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17/10/2008
Grèce
La Grèce est considérée officiellement indépendante depuis 1821 (de la tutelle ottomane). Cette indépendance fut définitivement confirmée en 1830, lors de la Conférence de Londres. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est occupée par les nazis (1941-1944). Parallèlement, éclate la guerre civile (1942-1949) qui voit la première insurrection communiste de l'après-guerre et de la Guerre froide. En 1952, adhésion à l'OTAN puis la Grèce devient le 10ème membre de l'Union européenne en 1981. Entre-temps, le régime des colonels (dictature issue de la prise de pouvoir d'une junte militaire emmenée par Gorgios Papadopoulos) aura duré 6 ans, de 1967 à 1973. Le drapeau, apparu pour la première fois en 1807, fut adopté officiellement en 1822. A noter qu'il ne fut pas utilisé par le régime des colonels (il fut reutilisé à partir du 22 décembre 1978). Les neufs bandes horizontales rappellent les neuf sylllabes de la devise grecque Eleftheria y thànatos qui signifie "la liberté ou la mort", slogan utilisé lors de la lutte d'indépendance de 1821. Une autre théorie affirme que les 9 bandes symbolisent les 9 muses (les déesses de l'art et de la civilisation), 9 étant un chiffre de référence chez les Grecs. La croix représente la foi grecque orthodoxe. Quant aux bandes bleues et blanches, il semblerait qu'elles renvoient à la mer et au ciel. Il faut préciser que l'historique et la symbolique du drapeau prêtent à débat. Cependant, les explications précédentes sont considérées comme pertinentes. J. N
22:00 Publié dans Drapeau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : drapeau de la grèce, grèce, gorgios papadopoulos, seconde guerre mondiale
15/10/2008
Go fast
Ce polar nerveux nous entraîne dans le monde des trafiquants de drogue et de la police spécialisée dans la lutte contre la contrebande. Marek (Roschdy Zem) est quant à lui spécialisé dans les missions d'infiltration. Il est donc envoyé en Espagne pour remonter la filière (Espagne-Maroc-France)... Il y a un côté documentaire qui rend le film intéressant, c'est-à-dire le mode opératoire des flics mais également celui des trafiquants qu'ils traquent. Car sinon, c'est un film de genre au scénario (un collègue qui décède, sentiment d'injustice... : vu dans nombreux films américains) et aux codes classiques (caméra percutante, stéréotype et dégaine des personnages). Olivier Van Hoofstadt (Dikkenek, 06) réussit un bon film d'action agrémenté par l'excellente prestation de l'atypique Roschdy Zem. Dommage seulement que le film soit un peu court, à peine 01h30.
Go fast (Olivier Van Hoofstadt, France, 90 mins). Avec Roschdy Zem, Olivier Gourmet, Jean-Michel Fête, Jil Milan, Catalina Denis.
19:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : go fast, roschdy zem, olivier van hoofstadt
14/10/2008
Civilisation
"Une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde."
Aimé Césaire (1913-2008)
17:00 Publié dans Citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : civilisation, aimé césaire
10/10/2008
Auschwitz
Producteur, scénariste, réalisateur et directeur des Programmes historiques de la BBC, Laurence Rees transpose ici en ouvrage un de ses nombreux documentaires, Auschwitz : the Nazis and the Final Solution (2005). Récit aussi instructif que poignant, ce livre est principalement basé sur le témoignagne d'anciens détenus (ceux qui survécurent...) des camps de concentration nazis. Rees revient donc sur le fonctionnement des camps, principalement le tristement célèbre Auschwitz, l'application de la solution finale (l'extermination systématique des Juifs) et les conditions de détention mais également le profil sociologique des tortionnaires SS. La plupart de ces derniers, hommes au profil banal, reconnaitront avoir appliqué ce qu'ils considéraient comme de simples ordres mais surtout comme quelque chose qui devait se faire. L'auteur reviendra également sur certains faits inédits, concordant mal avec l'univers glauque des camps, comme par exemple la présence d'un bordel à Auschwitz ou une relation d'amour éphémère entre une détenue juive et un caporal nazi. Mais Laurence Rees a voulu surtout démystifier certaines réalités : si Auschwitz fut le camp qui généra le plus de morts (plus d'un million), l'auteur rappelle, preuves à l'appui, que d'autres camps - moins ancrés dans la mémoire relative à l'Holocauste - comme Belzec, Sobibor ou Treblinka, n'engendrèrent pas autant de victimes (en chiffres) mais procédaient de même à des sélections (""qui" devait mourir") et à des exécutions systématiques. Surtout, dans ces camps-là, on exterminait à une échelle beaucoup plus intensive qu'à Auschwitz. Dans des espaces très réduits (moins de 500 m²), des milliers d'individus étaient éliminés par jour... L'auteur reviendra également sur les cas danois (où il n'y eut ni délation ni repression des Juifs) et Hongrois (le triste génocide des Juifs hongrois, sujet toujours polémique d'ailleurs quant à la réelle implication des autorités hongroises). Implacable, ce livre s'avère être un excellent rempart contre l'amnésie historique.
Laurence Rees, Auschwitz - Les nazis et la "solution finale", Le Livre de Poche, 2005, 475 p. Traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat.
Image célèbre du Ghetto de Varsovie
19:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auschwitz : les les nazis et la "solution finale", laurence rees, seconde guerre mondiale
09/10/2008
Appaloosa
Si nous partons du postulat qu'un bon western est un western solide, Appaloosa en est un. Dans l'Ouest américain, un petit patelin est victime des agissements d'un gangster (Jeremy Irons) et de sa bande de malfrats. Deux marshalls (Harris, Mortensen) y sont conviés par les élus locaux afin de restaurer l'ordre. Film lent sans jamais stagner pour autant, au scénario limpide, sensible et non dénué d'agréables surprises, Appaloosa n'entend nullement révolutionner le genre mais au contraire se situe dans la lignée des westerns classiques. Dans ce cinéma de genre, l'acteur et désormais réalisateur (c'est son second opus après Pollock en 2000) Ed Harris réussit son pari. Comme quoi, on n'a pas nécessairement besoin d'innover pour réussir un bon film. Pour ne rien gâcher, la direction d'acteurs est excellente (on ne présente plus Viggo Mortensen et Jeremy Irons) et les dialogues sont très probants.
Appaloosa (Ed Harris, USA, 2008, 110 mins). Avec Ed Harris, Viggo Mortensen, Renée Zellweger, Jeremy Irons, Lance Henriksen.
18:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : appaloosa, ed harris, viggo mortensen, jeremy irons