26/11/2011
Drive
Jeune homme solitaire et détaché, The "Driver" (impeccable Ryan Gosling), est cascadeur le jour et chauffeur la nuit pour des malfrats. Mais voilà que malgré lui, il se retrouve embarqué dans une affaire louche dont le dérapage incontrôlé bouleversera son existence... Film d'action urbain, mêlant scène d'actions ultraviolentes et moments lyriques de toute beauté, Drive est le cinquième long-métrage de Nicholas Wending Refn (1). Dans la lignée du contemplatif Valhalla Rising (2010) et du très atypique Bronson (2009) (2), le réalisateur danois poursuit son exploration sans concession des recoins les plus sombres de l'esprit humain. Exercice de style réussi, auréolé d'une bande-son techno 80s savoureuse et d'une mise en scène brillante (primée fort justement à Cannes), Drive est ce qui s'est fait de mieux cet été. Ajoutons à cela un Ryan Gosling qui monte définitivement en puissance (3) et une Carey Mulligan bouleversante de sensibilité et tous les éléments sont réunis pour que le déplacement en vaille la peine. Quant à Refn, il confirme tout son talent et reste à surveiller de très près.
Drive (Nicholas Wending Refn, USA, 2011, 100 min). Avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston, Albert Brooks, Ron Perlman, Oscar Isaac, Christina Hendricks.
- Prix de la mise en scène - Festival de Cannes 2011.
- En compétition (Palme d'or) - Festival de Cannes 2011.
- Présenté - Festival de Toronto - 2011.
- Meilleur actrice dans un second rôle (Carey Mulligan) - Hollywood Film Festival 2011.
(1) Réalisateur également de la trilogie Pusher (1996-2005).
(2) Voir notre critique pour ce film dans la note suivante :
http://eklektik.hautetfort.com/archive/2009/09/20/6aee293...
(3) Brillant également dans The ides of march (2011), réalisé par George Clooney.
15:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : drive, ryan gosling, carrie, mulligan, oscar isaac, christina hendricks, ron perlman, bryan cranston
03/06/2007
Fracture
Ted Crawford, ingénieur aéronautique spécialisé en crashs d'avions, découvre que sa femme le trompe et décide donc le la tuer. Mais lorsque l'inspecteur Rob Nunally arrive sur les lieux du crime, la victime n'est pas tout à fait morte, et il n'est autre que son amant. Comme Crawford (Anthony Hopkins) a confessé son crime, l'ambitieux Willy Beachum (Ryan Gosling), un yuppie qui s'apprêtte à intégrer un cabinet d'avocats huppé, est chargé de procurer l'affaire, sa dernière avant qu'il ne quitte le secteur public. Le procès sera "un massacre" affirme-t-il. Mais l'affaire est en fait plus compliquée qu'elle ne le paraît. Entre ambition, opportunisme, orgueil et mensonges, et à travers un meurtre a priori anodin, c'est une réflexion intriguante sur les disfonctionnements du système judiciaire américain que nous propose le réalisateur de Primal fear (1996, avec Richard Gere et Edward Norton). Un thriller correct et bien ficelé. Entre le "mauvais" Ted Crawford (Anthony Hopkins, regard inquiétant), certain d'avoir mis en place le crime parfait, et le "bon" Willy Beachum (Ryan Gosling, sourire arrogant), convaincu de pouvoir élucider l'énigme, même psychologie (égocentrisme exacerbé) et même combat (remporter le duel). A méditer.
Fracture (Gregory Hoblit, USA, 2007, 112 mins). Avec Anthony Hopkins, Ryan Gosling, David Strathairn, Rosamund Pike, Embeth Davidtz, Billy Burke, Cliff Curtis, Fiona Shaw, Bob Gunton.
20:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la faille, fracture, anthony hopkins, ryan gosling