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24/12/2021

La guerre de Sécession

john keegan,guerre civile des etats-unis,guerre de sécession,esclavage,guerre industrielle"Comprendre la Guerre de Sécession", aurions-nous pu appeler cet ouvrage brillant. Cette guerre civile américaine (1861-1865), la plus coûteuse en vies humaines de toute l'histoire des Etats-Unis (1) confirmait le concept de "guerre absolue", appliqué par Clausewitz aux guerres napoléoniennes (2), et préfigurait les guerres "totale" et "d'anéantissement" d'un XXème siècle horrifique (3).

Mais est-ce tout ? Comment saisir globalement les dimensions essentielles de ce drame fondateur ? C'est là qu'intervient cet éminent spécialiste de l'histoire militaire, décoré chevalier de l'Empire britannique en 2000. A la fois accessible de par son style limpide et tranchant au niveau de l'analyse, le récit aborde de nombreux thèmes (constituant pour la plupart des chapitres distincts) permettant de comprendre ce que fut cette guerre perdue d'avance pour le Sud (pour qui le conflit était "un combat de pauvres, une guerre de riches") : l'importance de la géographie du conflit, le fossé Nord-Sud, la vie des soldats, la question de l'esclavage, la psychologie des généraux, les batailles emblématiques, l'héritage sociopolitique... etc. Une référence incontournable. J. N.

John Keegan, La guerre de Sécession, Paris, Perrin, Tempus, 2020 (2011), 570 p.

(paru pour la première fois en 2009 sous le titre original The American Civil War. A Military History)

 

(1) Le conflit entraîne la mort de 620.000 soldats au total (360.000 pour l'Union, 260.000 pour la Confédération) tandis que les Etats-Unis perdent environ 405.000 soldats durant la Seconde Guerre mondiale (Europe et Pacifique).

(2) Dans son fameux De la guerre, traité de stratégie militaire rédigé entre 1816 et 1831.

(3) Le bilan total de décès (militaires et civils) pour la Première Guerre mondiale est de 10 millions tandis que celui de la Seconde Guerre mondiale est situé entre 60 et 80 millions.

22/12/2021

La vérité avant-dernière

philip k. dick,la vérité avant-dernière,anticipation,science-fiction,dystopie,contre-utopie,lutte des classes,manipulation des médias,manipulation de l'information,fake news,désinformationDans les tréfonds de la terre, bien à l'étroit dans leurs abris anti-atomiques, hommes, femmes et enfants continuent à fabriquer des soldats-robots à la chaîne, contraints en cela par un quota mensuel et encouragés par la voix du dirigeant "protecteur" Talbot Yancy. Car au-dessus, la guerre fait rage et il en va du futur de l'humanité. Mais est-ce vraiment le cas? Cela fait un moment que les informations récoltées par ci par là, semblent contradictoires. Que se passe-t-il réellement à la surface? Prenant son courage à deux mains, Nicholas Saint-James décide de s'y rendre...

Notre auteur préféré, qu'on ne présente plus et dont on vient d'écouter sur France Culture un excellent podcast qui lui est consacré ("Philip K. Dick, de la mystification à la psychose : des réalités malmenées (1928-1982"), continue de nous exalter avec ses dystopies tranchantes. A ce concept typique de l'anticipation (synonyme de contre-utopie) se conjuguent ici le thème de la manipulation de l'information (propagande et manipulation des masses ne sont pas en reste non plus), 50 ans avant que désinformation et fake news ne fassent des ravages dans nos sociétés débilisées par l'infobésité et le trop-plein de micro-information, et une réflexion futuriste sur la lutte des classes, qui n'est pas sans rappeler Le pianiste déchaîné, première oeuvre du brillant Kurt Vonnegut. Cette ultime vérité qui nous balance à la figure un simulacre (encore et toujours) de manière on ne peut plus cynique et perverse (adjectifs caractérisant, in fine, les mondes hallucinés de Philip K. Dick), fait partie de ces romans dickiens se lisant d'une traite tout en restant incisifs. L'essentiel en ce qui nous concerne. J. N.

 

Philip K. Dick, La vérité avant-dernière, J'ai Lu, 2014 (1974), 283 p.

(publié pour la première fois sous le titre original The Penultimate Truth, 1966)

20/12/2021

L'OM et la hantise de la Coupe

adf1c8ca74b5c9eb1632540782a91a8c.jpgC'est une note qui, logiquement, aurait du être écrite si l'Olympique de Marseille s'était incliné, hier (dimanche 19 décembre), en 32èmes de finale de Coupe de France face à Cannet-Rocheville, club de National 3. Les Olympiens l'ont finalement largement emporté (4-1) mais ont été menés durant 20 minutes, ce qui nous a enjoint à écrire ce petit commentaire et la liste qui l'accompagne, concernant le club de football français que nous supportons et sa malédiction en Coupe de France.

Malédiction car les Phocéens n'ont plus remporté ce trophée depuis 1989 et une victoire contre Monaco (4-3). Marseille a disputé par la suite 3 finales mais s'est incliné deux fois contre son ennemi juré, le PSG (2006, 2016), et une fois contre Sochaux aux tirs aux buts (2-2 a.p), en 2007. Deuxième élément révélateur : Marseille détenait seul jusqu'en 2016 le record de victoires (10). Mais il était dit que le PSG version qatarie allait faire tomber ce record et largement puisque le club de la capitale en est déjà à 14 sacres avec ses victoires de 2017, 2018, 2020 et 2021.

B9726355752Z.1_20210308070337_000+GGHHNUNUP.1-0.jpgAu passage, Paris ne s'est plus incliné contre Marseille depuis un quart de finale en 1991 (défaite 0-2 au Parc des Princes) et s'est ensuite imposé - hormis les finales - en 1995 (demi), 2002 (8ème), 2003 et 2004 (16ème), 2013 (8ème) et 2018 (quart). Mais là où le bât blesse est le nombre de défaites contre des clubs de divisions inférieures. Rien de honteux de s'incliner contre un club de Ligue 2 mais une défaite face à plusieurs divisions d'écart est synonyme, à notre sens, d'infamie totale. On se souvient, bien entendu, de la défaite l'an passé face à Canet-Roussillon FC, club de 4ème division, et surtout de celle, en 2008, contre Carquefou, club de 5ème division...

Face au Cannet hier, il aura fallu l'expulsion d'un défenseur adversaire à la 39e pour lancer les Olympiens, égalisant par le biais du Polonais Milik sur penalty (41e). Celui-ci s'offrait ensuite un triplé (57e, 90e) lors d'une seconde mi-temps à sens unique, marquée également par un but de Luis Henrique (77e). En 16èmes de finale, Marseille affrontera un autre club de 5ème division, Chauvigny, et au vu de l'historique ci-dessous, rien ne dit qu'une déconvenue soit impossible. Mais nous l'espérons, en tout cas... J. N.

 

2020-2021 (16e) : Canet-Roussillon FC (N2) - Marseille 2-1

2018-2019 (32e) : ASF Andrézieux-Bouthéon (N2) - Marseille 2-0

2014-2015 (32e) : Grenoble Foot (CFA) - Marseille 3-3 a.p (5-4 t.a.b)

2007-2008 (8e) : USJA Carquefou (CFA2) - Marseille 1-0

2004-2005 (32e) : Marseille - Angers (L2) 2-3

2000-2001 (16e) : Chateauroux (D2) - Marseille 1-0

1999-2000 (16e) : Marseille - Gueugnon (D2) 3-4