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29/09/2007

The Bourne Ultimatum

849c80786eed547d30da0d1bf23633d6.jpgUne interview dans Première (sept 07), 3 articles dans Ciné-Live (sept 07), en couverture de Score (n° 36S, juill-sept 07)... Jason Bourne est de retour. Et quel retour... ce troisième volet de la saga est détonnant. Paul Greengrass, en virtuose du maniement de la caméra épaule rectifie le tir après un épisode 2 plutôt décevant (The Bourne supremacy aka La mort dans la peau) et nous livre une suite encore plus nerveuse, qui réinvente carrément le film d'espionnage (on comprend ainsi pourquoi l'ancienne formule de James Bond ne fonctionnait plus et a été modifiée). Après une partie d'echecs avec la CIA dans Waterloo station (un chassé-croisé hallucinant), Bourne s'envole pour Madrid. Les cerbères de l'agence américaine le rejoignent en Espagne qu'il a déja pris la poudre d'escampette (fait nouveau, il est accompagné de Nicky aka Julia Styles) et se retrouve à Tanger, traqué dans les ruelles de la kasbah par les flics et par un tueur. Après une scène de bagarre déroutante (remarquez lorsque Bourne se serre d'un livre pour arme), Jason met les voiles pour New-York,, décidé à régler leur compte au pontes du CIA qui l'ont tellement harcelé. Ca va déménager... Pourquoi le tome 3 est encore plus intelligent que les précédents ? parce que Bourne après tout est un être humain (même s'il est une machine conçue initialement pour tuer) et a des faiblesses. Ce n'est ni un super-héros, ni le James Bond moderne à qui rien n'arrive. Il sème la CIA dans la gare mais une caméra le chope, il course un tueur à Tanger mais celui-ci l'aperçoit sans qu'il s'en rende compte et faillit l'avoir. Paul Greengrass a bien fait de mettre l'accent sur ce point, tenant le spectateur en haleine, tout en lui permettant de ne pas tomber dans l'ennui. Après Zurich, Paris, Goa, Berlin, Moscou, place à Londres, Madrid, Tanger et New York. La saga en aura parcouru des villes... Comme une boucle, elle se termine comme elle avait commencé : par un corps agonisant dans l'eau... Nous n'en dirons pas plus. Film à voir à tout prix pour les fans d'espionnage adrénaliné.

The Bourne Ultimatum (Paul Greengrass, USA, 2007, 115 mins).   Avec Matt Damon, Joan Allen, Julia Stiles, David Strathairn, Edgar Ramirez, Daniel Brühl, Scott Glenn, Albert Finney.

Shoot'em up

40b8fcffa8adb19cba59a85f8d255e7b.jpgC'est un film d'action qui ne se prend pas la tête, ne se veut pas ambitieux, et qui rappelle le style de John Woo à ses débuts (The Killer, 1989 ; Hard Boiled, 1992), mais en moins efficace. Ceux qui s'attendent à un film d'action intelligent vont très vite déchanter, par contre ceux qui s'attendent à une partie de divertissement seront ravis. Il se prénomme Mr. Smith, ne supporte pas les gens mal élevés, mange des carottes (et tue avec), tire plus vite que son ombre, et fera tout pour sauver un nourisson des griffes d'une bande de malfrats. On aura donc droit à une cascade de références à travers les aventures de Mr. Smith : Kill Bill, The Bourne Identity, Pulp Fiction, Payback, Matrix, Crying Freeman... La formule est un peu éculée et le film est très moyen. Consolation : Paul Giamatti, dans un rôle à contre-courant.

Shoot'em Up (Michael Davis, USA, 2007, 90 mins).   Avec Clive Owen, Paul Giamatti, Monica Bellucci, Daniel Pilon.

- Présenté Hors compétition - Festival de Deauville 2007.

