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31/12/2021

Grant

Screenshot (816).pngA l'instar de The Last Czars (2018), nous apprécions ces mini-séries "docu-fiction", format nécessaire par ailleurs quand les images d'archives n'existent pas. C'est le cas, en l'occurence, pour la Guerre de sécession américaine (1861-1865), celle-ci se déroulant avant l'invention de la caméra. C'est, en fait, la lecture d'un ouvrage brillant consacré à la guerre civile américaine qui nous a enjoint à aborder le personnage d'Ulysses S. Grant. Les nombreuses pages décrivant le futur président des Etats-Unis (2 mandats entre 1869 et 1877) nous faisaient constater un personnage fort intéressant.

GenUSGrant.jpgTrois épisodes de 80 minutes chacun permettent ainsi de saisir globalement les contours de celui qui sera considéré par les historiens comme le "premier combattant américain moderne". Nous avons simplement dit "intéressant" car Grant semble être un personnage complexe sans être vraiment controversé. Issu d'un milieu rural défavorisé, il se retrouve sans emploi malgré des études brillantes à l'académie militaire West Point et des états de services très convaincants lors de la guerre américano-mexicaine (1846-1848). C'est un peu par hasard qu'il se retrouve dans cette guerre civile. Sans être un grand orateur, il parvient à galvaniser les troupes, persévérant et jamais avoué vaincu. De simple général de brigade, il devient commandant de toute l'armée suite à la Bataille de Chattanooga (novembre 1863). Entretemps, sa victoire éclatante à Vicksburg (mai-juillet 1863) constitue le grand tournant de la guerre.

maxresdefault.jpgIl ne s'agit pas de faire l'apologie du self-made man américain parti de rien et devenu président mais de constater que dans un monde cynique et souvent malhonnête, arriver quelque part grâce à un travail acharné et honnête peut être payant. C'est également et surtout l'homme de principes qui est intéressant. Grant possédait un esclave mais l'a affranchi (bien avant le début des hostilités). Il aurait pu s'enrichir rapidement mais convaincu de certaines valeurs, il a préféré emprunter un chemin sinueux. Républicain mais progressiste (il en existait à l'époque), il n'hésitera pas par la suite à oeuvrer pour la protection des droits des Afro-Américains et l'intégration nationale des Etats confédérés. Par la suite et devenus décadents au XXème siècle, les Etats-Unis ne produiront que fort peu de présidents de la même trempe que "US Grant". J. N.

Grant

(3 épisodes de 80 min diffusés en mai 2020 par la chaîne de télévision History)

Hitler's Circle of Evil - Ep. 2

hitler,adolf hitler,hitler's circle of evil,allemagne nazieRegrouping

Sorti de prison après 9 mois de détention (au lieu de quatre ans), Hitler entend bien réorganiser son parti et en faire une véritable force politique. Pour cela, il va regrouper les anciens comparses, tous adhérents de la première heure à son vague projet politique : faire de l'Allemagne une nation forte. Parmi ceux-là, Rudolf Hess, Heinrich Himmler qui rêve de grandeur et de pouvoir alors qu'il est programmé pour une carrière d'agriculteur, Hermann Göring, blessé lors du putsch raté, toxicomane depuis, et qui rêve également de revanche sur le destin, et Ernst Röhm (rentré de son exil en Bolivie). A ce beau monde, s'ajoute Joseph Goebbels. Ce dernier, un autre pestiféré de l'école, entend utiliser ses capacités intellectuelles (il est docteur en philosophie) pour se muer en idéologue et propagandiste des idées hitlériennes. R. H. / J. N.

