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14/09/2007

4 mois, 3 semaines, 2 jours

ea53ba550e27d8c355ffadd7ad3427c7.jpgRoumanie. 1987. Otilia et Gabita partagent une chambre de cité universitaire dans une ville de province. Gabita est enceinte et veut avorter. Mais la dictature (Ceaucescu est au pouvoir) bat son plein et l'avortement est illégal. Les deux filles n'ont qu'un choix : recourir à l'avortement illégal... Plans fixes impeccables, plans séquences oppressants, atmosphère de l'époque parfaitement reconstituée (paysages grisatres, bâtiments "soviétiques"). Le jeune réalisateur roumain, Christian Mungiu (39 ans) signe tout simplement un film parfait, qui a amplement mérité sa palme d'or au Festival de Cannes 2007. On retiendra tout particulièrement le climax du film, cette séquence dans la chambre d'hôtel, où une dispute entre les 2 filles et le docteur monte en crescendo de manière hallucinante. L'un des meilleurs films de l'année. A voir absolument.

4 mois, 3 semaines, 2 jours (Christian Mungiu, Roumanie, 2007, 113 mins).   Avec Anamaria Marinca, Laura Vasiliu, Vlad Ivanov, Alexandru Potocean, Ion Sapdaru.

- Palme d'or - Festival de Cannes 2007.

- Prix FIPRESCI - Festival de Cannes 2007.

- Prix de l'éducation nationale - Festival de Cannes 2007.

- Prix FIPRESCI - Festival de Saint-Sébastien 2007.

11/09/2007

Mr. Brooks

fafb1c446de222a6896f818d7685bf44.jpgC'est ce qu'on appelle un film d'acteur. Les films d'acteur sont souvent moyens, comme Capote (2005) et The last king of Scotland (2006), sauvés par les prestations impressionnates de Philip Seymour Hoffman et Forest Whitaker, tous deux auréolés de l'Oscar du meilleur acteur. Certes, "l'incorruptible" Kevin Costner n'aura pas l'Oscar cette année, mais on attendait une telle performance depuis bien longtemps de celui qui a multiplié les ratages (voir l'article paru dans le magazine SCORE, n° 36S, 11 juillet-12 septembre 2007, p. 162). Après le chef d'oeuvre Dances with wolves (1990, 7 oscars dont 2 pour Costner) et 2 bonnes performances dans JFK (Oliver Stone, 1991) et A perfect world (Clint Eastwood, 1993), l'acteur qui incarna avec brio Eliot Ness (The untouchables, 1987) va multiplier les flops. Pour ne citer que ceux-là : Wyatt Earp (1994), Waterworld (1995), The postman (1997, également réalisateur), 3000 miles to Graceland (2001), Dragonfly (2002)  Dans cette adaptation moderne de Dr. Jekill & Mr. Hyde, Costner incarne "Mr. Brooks", époux et père de famille exemplaire, qui se transforme en serial-killer la nuit. Dans le scénario, la dualité du personnage n'est pas vraiment stigmatisée et Brooks est presque exclusivement un mauvais, un "bad guy", rôle qui sied à merveille à Kevin Costner, qui s'y donne corps et âme. Mr. Brooks casse l'image de l'acteur et pourrait le relancer s'il poursuit dans l'optique de ce genre de rôles. Le reste ? ce thriller est très moyen, le scénario un peu mal fichu, certaines séquences confuses, et on se demande ce que vient faire ici Demi Moore, plus pathétique que jamais.

Mr. Brooks (Bruce A. Evans, USA, 2007, 120 mins).   Avec Kevin Costner, Demi Moore, Mark Helgenberger, William Hurt, Dane Cook.

10/09/2007

Mostra de Venise 2007

4bb17835bda7be603ac74f447cf2e2df.jpgPalmarès de la 64ème Mostra de Venise (29 août-8 septembre) :

Lion d'or - meilleur film : Lust, Caution (Ang Lee).

Lion d'argent - meilleur réalisateur : Brian De Palma (Redacted).

Prix spécial du Jury : La graine et le mulet (Abdellatif Kechiche/Fr), I'm not there (Tod Haynes/USA).

Copa Volpi (meilleur acteur) : Brad Pitt (The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford / Andrew Dominik/USA).

Copa Volpi (meilleure actrice) : Cate Blanchett (I'm not there/Tod Haynes).

Prix Osella (meilleure mise en scène) : Rodrigo Prieto (Lust, Caution).

Prix Osella (meilleur scénario) : Paul Laverty (It's a free world / Ken Loach).

