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30/01/2009

Defiance

defiance.jpgLa résistance et le courage face au régime nazi continuent de déchaîner les passions et de susciter l'intérêt des cinéastes. Après les Pays-Bas (Black Book, 2006), le Danemark (Flammen & Citronen, 2008) ou la survie dans les camps de concentration (Les faussaires, 2008), c'est le cas de la Biélorussie qui est abordé, ou l'histoire des frères Bielski qui organisent la résistance et la survie des Juifs dans la forêt biélorusse face au rouleau compresseur allemand. Mais là où les trois premiers films excellaient, c'est-à-dire la mise en relief de la complexité de certaines situations en temps de guerre, soit le couple résistance/collaboration pour les deux premiers cités, soit la contradiction instinct de survie/examen de conscience pour l'oscarisé Les faussaires (1), Defiance a pêché, ne traitant qu'en filigrane certains facteurs qui entrent en compte dans la compréhension d'un pays occupé. Car en Biélorussie justement, collaboration il y a eu (2), ce qui est à peine esquissé dans ce film. Lorsque nous savons que Edward Zwick est féru de films épiques (3), boostés à coups de scènes héroïques (la séquence où Liev Schrieber apparaît tel rambo face aux soldats allemands est dénuée de sens), nous ne pouvions nous attendre à une quelconque analyse historique dans cette grosse production hollywoodienne au scénario ultra-conventionnel. Cependant, il est tout de même flagrant de voir des acteurs surjouer à ce point lorsqu'un sujet si sensible est traité, sans oublier que ces mêmes acteurs, anglophones, parlent anglais avec un accent impossible. Pour finir, ces Juifs, dénoncés par leurs compatriotes et traqués dans la forêt à -20 dégrés et sans nourriture, passent leur temps à faire de l'humour : impensable. Les frères Bielski dont le courage n'est pas à remettre en question (et dont ils ne tirèrent aucun crédit d'après le film) auraient peut-être mérité un hommage plus sérieux. Au cinéma, héroïsme et sobriété peuvent rimer ensemble. Edward Zwick ne l'a pas compris.

Defiance (Edward Zwick, USA, 2008, 136 mins).    Avec Daniel Craig, Liev Schreiber, Jamie Bell, Alexa Davalos, Alan Corduner.

- 1 nomination (Meilleure musique) - Oscars 2009.

- 1 nomination (Meilleure musique) - Golden Globe 2009.

 

(1) Oscar 2008 du meilleur film de langue étrangère.

(2) En août 1944, fut créée en Biélorussie la 30ème Division SS de grenadiers. Elle était composée de volontaires russes, ukrainiens, biélorusses et Ruthènes et avait pour objectif de lutter contre les troupes soviétiques.

(3) Glory (1989), The last samurai (2003)...

16/02/2007

Blood diamond

medium_18711786.jpgBlood diamond s'inscrit dans cette nouvelle mode, hollywoodienne ou autre, qui tend à dénoncer d'une manière ou d'une autre, explicitement ou implicitement (et de près ou de loin), le désastre africain : misère économique, loi de la jungle, guerres civiles, impunité générale, magouilles occidentales, juntes militaires au pouvoir...). Après Lord of war (2005 : trafic d'armes), The constant gardener (2005 : industrie pharmaceutique), Hotel Rwanda (2005 : génocide rwandais), Shooting dogs (2005 : génocide rwandais), "Blood Diamond" s'attaque aux fameux diamants qui servent à financer la guerre dans l'Afrique des Grands Lacs. L'action se situe au Sierra Leone, où éclata la guerre en 1999. C'est à la fois un film d'action et un réquisitoire tendant à fustiger les nombreuses pratiques qui sévissent dans la poudrière africaine (mais ailleurs aussi) : blanchiment d'argent, cupidité des investisseurs étrangers, barbarie généralisée, règne de la terreur pratiqué par les barons locaux..etc.. Le dernier long-métrage d'Edward Zwick s'inscrit dans ce registre à la fois grand public et semi-documentaire (comme pour Lord of war et The constant gardener). Une formule qui semble bien fonctionner. Même si en gros, personne n'en a rien à cirer de ce qui se passe en Afrique (disons-le), il est important que des films en parlent, afin que l'on voit et enregistre toute l'horreur qui y sévit, très vite oubliée après être passée aux infos.

Au niveau des acteurs, on remarquera, dans la continuité de The departed, la performance fracassante de Leonardo Di Caprio, bien nerveux, qui prend de plus en plus de consistance. Djimon Hounsou (Amistad, 1997 ; Gladiator, 2000 ; The island, 2005) est tout aussi génial. Jennifer Connelly qu'on ne présente pas, toujours à son niveau.

Blood diamond (Edward Zwick, USA, 2006, 143 mins).    Avec Leonardo Di Caprio, Djimon Hounsou, Jenniffer Connelly, Kagiso Kuypers, Arnold Vosloo.

 - 5 nominations aux Oscars - 2007.

 - Nomination comme meilleur acteur - Leonardo Di Caprio - Golden Globe 2006.

 - Meilleur second rôle - Djimon Hounsou - National Board of Review 2006.

 - Meilleur second rôle - Djimon Hounsou - Festival de Washington 2006.

 - Meilleur second rôle - Djimon Hounsou - Women Film Critic Circle 2006.

 - Meilleur second rôle - Djimon Hounsou - Las Vegas Film Critics Circle.