25/05/2016
X-Men : Apocalypse
C'est bien connu, dans les trilogies à trois volets (1), le troisième épisode fait souvent moins bien que les deux précédents, ou du moins que le second (la trilogie Batman de Christopher Nolan en a fait les frais). X-Men: Apocalypse ne fait pas exception à la règle. La raison est simple : après un X-Men First Class encourageant (2011) et un X-Men : Days of Future Past (2013) brillant de par son scénario très sombre et la densification de l'intrigue (on jongle entre les années 1960 et le futur proche), il était difficile de placer haut la barre.
Pire, cette aventure placée dans les années 1980 (en pleine Guerre fraîche) se limite à un scénario ultra-classique, soit sauver la planète des velléités de destruction d'un méchant, comme dans Avengers 2 récemment. Né il y a 5000 ans en Egypte ancienne, Apocalypse est l'un des plus anciens mutants connus. Laissé pour mort, il est recueilli par un chef de bandits qui l'a baptisé En Sabah Nur ("le Premier"), et lui a enseigné sa philosophie, lui affirmant que sa mission était de conquérir le monde. Il parcourt le monde durant des milliers d'années, dressant les nations les unes contre les autres, et les asservissant. Au XXIème siècle, sa mission reste intacte. Sur son chemin : le professeur Xavier et ses surdoués.
La suite on la connaît. Monde au bord du précipice (à coups de destructions spectaculaires) avant que le dénouement ne soit heureux. Au milieu de tout ça, nous aurons même droit à une incompréhensible apparition éphémère d'un Wolverine au bout du rouleau (sans doute un cadeau pour Hugh Jackman recordman des apparitions en tant que tel et annoncé sur le départ). Par ailleurs, l'apparition de nouveaux super-héros (Archangel, Cyclope, Diablo, Psylocke) ne sauve pas la mise, loin de là. Bref, avec ce volet décevant, blockbuster classique, la franchise refait du surplace. J. N.
X-Men : Apocalypse (Bryan Singer, 2016, USA, 145 min)
Cast : James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Nicolas Hoult, Oscar Isaac, rose Byrne, Evan Peters, Sophie Turner, Josh Helman, Hugh Jackman, Olivia Munn.
(1) Nous considérons ici que les trois derniers X-Men (2011, 2013, 2016) constituent une trilogie en soi en raison de l'écart temporel avec les trois précédents (2000, 2003, 2006). Il ne s'agit toutefois pas de reboot.
15:13 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : x-men : apocalypse, james macavoy, jennifer lawrence, nicolas hoult, oscar isaac, rose byrne, evan peters, sophie turner, olivia munn, x-men, marvel, hugh jackman, michael fassbender
28/05/2014
X-Men: Days of Future Past
Après un premier volet fort prometteur (X-Men: First Class, 2011), nous attendions la suite avec impatience et n'avons pas été déçu. Auteur d'une première sage décevante (les deux premiers opus, en 2000 et 2003), Bryan Singer, lui-même au reboot après que Matthew Vaughn se soit chargé du premier jet, a rectifié le tir et concocté le meilleur X-Men. Cette nouvelle saga a déjà fait oublier la précédente. Pour faire simple, c'est la première fois que le dosage entre noirceur (très profonde cette fois-ci) et divertissement constitue une réussite totale. L'autre prouesse est d'avoir réussi à combiner intelligemment les différentes temporalités, puisque dans ce deuxième opus, Wolverine est envoyé dans le passé pour altérer le futur, c'est-à-dire empêcher d'une part le docteur Bolivar Trask de mettre sur pied son programme de Sentinelles, ces super-robots effrayants et capables de détecter les gênes mutants, et d'autre part, empêcher Mystique d'assassiner celui-ci, le résultat étant identique quant à l'avenir des mutants et du reste de l'humanité.
Scènes d'action virtuoses et touches d'humour (sans tomber dans l'excessif) viennent compléter le tout. Quant aux aficionados de l'univers bd, ils seront ravis de retrouver de nouveaux super-héros. Aux classiques Wolverine, Mystique, Magneto, Storm, Iceman et Beast, nous retrouvons Quicksilver, campé par Evan Peters (le psychopate dans la série American Horror Story), Colossus, Blink (personnage modifié), Sunspot, Warpath, Bishop (Omar Sy!), Havok, Toad... Rien que ça et pour du pur bonheur, sans oublier la présence de Peter Dinklage, le complexe Tyrion Lannister de Game of Thrones. Nous attendons donc la suite de ce récit intelligent et ambitieux. X-Men: Apocalypse est prévu pour le printemps 2016. J. N.
