17/02/2014
Mob City
Produite l'an passé et diffusée en décembre par la chaîne câblée TNT (Falling Skies), Mob City plonge dans le Los Angeles mafieux des années 40 et revient sur l'entreprise du célèbre commissaire de police William Parker qui mit en place une "special task force" afin de nettoyer une police locale gangrenée par la corruption, et faire tomber l'empire du redoutable caïd local Mickey Cohen. Soit un remake "allongé" du long-métrage Gangster Squad (2012). La différence est que ce film, médiocre, comprenant surtout des scènes de fusillade spectaculaires et fort peu de dialogues constructifs, n'avait pas vraiment de scénario. Mob City justement en avait un, grâce à un Frank Darabont (créateur de la série) dont les talents aussi bien de réalisateur (The Shawshank Redemption, 1994 ; The Mist, 2007) que de scénariste (The Walking Dead saisons 1 et 2) ne sont plus à prouver.
Lente, la trame examine les relations entre la pègre et les forces de l'ordre et stigmatise à quel point la ligne qui sépare le légal et l'illégal peut être ténue. La perspective d'une nouvelle série liée aux gangsters US n'était pas particulièrement alléchante au départ, tant le thème fut traité, à la télé comme sur grand écran. Mais si la côte est (New-York, Chicago, Atlantic City, New Jersey) fut (trop) souvent privilégiée, son penchant à l'ouest a été largement sous-exploité pour la période en question (années 1920-1940). D'où un premier intérêt. Mais c'est surtout deux autres caractéristiques essentielles qui font de Mob City une bonne série : un scénario ultra-solide où les sous-intrigues font jeu égal avec l'intrigue principale, et un casting brillant, soit John Bernthal (The Walking Dead), qui n'en finit plus de monter (photo ci-dessous), Milo Ventimiglia (Heroes), Neal McDonough (Band of Brothers), Robert Knepper (Prison Break), Gregory Itzin (24), et Edward Burns (dans le rôle de Bugsy Siegel).
Hélas, cette adaptation du livre de John Buntin, L.A Noir: The struggle for the Soul of America's Most Seductive City, ne sera pas reconduite pour une deuxième saison. La première raison est certainement un taux d'audience insuffisant (1). La seconde serait un litige entre les producteurs et Darabont (la série a coûté cher). Ce dernier s'était déjà brouillé avec la production de The Walking Dead, ce qui l'avait évincé de la troisième saison. C'est dommage car même si elle ne possède pas l'envergure des bijoux de HBO, The Sopranos et Boardwalk Empire (difficile d'égaler ces deux-là), Mob City est une réussite. Jihad Naoufal
MOB CITY (TNT / 4-18 décembre 2013 / 6 épisodes de 43 min)
Créateur : Frank Darabont
Avec John Berntal, Milo Ventimiglia, Neal McDonough, Alexa Davalos, Gregory Itzin, Jeffrey DeMunn, Robert Knepper, Edward Burns, Jeremy Luke.
(1) http://itstvnews.com/2013/12/06/audiences-us-mob-city-decoit/
12:00 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mob city, tnt, frank darabont, john bernthal, milo ventimiglia, neal mcdonough, alexa davalos, gregory itzin, jeffrey demunn, robert knepper, edward burns, jeremy luke
01/02/2013
Seal Team Six
Deux mois avant la sortie de Zero Dark Thirty (Kathryn Bigelow), Seal Team Six (du nom du groupe d'intervention de la Navy américaine), était produit pour la télé. Le scénario, hyper-classique, retrace la traque d'Oussama Ben Laden, de janvier 2011 jusqu'à l'opération Trident de Neptune du 2 mai de la même année. La première séquence (douteuse) se passe dans la prison de Guantanamo où un prisonnier interrogé révèle que Ahmad el Koweïti serait en contact au Pakistan avec Ben Laden. Ensuite, la CIA met en place (toujours au Pakistan) une filature grâce à deux agents pakistanais travaillant sur place pour elle. S'ensuit ensuite une séquence inutile où une patrouille US tombe dans une embuscade dans les montagnes d'Afghanistan (histoire de montrer que les Etats-Unis n'en peuvent plus et veulent à tout prix en finir avec le chef d'Al Qaïda ?). Début février 2011, les bodybuildés de la Seal Team sont mis au courant de la future opération. La suite sera les discussions à la CIA pour décider de quel type d'intervention il sera question puis le déroulement de celle-ci qui dura 40 minutes. Au niveau de la polémique, le film montre qu'il s'agissait d'une exécution (Ben Laden devait être pris mort ou vif), qu'au moment d'être abattu, "Géronimo" était armé (toujours douteux), et qu'aussi bien le gouvernement pakistanais que les services pakistanais de renseignements (ISI) n'étaient pas au courant de l'opération Trident de Neptune (encore plus douteux). A contrario du chef-d'oeuvre de Kathryn Bigelow qui ne prend aucun parti pris, montrant les choses froidement, ce film est donc on ne peut plus partisan et patriotique. Mais là où le bât blesse est que le scénario n'est effectué que sous l'angle du point de vue des pontes de la CIA et du commando, comme si cela était l'essentiel à retenir. Bref, un film pour la télé comme nous disions... J. N
Seal Team Six: The Raid on Osama bin Laden (John Stockwell, USA, 2012, 90 min). Avec Cam Gigandet, Anson Mount, Xzibit, Freddy Rodriguez, Kathleen Robertson, Robert Knepper, Eddie Kaye Thomas, William Fichtner.
18:06 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zero dark thirty, seal team six, oussama ben laden, john stockwell, cam gigandet, anson mount, xzibit, freddy rodriguez, kathleen robertson, robert knepper, eddie kaye thomas, william fichtner
07/01/2008
Hitman
Un célèbre jeu vidéo (un tueur à gages sans pitié) adapté pour Century Fox par le jeune réalisateur français Xavier Gens (32 ans) et produit par Luc Besson. C'est à peu près à ça que se résume Hitman, un mélange entre Nikita et The Bourne Identity. Agent 47 (Timothy Olyphant), meilleur tueur d'une agence ultra-secrète est chargé d'abattre le président russe Mikhail Belicoff. Facile a priori puisqu'il ne rate jamais un contrat et qu'il ne laisse jamais de traces derrière lui. Le problème est que mis à part Interpol qui le traque depuis belle lurette, ses propres commanditaires semblent l'avoir piégé et les renseignements russes, à leur tête l'agent Yuri Marklov (Robert "T-Bag" Knepper, le fameux pédophile de la série Prison Break), veulent sa peau. Le tueur va devoir tirer tout ça au clair et éviter que sa rencontre avec Nika (la sulfureuse Olga Kurylenko) ne lui apporte trop d'humanité, frein à l'efficacité de son boulot. Moins sanglant et plus humain que le jeu vidéo (la Fox a fait pression), le film adjoint un scénario plutôt foireux à une histoire plus ou moins efficace. Très moyen.
Hitman (Xavier Gens, USA, 2007, 90 mins). Avec Timothy Olyphant, Dougray Scott, Olga Kurylenko, Robert Knepper, Ulrich Thomsen.
20:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hitman, Xavier Gens, Timothy Olyphant, olga kurylenko, robert knepper