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13/12/2013
Top of the Lake
A Laketop, bled lacustre paumé du sud de la Nouvelle-Zélande, une fille de douze ans, enceinte, disparaît. L'enquetrice Robin Griffin (Elisabeth Moss) est chargée de l'affaire. Au fur et à mesure que son enquête avance (ou piétine, c'est selon), elle va découvrir tous les secrets que recelle une petite ville pas si tranquille qu'on le croît, mais va également devoir composer avec Matt Mitcham (époustouflant Robert Mullan), père de la jeune fille et redoutable caïd local, GJ (non moins brillante Holly Hunter), gourou d'un groupe New Age), et une police locale corrompue jusqu'à la trame...
Premier constat, il faut apprécier l'univers de Jane Campion pour s'accrocher. On retrouve notamment la même atmosphère que dans In the cut (2003). De plus en plus rare au cinéma (3 films tournés depuis 1999), la réalisatrice oscarisée (The Piano, 1993 - meilleur scénario), s'attaque à son tour à la série TV, prisée de plus en plus par les grands réalisateurs (David Fincher, Martin Scorsese). Ensuite, cette histoire ressemble tellement à la série The Killing (AMC) que le déja-vu est confondant : univers glauque, viols, disparition de jeunes filles, corruption, drogue, flic obsessionnel...etc, sans omettre bien entendu un scénario lent, devenu la marque de fabrique de nombreuses séries, après le succès de la chaîne HBO (1) qui répandit cette mode. La question qui se posait dès lors est la suivante : valait-il la peine de regarder intégralement Top of the Lake ? Oui pour quelques raisons. Si l'histoire et la structure n'ont rien d'innovant (difficile de faire du neuf dans l'univers des séries TV), les contextes sont différents. Grande ville (Seattle) dans The Killing où est effectuée une dichotomie monde de la politique/bas fonds, petite ville dans Top of the Lake où le contraste ne concerne pas deux sociétés mais oppose la lie de l'humanité (violeurs, trafiquants de drogue, consanguins, politiciens véreux) à des paysages fascinants (voir ci-dessus la photographie représentant les lieux du tournage). Enfin, si la question de la condition de la femme n'est pas nouvelle (traitée dans The Killing mais également dans The Bridge (FX, 2013)), elle est abordée ici dans un pays que l'on ne connaît franchement pas et où l'on ne s'attend pas nécessairement à un traitement pareil accordé aux femmes. La Nouvelle-Zélande est en effet classée 6ème dans le classement des pays selon la place de la femme, mais est également considérée comme un exemple de démocratie, classée 8ème selon la liberté de presse, et 1ère dans le classement décroissant des Etats au niveau de la corruption. J N
Top of the Lake
(BBC Two, Sundance Channel, UKTV, 2013, saison 1, 7 épisodes de 45 min)
Créée par Jane Campion et Gerard Lee.
Avec Elizabeth Moss, Peter Mullan, Thomas M. Wright, Helen Hunt, David Wenham, Jacqueline Joe.
- Meilleure photographie (épisode 1) - Emmy Awards 2013
- 1 nomination (Meilleure mini-série) - Golden Globes 2014*
- 1 nomination (Meilleure actrice dans une mini-série - Elisabeth Moss) - Golden Globes 2014
* Cérémonie le 14 janvier 2014.
(1) Notamment The Sopranos (1999-2007), Six Feet Under (2001-2005), The Wire (2002-2008), Deadwood (2004-2006)...etc (la liste est longue).
20:52 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : top of the lake, jane campion, elisabeth moss, peter mullan, helen hunt, david wenham, jacqueline joe
12/12/2013
La planète géante
Dirigée par Claude Glystra, une expédition est envoyée sur la Planète Géante où règne une totale anarchie, afin d'y effectuer une enquête. Mais le vaisseau est sabordé et échoue au milieu de nulle part. Pour survivre, le petit groupe n'a qu'une option : se rendre à pied jusqu'à l'enclave terrienne, à l'autre bout de la planète, à 65.000 km². Equipés de quelques pistolets ioniques et d'une petite quantité de métal (inexistant sur la planète, il peut servir de monnaie d'échange), les "survivors" devront, outre débusquer une taupe présente parmi eux, faire face aux hordes sauvages peuplant la forêt, aux vendeurs d'esclaves, et au redoutable Barjanum, informé de leur présence et voulant à tout prix leur mettre le grappin dessus.
