07/08/2013
The Wolverine
Retour dans le futur et embrouillage chronologique
C'est reparti pour le plus célèbre des X-men et l'un des super-héros les plus complexes de l'univers Marvel. Loup solitaire en repentance, Wolverine est tout d'un coup catapulté au Japon dans un monde complètement inconnu où il devra faire face à de nouveaux super-vilains. Premier constat : en situant l'histoire après le troisième volet de la saga X-men (The Last Stand, 2006), le réalisateur James Mangold a définitivement jetté aux oubliettes le premier volet "Wolverine" (X-Men Origins : Wolverine, 2009). Décevant de toute manière, ce dernier n'est donc plus. Dans le même temps, comme la première saga a été rebootée en 2011 (X-men : First Class), avec un retour à la formation initiale des X-men et de leurs antécédents (la Confrérie des mauvais mutants de Magneto (1) ainsi que le Club des damnés de Sebastian Shaw (2)) et que dans la suite de ce reboot (X-Men : Days of Future Past, 2014), on retrouvera notre héros, les repères chronologiques deviennent bien brouillés. Qui plus est, The Wolverine n'est pas issu des séries classiques X-men mais des comic-books parallèles réalisés par Frank Miller et Chris Claremont à partir de septembre 1982, alors que le personnage fait sa première apparition en novembre 1974 (Incredible Hulk n° 181) puis intègre les X-Men en mai 1975 (Giant Sized X-Men n° 1). Il réapparaîtra de même dans la suite du reboot (3). En tout état de cause, les distorsions chronologiques opérées par réalisateurs, scénaristes et consorts étaient dès le départ au menu. Il reste à savoir si par la suite, tout cet assemblage sera plus ou moins cohérent.
Premier long métrage où Wolverine ne partage pas le titre du film avec les autres X-Men, The Wolverine est également le premier du genre où l'histoire se déroule presque exclusivement au pays du soleil levant. Logan devra se frotter à la pègre japonaise, plus précisément le clan Yashida, désireux de lui piquer ses pouvoirs. Aidé par l'athlétique Yukio, ancienne acolyte de Gambit (4) avant de travailler pour ce même clan Yashida (5), il fera face au fameux Silver Samuraï (6) et à la vénéneuse Viper, campée par l'actrice russe Svetlana Khodchenkova (une sorte de sosie de Uma Thurman, en plus jeune bien entendu). Nous ferons remarquer ici que l'actrice est blonde alors que la Viper des comics est brune (7)...
Quant au film en soi, il n'est pas aussi spectaculaire que les sortie Marvel récentes (The Avengers, 2012 ; Iron Man 3, 2013), ce qui est tout à fait normal puisqu'il traîte d'un seul super-héros et du coup a une grande dimension intimiste. S'il n'est pas franchement révolutionnaire, il insiste (une première) sur un Wolverine vulnérable. Savant dosage entre thriller et film de super-héros, il est surtout un film efficace. Il faut d'ailleurs noter dans cette veine, que quel que soit le genre auquel il s'attaque, l'éclectique James Mangold, parvient toujours à réaliser un film solide, qu'il s'agisse de corruption policière (Copland, 1997), de thriller horrifique (Identity, 2003), de biopic (Walk the line, 2005), de western (03:10 to Yuma, 2008), ou comme ici, de super-héros. J. N
The Wolverine (James Mangold, USA, 2013, 126 min). Avec Hugh Jackman, Tao Okamoto, Rila Fukushima, Hiroyuki Sanada, Svetlana Khodchenkova, Brian Tee, Hal Yamanouchi, Famke Janssen
(1) Interprété par Michael Fassbender.
(2) Interprété par Kevin Bacon.
(3) Précisons ici que l'acteur Hugh Jackman détient le record d'apparitions sous un même super-héros (6ème apparition ici puis une 7ème en 2014).
(4) Cf. http://marvel.com/characters/bio/1009313/gambit
(5) Cf. L'Encyclopédie Marvel, Semic, Marvel, 2007, p. 341.
(6) Cf. http://marvel.com/characters/bio/1009591/silver_samurai
17:32 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marvel, x-men, tao okamoto, hiroyuki sanada, svetlana khodchenkova, famke janssen, the wolverine, serval, james mangold, hugh jackman, viper, rila fukushima, yukio
22/04/2008
3:10 to Yuma
Ce qui est intéressant avec James Mangold, est que quel que soit le genre de cinéma auquel il s'attaque, il parvient, sans révolutionner le thème, à mettre en place un film solide. Qu'il s'agisse de corruption au sein de la police (Cop Land, 1997), de thriller horrifique (Identity, 2003) ou de biopic (Walk the line, 2005). 03:10 to Yuma est en effet un très bon western, nerveux, violent et complexe, mettant aux prises Russell Crowe et Christian Bale. Le premier incarne Ben Wade, desperado terrifiant pourchassé par toutes les polices du coin. Le second, interprétant Dan Evans, ancien de la guerre de secession, fermier et père de famille, est chargé d'escorter Wade jusqu'à la ville de Contention (dans l'Arizona) puis de le faire monter à bord du train de 15h10 pour la ville de Yuma où il sera pendu. Le film est un remake de celui qui porte le même nom, réalisé en 1957 par Delmer Daves (avec Glenn Ford et Van Heflin dans les rôles des deux protagonistes).
3:10 to Yuma (James Mangold, USA, 2007, 117 mins). Avec Russell Crowe, Christian Bale, Ben Foster, Peter Fonda, Gretchen Mol, Dallas Roberts.
- 2 nominations (Meilleur son et meilleure musique) - Oscars 2008.
- Prix Spécial (Christian Bale - Meilleure performance) - San Diego Film Critics Society Awards 2007.
- 2 nominations - Satellite Awards 2007.
20:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 3:10 to yuma, james mangold, christian bale, russell crowe, ben foster, peter fonda