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23/10/2007

L'ennemi intime

6052c6d1d871040fa4c0ef006efcf096.jpg"C'est pas une guerre ordinaire (...) Il faut que vous compreniez que nous menons une guerre psychologique". Comme quoi, toute guerre possède son lot d'exactions aussi scandaleuses que dégoûtantes (Srebrenica, Katyn, Dresde, Sabra et Chatila...). Ce n'est pas un fait nouveau. Par contre ce qui est nouveau (ou presque) est la transposition à l'écran des exactions faites aussi bien par l'armée française que par le FLN (expéditions punitives contre des villages entiers) durant ce qu'on nomme désormais la "guerre d'Algérie". "Désormais", car ce n'est qu'en 1999 que l'Etat français reconnaitra que ce fut bien une guerre, et non une opération de maintien de l'ordre. S'il existe un paquet de long métrages sur la 2ème guerre mondiale ou la guerre du Vietnam, le conflit "franco-algérien" n'a pas ou peu été traité au cinéma. On notera quand même le chef d'oeuvre de Gillo Pontecorvo, La bataille d'Alger (1966), Lion d'or à la Mostra de Venise, et malgré cela interdit en France jusqu'en 1971, puis censuré, Le petit soldat (Jean-Luc Godart, 1963), également interdit en France durant 3 ans, L'insoumis (Alain Cavalier, 1964), et Cher frangin (Gérard Mordillat, 1989), deux histoires de soldat français qui déserte en Algérie son unité, Avoir 20 ans dans les aures (René Vautier, 1972), et La guerre sans nom (1991), documentaire réalisé par Bertrand Tavernier et Patrick Rotman. Ce dernier n'est autre que le scénarite de L'ennemi intime. Cela ne fait pas beaucoup, et des années 60-70 jusqu'au années 90 il y a un vide flagrant. Et pour cause. La guerre d'Algérie a toujours demeuré un sujet à polémique et une tâche à effacer en France, pays qui fustige régulièrement l'absence de démocratie et l'usage de la torture dans certains pays (Russie, Turquie). C'est donc le principal mérite du film. Revenir sur une réalité (la guerre et la torture), volontairement ou pas, refoulée. Nous sommes en 1959. Montagnes kabyles. La guerilla fellagha bat son plein. Le lieutenant Terrien (Benoît Magimel) rejoint le bataillon français local. Idéaliste, il ne se doute point des méthodes mises en oeuvre par son second, le sergent Dougnac (Albert Dupontel). Ratissage de la région et torture systématique afin de soutirer des informations sur "l'ennemi" (FLN). Afin de ne pas sombrer lui aussi dans la barbarie, il va devoir non seulement confronter ses coreligionnaires, mais également lutter contre lui-même. On penserait ainsi à Casualties of war (Brian de Palma, 1989) ou à Platoon (Oliver Stone, 1986). Rien donc de particulièrement novateur dans le scénario. Paysages magnifiques (cela rappelle Ambush de Olli Saarela, 1999) et séquences d'affrontements armés spectaculaires (Saving private Ryan, 1998, Black hawk down, 2001). Finalement, et c'est l'essentiel, on en conclut que la guerre ça fait mal.

L'ennemi intime (Florent-Emilio Siri, France, 2006, 110 mins).   Avec Benoît Magimel, Albert Dupontel, Aurélien Recoing, Marc Barbé, Vincent Rottiers, Lounès Tazairt.

 

20:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

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