02/12/2020
The Undoing
Il est vrai qu'on ne peut attendre de la culte HBO du très lourd chaque année, d'autant plus que ses séries cultes ont grandement écumé les années 2000-2010. Cette mini-série courte (6 épisodes) tourne autour du personnage de Grace Fraser. Psychologe renommée sur le point de publier son premier livre, elle est mariée à un oncologue tout aussi réputé et son fils est scolarisé dans une école privée et prestigieuse dans la ville de New York. Son père est également est riche et puissant. Tout va bien chez les riches mais comme souvent, un grain de sable va enrayer la machine. Et pas des moindres puisqu'il s'agit d'un meurtre, celui de la maîtresse du mari. Et tout semble indiquer que ce dernier est le coupable.
Rien de particulier à signaler au niveau scénario : un meutre chez les riches puissants, une histoire de cul/romance qui ne peut que tourner au désastre, l'amante jeune, latina, aux formes appétissantes et qui fait oublier l'épouse trop parfaite, un adolescent face à des réalités venues trop tôt, un père qui n'a jamais aimé son beau-fils, celui-ci qui ne parle pas à sa mère depuis belle lurette...etc. On demeure dans les clichés du polar psychologique de très bon niveau (ce qui est déjà pas mal). Les regards de plus en plus inquiétants des uns et des autres et les vérités malsaines qui resortent font monter inexorablement la tension jusqu'au bouquet final. Mais ça aussi c'est du déjà vu. Plus intéressante est l'approche psychologique de la principale protagoniste qui, toute psychologue éminente qu'elle soit, voit toute sa psychologie se prendre un camion dans la gueule et est contrainte de se redéfinir. Elle se retrouve dans une situation de démantèlement (d'où le nom de la série) à une vitesse éclair de sa vie et de création d'une nouvelle pour son fils et elle-même. Ce sont d'ailleurs les interprétations de Nicole Kidman (reconversion dans les séries réussie après Top of the Lake et Big little lies) et de Hugh Jackman qui font tenir la série. Deux grands acteurs qui ont su garder un souffle constant malgré les années qui passent.
J N
The Undoing
(6 épisodes d'une heure diffusés du 26 octobre au 29 novembre 2020)
Production : HBO
Création : David E. Kelley
Réalisation : Susanne Bier
Cast : Nicole Kidman, Hugh Jackman, Donald Sutherland, Edgar Ramirez, Noah Jupe, Noma Dumezweni, Matilda De Angelis.
07:41 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the undoing, hbo, nicole kidman, hugh grant, edgar ramirez, donald sutherland, meurtre, matilda de angelis, noah jupe
21/10/2019
Ad Astra
C'est avec retard que nous commentons ce film de science-fiction sorti il y a quelques semaines. Devenu un grand classique de la SF depuis 2001, A Space Odyssey (Stanley Kubrick, 1968), le thème des voyages dans l'espace se divise généralement en deux catégories : missions à haut risque (Apollo 13, 1995 ; Event Horizon, 1997 ; Gravity, 2013 ; The Martian, 2015) et sauver la Terre (Deep Impact, 1997 ; Armageddon, 1998 ; Red Planet, 2000 ; Sunshine, 2007 ; Moon, 2009 ; Interstellar, 2014). Les deux catégories peuvent, fort logiquement, se croiser ; et dans cette liste récente et loin d'être exhaustive, le traitement du thème (horrifique, esthétique, mainstream...etc) est très varié. Ad Astra (locution latine signifiant "vers les étoiles") se situe dans la seconde catégorie.
Astronaute de la NASA, Roy McBride (Brad Pitt) est responsable du maintien d'une antenne géante. Lorsque celle-ci est détruite par des surcharges électriques provenant de Neptune et mettant en péril la Terre, il est chargé de se rendre sur Neptune même, où son père - scientifique brillant mais fort controversé - semble se trouver, 16 ans après son dernier contact avec la Terre... Pour arriver à destination, le principal protagoniste effectuera un long périple, passant d'abord par la Lune et Mars. Dans un style élégant et sobre (magnifique course-poursuite sur la Lune) et teinté de mélancolie, James Gray nous livre le périple d'un homme qui doit se rendre au fin fond du système solaire pour renouer avec un père qu'il n'a jamais vraiment connu. Référence en terme de sang-froid (c'est sans gros souci qu'il échappe à des pirates de l'espace et qu'il se débarrasse d'un singe féroce et de tout un équipage), McBride se découvre des émotions au fur et à mesure que sa rencontre avec son père approche. Simple en apparence, le scénario est en fait un emboîtement de trois thèmes traités avec grande intelligence émotionnelle : la quête de soi, l'amour filial et le voyage interplanétaire. Une belle odyssée (rendant au passage hommage à Kubrick), apportant une fraîcheur certaine à l'univers intersidéral. J. N
Ad Astra (James Gray, USA, 2019, 120 min)
Cast : Brad Pitt, Tommy Lee Jones, Donald Sutherland, Ruth Negga, Kimberly Elise.
- 1 nomination (Lion d'or) - Mostra de Venise 2019
11:59 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : système solaire, james gray, ad astra, brad pitt, donald sutherland, science-fiction, voyage interplanétaire
26/06/2011
The Eagle
A quelques mois d'intervalles, deux longs-métrages made in Hollywood et traitant du même sujet (L'Empire Romain), sont sortis. Mais là où le bât blesse c'est qu'il traitent presque du même thème, soit la fameuse 9ème Légion de l'Empire et ses actions héroïques en Ecosse, là où les peuples indigènes n'ont pu être soumis à l'autorité romaine et où l'Empereur Hadrien a fait construire la fameuse muraille qui porte son nom, visant à stopper les invasions "barbares". Dans Centurion (Neil Marshall, 2010), nous sommes en 117 après Jésus Christ et quelques soldats rescapés de la 9ème, sont pris en chasse par les Pictes dans la forêt. Ici, nous sommes en 140 ap. J.C. Rescapé de la 9ème (toujours), le centurion Marcus Aquila, aidé par son esclave Esca, décide de partir en Ecosse sur les traces de son père et de découvrir ce qui est vraiment advenu de l'ex-légion, et surtout retrouver le fameux aigle, étendard-symbole ô combien important... Moins spectaculaire que Centurion (scènes de combat sobres, absence de figure féminine marquante), The Eagle est également moins efficace. Le résultats est toutefois le même, soit l'apologie de la grandeur d'un empire et rien d'autre. Le sujet commence sérieusement à s'essouffler et nous sommes toujours très loin du brillant Rome de HBO (mais ça, nous le savions) qui s'est évertué à traiter de la complexité des événements politiques qui jallonèrent aussi bien la République romaine que l'Empire romain qui lui fit suite.
The Eagle (Kevin MacDonald, USA, 2011, 110 mins). Avec Channing Tatum, Jamie Bell, Donald Sutherland, Mark Strong, Tahar Rahim, Denis O'Hare.
14:34 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kevin macdonald, channing tatum, jamie bell, donald sutherland, the eagle, empire romain, mur d'hadrien, mark strong, tahar rahim, denis o'hare, centurion