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09/06/2013

The Sopranos...

MV5BMTIxMjc4NTA2Nl5BMl5BanBnXkFtZTYwNTU2MzU5._V1_SX214_.jpg...primé à nouveau

La série culte (1999-2007), créée par David Chase (1) et produite par HBO vient d'être nommée par le Writers Guild of America meilleure série TV écrite de tous les temps. Sur une liste réduite à 101 séries, elle est donc première, devant Seinfeld, classée seconde. Des séries toujours en cours, Mad Men du studio AMC est la seule classée dans le Top 10, classée 7ème. Toujours en cours, les tout aussi excellentes Breaking Bad (AMC) et Game of Thrones (HBO) sont respectivement dans le Top 20 et 40ème (2). Se déroulant dans le New Jersey et centrée autour du mafieux local Tony Soprano (James Gandolfini) et de son entourage, la série brille par sa densité narrative et la multiplication des thèmes (sociaux, psychologiques, politiques..etc) qu'elle aborde. En plus de la récompense mentionnée plus haut, elle a raflé plus de 80 récompenses (dont 4 Golden Globes) et plus de 200 nominations (3).

Pour notre part, nous l'avons classé 8ème dans notre classement des 20 meilleures séries (difficile à établir), où les séries américaines, fort logiquement, tiennent haut le pavé (4). Y figure en numéro 1 la cultissime The Wire - produite par HBO, créée par David Simon (5) et considérée par nombreux critiques comme la meilleure série de tous les temps (6) - suivie de Breaking Bad et Game of Thrones. La première citée se termine cet été avec la suite de la 5ème et dernière saison, la seconde rempilant en 2014 pour une quatrième saison. J. N

THE SOPRANOS

(HBO, 1999-2007, 6 saisons, 86 épisodes)

Avec James Gandolfini, Lorraine Braco, Edie Falco, Michael Imperioli, Dominic Chianese, Tony Sirico, Steven Van Zandt.

 

(1) Voir sa fiche sur le lien suivant : 

http://www.imdb.com/name/nm0153740/?ref_=tt_ov_wr

(2) Cf. http://www.hurriyetdailynews.com/sopranos-chosen-the-best-written-series.aspx?pageID=238&nid=48190&NewsCatID=381

(3) Cf. http://www.imdb.com/title/tt0141842/awards?ref_=tt_awd

(4) Voir notre classement dans le lien suivant : 

http://www.imdb.com/list/_OpD2TM82aI/

(5) Créateur également des séries Generation Kill (2008) et Treme (2010 -   ), toutes deux produites par HBO.

(6) Cf. http://www.salon.com/2007/09/15/best_show/

01/02/2013

Zero Dark Thirty

zero dark thirty,kathryn bigelow,oussama ben laden,jessica chastain,jason clarke,reda kateb,jennifer ehle,kyle chandler,harold perrineau,j. j. kandel,james gandolfini,simon abkarian,joel edgerton,mark strong,jeff mash,fredric lehne,edgar ramirezDu nom de l’une des plusieurs appellations que l’on a attribuées à la célèbre opération qui a abattu Oussama Ben Laden le 2 mai 2011, Zero Dark Thirty, est la réalisation-surprise tant attendue de la fin de l’année 2012. A la différence de Seal Team Six (voir le commentaire ci-dessous sur ce film) qui relate uniquement l’opération des forces spéciales américaines au Pakistan, la version de Kathryn Bigelow offre un point de départ à la traque et une trame haletante sur près d’une décennie, à la recherche de l’homme le plus médiatisé de l’époque.

