06/11/2024
The Apprentice
L’envie nous est venue d’aller voir ce portrait au vitriol de Donald Trump le jour-même de sa victoire prévisible (à notre sens, la candidate démocrate Kamala Harris – choisie par défaut – n’était pas une opposante sérieuse) à la présidence américaine. Pour la symbolique. Pour le fun aussi, même si on s’était dit, au départ, que ça ne valait pas vraiment la peine de dépenser de l’argent pour un opus sur le président américain le plus controversé de l’histoire.
Après lecture de l’ouvrage choc de Michael Wolff, Le feu et la fureur : Trump à la Maison Blanche (2018), j’avais posté ceci sur Instagram :
« Quel intérêt à lire à propos de celui qui est dépeint comme “moins une personne qu’une accumulation de traits de caractère épouvantables” ? 1.Se (re)préparer psychologiquement à la possible victoire de celui-ci à la présidentielle US de novembre prochain, 2.Comprendre une bonne fois pour toutes le dépérissement inexorable du politique, 3.Comprendre la puissance du lobbying tout azimut ou “la conjuration des imbéciles” (regretté John Kennedy Tool).
“La plupart des hauts responsables pensent que la seule utilité à faire partie de l’administration Trump, c’est d’empêcher le pire de se produire. […] Finalement, ce dont je fus le témoin, et qui constitue le sujet même de ce livre c’est la manière dont des individus ont lutté pour trouver un sens au fait de travailler pour Trump” […]. »
Sauf qu’ici, il ne s’agit pas de politique puisque contrairement à d’autres présidents américains (Reagan, Bush, Lincoln, Adams…), Trump n’a pas eu droit à un moment politique mais à un faux biopic sur ces débuts dans le business de la cour des grands. Mais pas seulement et le titre – détournant celui de la fameuse série TV de Trump (2004-2017) – est judicieux puisqu’il s’agit d’un apprentissage à devenir un vrai salaud. La question qu’il fallait donc se poser ici est « qu’est-ce qu’on a appris d’intéressant ? » ; que ténacité, persévérance, agressivité et assurance peuvent mener au succès et au pouvoir ? Déjà vu. Simplement, que le personnage – qui a tout de même réussi à revenir à la Maison Blanche malgré vents et marées – est un modèle d’absence totale d’empathie, de désir décomplexé de puissance, d’incarnation de narcissisme inextinguible, et constitue à ce titre un cas clinique, véritable régal pour les psychanalystes. JM Naoufal
The Apprentice (Ali Abbasi, USA/Irl/Can/Dan, 2024, 120 min)
Avec Sebastian Stan, Jeremy Strong, Maria Bakalova, Martin Donovan.
19:31 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : donald trump, the apprentice, sebastian stan, jeremy strong, trump
28/04/2021
The Falcon and the Winter Soldier
Après la Sorcière Rouge et Vision, et avant Loki en juin-juillet prochain (vu la fourberie/maladresse du personnage, on risque de bien rigoler), place au Faucon et au Soldat de l'Hiver. Le récit est une suite directe du troisième volet des Vengeurs (Avengers: End Game, 2019). Tandis que le monde tente de se reconstruire après le feu d'artifice subi précédemment, Bucky (première apparation BD dans Captain America n°1, mars 1941), orphelin de son meilleur ami Captain America, a été gracié et suit un traitement psychiatrique. Il faut rappeler ici qu'après avoir été présumé mort suite à une opération commando menée contre Crâne Rouge et ses néo-nazis (Captain America: First Avenger, 2011), il avait en fait été "récupéré" par la nébuleuse HYDRA et transformé en assassin redoutable (Captain America: The Winter Soldier, 2014).
Bucky va se rabbatre sur Falcon (Le Faucon), un autre rescapé des Vengeurs et également ancien partenaire de longue date de Cap America (première apparation dans Captain America n° 117, septembre 1969). Tout en devant composer avec John Walker, le nouveau Captain America qui ne semble pas être digne de ce nouveau rôle, les deux nouveaux acolytes doivent contrecarrer les plans nihilistes des Flag-Smashers, sorte d'organisation terroriste constituée de pseudo-altermondialistes frustrés, qui en veulent à la planète entière. Pour cela, il faut libérer le maléfique Baron Zemo.... Constat : c'est beaucoup plus classique que WandaVision et on retourne ici au conventionnel. Cette première saison est en fait l'équivalent de deux films qui succèdent au dernier Avengers de 2019. Du dynamisme permanent et de la castagne spectaculaire, sur fond de dimension politique (et un clin d'oeil subtil au Black Lives Matter) et d'atmosphère conspirationniste.
Rien de nouveau ou de transcendant par conséquent. Disney a tout simplement repris la suite de la saga. Quelques consolations : on découvre mieux l'univers des deux principaux protagonistes dont le traitement psychologique est logiquement plus aiguisé que dans Avengers, et on aime bien aussi bien les acteurs (Sebastian Stan et Daniel Brühl) que les personnages (torturé/machiavélique) qu'ils campent. J N
The Falcon and the Winter Soldier
(Saison 1 - 6 épisodes de 49-60 min diffusés du 19 mars au 23 avril 2021)
Production : Disney+
Créateur : Malcolm Spellman
Réalisateur : Kari Skogland
Cast : Sebastian Stan, Anthony Mackie, Wyatt Russell, Daniel Brühl, Erin Kellyman, Desmond Chiam, Emily VanCamp.
12:42 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : disney+, the falcon and the winter soldier, sebastian stan, winter soldier, the falcon, falcon, le faucon, bucky, bucky barnes, marvel, univers marvel, avengers, vengeurs, baron zemo