16/03/2012
A dangerous method
Souffrant d'hystérie, Sabina Spielrein (Kiera Knightley) est soignée par le psychanaliste Carl Jung (Michael Fassbender) dont elle devient la maîtresse. Lorsqu'elle entre en contact avec un autre fameux psychanaliste, Sigmund Freud (Viggo Mortensen), leur relation se complique et entraîne également une brouille entre les deux pionniers de la psychanalise, prélude à une rupture définitive. Avec A History of violence (2005) et Eastern promises (2007), on pensait le très spécial réalisateur canadien - qu'on ne présente plus - parti sur un nouveau cycle axé sur le thème de la propagation insidieuse de la violence (après phase de sexualité "sombre"). Il n'en est rien en fait, A dangerous method est en rupture avec les deux précédents opus. Mais le point de départ est stable. Tout chez Cronenberg est intimement lié au corps humain et son corrolaire, le contact physique. D'une lenteur rare chez Cronenberg, intellectualisé à souhait et densément narratif, ce dernier opus ne déroge pas à la rêve, catégorie mise en scène lêchée. David Cronenberg a surtout réussi la prouesse de condenser brillament en une heure quarante l'enjeu - la psychanalise - de tout un siècle.
A dangerous method (David Cronenberg, USA, 2011, 110 mins). Avec Michael Fassbender, Viggo Mortensen, Kiera Knightley, Vincent Cassel.
- 1 nomination - Golden Globe 2012.
- En compétition (Lion d'or) - Festival de Venise 2011.
- Meilleur acteur (Michael Fassbender) - London Critics Film Awards 2012.
- Meilleur acteur (Michael Fassbender) - National Board of Review 2011.
- 1 nomination - Satellite Awards 2011.
- Présenté - Festival de Londres 2011.
- Présenté - Festival de Toronto 2011.
23:09 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : a dangerous method, david cronenberg, sigmund freud, viggo mortensen, michael fassbender, kiera knightley, vincent cassel
09/10/2008
Appaloosa
Si nous partons du postulat qu'un bon western est un western solide, Appaloosa en est un. Dans l'Ouest américain, un petit patelin est victime des agissements d'un gangster (Jeremy Irons) et de sa bande de malfrats. Deux marshalls (Harris, Mortensen) y sont conviés par les élus locaux afin de restaurer l'ordre. Film lent sans jamais stagner pour autant, au scénario limpide, sensible et non dénué d'agréables surprises, Appaloosa n'entend nullement révolutionner le genre mais au contraire se situe dans la lignée des westerns classiques. Dans ce cinéma de genre, l'acteur et désormais réalisateur (c'est son second opus après Pollock en 2000) Ed Harris réussit son pari. Comme quoi, on n'a pas nécessairement besoin d'innover pour réussir un bon film. Pour ne rien gâcher, la direction d'acteurs est excellente (on ne présente plus Viggo Mortensen et Jeremy Irons) et les dialogues sont très probants.
Appaloosa (Ed Harris, USA, 2008, 110 mins). Avec Ed Harris, Viggo Mortensen, Renée Zellweger, Jeremy Irons, Lance Henriksen.
18:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : appaloosa, ed harris, viggo mortensen, jeremy irons
28/11/2007
Eastern promises
Décidément, et pour notre plus grand plaisir, David Cronenberg n'a pas changé. Une première scène où un type se fait cisailler la gorge en gros plan et c'est parti. Le réalisateur canadien se penche ici sur le cas des dvori vzakonié, ces familles mafieuses russes. L'histoire se passe à Londres (les millionnaires russes sont de plus en plus nombreux dans cette ville). Qui dit mafia russe dit nécessairement univers violent. Et c'est à nouveau Viggo Mortensen qui s'y colle, comme dans l'avant-dernier opus de Cronenberg, A history of violence. Avec ce film, le réalisateur canadien débutait un nouveau cycle, en rupture avec ses films précédents (Existenz, Spider, The naked lunch...). Eastern Promises (la traduction française, "Les promesses de l'ombre", ne veut absolument rien dire) se situe donc dans la lignée de son prédessesseur. L'exploration de la violence et de sa propagation dans le quotidien de l'individu se poursuit bien que Cronenberg nie tout lien entre les deux films. C'est pur hasard a-t-il martelé. Nous sommes ici au coeur d'un Londres obscur et clandestin. Anna, une infirmière, fait accoucher une jeune fille qui succombe de ses blessures. Le journal intime de celle-ci l'oriente vers le resto d'un parrain russe... Au coeur de l'intrigue, le fonctionnement de la famille, la violence mais aussi le thème de la sexualité (la rixe dans le hammam, la relation entre Nikolai (Viggo Mortensen) et Kiril (Vincent Cassel)), très cher à Cronenberg (Rabid, Shivers, Crash). La mise en scène est brillante et le tout devrait valoir au film au moins quelques nominations au Oscars de l'hiver prochain. Les films de David Cronenberg se terminent mal. Celui-ci finit comme A history of violence, sur une note ambigüe. Du très grand Cronenberg.
Eastern promises (David Cronenberg, USA/UK/Canada, 2007, 100 mins). Avec Viggo Mortensen, Naomi Watts, Armin Mueller-Stahl, Vincent Cassel, Sinéad Cusack, Donald Sumpter.
- Prix du public - Festival de Toronto 2007.
- Présenté - Festival de San Sebastian 2007.
- Présenté - Festival de Londres 2007.
18:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eastern promises, david cronenberg, viggo mortensen, naomi watts