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20/11/2016
Sociabilité
Les coquins sont toujours sociables, et le principal signe auquel on reconnaît un homme ayant quelque noblesse de caractère est le menu plaisir qu'il prend dans la compagnie d'autrui.
Arthur Schopenhauer (1788-1860)
11:15 Publié dans Citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arthur schopenhauer, sociabilité
18/11/2016
La vie des Huns
On s'était toujours intéressé, en tant qu'historien de formation, aux Huns, ces fameuses tribus originaires d'Asie centrale et qui déferlèrent sur l'Europe, jouant au passage un rôle dans l'effondrement de l'Empire romain d'Occident en 476. Dans ce voyage intense qui nous fit visiter quatre pays, nous emmenant de Budapest à Athènes, on s'est vite rendu compte qu'on n'avait pas assez de livres sur nous pour remplir les temps que prendraient les trajets séparant les villes que nous avions visitées. Il fallait donc nous en procurer de nouveaux. C'est ce que nous avons fait en nous rendant à l'Institut français de Budapest, situé sur la rive ouest (Buda).
L'idée était de lire quelque chose sur la région. Entre Histoire de la Hongrie et La vie des Huns, préférence au second, pour la raison évoquée plus haut et également du fait qu'on a pas beaucoup aimé l'atmosphère historique révisionniste. Entre lire un gros pavé sur la Hongrie et un sur les Huns, le choix était clair. Le livre date (1931) mais vu l'ancienneté des événements, il ne perd rien de sa pertinence. Si le quatrième de couverture indique "Plus que l'histoire d'une peuple, la biographie d'un peuple vu comme un personnage", il s'agit en fait plus de l'histoire d'un peuple qui guerroya longtemps contre les dynasties chinoises avant d'envahir l'Europe.
La linéarité du récit est un atout car elle permet de comprendre un tant soit peu, et sans perdre le fil des événements , la généalogie complexe de certains peuples nomades (aucun véritable consensus sur l'origine des Huns) partis d'Asie centrale vers l'Ouest. Au passage, il y a démystification du personnage d'Attila qui loin d'être le père de la Hongrie actuelle (comme certains le pensent), ne réussit à fédérer les tribus hunniques que l'espace d'une année (l'historiographie hongroise ne le revendique d'ailleurs pas comme un des pères fondateurs de la Hongrie moderne). Le récit est passionnant et nous a permis de remplir en partie les douze heures passées dans le train allant de Belgrade à Sofia. J. N.
Marcel Brion, La vie des Huns, Paris, Perrin, Tempus, 2013 (1931), 312 p.
11:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la vie des huns, huns, attila, histoire, steppes, nomades, asie centrale, empire romain d'occident, marcel brion
16/11/2016
Tokelau
Situé à mi-chemin entre la Nouvelle-Zélande et Hawaï, l'archipel de Tokelau est composé de trois atolls polynésiens (Fakaofo, Nukunonu, Atafu) qui totalisent 10.2 km². Territoire néo-zélandais, Tokelau bénéficie toutefois d'un statut particulier. Sous protectorat britannique à partir de 1877, les îles passent formellement sous autorité néo-zélandaise en 1948 (Tokelau Act) mais ont évolué constamment vers plus d'autonomie (relation similaire à celle du Groenland et du Danemark. A noter qu'il n'y a ni capitale ni chef-lieu administratif, chaque atoll possédant son propre centre administratif.
L'idée d'un drapeau propre fut lancée en 2004 mais le processus fut stoppé à la suite des échecs des référendums sur l'autodétermination (2006, 2007). Toutefois, l'idée est relancée par le parlement local en mai 2008 qui choisit un drapeau officiel le 7 septembre 2008. Celui-ci sera officiellement hissé sur les trois atolls le 19 octobre 2008 puis reconnu par Elizabeth II le 22 octobre. Il comporte une pirogue (vaka en polynésien), bateau traditionnel des habitants, entourée de l'océan (bleu). La pirogue symbolise le chemin vers la meilleure structure de gouvernance pour le peuple de Tokelau. La couleur jaune renvoie à une communauté joyeuse et en paix. A gauche, la croix du sud, comme sur les drapeaux de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande (voir plus bas). J. N
Australie
Nouvelle-Zélande
11:13 Publié dans Drapeau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tokelau, drapeau tokelau, nouvelle-zélande
14/11/2016
Doctor Strange
Après les loosers Ant-Man (2015) et Deadpool (2016), Marvel renoue ici avec un super-héros millionnaire. Car c'est ce qu'était Stephen Strange, neurochirurgien brillant, avant de ne plus pouvoir exercer son métier suite à un grave accident de voiture. Afin de retrouver l'usage de ses mains, il entreprend un voyage au Tibet où il rencontre l'Ancien. Celui-ci (ou celle-ci, méconnaissable Tilda Swinton) l'initie aux pouvoirs mystiques et lui apprend que le danger Dormammu guette. On est tenté de dire que le scénario habituel (nos super-héros contre une entité désirant détruire le monde) est devenu franchement redondant. Mais comment le faire lorsqu'on sait que le bien contre le mal est la pierre angulaire de tout l'univers B.D de Marvel ? A la différence du dernier opus en date, soit X-Men contre les ambitions dévastatrices d'Apocalypse, la direction d'acteurs est excellente, notamment le principal intéressé - Benedict Cumberbatch - dans une version plus nerveuse que Sherlock Holmes. On retiendra essentiellement un bon dosage entre humour et gravité et un spectacle visuel époustouflant qui n'est pas sans rappeler Inception de Christopher Nolan. Ca n'en fait pas un Marvel novateur mais tout de même un Marvel au dessus de la moyenne, solide et divertissant. J. N, N. A
Doctor Strange (Scott Derrickson, USA, 2016, 115 min)
Cast : Benedict Cumberbatch, Rachel McAdams, Tilda Swinton, Chiwetel Ejiofor, Mads Mikkelsen, Benedict Wong, Michael Stuhlbarg.
