14/11/2016
Doctor Strange
Après les loosers Ant-Man (2015) et Deadpool (2016), Marvel renoue ici avec un super-héros millionnaire. Car c'est ce qu'était Stephen Strange, neurochirurgien brillant, avant de ne plus pouvoir exercer son métier suite à un grave accident de voiture. Afin de retrouver l'usage de ses mains, il entreprend un voyage au Tibet où il rencontre l'Ancien. Celui-ci (ou celle-ci, méconnaissable Tilda Swinton) l'initie aux pouvoirs mystiques et lui apprend que le danger Dormammu guette. On est tenté de dire que le scénario habituel (nos super-héros contre une entité désirant détruire le monde) est devenu franchement redondant. Mais comment le faire lorsqu'on sait que le bien contre le mal est la pierre angulaire de tout l'univers B.D de Marvel ? A la différence du dernier opus en date, soit X-Men contre les ambitions dévastatrices d'Apocalypse, la direction d'acteurs est excellente, notamment le principal intéressé - Benedict Cumberbatch - dans une version plus nerveuse que Sherlock Holmes. On retiendra essentiellement un bon dosage entre humour et gravité et un spectacle visuel époustouflant qui n'est pas sans rappeler Inception de Christopher Nolan. Ca n'en fait pas un Marvel novateur mais tout de même un Marvel au dessus de la moyenne, solide et divertissant. J. N, N. A
Doctor Strange (Scott Derrickson, USA, 2016, 115 min)
Cast : Benedict Cumberbatch, Rachel McAdams, Tilda Swinton, Chiwetel Ejiofor, Mads Mikkelsen, Benedict Wong, Michael Stuhlbarg.
15:58 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mads mikkelsen, chiwetel ejiofor, marvel, doctor strange, dormammu, benedict cumberbatch, tilda swinton, rachel mcadams
28/01/2009
Burn after reading
Un an après avoir raflé la mise avec No country for old men (1), les frères Coen reviennent avec cette comédie noire où se cotoient leurs acteurs fétiches (George Clooney, Frances McDormand). Nouveau venu dans l'univers Coen : Brad Pitt, ravi d'avoir été convié à jouer les idiots de service. Ejecté du CIA car veillissant et incompétent, Osborne Cox (Malkovich) décide d'écrire ses mémoires, histoire de balancer au passage quelques secrets sur l'agence de renseignements. Le problème est qu'il perd l'unique CD où sont rédigées ses notes, CD retrouvé par Chad (Pitt) et Linda (McDormand), employés d'une salle de fitness. Ces deux là entendent bien profiter de l'aubaine et faire chanter Cox. Par ailleurs, la femme de celui-ci (Tilda Swinton) le trompe avec Harry Pfarrer (Clooney), un feldmarshall qui a aussi une liaison avec Linda... Il y a un peu de Fargo dans ce film, mélangé à du Ladykillers, Intelorable crualty... Si le film n'est pas un chef d'oeuvre, à l'image de No country for old men (duquel il s'éloigne ostensiblement), il confirme toutefois le génie des frères Cohen qui s'amusent littéralement avec le cinéma, à coup de scènes burlesques et de dialogues à tomber par terre.
Burn after reading (Ethan and Joel Coen). Avec George Clooney, John Malkovich, Frances McDormand, Tilda Swinton, Brad Pitt, Richard Jenkins, J. K. Simmons.
- 2 nominations - Golden Globe 2009.
- Présenté - Mostra de Venise 2008.
(1) 4 Oscars dont meilleur film et meilleur réalisateur.
18:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : burn after reading, george clooney, john malkovich, tilda swinton
25/10/2007
Michael Clayton
Homme de l'ombre et "nettoyeur" efficace d'un prestigieux cabinet juridique, Michael Clayton (interprété par George Clooney) est chargé de camoufler les histoires embarassantes des richissimes clients de sa boîte. Mais voilà que U-North, société agro-chimique est responsable "volontairement" de la mort d'une centaine de personnes, et qu'elle liquide Arthur (ami de Clayton et employé de la même firme), qui avait menacé de dévoiler le pot aux roses. Prise de conscience de la part de Clayton qui décide de faire volte-face et de régler son compte à U-North. Acteur engagé plus que jamais, George Clooney continue, en tant qu'acteur ou producteur exécutif (il est les 2 cette fois, comme dans nombreux films) à exposer son réquisitoire d'une Amérique qui lui déplait, qu'il s'agisse d'atteinte aux libertés publiques (Good night and good luck, 2005 ; A scanner darkly, 2006), de politique étrangère US (Syriana, 2005), ou de scandales politico-économiques comme dans Michael Clayton (allusion au scandale Enron ?). Dans une structure similaire, on pense à The Firm (1993) de Sidney Pollack, où Tom Cruise découvre que la boîte pour laquelle il travaille (BL & L) est liée au crime organisé. On retrouve d'ailleurs Pollack producteur et acteur dans Michael Clayton. On pense également (dans un style légèrement différent) à Boiler Room (Ben Younger, 2000) ou à Changing Lanes (Roger Michell, 2002). Dans sa catégorie, le film n'est pas exeptionnel et le sujet n'est pas nouveau. Ce qui est nouveau est la méthode Tony Gilroy (intemporalité, entraînement du spectateur dans de fausses directions). Le scénariste de la trilogie Jason Bourne signe son premire long-métrage (son frère, John Gilroy, est au montage) avec talent et grande maîtrise. Quant à la distribution, si George Clooney est au sommet de son art, Tilda Swinton (qui interprète ici la conseillère juridique de U-North) excelle toujours dans le rôle de salope (The Beach, Young Adam, Constantine).
Michael Clayton (Tony Gilroy, USA, 2007, 120 mins). Avec George Clooney, Tom Wilkinson, Tilda Swinton, Sidney Pollack, Michael O'Keefe.
- Présenté - Festival de Toronto 2007.
- En compétition - Festival de Venise 2007.
21:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michael clayton, tony gilroy, george clooney, sidney pollack, tom wikinson, tilda swinton