24/05/2010
Festival de Cannes 2010
Palmarès de la Cérémonie de clôture du 63ème Festival de Cannes, tenue le 23 mai 2010:
Palme d'or : Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures (Apichatpong Weerasethakul/Thaïlande).
Grand prix : Des hommes et des dieux (Xavier Beauvois/France).
Prix du scénario : Lee Chang-Dong (Poetry) - Corée du Sud.
Prix de la mise en scène : Mathieu Amalric (Tournée) - France.
Prix d'interprétation féminine : Javier Bardem (Biutiful/Espagne) et Elio Germano (La nostra vita/Italie) ex-aequo.
Prix d'interprétation masculine : Juliette Binoche (Copie conforme) - France.
Prix du Jury : Un homme qui crie (Mahamat Saleh Haroun) - France/Belgique/Tchad.
Caméra d'or : Année bissextile (Michael Rowe/Mexique).
16:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : festival de cannes 2010, mathieu amalric, festival de cannes, javier bardem, juliette binoche, lee chang-dong, des hommes et des dieux
07/11/2008
Quantum of Solace
Place donc au 22ème James Bond, le second incarné par Daniel Craig. 1er constat : c'est la première fois qu'une suite est opérée entre deux opus. En effet, Quantum of Solace est la suite directe (l'action se situe une heure après, difficile de faire plus rapproché) de Casino Royale sorti il y a deux ans. Suite à la trahison de Vesper (Eva Green) dans le premier volet, Bond tente de découvrir qui l'a influencée et tombe sur une organisation tentaculaire et ultra-secrète dirigée par un certain Dominic Green (Mathieu Amalric). Après des sauts en Autriche et à Londres, il se retrouve en Bolivie où il découvre que Green entend non seulement arranger un coup d'Etat mais également s'emparer d'une richesse naturelle de première importance. 2ème constat : James Bond n'est plus ce qu'était James Bond. Et c'est normal car les temps ont changé (le cinéma aussi) et on ne peut pas demander à la franchise dêtre façonnée à l'image du premier James Bond (Dr. No) qui remonte tout de même à 1962. Si la première génération restera une référence en dépit du fait qu'elle a vieilli (notamment les épisodes avec Sean Connery et excepté les nombreux semi-ratages avec Roger Moore et les deux immondes épisodes avec Timothy Dalton), la série actuelle - qui débute avec Casino Royale - parvient à plus ou moins se réinventer et à se situer entre cette dernière et la seconde vague de 4 épisodes décevants (action + gadgets à gogo) avec Pierce Brosnan. Il est vrai que le manque de succès de celle-ci a entraîné des changements nécessaires (exit les gadgets, noircissement du personnage de Bond, intrigue plus solide et plus complexe...). Par rapport à la session Pierce Brosnan, les grosses scènes d'action adrénalinées n'ont pas bougé, ce qui est normal à l'ère du numérique et de l'écran bleu et alors qu'un film d'espionnage comme la trilogie Jason Bourne a crevé l'écran. La conjugaison de ces scènes d'action à un scénario solide n'est guère déplaisante et nous avons même droit à quelques agréables surprises. L'intrigue ne s'éternise pas dans des ramifications aussi inutiles qu'interminables et Bond n'est plus un tueur que rien ne touche. C'est vrai, il élimine à tire larigots mais il a toujours une bonne raison de le faire (c'est un agent secret) et il demeure un être torturé qui par moments s'égare dans des accès de sentimentalisme. Au final, Quantum of Solace (quantum = quantité ; solace = consolation) est un James Bond normal, pas spécialement innovant mais pas mauvais non plus. Direct et efficace, peut-on finalement demander plus que cela ?
James Bond continue de voyager et d'exploiter des thèmes politiques d'actualité : Russie et terrorisme informatique (Golden Eye, 1995), puissance des médias et menace chinoise (Tomorrow never dies, 1997), l'Azerbaïdjan et le pétrole de la Caspienne (The world is not enough, 1999), la Corée du Nord et le nucléaire (Die another day, 2002) et enfin l'Amérique Latine et le problème de l'eau, après le terrorisme international esquissé dans Casino Royale. Quantum of Solace se situe en fait exactement entre The Bourne supremacy (action brutale, courses-pousuites effrénées) et Syriana (contexte géo-stratégique, conflits d'intérêts). On notera au passage que si Casino Royale fut le plus long épisode de la saga (02h20), sa suite, Quantum of Solace, est la plus courte (01h50). On remarquera aussi que pour la première fois et après 21 épisodes, James Bond ne couche pas avec une des "James Bond Girl" (on se demande pourquoi d'ailleurs), en l'occurence Olga Kurylenko qui après Hitman (2007) et Timothy Olyphant, s'acoquine avec un autre tueur froid. On saluera également la performance des acteurs. Mathieu Amalric, "le regard qui tue", est génial dans le rôle du "méchant". Il est le deuxième français à incarner ce rôle après Michael Lonsdale en 1979 (Mooraker), Judi Dench, toujours aussi convaincante dans le rôle de M., et comment oublier Daniel Craig, gueule cassée, qui détruit l'image du James Bond au visage impeccable (Pierce Brosnan) et qui tient presque le film sur ses épaules.
Quantum of Solace (Mark Forster, USA/UK, 2008, 117 mins). Avec Daniel Craig, Mathieu Amalric, Olga Kurylenko, Judi Dench, Giancarlo Giannini, Gemma Arterton, Jeffrey Wright.
18:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : quantum of solace, mark forster, daniel craig, mathieu amalric, olga kurylenko, james bond, casino royale, judi dench, giancarlo giannini, gemma arterton