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13/01/2020

Unseen Enemy

unseen enemy,épidémié,pandémie,ebola,zika,fièvre,h1n1,janet tobias,petite vérole,variole,inégalités,sécurité biologiqueAlors que nombreuses fictions ont été dédiées à la propagation spectaculaire d'un virus, ce documentaire constitue un avertissement aux humains quant à la possibilité de futures épidémies. En effet, depuis 30 ans, trente nouvelles maladies sont apparues, ayant le potentiel de se transformer en pandémies. Cette potentialité est renforcée par des mobilités humaine de plus en plus accrues (mondialisation oblige), des métropoles surpeuplées et une croissance démographique mondiale toujours en augmentation. En décembre 2013, le virus Ebola, apparu en Guinée, avait ensuite touché le Liberia et la Sierra Leone mais également (dans une moindre mesure) le Mali, le Sénégal, le Nigéria, les Etats-Unis, l'Espagne, l'Italie, et le Royaume-Uni. Cette maladie est transmissible par la salive, l'urine, le sang ainsi que les matières fécales.

La réalisatrice Janet Tobias a rencontré des scientifiques (médecins et chercheurs) qui ont fait face à des pandémies, notamment le virus H1N1 (2009, 1.4 milliard d'individus touchés), le virus Zika (Brésil, 2016), l'Ebola, mais également la petite vérole (ou variole), éradiquée en 1977 et qui aurait causé 500 millions de morts au XXème siècle (chiffre à vérifier). Soutenant que nous faisions face précédemment à des déclenchements (essentiellement) de virus et qu'il y a désormais un grand risque de gigantesques épidémies, le documentaire explique au grand public, à travers les trois premiers cas mentionnés, comment il est possible de lutter ensemble afin de réduire au minimum le risque d'épidémie, tandis que la fièvre touche chaque année 5 millions d'individus et en tue 200.000.

Hélas, comme nous le savons, dans un monde de plus en plus globalisé et écrasé par l'utralibéralisme économique, les inégalités ne cessent de se creuser et c'est justement dans les pays marqués par une grande pauvreté et dotés de moyens très insuffisants que les virus apparaissent. Dans le même temps, le budget mondial alloué à la sécurité militaire et policière est équivaut à dix fois celui de la sécurité biologique, ce qui en dit long sur la possibilité d'amélioration des conditions sanitaires. Assez désolant comme statistique (les humains ne changent pas), ce fait n'anéantit pas pour autant tout espoir. Car comme le rappelle, à la fin, ce documentaire, de simples réflexes quotidiens contribuent grandement à limiter (voire contrecarrer) le déclenchement d'un virus. Instructif.

J N

Unseen Enemy (Janet Tobias, 2017, USA, 97 min)

28/09/2014

The Strain

MV5BMTQ3NDUxMTczOF5BMl5BanBnXkFtZTgwNjk4NjkzMjE@._V1_SX214_AL_.jpgLorsque del Toro fait dans l'infection

Vu la large panoplie de l'univers visuel de Guillermo del Toro (1), il était dit que le réalisateur mexicain s'adonnerait à son tour au genre horrifique développé en narration longue, d'autant plus que le renouveau des séries américaines - opéré il y a une dizaine d'années - fait de plus en plus appel à des réalisateurs issus du cinéma (2).

 

images (1).jpgL'histoire

Adapté du roman graphique éponyme, écrit par del Torro et Chuck Hogan en 2009, The Strain - la "souche" (bactériologique) - débute avec l'apparition d'un monstre dans la soute d'un avion se dirigeant vers l'aéroport JFK (dans l'épisode 13 de la saison 1 de Fringe, il s'agissait de la métamorphose d'un humain en monstre dans les toilettes d'un avion...). L'avion atterrit tout de même, lumières éteintes, aucun signe de vie à bord. Sont alors dépêchés sur les lieux l'épidémiologiste Ephraim Goodweather (3) et son assistante, qui découvrent sur les lieux 206 corps inertes et quatre survivants. Les choses vont commencer à se compliquer lorsque les quatres survivants vont accuser des signes de maladie et que les corps vont disparaitre de la morgue. Goodweather et ses compagnons - notamment un ancien rescapé d'Auschwitz qui semble savoir d'où provient le mal (4) - vont devoir se battre seul afin d'endiguer une épidémie galopante. 

images.jpgRecyclage d'un thème largement exploité...