X-Men: Days of Future Past (Bryan Singer, USA, 2015, 132 min). Avec James McAvoy, Hugh Jackman, Jennifer Lawrence, Ian McKellen, Patrick Stewartn Michael Fassbender, Halle Berry, Nicholas Hoult, Ellen Page, Peter Dinklage, Omar Sy, Shawn Ashmore, Evan Peters, Josh Helman, Daniel Cudmore, Adan Canto, Booboo Stewart, Bingbing Fan.
17:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : x-men:days of future past, marvel, x-men, bryan singer, wolverine, magneto, hugh jackman, james mcavoy, jennifer lawrence, michael fassbender, halle berry, ellen page, peter dinklage, omar sy, shawn ashmore, evan peters, patrick stewart, ian mckellen, chris claremont
07/08/2013
The Wolverine
Retour dans le futur et embrouillage chronologique
C'est reparti pour le plus célèbre des X-men et l'un des super-héros les plus complexes de l'univers Marvel. Loup solitaire en repentance, Wolverine est tout d'un coup catapulté au Japon dans un monde complètement inconnu où il devra faire face à de nouveaux super-vilains. Premier constat : en situant l'histoire après le troisième volet de la saga X-men (The Last Stand, 2006), le réalisateur James Mangold a définitivement jetté aux oubliettes le premier volet "Wolverine" (X-Men Origins : Wolverine, 2009). Décevant de toute manière, ce dernier n'est donc plus. Dans le même temps, comme la première saga a été rebootée en 2011 (X-men : First Class), avec un retour à la formation initiale des X-men et de leurs antécédents (la Confrérie des mauvais mutants de Magneto (1) ainsi que le Club des damnés de Sebastian Shaw (2)) et que dans la suite de ce reboot (X-Men : Days of Future Past, 2014), on retrouvera notre héros, les repères chronologiques deviennent bien brouillés. Qui plus est, The Wolverine n'est pas issu des séries classiques X-men mais des comic-books parallèles réalisés par Frank Miller et Chris Claremont à partir de septembre 1982, alors que le personnage fait sa première apparition en novembre 1974 (Incredible Hulk n° 181) puis intègre les X-Men en mai 1975 (Giant Sized X-Men n° 1). Il réapparaîtra de même dans la suite du reboot (3). En tout état de cause, les distorsions chronologiques opérées par réalisateurs, scénaristes et consorts étaient dès le départ au menu. Il reste à savoir si par la suite, tout cet assemblage sera plus ou moins cohérent.
Premier long métrage où Wolverine ne partage pas le titre du film avec les autres X-Men, The Wolverine est également le premier du genre où l'histoire se déroule presque exclusivement au pays du soleil levant. Logan devra se frotter à la pègre japonaise, plus précisément le clan Yashida, désireux de lui piquer ses pouvoirs. Aidé par l'athlétique Yukio, ancienne acolyte de Gambit (4) avant de travailler pour ce même clan Yashida (5), il fera face au fameux Silver Samuraï (6) et à la vénéneuse Viper, campée par l'actrice russe Svetlana Khodchenkova (une sorte de sosie de Uma Thurman, en plus jeune bien entendu). Nous ferons remarquer ici que l'actrice est blonde alors que la Viper des comics est brune (7)...
Quant au film en soi, il n'est pas aussi spectaculaire que les sortie Marvel récentes (The Avengers, 2012 ; Iron Man 3, 2013), ce qui est tout à fait normal puisqu'il traîte d'un seul super-héros et du coup a une grande dimension intimiste. S'il n'est pas franchement révolutionnaire, il insiste (une première) sur un Wolverine vulnérable. Savant dosage entre thriller et film de super-héros, il est surtout un film efficace. Il faut d'ailleurs noter dans cette veine, que quel que soit le genre auquel il s'attaque, l'éclectique James Mangold, parvient toujours à réaliser un film solide, qu'il s'agisse de corruption policière (Copland, 1997), de thriller horrifique (Identity, 2003), de biopic (Walk the line, 2005), de western (03:10 to Yuma, 2008), ou comme ici, de super-héros. J. N
The Wolverine (James Mangold, USA, 2013, 126 min). Avec Hugh Jackman, Tao Okamoto, Rila Fukushima, Hiroyuki Sanada, Svetlana Khodchenkova, Brian Tee, Hal Yamanouchi, Famke Janssen
(1) Interprété par Michael Fassbender.
(2) Interprété par Kevin Bacon.
(3) Précisons ici que l'acteur Hugh Jackman détient le record d'apparitions sous un même super-héros (6ème apparition ici puis une 7ème en 2014).