D’une très grande qualité dans la véracité du scénario et volontairement contraint par les seules informations connues qui ont mené à l’ancien leader d’Al-Qaïda, le film surprend également par l’immersion fidèle qu’il offre au sein des investigations dites «noires » de la CIA. Divisé en plusieurs chapitres d’une qualité inégale, le film offre une reconstitution scénique agréable, une fresque des différentes méthodes d’enquête connues des services secrets américains pour la lutte contre le terrorisme international, sans parler des fameux interrogatoires « poussés », dont la représentation au cinéma a révolté les sphères politiques américaines avant même la sortie du film (1). Adepte des poussées d’adrénaline en plein air, la réalisatrice de l’oscarisé The Hurt Locker (2008) remplit le scénario de quelques montées en tension proprement brillantes, permettant ainsi au spectateur de garder l’attention durant les deux heures trente de visionnage.

Froid, cynique, non dénué de quelques longueurs (volontaires ?), le scénario du film rappelle sans gloire combien cette traque reste nourrie de nombreux échecs, de trahisons, d’erreurs humaines,  puis d’une chance incroyable. Sans avoir misé sur des monstres traditionnels du cinéma hollywoodien, le film s’appuie sur un casting aussi éclectique que sympathique (James Gandolfini, Mark Strong, Edgar Ramirez, Harold Perrineau et le français Reda Kateb (3)) ; il avait par ailleurs été tourné fin 2011 dans le plus grand secret. La réalisation bénéficie de l’apport convaincant de l’actrice montante Jessica Chastain, qui incarne sans transcender le personnage de Maya, l’agente assez mal connue ayant mené la CIA jusqu’à Ben Laden. Comme toujours, les dernières minutes du scénario sont gâchées par une combinaison patriotique de mauvais goût, autour d’un plan fixe sur l’actrice principale, une fin de bande originale décevante, et un drapeau américain. Malgré quelques raccords passables, des images de synthèse ajoutées au montage, ainsi qu’une conversation improbable entre deux pakistanais qui communiquent en arabe (!), le crédit apporté par un tournage très critique sur la réussite et l’éthique des opérations fait vite oublier ces approximations.

Ne se risquant pas un seul instant à faire tomber le fil conducteur dans l’exagération ou l’indécence, Zero Dark Thirty propose, avec idéologie diront certains et avec réalisme diront d’autres, l’adaptation la plus solide qui puisse être conçue sur la plus tristement célèbre chasse à l’homme de l’histoire des Etats-Unis. D. C

 

Zero Dark Thirty (Kathryn Bigelow, USA, 2012, 157 min).   Avec Jessica Chastain, Jason Clarke, Reda Kateb, Jennifer Ehle, Kyle Chandler, Harold Perrineau, J. J Kandel, James Gandolfini, Simon Abkarian, Joel Edgerton, Mark Strong, Jeff Mash, Fredric Lehne, Edgar Ramirez.

- 5 nominations – Oscars 2013 *

- Meilleure actrice (Jessica Chastain) – Golden Globes 2013

-  3 nominations – Golden Globes 2013

- 5 nominations – BAFTA Awards 2013 **

 

(1) http://www.washingtonpost.com/video/thefold/zero-day-thirty-heroines-real-life-inspiration/2012/12/11/66ad870a-43c4-11e2-8061-253bccfc7532_video.html

(2) http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/12/20/film-sur-la-mort-de-ben-laden-la-lettre-de-protestation-des-senateurs

(3) Vu dans Un prophète (2009) de Jacques Audiard.

* Cérémonie le 24 février 2013.

** Cérémonie le 10 février 2013.

 

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20/12/2012

Killing them softly

killing them sofly,cogan,andrew dominik,brad pitt,richard jenkins,scoot mcnairy,james gandolfini,ray liotta,ben mendelsohnUne mafia sur le déclin qui embauche un tueur compliqué (Brad Pitt) qui lui-même engage un autre tueur, désabusé celui-ci (James Gandolfini), pour éliminer deux braqueurs amateurs. Le tout sur fond de discours dithyrambiques de Georges W. Bush et Barak Obama. Après son contemplatif The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford (1), Andrew Dominik s'adonne au film de gangsters. S'il ne parvient à transcender le genre - là où justement le détonant Drive (2) avait réussi à le faire l'an passé -, reprenant au niveau de la mise en scène des formules éculées (Quentin Tarantino, Martin Scorsese), il réussit toutefois un film solide et nous conte une histoire intéressante, allégorie d'une Amérique violente et complètement déboussolée, qui n'est pas sans rappeler No country for old men (3) des frères Coen. Et on se délecte de cette séquence finale où Brad Pitt déclare à son interlocuteur "America is not a country, it's just business. Now pay me my fuckin money".  J. N