Le thème d'une épidémie irréversible et vertigineuse - désormais éculé, aussi bien au cinéma que sur petit écran - renvoie évidemment à des films comme Outbreak (1995), Contagion (2011), ou encore Rise of the planet of the apes (2011). Et lorsque cette contagion est propagée par des humains en mode "morts-vivants", cela renvoie bien entendu aux films de George Romero, précurseur du renouveau du film de zombies (5), mais aussi aux excellents 28 weeks later (2007) et I am Legend (2007), à l'immonde World War Z (2012), et bien entendu à la brillante série The Walkind Dead. A la différence près que dans cette dernière, la narration est bien plus lente que dans The Strain, et les personnages plus complexes, et que nous sommes déjà dans un monde post-apocalyptique. Quant au thème de la quarantaine, il fut développé dans l'excellente production espagnole [REC] (2007), adaptée d'ailleurs moins d'un an plus tard chez les américains (5). Inutile de préciser de même que The Strain surfe également sur un thème remis à l'ordre du jour, avec la propagation en Afrique de l'Ouest du virus Ebola. Enfin, épidémie et quarantaine sont aussi développées dans la série Helix, lancée en janvier dernier par la chaîne SyFy...

images (2).jpget hommage à des modèles du genre

A ce recyclage tout azimut, figurent également les hommages. C'est ainsi que dans le premier épisode, le chef de la tour de contrôle de l'aéroport s'appelle Peter Bishop, nom porté par le principal protagoniste de la série Fringe (2008-2013) dont on retrouve dans The Strain l'univers paranormal. De même, le nom porté par un personnage récurrent - Eldritch Palmer - renvoie à un roman de Philip K. Dick, The three stigmatas of Palmer Eldritch (1965). Les mondes hallucinés de l'auteur américain culte sont également présents. Cette caractéristique scénaristique est déjà présente chez FX, en l'occurence, dans American Horror Story (2011-  ) dont ne compte pas les références à des films cultes (entre autres A clockwork Orange et Rosemary's Baby). Dans un style similaire, la chaîne Showtime a réuni dans Penny Dreadfull (2014 - ) nombreuses références littéraires (Frankeinstein, Dorian Gray, The League of Extraordinary Gentlemen...etc). Ces deux schémas de séries constituent une forme de renouveau obligatoire dans un univers de séries US saturé et qui comporte également d'autres types de structure.

The Strain en soi

Sans contestation, Guillermo del Toro réactive un thème déjà traité de fond en comble et quasiment saturé. A ce niveau-là, la série n'apporte rien d'innovant au genre. Concernant le casting, hormis la performance de David Bradley, il est regrettable que celle des autres soit peu convaincante, y compris celle du principal protagoniste. Mais il est difficile ici d'évaluer correctement le jeu des acteurs ainsi que la dimension psychologique (assez superficielle) des personnages, puisque la série est adaptée d'une bande-dessinée. En tous les cas, The Strain constitue ni plus ni moins une aventure horrifique trépidante et efficace. Vu sous cet angle, c'est un excellent divertissement à regarder pop-corn en mains.  J N

 

The Strain (FX / 2014 / 13 épisodes / 42 mins / 13 juillet - 5 oct)

 

Créateurs : Guillermo del Toro, Chuck Hogan.

Cast : Corey Stoll, David Bradley, Mia Maestro, Kevin Durand, Jonathan Hyde, Richard Sammel, Sean Astin, Natalie Brown.

 

(1) Blade (2002), Hellboy (2004), Pan's Labyrinth (2006), Pacific Rim (2013)...etc.

(2) Entre autres, Martin Scorsese a réalisé le pilote de Boardwalk Empire (HBO / 2010-2014), David Fincher est le créateur de House of Cards (Netflix / 2013-  ), Frank Darabont de The Walking Dead (AMC / 2010-  ) et Mob City (TNT / 2013). Quant à Steven Soderbergh, il réalise les dix épisodes de The Knick (Cinemax / 2014-  ).

(3) Campé par Corey Stoll, qui interprète le sénateur à la vie dissolue (Peter Russo) dans la première saison de House of Cards.

(4) Interprété par David Bradley, l’infâme Walder Frey dans Game of Thrones.

(5) Night of the Living Dead (1968), Dawn of the Dead (1978), Day of the Dead (1985), Land of the Dead (2005)...etc.

(6) Quarantine (John Erick Dowdle, 2008).