(4) Cf. http://marvel.com/characters/bio/1009313/gambit
(5) Cf. L'Encyclopédie Marvel, Semic, Marvel, 2007, p. 341.
(6) Cf. http://marvel.com/characters/bio/1009591/silver_samurai
17:32 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marvel, x-men, tao okamoto, hiroyuki sanada, svetlana khodchenkova, famke janssen, the wolverine, serval, james mangold, hugh jackman, viper, rila fukushima, yukio
10/01/2007
The Fountain
Au XVIème siècle, en Espagne, un conquistador part en quête du "graal" : la Fontaine de jouvence, supposée apporter vie éternelle. En 2006, un scientifique recherche désespérément le traitement capable de sauver sa femme atteinte d'un cancer. Au XXVIème siècle, un astronaute gravite à travers l'espace et se pose des questions existentielles.
Sublime d'un point de vue visuel (une photographie et des paysages à couper le souffle) et auditif (une magnifique bande-son concoctée par Clint Mansell), le dernier opus du très original Darrren Aronofsky, dont on attendait avec impatience un nouveau film depuis "son" Requiem for a dream (2000) et l'étrange Pi (1998) est une reflexion sur la mort et sa douloureuse acceptation. Comment traiter un sujet si délicat, et a priori intraitable puisqu'on n'échappe pas à la mort ? La reflexion est très intéressante et on ne comprend pas très bien pourquoi nombreux critiques ont littéralement incendié le film (n'est-ce pas les Cahiers du cinéma ?). Intéressante car elle apaise et rend triste à la fois. On sort du cinéma avec un pincement au coeur, tout en étant heureux.
The Fountain (Darren Aronofsky, 2005, USA, 95 mins). Avec Hugh Jackman, Rachel Weisz, Ellen Burstyn, Mark Margolis, Stephen McHattie, Fernando Hernandez, Cliff Curtis.
- En compétition - Festival de Venise 2006
- Présenté - Festival de Toronto 2006
- 2 nominations - Festival de Chicago 2006
- 1 nomination - Golden Globe 2006
17:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the fountain, darren aronofsky, hugh jackman, rachel weisz
21/11/2006
The prestige
Après Following (1998), Memento (2000), Insomnia (2002) et Batman begins (2005), c'est le 5ème long-métrage réalisé par le jeune (il a 36 ans) Christopher Nolan. Avec une moyenne d'un film tous les 2 ans, celui-ci acquiert un rythme bien soutenu puisque The Dark Knight (aka Batman 2) est prévu pour 2008. Le réalisateur de la "bombe" Memento devient ce que l'on appelle un réalisateur prolifique. Pour l'adapation du roman éponyme de Christopher Priest (qui a valu à l'auteur le World Fantasy Award), Nolan a collaboré pour la deuxième fois avec son frère Jonathan, scénariste du film, comme il le fut également pour Memento.
Dans l'Angleterre victorienne du XIXème siècle, deux amis et brillants apprenti-magiciens sont voués à un grand avenir. Mais la compétition qui les oppose va vite tourner à la rivalité (jalousie oblige) qui elle va se transformer en affrontement sans pitié.
Les fans de thriller et de tours de passe-passe seront ravis. Le talentueux Christopher Nolan a su une nouvelle fois faire de son "produit" un savant mélange. Car si "Le prestige" est un film grand public, il n'en demeure pas moins une excellente refléxion sur les perversités cachées des hommes. Jusqu'où est-on prêt à aller lorsque la gloire, "le prestige" devient une quête obsessionnelle ? Au delà de perdre deux doigts d'une main, semble-t-il. La réponse est ici, à travers les tours de magie permettant aux deux malins et ex-comparses de subjuguer les foules, Nolan nous entraîne dans les arcanes de l'esprit humain, le tout conjugué à une intrigue faite de coups de théâtre et de fausse pistes surprenants. Normal, Nolan est un adepte du thriller (Insomnia, Memento). Impossible de savoir qui est qui et surtout qui l'emportera. Mais finalement, y aura-t-il un vainqueur dans ce jeu malsain ?
N'oublions pas de signaler aussi la prestation de l'excellent Christian Bale.
THE PRESTIGE (USA, Christopher Nolan, 130 mins). Avec Christian Bale, Hugh Jackman, Michael Caine, Scarlett Johansson, Piper Perabo, Rebecca Hall, David Bowie.
16:15 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the prestige, christopher nolan, christian bale, hugh jackman, michael caine, scarlett johansson, rebecca hall, christopher priest, science-fiction, piper perabo, david bowie