30/12/2021

Hitler's Circle of Evil - Ep. 1

hitler,adolf hitler,hitler's circle of evilHeroes and Misfits

Dans une Allemagne qui n'en mène pas large, l'ancien estafette, frustré, revanchard et sans le sou, devient indicateur pour la police. Il est chargé d'espionner les milieux socialistes qui foisonnent et qui pullulent les brasseries. C'est un peu par hasard qu'il s'érige en tribun. Ecoutant les discours politiques, il ne peut s'empêcher de prendre la parole à son tour. Son discours ultranationaliste et belliqueux, sa démarche éloquente et enflammée attirent. Il se fait remarquer par Dietrich Eckart (1868-1923), poëte, journaliste, écrivain et activiste politique d'extrême-droite, inspiré par Guido von List (1848-1919), théoricien de l'aryanisme. Subjugué par l'emphase et le discours d'Hitler, il le fait entrer au Parti des travailleurs allemands (DAP, ancêtre du futur parti nazi) qu'il avait co-créé en janvier 1919, convaincu que cet homme est le futur sauveur de l'Allemagne. Prenant les rênes du parti, Hitler parvient à s'entourer de quelques personnages éparses ayant tous pour rêve de redorer le blason d'une Allemagne humiliée par le traité de Versailles : Rudolf Hess, vouant à Hitler un amour platonique sans concession, Heinrich Himmler, un frustré de l'école mais aussi de la guerre (il était trop jeune pour y participer) et Hermann Göring, ancienne gloire de l'armée de l'air. Dans un contexte de crise économique (1923), tout ce ramassis tente un coup de force à Munich le 8 novembre 1923 (le fameux Putsch de la brasserie). C'est un premier rendez-vous manqué avec le pouvoir, auquel participe également Ernst Röhm, ancien militaire, nostalgique de la guerre et fondateur en 1921 de l'organisation paramilitaire SA (Section d'assaut). R. H. / J. N.

Hitler's Circle of Evil

adolf hitler,hitler,hitler's circle of evil,allemagne nazie,nazis,seconde guerre mondialePour quelle raison aborde-t-on encore le thème du cercle rapproché d'Adolf Hitler ? Dans cette même veine d'ailleurs, l'historien Jean-Paul Bled, spécialiste de l'histoire de l'Allemagne et de l'Europe centrale, publiait, en 2015, un ouvrage intitulé Les hommes d'Hitler. La réponse à la question semble se résumer au fait qu'il s'agit du régime politique ayant causé le plus de morts dans l'histoire de l'humanité, et ce, de manière volontariste et assumée. Qui étaient donc ces hommes - qui plus est se détestaient pour la plupart - qui assistèrent de près celui qui deviendra l'émanation suprême du mal absolu ? 10 épisodes nous sont proposés dans cette docu-série afin de saisir le parcours de ces personnages avant et durant la Seconde Guerre mondiale. Le tour de force de cette série documentaire est d'avoir réussi à conjuguer efficacement biographie des hommes en question et chronologie des événements, ce qui n'est jamais un exercice aisé.

Nous proposerons des résumés des 10 épisodes en notes séparées. A suivre.

J. N., R. H.

 

Hitler's Circle of Evil

(10 épisodes diffusés le 22 février 2018)

Historiens : Guy Walters, Michael Lynch, Sönke Neitzel, Toby Thacker.

27/12/2021

Hawkeye

fb-poster.jpgOn a beau se dire que c'est Disney, on espérait quand même mieux de cette mini-série... Sans doute avons-nous été trahis par notre sympathie à la fois pour le personnage de Hawkeye (Oeil de faucon) et pour l'acteur Jeremy Renner, et notre éternel optimisme irrationnel concernant les productions Marvel. Comme The Falcon and the Winter Soldier, l'histoire se situe après que les Vengeurs aient vaincu Thanos. Mais contrairement à ses deux ex-acolytes, Oeil de Faucon est un peu rouillé. C'est normal, il est désormais à la retraite. L'immersion soudaine d'une jeune archère dans sa vie le fait sortir de sa torpeur et les deux se trouvent imbriqués dans un puzzle comprenant Yelena Romanoff (Florence Pugh) revenue venger Black Widow, sa soeur défunte, le gang des survets et leur chef Maya Lopez également en quête de vengeance (son père a été tué par Ronin) mais également Wilson Fisk aka Le Caïd.

Comme souvent et pour des besoins scénaristiques, le récit s'éloigne complètement du matériau original (Ronin est habité par Maya puis par Hawkeye dans la BD). Passe encore cet écart habituel et "nécessaire". Le vrai problème est que le récit n'est pas assez centré sur le personnage censé être central et l'est en fait sur cette adolescente (Hailee Steinfled, 25 ans dans la vie réelle) dont la mimique systématique est franchement insupportable. A cela il faut ajouter une Florence Pugh parlant avec un accent russe à couper au couteau et un Caïd moribond et expédié trop rapidement. Last but not least, qu'avons-nous appris du protagoniste principal ? Pas grand chose. Il faudra attendre le dernier épisode pour le voir fabriquer ses flèches tellement spéciales qu'il balance dans leur totalité en 5 minutes chrono... Précisons dans cette veine que les effets spéciaux de la série sont franchement immondes.