15:58 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mads mikkelsen, chiwetel ejiofor, marvel, doctor strange, dormammu, benedict cumberbatch, tilda swinton, rachel mcadams
Luke Cage
Après Daredevil (déjà deux saisons au compteur) et Jessica Jones (2015), Netflix montre qu'il sait y faire en matière de super-héros made in Marvel. Alors que Darevedil se déroulait dans le quartier chaud de Hell's Kitchen, Luke Cage a lieu dans un autre espace de haute criminalité, Harlem. Carl Lukas y a grandi et a passé son enfance à multiplier les larcins. Piégé par le criminel Stryker, il se retrouve en prison pour un acte qu'il n'a pas commis. Là-bas, il se porte volontaire pour tester un sérum expérimental en échange d'une réduction de peine. Mais l'expérience ne tourne pas comme prévu, pourvoyant tout de même Carl d'une force surhumaine.
Evadé et changeant d'identité notre anti-héros vit incognito et galère pour boucler ses fins de mois. Anti-héros jusqu'au jour où le meurtre d'un ami proche le pousse à entrer en guerre contre Cotton mouth, le caïd local. Violente, sans concession et sombre à l'instar de Daredevil, la série brille de même par sa réflexion sur la situation sociale de la communauté noire aux Etats-Unis. Impérial, le casting regroupe Mike Colter (aka Luke Cage), le trafiquand d'héroïne dans The Good Wife, Mahershala Ali (House of Cards), Theo Rossi (Sons of Anarchy) et Rosario Dawson. Rien que ça. Last but not least, les séries Marvel de Netflix constituent bien plus qu'une alternative aux longs-métrages formatés de Hollywood. Iron Fist est prévu pour le 17 mars 2071. J. N
LUKE CAGE
(saison 1 - 13 épisodes - 30 septembre 2016)
Site : Netflix
Création : Cheo Hodari Coker
15:16 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marvel, luke cage, daredevil, netflix, mike colter, rosario dawson, theo rossi
Boulevard des banquises
Romancière en mal de job, Sarah accepte tant bien que mal de réaliser le guide touristique de Gottherdäl, une île perdue - mais non moins habitée - dans l'océan arctique. Au fur et à mesure de ces pérégrinations dans ce lieu qui semble en dehors du temps, elle découvre qu'un lourd secret hante les habitants de l'île, et surtout, elle sombre irrémédiablement dans la folie.
A l'instar du Syndrome du scaphandrier, l'atmosphère est glauque et oppressante. La force du récit est moins dans l'écriture qui est linéaire (ça se lit vite même si c'est lent jusqu'au deux tiers) que dans la description très démonstrative des faits qu'on croirait presque y être (comme par exemple la description de la lingerie sado-maso). Idem pour notre vrai-fausse héroïne. On est tellement plongé dans sa démence qu'on en vient à s’apitoyer sur son sort et à vouloir lui trouver une solution. Il paraît que ce n'est pas le meilleur des Brussolo. On n'a pas d'avis là-dessus puisque c'est uniquement son second roman qu'on lit, et qu'importe, on a pris beaucoup de plaisir à être plongé dans ce décor fantasmagorique, typique du Philip K. Dick de la littérature SF française. J N
Serge Brussolo, Boulevard des banquises, FOLIO SF, 2005 (1990), 252 p.
11:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : boulevard des banquises, serge brussolo, science-fiction, gottherdäl
01/11/2016
Hotel Terminus
On doit reconnaître qu'on s'est senti bête lorsqu'on a découvert ce documentaire sur le tristement célèbre Klaus Barbie que récemment alors qu'on avait vu un autre documentaire sur le "boucher de Lyon", sorti plus récemment. Solide, Mon meilleur ennemi (2007) de Kevin Macdonald était toutefois controversé par l'argument principal qu'il mettait en avant. Pour mieux cerner le personnage de Barbie, il vaudrait mieux visionner ce documentaire à charge, plus détaillé (il fait plus de 4 heures) et mieux documenté (de très nombreux témoignages). Il dresse un portrait complet de l'ancien tortionnaire nazi, responsable de la mort de Jean Moulin : enfance, Gestapo, exil en Amérique du Sud, et procès à Paris. Brillant, le docu a reçu l'Oscar du meilleur documentaire.
Grand réalisateur, Marcel Ophüls avait déjà tourné en 1969 Le chagrin et la pitié, documentaire dépeignant la vie en France sous l'occupation, battant en brêche la théorie du résistancialisme, et constituant une première rupture dans le débat sur la France de Vichy, avant l'ouvrage phare de Robert Paxton. J N
Hôtel Terminus. Kalus Barbie, sa vie et son temps (Marcel Ophüls, Fr/All/USA, 1988, 267 min)
Avec Jeanne Moreau (narratrice), Marcel Ophüls, Johannes Schneider-Merck.
- Meilleur documentaire - Oscars 1989
- Peace award Film - Festival de Berlin 1989
- Prix Fipresci - Festival de Cannes 1988
- Prix spécial du Jury - Festival international d'Amsterdam 1988
12:00 Publié dans Documentaire, Film | Lien permanent | Commentaires (0)