29/04/2020
Deadman Wonderland
Intéressant cet anime où nous retrouvons le thème bien connu d'un Japon ultra-moderne mais ultra-autoritaire aussi. L'histoire est centrée autour du personnage de Ganta Igarashi. Un jour, alors qu'il est en cours à l'école, un personnage étrange - une sorte de croque-mitaine - apparaît à la fenêtre puis massacre toute la classe sauf Ganta (on ne saura jamais pourquoi). Seul survivant, celui-ci est considéré comme le tueur et envoyé en détention à vie dans une prison de haute sécurité. Problème : dans celle-ci, on meurt à petit feu en raison d'une injection permanente de poison. Il est toutefois possible d'obtenir des bonbons qui neutralisent le poison mais pour cela, il faut cumuler des Cast Points que l'on peut obtenir aux jeux mortels de Deadman Wonderland.
Le jeune homme va d'abord subir la loi des caïds de la prison qui vont lui faire la misère mais à force de persévérance et aidée par une fille étrange, il va progressivement s'en sortir et même se découvrir des super-pouvoirs. La série - qui adapte les 21 premiers chapitres du manga éponyme - est intéressante de par les thèmes qu'elle brasse : Etat totalitaire, univers carcéral, David contre Goliath, failles du système judiciaire, dose de surnaturel, dépasser un passé douloureux...etc. Mais le thème le plus marquant est cette société attirée par le sordide comme l'étaient les Romains par les combats des gladiateurs et les jeux du cirque. En effet, les jeux mortels sont retransmis en live et sont payants pour les téléspectateurs, un thème déjà traité au cinéma et mettant à l'affiche Arnold Schwartzenneger (The Running Man, 1987) ou Jason Statham (Death Race, 2008).
De même, le thème du jeu mortel était déjà présent dans le manga culte Battle Royale, hélas jamais adapté en animation (mais transformé en film en 2000). Un scénario plutôt original et un character design de qualité font de Deadman Wonderland un anime solide. On reste toutefois sur notre faim car l'histoire n'est pas terminée (12 épisodes c'est un peu court) et une saison 2 n'a toujours pas été prévue. Il est également que le studio Manglobe, créé en 2002 et effectuant des séries de qualités (Samurai Champloo, Ergo Proxy, Michiko to Hatchin) a fait faillite en 2015... J. N
Deadman Wonderland
(12 épisodes de 25 min)
Diffusion : avril-juillet 2011
Studio : Manglobe
Réalisateur : Koichiro Hatsumi
10:04 Publié dans Anime, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manglobe, anime, japon, deadman wonderland, manga
11/10/2011
Ikigami
Dans un Japon totalitaire, la "loi de la sauvegarde de la prospérité nationale a pour objectif annoncé de sauvegarder la prospérité de la nation, en rappelant aux citoyens la valeur de la vie. A leur entrée à l'école, les enfants se voient injecter une micro-capsule. Entre l'âge de 18 et 24 ans, un jeune sur mille est régulièrement tiré au sort et condamné à mourir, la fameuse capsule entraînant une mort instantanée. Il reçoit le fameux "Ikigami", un préavis de mort qui lui annonce qu'il lui reste 24 heures à vivre... Ce film reprend le chef-d'oeuvre manga d'anticipation sociale (1), créé en 2005 par Motorô Mase (2). Adaptation on ne peut plus fidèle, ce premier opus couvre les 3 premiers tome du manga (3). Comme la bd, c'est glauque et terrifiant de réalisme. Brillant.
Ikigami (Toyomuki Takimoto, Japon, 2008, 130 min). Avec Shôta Matsuda, Takashi Tsukamoto, Riko Narumi, Takayuki Yamada, Akira Emoto.
- Meilleur nouvel acteur (Shôta Matsuda) - Award of the Japanese Academy 2009.
- Meilleur nouvel acteur (Shôta Matsuda) - Nikkan Sports Film Awards 2008.
(1) Prix spécial Utopiales (2009), Prix Polymanga du meilleur seinen (2010), Japan Expo Awars du meilleur seinen (2010), sélection au Festival BD d'Angoulême (2010)...
(2) Publié en France à partir de janvier 2009.
(3) Le volume 9 paraîtra en France en février 2012.
18:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ikigami, shôta matsuda, motorô mase, toyomuki takimoto, manga
11/06/2011
Speed Grapher
Dans un Japon marqué par des inégalités sociales de plus en plus criantes et gangréné par la corruption, Saiga, un ancien reporter de guerre et photographe confirmé, est chargé par son agence d'enquêter sur une organisation secrète liée peut-être à l'assassinat de cinq politiciens opposés à une loi sur la pharmaceutique. S'infiltrant dans une assemblée de cette organisation où se déroule une sorte de culte menant au "plaisir ultime" (la scène est une copie conforme de Eyes wide Shut de Kubrick, lorsque Tom Cruise se rend à ce type de manifestation), Saiga est démasqué et assiste à l'arrivée de la "Déesse". Cette rencontre fera basculer son destin, désormais lié à cette jeune fille.
Réputé pour la qualité de ses productions (1), le fameux studio Gonzo s'est raté quelque peu cette fois. Car si le chara-design est toujours aussi impeccable, le scénario reste à désirer. Après un démarrage en trombe qui emmène les principaux protagonistes dans un haletant road-movie, l'histoire s'essoufle assez vite et nous plonge dans l'ennui. Mais surtout, la multiplication de thèmes pêle-mêle (corruption, népotisme, monde au bord du précipice, manipulations transgéniques...etc.), aussi ambitieuse soit-elle, suscite difficilement l'adhésion. Et si le thème de la petite fille convoitée par tout le monde est incontournable dans l'animation japonaise, un questionnement demeure. Qu'avait de si spécial cette jeune fille ? Alors que sa capture (ou sa protection) est le fil conducteur de l'histoire, on n'a jamais eu une esquisse de réponse!
Speed Grapher
(24 épisodes de 24 min)
Studio : Gonzo.
Réalisateur : Kunihisa Sugishima.
Année : 2005.
(1) Gantz, Last Exile, Full Metal Panic,
12:04 Publié dans Anime, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : speed grapher, gonzo, japon, kunisiha sugishima, gantz, last exile, full metal panic, anime, manga