16/10/2011
Au bout du labyrinthe
Un groupe d'humains est envoyé sur la planète Delmak O, sans savoir pourquoi ni quoi y faire. Tous possèdent des compétences pointues qui semblent inutile dans ce lieu hostile où ces colons vont très vite se rendre à l'évidence d'un univers changeant selon sa propre logique mais également en fonction de la psychologie des protagonistes. Luttant contre des ''bizareries'' comme l'"Edifice", un psychofaçonneur (il faut être Philip K. Dick pour inventer des noms pareils) ou encore un destructeur de formes, ils se rendent compte qu'ils ne sont plus capable de discerner le virtuel du réel. Entre distortions de la réalité et délires mystiques, un classique de l'auteur.
Auteur culte de science-fiction, Philip K. Dick - que nous ne présentons plus - est célèbre pour avoir révolutionné la littérature SF en y incorporant le thème des mondes parallèles, que l'on retrouve dans la quasi-majorité de ses romans ou nouvelles (2). Il a influencé nombreux auteurs de science-fiction, entre autres William Gibson et Christopher Priest. Il a également été adapté au cinéma (souvent maladroitement, il faut le reconnaitre) et ses thèmes de prédilection ont influencé un nombre incroyable de longs métrages. Pour ne citer que ceux-là : Matrix (Wachowski brothers), Videodrome (David Cronenberg), Dark City (Alex Proyas), The Truman show (Peter Weir), Donnie Darko (Richard Kelly), 12 monkeys (Terry Gilliam)... ainsi que l'oeuvre de David Lynch.
Philip K. Dick, Au bout du labyrinthe, Le Livre de Poche, 1972, 220 p.
Titre original : A maze of death (publié pour la 1ère fois en 1970).
(1) Entre autres, Ajdustement Team, A scanner Darkly, Radio Free Albemuth, Siva, The Man in the High Castle, The three stigmatas of Timothy Aldrich...
17:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philip k. dick, a maze of death, au bout du labyrinthe, christopher priest, william gibson, matrix, inception, dark city, richard kelly, a scanner darkly, science-fiction, mondes parallèles, david lynch, david cronenberg, terry gilliam, videodrome, donnie darko, 12 monkeys
14/05/2011
Sucker Punch
Spécialiste es adaptations (Dawn of the dead, 2004 ; 300, 2006 ; Watchmen, 2008), le talentueux Zack Snyder déroge cette fois-ci à la règle et réalise son premier long qui ne s'inspire pas d'une oeuvre déjà existante. Enfermée dans un asile psychiatrique, la douce Babydoll (Emily Browning), décide de tout faire pour retrouver sa liberté. Dans un monde parallèle, elle fait la rencontre d'un Sage (Scott Glenn) qui lui donne les clés de sa possible évasion. Avec quatre autres filles du "pensionnat", elle fomente un plan, risqué certes mais pas impossible. Pour cela, nos quatre guerrières, toutes plus sexy les unes que les autres (et des noms à tomber par terre) devront combattre des monstres ou encore une armée de morts-vivants du IIIème Reich. Sur fond de bande-son tonitruante (et un morceau cultissime de Björk), Snyder distille un mélange de fantasy et de culture pop. Ce film à 3 niveaux (le fracassant Inception de l'été dernier a ouvert la boîte de Pandore...), pseudo-refléxion sur les mondes parallèles (1) est le plus personnel de Snyder. Il excelle certes dans la forme (un vrai régal pour les amateurs de jeux vidéos et d'effets visuels) mais pas dans le fond (un scénario vide au final). Bref, pour les fans du genre.
Sucker Punch (Zack Snyder, USA, 2011, 110 mins). Avec Emily Browning, Jena Malone, Abbie Cornish, Jamie Chung, Vanessa Hudgens, Carla Gugino, Scott Glenn, Jon Hamm, Oscar Isaac.
(1) Un thème très cher à l'écrivain Philip K. Dick dont nombreuses oeuvres ont été adaptées au cinéma.
14:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zack snyder, sucker punch, emily browning, abbie cornish, jamie chung, carla gugino, scott glenn, jon hamm, oscar isaac, jena malone, watchmen, philip k. dick, inception
28/02/2011
Oscars 2011
Pas de surprise pour les Oscars 2011. Comme attendu, Colin Firth et Natalie Portman remportent les Oscars des meilleurs acteurs dans un premier rôle. Ils avaient déja été consacrés par le Golden Globe de la même catégorie. Excellent dans The Fighter où il partage l'affiche avec Mark Wahlberg, le colérique Christian Bale est également consacré aux 2 cérémonies dans la catégorie "meilleur acteur dans un second rôle". Le grand vainqueur est le très beau The king's speech (Tom Hooper) qui repart avec 4 statuettes dont les 2 plus prestigieuses (meilleur film, meilleur réalisateur). Le très visuel Inception du talentueux Christopher Nolan rafle également 4 Oscars dont trois "techniques". Annoncé comme potentiel meilleur film, The social network ou la genèse de Facebook, remporte 3 oscars dont le meilleur scénario adapté. A better World de la réalisatrise danoise Susanne Bier repart avec l'Oscar du meilleur film étranger (également consacré Golden globe dans la même catégorie) et Inside Job, le documentaire qui traite de la crise économique de 2008 est comme prévu consacré meilleur docu.