On retrouve ici un des premiers romans de l'auteur, qui allait annoncer la suite de son oeuvre, notamment les grands espaces, les voyages interstellaires, et les rencontres entre civilisations différentes. Le fameux et culte Cycle de Tschaï est déjà annoncé ici (un vaisseau parti de la terre et s'écrasant sur une planète inhospitalière). Quant au périple de nos protagonistes, il rappelle un road movie tragique, produit il y a quelques années, The way back (Peter Weir, 2010). L'auteur a toujours excellé à dépeindre des contrées fascinantes. Petit bémol : un traitement assez faible des personnages. Mais comme cela ne constitue pas la pierre angulaire de son oeuvre, nous ne lui en tiendrons pas rigueur.
Décédé le 26 mai 2013 à l'âge de 96 ans, Jack Vance figure parmi les plus grands écrivains américains de science-fiction et de fantasy. Le cycle de Tschaï et La Geste des Princes-Démons constituent des chefs-d’œuvres en soi. En 1997, la Science Fiction and Fantasy Writers of America lui décernait la distinction de "Grand Master" pour l'ensemble de son oeuvre. Il fut également lauréat de nombreux prix prestigieux (Hugo, Nebula, Jupiter...etc.). J. N
Jack Vance, La planète géante, Gallimard, Folio SF, 2005, 288 p.
Paru pour la première fois en 1951 sous le titre original Big Planet.
20:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la planète géante, jack vance, science-fiction, big planet
11/12/2013
Ethiopie
Parmi les pays d'Afrique, l'Ethiopie (1.110.000 km²) est un des plus anciennement indépendants (1). Il fut d'ailleurs l'un des rares à préserver sa souveraineté lors du découpage de l'Afrique, orchestré par les puissances occidentales au XIXème siècle. Les couleurs du drapeau (qui allaient influencer celles de nombreux pays d'Afrique) remontent à Menelik II (1844-1913), Negusse Negest d'Ethopie à partir de 1899. En 1896, il remportait la décisive bataille d'Adoua contre les troupes d'occupation italiennes. Conçu un mois avant cette bataille (en février), le drapeau fut adopté officiellement en 1897, mais en lieu et place de l'étoile au centre, figurait un lion de Juda (un lion couronné) portant une croix (voir ci-dessous). L’emblème au milieu fut modifié à quatre reprises, au gré des changements de régime, en 1975 (abolition de la monarchie), en 1987 (fin du gouvernement de la junte militaire "Derg"), en 1991 (fin de la République populaire démocratique d'Ethiopie (RPDE) de Mengistu Haile Mariam), puis en 1996 (suite à la proclamation en août 1995 de la République fédérale démocratique d'Ethiopie (RFDE), date à laquelle fut ajoutée l'étoile sur fond bleu qui symbole l'unité et la diversité (les rayons représentant la prospérité). Le drapeau actuel fut adopté le 6 février 1996. Les trois bandes horizontales n'ont jamais changé. Le rouge à la force, le jaune à la paix et l'harmonie, tandis que le vert symbolise la terre et l'espoir. J. N.
(1) Le premier étant le Liberia (1847).
1897-1975
1975-1987
1987-1991
1991-1996
16:01 Publié dans Drapeau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ethiopie, drapeau ethiopie, menelik ii, negusse, negus, mengistu, drapeau à trois bandes horizontales égales, drapeau à trois bandes égales
10/12/2013
Discernement
"Après l'esprit de discernement, ce qu'il y au monde de plus rare, ce sont les diamants et les perles."
La Bruyère (1645-1696)
23:29 Publié dans Citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : discernement, la bruyère
09/12/2013
Patrie
"Un homme qui se respecte n'a pas de patrie. Une patrie, c'est de la glu."
Cioran (1911-1995)
23:54 Publié dans Citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cioran, patrie