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26/04/2013

Oblivion

oblivion,joseph kosinski,tron legacy,tom cruise,olga kurylenko,andrea riseborough,morgan freeman,nikolaj coster-waldau,melissa leo,zoe bell,dystopie,science-fictionEntre deux Tron (réalisateur de Tron Legacy en 2010 et de sa future suite en 2014), Joseph Kosinski adapte ici son propre roman graphique (au titre éponyme), co-créé avec Arvid Nelson. En 2077, Jack Harper (Tom Cruise), vivant dans une station au dessus des nuages avec sa collègue et compagne Victoria (Andrea Riseborough), est chargé de l'entretien des drones disséminés sur terre pour extraire les matières premières nécessaires à la survie de l'homme. En effet, après des décennies de guerre entre extra-terrestres et humains, ces derniers sont contraints de quitter bientôt leur planète pour rejoindre Titan, une planète éloignée, nouvelle terre promise. Mais voilà qu'un jour, après avoir été témoin d'un crash d'une vaisseau spatial, il réalise que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être...

Parallèlement à la vague actuelle de films de super-héros, est donc en train de poindre celle de la science-fiction. Oblivion prend la suite de Tron Legacy (2010) et Promotheus (2012) avant d'être relayé bientôt par un raz-de-marée, soit World War Z (Marc Forster, 2013), Elysium (Neill Blomkamp, 2013), After Earth (M. Night Shyamalan, 2013), Star Trek into Darkness (J. J Abrams, 2013), All you need is kill (Doug Liman, 2014)... Tous ces longs métrages traitent d'ailleurs d'une même thématique - qui n'est pas nouvelle -, la peur d'une extinction de la race humaine. La question était donc de savoir si ce film allait sortir des sentier battus, au sein d'un genre largement exploité sur grand écran. Si l'étonnant District 9 (2009) avait réussi la prouesse de transcender le film de science-fiction, le constat ici est moins enthousiasmant. De l'apparition ultra-classique d'un vaisseau géant suspendu au dessus de la terre (Independence day, 1996 ; District 9), symbolique prise d'un roman phare d'Arthur C. Clarke, à la gestion de la planète par un ordinateur tout aussi gigantesque, en passant par les drones traqueurs d'humains (Matrix, 1999), autant de thèmes éculés. S'il y a une belle ampleur visuelle, sur fond d'univers aseptisé, le scénario, manquant cruellement de rythme et encombré de rebondissements prévisibles et de débordements sentimentaux convenus, demeure ultra-classique jusqu'au bout malgré la dimension (faussement) contemplative. En gros, le film ne renouvelle en rien le genre mais demeure une "bonne distraction SF".  J. N

 

Oblivion (Joseph Kosinski, USA, 2013, 124 min). Avec Tom Cruise, Olga Kurylenko, Andrea Riseborough, Morgan Freeman, Nikolaj Coster-Waldau, Melissa Leo, Zoe Bell.