Palmarès de la 83ème cérémonie des Oscars, tenue le 27 février 2011 à Hollywood :
Meilleur film : The king's speech (Tom Hooper).
Meilleur réalisateur : Tom Hooper (The king's speech).
Meilleur acteur : Colin Firth (The king's speech).
Meilleur acteur dans un second rôle : Christian Bale (The Fighter).
Meilleure actrice : Nathalie Portman (Black Swan).
Meilleure actrice dans un second rôle : Melissa Leo (The Fighter).
Meilleur scénario original : David Seidler (The king's speech).
Meilleure photographie : Wally Pfister (Inception).
Meilleur scénario adapté : Aaron Sorkin (The social network).
Meilleure montage : The social network.
Meilleur montage sonore : Inception.
Meilleur mixage de son : Inception.
Meilleur film étranger : In a better world (Danemark / Susanne Bier).
Meilleurs effets visuels : Inception.
Meilleure musique originale : Trent Reznor et Atticus Ross (The social network).
Meilleurs direction artistique : Alice in Wonderland.
Meilleur documentaire : Inside Job (Charles H. Ferguson, Audrey Marss).
Meilleur film d'animation : Toy Story 3.
Meilleurs costumes : Alice in Wonderland.
Meilleurs maquillages : Wolfman.
20:13 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oscars, the king's speech, colin firth, natalie portman, christian bale, tom hooper, inception, christopher nolan, the social network, david fincher, the fighter, oscars 2011, inside job
07/11/2010
Inception
Retour sur Inception de Christopher Nolan, qui a battu des records l'été dernier au box-office américain. Rappel : David Comb (DiCaprio) est expert dans le trafic industriel. L'extraction est sa spécialité : retirer du cerveau de quelqu'un, en penétrant dans ses rêves, des informations vitales qu'il revendra ensuite. Mais voilà qu'on lui propose une mission aussi périlleuse qu'inédite : l'inception. Au lieu d'extraire une info, il doit s'arranger pour implanter une idée dans l'esprit de l'individu en question... Il y a quelques mois, un article français (dont nous n'avons pas retrouvé la trace) parlait de "film ovni". Nous en profitons donc pour rappeler que le film se situe dans la même lignée que Total Recall (Paul Verhoeven, 1990), Dark City (Alex Proyas, 1998), Matrix (Wachowski brothers, 1999), A scanner darkly (Richard Linklater, 2006) qui sans parler précisément de rêves faisaient référence aux mondes parallèles, mais surtout pour porter un hommage au réalisateur japonais Satoshi Kon, décédé le 24 août dernier, qui dans son anime Paprika (2006) avait traité du même thème.
Au sein d'un laboratoire prestigieux, un groupe de neuro-scientifiques venait de créer un appareil, le DC mini, qui permet de rentrer dans les rêves des gens. Ainsi, il serait possible d'atteindre l'inconscient de patients malades et de les guérir. Encore en phase d'essai, l'appareil est volé, ce qui sème la panique au sein des scientifiques car utilisé à mauvais escient, la machine pourrait produire des résultats catastrophiques. Le Dr. Atsuko Chiba, sous l'apparence de son alter-égo, "Paprika", décidait de s'aventurer dans le monde des rêves afin de démasquer le voleur. Satoshi Kon nous entraînait ainsi dans un trip hallucinatoire, à la frontière entre le réel et le virtuel, où le surréalisme était de mise.
Nous n'entendons cependant n'enlever aucun crédit à Inception que nous avons adoré et notons une nouvelle fois le grand talent d'un Christopher Nolan qui ne cesse de démontrer l’éclectisme de sa palette. Après un premier film intimiste réussi (Following, 1998), il révolutionne le cinéma avec Memento (2000), un film à rebours. Avec Insomnia (2002), il s'essaie au remake et avec The prestige (2006) à l'adaptation d'un roman de science-fiction. Entre-temps, il aura repris le flambeau de la franchise Batman (Batman begins, 2005), essai qu'il transforme ensuite en réinventant le film de super-héros (The Dark Knight, 2008). Le troisième volet, The Dark Knight Rises, est attendu pour 2012.
Inception (Christopher Nolan, USA, 2010, 148 min). Avec Leonardo DiCaprio, Joseph Gordon-Levitt, Ellen Page, Tom Hardy, Ken Watanabe, Cillian Murphy, Dileep Rao, Marion Cotillard, Tom Berenger, Michael Caine.
00:31 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inception, christopher nolan, leonardo dicaprio, tom hardy, ellen page, cillian murphy, joseph gordon-levitt, marion cotillard, michael caine, paprika, satoshi kon, the dark knight, the prestige, memento