Au final, une série qui ne sert pas à grand chose mais qui ravira les binge-watchers en cette période de noël covidée. En termes de classements des séries marvel façon Disney+ et en attendant Moonknight puis She-Hulk, on classe celle-ci - qui ressemble à une pâle copie de Daredevil (Netflix) - loin derrière WandaVision, Loki et The Falcon and the Winter Soldier. J. N.

Hawkeye

(minisérie de 6 épisodes diffusés du 24 novembre au 22 décembre 2021)

Production : Disney+

Créateur : Jonathan Igla

Cast : Jeremy Renner, Hailee Steinfeld, Vera Farmiga, Florence Pugh, Vincent d'Onofrio, Tony Dalton, Linda Cardellini.

24/12/2021

La guerre de Sécession

john keegan,guerre civile des etats-unis,guerre de sécession,esclavage,guerre industrielle"Comprendre la Guerre de Sécession", aurions-nous pu appeler cet ouvrage brillant. Cette guerre civile américaine (1861-1865), la plus coûteuse en vies humaines de toute l'histoire des Etats-Unis (1) confirmait le concept de "guerre absolue", appliqué par Clausewitz aux guerres napoléoniennes (2), et préfigurait les guerres "totale" et "d'anéantissement" d'un XXème siècle horrifique (3).

Mais est-ce tout ? Comment saisir globalement les dimensions essentielles de ce drame fondateur ? C'est là qu'intervient cet éminent spécialiste de l'histoire militaire, décoré chevalier de l'Empire britannique en 2000. A la fois accessible de par son style limpide et tranchant au niveau de l'analyse, le récit aborde de nombreux thèmes (constituant pour la plupart des chapitres distincts) permettant de comprendre ce que fut cette guerre perdue d'avance pour le Sud (pour qui le conflit était "un combat de pauvres, une guerre de riches") : l'importance de la géographie du conflit, le fossé Nord-Sud, la vie des soldats, la question de l'esclavage, la psychologie des généraux, les batailles emblématiques, l'héritage sociopolitique... etc. Une référence incontournable. J. N.

John Keegan, La guerre de Sécession, Paris, Perrin, Tempus, 2020 (2011), 570 p.

(paru pour la première fois en 2009 sous le titre original The American Civil War. A Military History)

 

(1) Le conflit entraîne la mort de 620.000 soldats au total (360.000 pour l'Union, 260.000 pour la Confédération) tandis que les Etats-Unis perdent environ 405.000 soldats durant la Seconde Guerre mondiale (Europe et Pacifique).

(2) Dans son fameux De la guerre, traité de stratégie militaire rédigé entre 1816 et 1831.

(3) Le bilan total de décès (militaires et civils) pour la Première Guerre mondiale est de 10 millions tandis que celui de la Seconde Guerre mondiale est situé entre 60 et 80 millions.

22/12/2021

La vérité avant-dernière

philip k. dick,la vérité avant-dernière,anticipation,science-fiction,dystopie,contre-utopie,lutte des classes,manipulation des médias,manipulation de l'information,fake news,désinformationDans les tréfonds de la terre, bien à l'étroit dans leurs abris anti-atomiques, hommes, femmes et enfants continuent à fabriquer des soldats-robots à la chaîne, contraints en cela par un quota mensuel et encouragés par la voix du dirigeant "protecteur" Talbot Yancy. Car au-dessus, la guerre fait rage et il en va du futur de l'humanité. Mais est-ce vraiment le cas? Cela fait un moment que les informations récoltées par ci par là, semblent contradictoires. Que se passe-t-il réellement à la surface? Prenant son courage à deux mains, Nicholas Saint-James décide de s'y rendre...

