30/07/2021
My octopus teacher
La conjugaison de deux faits nous a enjoint à regarder "La sagesse de la pieuvre", d'une part le fait que nous en avons beaucoup entendu parler (amis, médias), et d'autre part, le fait que nous avons constaté des critiques négatives. C'est qu'entre-temps, ce documentaire sud-africain et produit par Netflix a reçu la statuette du meilleur documentaire lors de la dernière cérémonie des oscars,
De quoi s'agit-il au juste? Le film suit Craig Foster (également producteur) pendant un an et son étrange relation avec une pieuvre. Parti faire de la plongée en apnée dans une forêt de varech à la point de l'Afrique du Sud, celui-ci a en effet rencontré ce céphalopode avec qui il nouera progressivement une certaine forme d'amitié. Filmant les activités de la pieuvre, il constate avec émerveillement la forme d'intelligence qu'elle possède, notamment lorsque celle-ci se retrouvera dans une situation désespérée face à un requin pyjama. Au travers de sa relation à l'animal, Foster nous fait découvrir la beauté de la faune et de la flore sous-marines.
Tout allait bien jusqu'ici et ce, malgré le fait que nous avons l'impression que Foster semble (et faire) découvrir que les espèces animales sont "intelligentes", ce qui n'est plus à prouver depuis un moment déjà et notamment les travaux de l'éminent ethologue néerlandais Frans de Waal. Hélas, le film se termine sur une fausse note sidérante. Foster avance avec emphase que sa relation avec la pieuvre lui a permis d'améliorer ses rapports avec son fils, donnant l'impression que tout ce périple était une sorte de catharsis, solution au réglage d'une crise existentielle (certains font du yoga ou du pilates, d'autres de la plongée...). Même si nous n'avons pas appris grand-chose que nous ne connaissions déjà, la photographie des fonds marins est magnifique et cela aurait suffit à notre bonheur. Mais que le mot de la fin soit un archétype d'anthropocentrisme nous a littéralement scotchés. Pauvres humains... Alors de là à empocher l'oscar.... Encore une fois, ces mêmes humains manquent cruellement de discernement, d'intelligence émotionnelle et de facultés cognitives. Heureusemet, aimerions-nous conclure, que la production n'est pas américaine, vu que sur les 37 docus précédents, 31 étaient américains. Mais il s'agit quand même de la langue anglaise... L'oscar du meilleur documentaire est souvent une déception, affirme notre spécialiste E. Comme le scandaleux American Factory l'an passé, celui-ci en est un. E F, J N
My Octopus Teacher (Pippa Ehrlich, James Reed, Afrique du Sud, 2020, 85 min)
- Meilleur documentaire - Oscars 2021
- Meilleur documentaire - BAFTA Awards 2021
- Meilleure musique - International Documentary Association 2021
- Meilleur documentaire - Festival du documentaire de Guangzhou 2020
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02:00 Publié dans Documentaire, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique du sud, forêt de varech, my octopus teacher, la sagesse de la pieuvre, oscar du meilleur documentaire, oscar du meilleur documentaire 2021, craig foster, netflix, pieuvre, requin pyjama, pippa ehrlich, james reed