Killing them soflty (Andrew Dominik, USA, 2012, 97 mins).  Avec Brad Pitt, Richard Jenkins, Scoot McNairy, James Gandolfini, Ben Mendelsohn, Vincent Curatola, Ray Liotta.

 

(1) Voir le commentaire sur ce film dans la note suivante : 

http://eklektik.hautetfort.com/archive/2007/10/15/the-assassination-of-jesse-james.html

(2) Voir le commentaire sur ce film dans la note suivante : 

http://eklektik.hautetfort.com/archive/2011/09/30/drive.html

(3) Voir le commentaire sur ce film dans la note suivante : 

http://eklektik.hautetfort.com/archive/2008/03/11/no-country-for-old-men.html

04/11/2006

All the king's men

2100773ef97d08eb126860f27914b08c.jpgAll the king's men (Les fous du roi - titre français) est l'adapatation du roman homonyme de Robert Penn Warren, pour lequel il obtint le Prix Pulitzer en 1947. C'est l'histoire de l'ascension fulgurante puis de la chute (aussi brutale) de Willie Stark (Sean Penn), gouverneur de l'Etat de Louisianne (nous sommes dans les années 50). Corruption, manipulations, mensonges, trahison, démagogie, cynisme : une jolie panoplie du parfait politicien, ne trouvez-vous pas ? Le film se veut ambitieux, vu le casting de choc, on pouvait s'attendre à un film à oscars, le problème est que la mise en scène laisse à désirer. Autour du politicien ambitieux, virevoltent nombreux personnages et nombreuses histoires, pas tous et toutes lui sont tout à fait reliés. Nous ne savons donc pas par moments quoi  suivre et qui suivre, il n'y a pas de fil conducteur réel. Ce qui ne veut pas dire que dans un film, il ne doit y avoir qu'un seul personnage central et que tout doit être orienté sur lui (respect total, par ailleurs, pour la très grande performance de Sean Penn). Seulement, la structure du film ne permet pas de saisir la complexité des personnages (ceux de Kate Winslet et de Jude Law par exemple). Dommage également que le film soit bercé en permanence par une musique évoquant une certaine grandeur (syndrome de Hollywood oblige), accompagnant à tous les coups les discours galvanisants du gouverneur. Ce qui est intéressant et novateur par contre est que ce dernier ne sombre pas progressivement dans la corruption, comme ses prédecesseurs (et ses pairs aussi), ce qui arrive souvent dans les longs métrages américains (ex : Nixon, de Oliver Stone, 1995). Idéaliste à la base, il devient pourri comme les autres, sans transition aucune. Sa femme lui interdit toute boisson alcoolisée, il ne prend que du jus d'orange ; mais on le voit boire du whisky, comme si c'était de l'eau. Il n'a jamais été différent des autres en fait. Ce qui nous amène à nous poser la question, si banale et si compliquée à la fois : quel regard devons-nous désormais porter sur la politique ?

Le film est également un remake de celui qui porte le même nom, réalisé par Robert Rossen (1947), et qui remporta 3 0scars (dont meilleur acteur à Broderick Crawford) et 4 Golden Globe.



ALL THE KING'S MEN (Steven Zaillian, 2006, USA, 135 min).   Avec Sean Penn, Jude Law, Kate Winslet, Anthony Hopkins, James Gandolfini, Mark Ruffalo, Patricia Clarckson.

 -  Présenté au Festival international de Toronto - 2006.