10/01/2013
This is 40
Après Knocked-Up (2007), Judd Apatow propose une sorte de suite. Pas celle du couple improbable Ben (Seth Rogen) et Alison (Katherine Heigl) mais celle de la soeur d'Alison, Debbie (Leslie Mann) et de Pete (Paul Rudd). Le couple marié figurait déjà dans l'autre film (Judd Apatow tourne avec les mêmes acteurs). Deux enfants d'un âge difficile (8 et 13 ans), une rentrée d'argent improbable, des relations compliquées avec les parents, et surtout une relation femme/mari qui perd de son intensité passionnelle. Pour ne rien gâcher, Debbie et Pete vont atteindre la quarantaine. Soit les difficultés et l'ennui engendrés par la vie de famille... Pour son 4ème opus (1), Apatow dépeint tout ça sans véritable scénario (qui n'a aucune importance ici) et reste égal à lui-même. Une comédie intelligente donc mais qui souffre d'une durée (plus de deux heures) trop longue, d'autant plus que les séquences dramatiques sont plus longues que les moments drôles. J. N
This is 40 (Judd Apatow, USA, 2012, 134 min). Avec Leslie Mann, Paul Rudd, Maud Apatow, Iris Apatow, John Lithgow, Jason Segel, Megan Fox.
- Comedie de l'annee - Hollywood Film Festival 2012.
(1) The 40 year old virgin (2005), Knocked Up (2007), Funny People (2009).
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30/12/2012
Dexter : saison 7
L'heure du changement
Au moment où la saison 7 de Dexter vient de s'achever (le 16 décembre 2012), nous n'avons pu nous empêcher de remarquer un changement ostensible - que nous attendions depuis longtemps - au niveau de la personnalité de "Dex". Nous noterons également au passage et à notre plus grand plaisir que la série produite par le studio Showtime (1) est parvenue à maintenir un niveau très solide malgré l'allongement des saisons (une 8ème et dernière est prévue en 2013), là où nombreuses séries se sont embourbées au fur et à mesure de l'avancement de l'intrigue (comme Lost par exemple).
L'article suivant dévoile les moments-clés de la série
Avant d'aborder le personnage, un petit rappel historique sur les saisons précédentes s'impose. Saison 1 : alors qu'il trucide régulièrement des tueurs (le fait constant de la série, comme si la ville de Miami était soudainement devenue le receptacle de tous les psychopates...), Dexter traque un tueur qui se plait à le "taquiner" et pour cause, il n'est autre que son frère et possède donc le même modus operandi. Saison 2 : la police de Miami (où notre protagoniste travaille comme expert scientifique), découvre l'existence du "Bay Harbor Butcher", qui n'est autre que... Dexter qui plus est doit faire face au redoutable sergent Doakes qui lui colle aux fesses. Saison 3 : pour la première fois, il est pris la main dans la sac par le procureur général qui devient son associé, soit une première entrave à sa manière traditionnelle d'opérer. Saison 4 : Dexter a l'occasion d'éliminer le tueur "Trinity" (John Lithgow) et rate l'occasion pour deux raisons essentielles : Trinity découvre son identité et l'agent spécial du FBI, Frank Lundy (Keith Carradine) le suspecte toujours d'être le Bay Harbor Butcher. La séquence finale de cette saison sera dramatique. Saison 5 : Dexter fait face à un groupe organisé de tueurs en série et prend pour associée, Lumen, victime survivante de la bande de raclures et soucieuse de se venger. Soit une deuxième fois où il prend à ses côtés une associée, à qui il apprend le métier de tueur. Lors de la séquence finale, il est à deux doigts de se faire pincer par sa soeur, qui n'est autre que sergent dans la même police de Miami. Saison 6 : aux trousses de Travis Marshall (Colin Hanks), un tueur fou de dieu, Dexter réussit dans sa mission mais ce qui devait inéluctablement arriver arriva et sa soeur (désormais lieutenant) lui tombe dessus lors de la séquence finale.
Mais revenons donc au personnage. Si le changement drastique s'est fait lors de cette saison 7, il n'est toutefois pas apparu ex-nihilo. Déja lors de la saison 4 et le chassé-croisé avec Trinity aka Arthur Mitchell, Dexter s'était une première fois complètement planté en retardant l'échéance. Il aurait pu sans coup férir (avant de louper sa première occasion) se débarasser du tueur mais fasciné par le fait que celui-ci possède une famille (comme lui), il devient curieux (comme tout être humain normalement constitué) et s'intéresse de près au personnage. Cette erreur "humaine" lui coûtera sa femme. En début de saison 5, il se retrouve pour la première fois confronté au deuil d'un proche et doit faire un effort surhumain pour exprimer de la tristesse envers le décès de Rita. Il arriva même en retard à son enterrement. Par la suite, il prend pour acolyte - après moult hésitation - Lumen (Julia Stiles), victime rescapée des sévisses de ses tortionnaires, soit un deuxième accroc à sa manière de fonctionner. Il tombe même amoureux d'elle - une première - mais ne peut la garder car n'étant pas née dans le sang, comme lui, une fois sa vengeance assouvie, elle se doit de reprendre le cours normal de sa vie. S'il n'y a rien de particulier à noter au niveau de la psychologie de Dex lors de la saison 6 - hormis qu'il entend donner une vie normale à son fils, l'inscrivant dans une école catholique - il faut toutefois noter qu'il se fait attraper par sa soeur la main dans le sac (ultime séquence) et que désormais les choses ne seront plus jamais comme elles le furent jadis.
