Pierre Carasso. (Paru en 1980 sous le titre original A confederacy of dunces).
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