02/06/2012
Les monades urbaines
2381. La population mondiale culmine à 70 milliards d'habitants, avec pour devise "se multiplier". Avoir 4 enfants est quelque chose de tout à fait banal... Dans ce monde post-moderne, post-urbain, les humains vivent dans des tours géantes de mille étages - les monades urbaines - où jouissant d'une entière liberté sexuelle (le concept de fidélité n'existe plus), sont a priori parfaitement adaptés à un espace vital restreint et à un faible coefficient d'intimité privée. Dans ce monde "parfait", point d'espace vert, la Terre est devenue un gigantesque bloc de béton où le nouveau homo-sapiens ne quitte jamais sa tour, voire son étage et vit pleinement l'utopie. Ceux qui ne sont pas heureux sont soignés et ceux qui sont incurables sont exécutés car constituant une tendance antisociale pernicieuse, ils représentent une menace à l'harmonie et à la stabilité. Comme disait un penseur, l'égalité consiste à trancher ce qui dépasse.
A l'instar de 1984 (George Orwell) du Meilleur des mondes (Aldous Huxley), cette société idyllique n'est-elle pas en fait synonyme de monde totalitaire ? Sur cette thématique, l'oeuvre de Robert Silverberg (qu'on ne présente plus), postérieure aux deux autres, en est tout aussi culte et constitue une des oeuvres phares de l'auteur. J. N
Robert Silverberg, Les monades urbaines, Le Livre de Poche, Science-Fiction, 2000, 253 p.
Titre original : The World Inside (paru pour la 1ere fois en 1971).
- Nominé pour le Prix Nebula (1972).
18:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les monades urbaines, robert silverberg, the world inside, aldous huxley, le meilleur des mondes, george orwell, 1984, science-fiction, totalitarisme
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