Notre auteur préféré, qu'on ne présente plus et dont on vient d'écouter sur France Culture un excellent podcast qui lui est consacré ("Philip K. Dick, de la mystification à la psychose : des réalités malmenées (1928-1982"), continue de nous exalter avec ses dystopies tranchantes. A ce concept typique de l'anticipation (synonyme de contre-utopie) se conjuguent ici le thème de la manipulation de l'information (propagande et manipulation des masses ne sont pas en reste non plus), 50 ans avant que désinformation et fake news ne fassent des ravages dans nos sociétés débilisées par l'infobésité et le trop-plein de micro-information, et une réflexion futuriste sur la lutte des classes, qui n'est pas sans rappeler Le pianiste déchaîné, première oeuvre du brillant Kurt Vonnegut. Cette ultime vérité qui nous balance à la figure un simulacre (encore et toujours) de manière on ne peut plus cynique et perverse (adjectifs caractérisant, in fine, les mondes hallucinés de Philip K. Dick), fait partie de ces romans dickiens se lisant d'une traite tout en restant incisifs. L'essentiel en ce qui nous concerne. J. N.

 

Philip K. Dick, La vérité avant-dernière, J'ai Lu, 2014 (1974), 283 p.

(publié pour la première fois sous le titre original The Penultimate Truth, 1966)

20/12/2021

L'OM et la hantise de la Coupe

adf1c8ca74b5c9eb1632540782a91a8c.jpgC'est une note qui, logiquement, aurait du être écrite si l'Olympique de Marseille s'était incliné, hier (dimanche 19 décembre), en 32èmes de finale de Coupe de France face à Cannet-Rocheville, club de National 3. Les Olympiens l'ont finalement largement emporté (4-1) mais ont été menés durant 20 minutes, ce qui nous a enjoint à écrire ce petit commentaire et la liste qui l'accompagne, concernant le club de football français que nous supportons et sa malédiction en Coupe de France.

Malédiction car les Phocéens n'ont plus remporté ce trophée depuis 1989 et une victoire contre Monaco (4-3). Marseille a disputé par la suite 3 finales mais s'est incliné deux fois contre son ennemi juré, le PSG (2006, 2016), et une fois contre Sochaux aux tirs aux buts (2-2 a.p), en 2007. Deuxième élément révélateur : Marseille détenait seul jusqu'en 2016 le record de victoires (10). Mais il était dit que le PSG version qatarie allait faire tomber ce record et largement puisque le club de la capitale en est déjà à 14 sacres avec ses victoires de 2017, 2018, 2020 et 2021.

B9726355752Z.1_20210308070337_000+GGHHNUNUP.1-0.jpgAu passage, Paris ne s'est plus incliné contre Marseille depuis un quart de finale en 1991 (défaite 0-2 au Parc des Princes) et s'est ensuite imposé - hormis les finales - en 1995 (demi), 2002 (8ème), 2003 et 2004 (16ème), 2013 (8ème) et 2018 (quart). Mais là où le bât blesse est le nombre de défaites contre des clubs de divisions inférieures. Rien de honteux de s'incliner contre un club de Ligue 2 mais une défaite face à plusieurs divisions d'écart est synonyme, à notre sens, d'infamie totale. On se souvient, bien entendu, de la défaite l'an passé face à Canet-Roussillon FC, club de 4ème division, et surtout de celle, en 2008, contre Carquefou, club de 5ème division...

Face au Cannet hier, il aura fallu l'expulsion d'un défenseur adversaire à la 39e pour lancer les Olympiens, égalisant par le biais du Polonais Milik sur penalty (41e). Celui-ci s'offrait ensuite un triplé (57e, 90e) lors d'une seconde mi-temps à sens unique, marquée également par un but de Luis Henrique (77e). En 16èmes de finale, Marseille affrontera un autre club de 5ème division, Chauvigny, et au vu de l'historique ci-dessous, rien ne dit qu'une déconvenue soit impossible. Mais nous l'espérons, en tout cas... J. N.

 

2020-2021 (16e) : Canet-Roussillon FC (N2) - Marseille 2-1

2018-2019 (32e) : ASF Andrézieux-Bouthéon (N2) - Marseille 2-0

2014-2015 (32e) : Grenoble Foot (CFA) - Marseille 3-3 a.p (5-4 t.a.b)

2007-2008 (8e) : USJA Carquefou (CFA2) - Marseille 1-0

2004-2005 (32e) : Marseille - Angers (L2) 2-3

2000-2001 (16e) : Chateauroux (D2) - Marseille 1-0

1999-2000 (16e) : Marseille - Gueugnon (D2) 3-4