Le changement fondamental intervient donc dans cette saison 7 mais il ne s'agit pas des nombreuses négligences de Dexter, devenant de plus en plus faillible, car cela était déja le cas dans les saisons précédentes. Poursuivant régulièrement son hobby sanglant, il n'y a rien de plus normal que l'étau se resserre autour de lui. N'est-il pas un être "humain" après tout ? Qu'il se mette à tuer, non pas des tueurs, mais tout simplement pour sauver sa peau est également dans la logique des choses. Par contre, qu'il épargne la tueuse Hannak McKay (Yvonne Strahovski) car il est irrésistiblement attiré par celle-ci - alors qu'il n'avait pas hésité dans la saison 2 à éliminer une autre "méchante" (2) avec qui il avait une connexion - est du jamais vu et bafoue complètement son code du tueur froid. Soit l'exception à la règle. Hannak McKay, spécialiste de l'empoisonnement, parviendra même à le persuader que son "dark passenger" (autrement dit sa part d'ombre), ce deuxième "moi" qui le rend accroc au meurtre, n'existe pas et n'est que le fruit de son imagination.
Bon gré mal gré, Dexter sera systématiquement couvert par sa soeur même si celle-ci perd les pédales lorsqu'elle apprend sa relation avec Hannah. En contrepartie, lorsque celui-ci découvre que la blonde fatale représente un danger pour sa soeur, il l'envoie en prison, ne pouvant toujours pas se résigner à la liquider. Erreur fatale car que va-t-il se passer maintenant que celle-ci, évadée de prison, rôde à nouveau autour d'eux ? Premier point d'interrogation. Le capitaine Laguerta out (cela devait arriver puisque celle-ci s'intéressait de (trop) près à Dexter), se pose également le problème de la succession au sein de la police de Miami. Debrah Morgan va-t-elle monter en grade et se compliquer encore plus la vie ? Ou bien le sergent Batista (3), vieux baroudeur, va être rappelé de sa fraîche retraite ? Autant de questionnements qui annoncent une dernière saison compliquée et peut-être un final explosif.
Dunia Achcar et Jihad Naoufal
(1) Qui produit également les séries Califonication, The Tudors, et The Borgias.
(2) Lila Tournay, interpétée par l'actrice anglaise Jaime Murray.
(3) Interprété par David Zayas, vu dans un rôle de premier plan dans la série OZ (HBO).
15:18 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arthur mitchell, travis marshall, julia stiles, dexter, dexter season 7, dexter morgan, debrah morgan, laguerta, trinity, john lithgow, yvonne strahovski, hannah mckay, keith carradine, colin hanks, bay harbor butcher, doakes, julia
01/10/2011
Rise of the planet of the apes
Préquelle du décevant Planet of the Apes de Tim Burton (2001), lui-même remake du culte Planet of the Apes de 1968 (Franklin J. Schaffner) (1), l'opus de Ruppert Wyatt (2) revient donc aux origines - comme le titre l'indique - de ce qui deviendra un monde vidé de sa population humaine (quel bonheur!) et régi par les singes. On se souvient de la magnifique séquence finale du film de 1968, lorsque le héros (Charlton Heston) découvre une statue de la liberté en ruines... Scientifique réputé (l'histoire se déroule à San Fransisco), Will Rodman (excellent James Franco) tente de développer un remède (l'ALZ-112) à la maladie d'Alzheimer, qu'il inocule aux singes du laboratoire où il travaille. Le chimpanzé en question, César, développe des facultés d'intelligence exceptionnelles, ce qui pousse Will à injecter le remède à son père, victime d'Alzheimer. Celui-ci guérit dans un premier temps mais par la suite, son organisme rejette l'AlZ car si la potion magique fonctionne sur les singes, son effet sur les humains est tout autre... Interné dans un refuge pour singes suite à une agression sur humain, César subit un régime d'humiliation, qui va conduire tout le groupe à la rebellion. Dans le même temps, le collègue de travail de Rodman est infecté par le sang d'un singe du labo. L'adjonction de ces deux événements aboutira ainsi à la Planète des singes. Au cinéma, il faudra rester en salle jusqu'au bout car après le générique de fin, viendra s'insérer une séquence finale où nous pourrons mesurer l'ampleur de la catastrophe à venir... Tant pis donc pour les humains, victimes de leurs expériences sur les animaux (3), prélude à leur propre extinction. Film grand public et grosse production, ce nouveau opus n'en est pas moins intelligent et s'avère être une belle surprise après le ratage de Tim Burton. Bref, la franchise (4) est relancée. Pour quand le reboot de ''Planet of the Apes'' ?
Rise of the planet of the apes (Rupert Wyatt, 2011, USA, 105 min). Avec James Franco, Freida Pinto, Andy Serkis (le singe), John Lithgow, Brian Cox, Tom Felton, David Oyelowo, Tyler Labine.
(1) Adaptation du roman au titre éponyme de l'écrivain français Pierre Boulle (1963).
(2) Réalisateur de l'excellent The Escapist (2008).
(3) Voir notre note du 30.10.2010 sur le film Splice qui traite du même thème :
http://eklektik.hautetfort.com/archive/2010/10/28/splice....
(4) Celle-ci comprend également toute une panoplie de suites au premier film : Beneath the planet of the apes (1970), Escape from the planet of the apes (1971), Conquest of the planet of the apes (1972), Battle of the planet of the apes (1973).
17:21 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : planet of the apes, la planète des singes, splice, rise of the planet of the apes, james franco, andy serkis, brian cox, tim burton, freida pinto, john lithgow, david oyelowo, tom felton, pierre boule, franklin j. schaffner, rupert wyatt