Prix Marcello Mastroianni (meilleur jeune acteur ou actrice) : Hafsia Herzi (La graine et le mulet).

Prix Luigi-De-Laurentis (meilleure première oeuvre) : La zona (Rodrigo Plà).

Prix Horizons pour le meilleur documentaire : Wuyong Jia Zhangke).

Lion d'or spécial (pour l'ensemble de son oeuvre) : Nikita Mikhalkov (Russie).

Lion d'or d'honneur : Tim Burton.

Lion d'or pour le 75ème anniversaire : Bernardo Bertolucci.

07/09/2007

Classement des villes les plus chères

8f1db101119605b6d5a73cf655178e10.jpgOn pensait à Tokyo, on s'est trompé. Oslo ? non plus ; pas plus Londres que New York. La ville la plus chère au monde en 2007 est Moscou, pour la 2ème année consécutive, après que la capitale japonaise ait occupé la 1ère place durant 14 années. C'est le résultat de l'analyse de 200 produits (immobilier évidemment, transports, nourriture...). L'étude est effectuée par le département des ressources humaines du cabinet britannique Mercer HRC. Moscou est leader du classement (4ème en 2005) en raison de la hausse astronomique du coût de l'immobilier. On dit que dans quelques années, le coût de l'immobilier moscovite sera plus élevé que celui de New-York. L'étude est basée sur le coût de la vie pour les expatriés et est calculée en dollar américain. En 2ème position, on retrouve fort logiquement Londres. Mais en 3ème position la capitale coréenne Séoul devance des habitués du haut du classement (Oslo, Tokyo, 3ème). New-York est en 15ème position alors que Paris grimpe de 2 places par rapport à 2006 (13ème). Hong-Kong se place en 4ème position.

1.Moscou   2.Londres   3.Séoul   4.Tokyo   5.Hong-Kong   6.Copenhague   7.Genève   8.Osaka   9.Zurich   10.Oslo   11.Milan   12.Saint-Pétersbourg   13.Paris   14.Singapour   15.New-York   15.Dublin   17.Tel-Aviv   18.Rome   19.Vienne   20.Beijing   21.Sidney   22.Helsinki

144 villes ont été comparées sur 6 continents. La ville la moins chère au monde serait Asuncion (capitale du Paraguay). On pensait retrouver Stockholm dans les 10 permiers mais la capitale suédoise n'est que 23ème. Douala (Cameroun) est 24ème (!!). Amsterdam est 25ème. Kiev (28), Dakar (33) et Dubaï sont plus chères que certaines villes occidentales : Los Angeles (42), Luxembourg (43), Munich (39), Berlin (45)... Le classement est arrêté en mars 2007.

Classement des 50 villes les plus chères : http://www.mercerhr.com/knowledgecenter/reportsummary.jht...

Article : http://www.lexpansion.com/art/4598.159227.0.html

03/09/2007

La société du spectacle

12525c95f99645c88e8efc03d376e622.jpg"Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation."

"Le spectacle se présente à la fois comme la société même, comme une partie de la société, et comme instrument d'unification. En tant que partie de la société, il est expressément le secteur qui concentre tout regard et toute conscience. Du fait même que ce secteur est séparé, il est le lieu du regard abusé et de la fausse conscience ; et l'unification qu'il accomplit n'est rien d'autre qu'un langage officiel de la séparation généralisée."

"Le spectacle est le capital à un tel degré d'accumulation qu'il devient image."

"Le spectacle, comme la société moderne, est à la fois uni et divisé. Comme elle, il édifie son unité sur le déchirement. Mais la contradiction, quand elle émerge dans le spectacle, est à son tour contredite par un renversement de son sens ; de sorte que la division montrée est unitaire, alors que l'unité montrée est divisée."

"L'idéologie est la base de la pensée d'une société de classes, dans le cours conflictuel de l'histoire. Les faits idéologiques n'ont jamais été de simples chimères, mais la consience déformée des réalités, et en tant que tels des facteurs réels exerçant en retour une réelle action déformante ; d'autant plus la matérialisation de l'idéologie qu'entraîne la réussite concrète de la production économique autonomisée, dans la forme du spectacle, confond pratiquement avec la réalité sociale une idéologie qui a pu retqiller tout le réel sur son modéle."

Guy Debord (1931-1994) : "Il faut lire ce livre en considérant qu'il a été sciemment écrit dans l'intention de nuire à la société spectaculaire. Il n'a jamais rien dit d'outrancier."

Guy Debord, La société du spectacle, Gallimard, Folio n° 2788, 1992, 211 p. (livre paru pour la première fois en 1967 aux Editions Buchet-chastel).