22/09/2007

Caramel

ef519de24aa5ad4506303151170290b2.jpgAmbiance almodovaresque (les femmes, les couleurs dans le salon) pour le premier long-métrage de Nadine Labaki. Les vies de plusieurs femmes, et amies, se croisent dans un salon de coiffure. Layal a une relation avec un homme marié et espère non sans naîveté qu'il va quitter sa femme pour elle. Rima est lesbienne, ne supporte pas les hommes et est particulièrement attirée par une cliente du magasin. Nisrine va se marier à un mec conservateur et traditionnel. Problème : elle n'est plus vierge et doit donc se faire recoudre. Jamale est femme au foyer, en a marre de son mari (les gosses aussi sont un fardeau) et est obnubilée par son look vieillissant. Quant à Rose, elle est obligée de s'occuper de sa soeur (elles ont toutes les deux la soixantaine), plus âgée qu'elle et complètement gaga. C'est d'abord "un film de meufs", comme on dit, et un film pour les femmes, un bel hommage à la gente féminine, rarement à son avantage et même oppréssée dans une société libanaise hyper machiste (on connaît, on a grandi et vécu au Liban). Ceci transparaît à travers les discussions et les péripéties qui jalonnent la vie des principaux protagonistes du film. Contraintes sociales, oppression politique, omniprésence de la famille, conservatisme... autant de thèmes qui composent également ce film. Mais on ne les aperçoit qu'en filigrane. La raison en est probablement que ce film se veut consensuel et cherche à éviter de tomber dans les partis pris. En effet, la société libanaise est tellement divisée sur toutes sortes de sujets, que très rarement un long-métrage libanais suscite l'unanimité au sein "des libanais". Ouest Beyrouth (1998, Ziad Doueiri) et Terra Incognita (Ghassan Salhab, 2002) en sont des exemples.

Caramel (Nadine Labaki, Liban, 2007, 95 mins).    Avec Nadine Labaki, Yasmine El Masri, Sihame Haddad, Joanna Mkarzel, Aziza Semaan, Gisèle Aouad.

- Présenté - Quinzaine des réalisateurs - Festival de Cannes 2007.

20/09/2007

Iles Marshall

4898669673b322c06f75f1975aed4bf2.pngLes Iles Marshall sont un Etat de Micronésie (181 km², 70.822 hab.) situé au nord de Kiribati et à l'est des Iles Carolines. Le premier explorateur à apercevoir l'archipel fut l'Espagnol Alonso de Salawar (1525). En 1788, le capitaine britannique John Marshall les traverse avec Thomas Gilbert (Cf. note sur Kiribati, catégorie Drapeau, 01/06/07). Le nom officiel des Iles leur est donné par l'amiral estonien Johann Adam von Krusenstern en 1820. Ensuite, l'Allemagne colonise l'île en 1885 puis la perd en 1920 suite à sa défaite lors de la 1ère Guerre mondiale. Théâtre de violents affrontements entre Japonais et Américains en 1944 (2ème Guerre mondiale), les Marshall passent sous tutelle US en 1947. Les USA y effectuent de nombreux essais nucléaires dont les retombées radioactives affectent la population. Jusqu'à aujourd'hui, les demandes de dédommagement se poursuivent. L'indépendance survient le 22 décembre 1990, après qu'un accord de libre-association fut signé entre Marshall et les Etats-Unis en 1979. Le sens du drapeau (adopté le 1er mai 1979) rappelle celui de Nauru. La couleur bleu représente l'Océan pacifique. L'étoile blanche symbolise la Chrétienneté et ses 24 branches représentent les 24 districts qui composent le pays, mais également la position du pays, tout près de l'Equateur. La ligne blanche représente les Iles Rathak, situées au nord de l'Equateur, et la ligne orange représente les Iles Ralik, situées au Sud de l'Equateur. Aussi, l'orange est signe de courage, et le blanc signe de paix. Les 4 branches principales de l'étoile représentent Majuro, Jaluit, Wotje et Ebeye, les 4 centres principaux de l'archipel. Ce drapeau fut dessiné par Emlain Kabua, l'épouse de l'ancien président de la République, Amata Kabua, et fut choisi parmi 50 autres propositions.

18/09/2007

Time

06deca8c5cb431653e10dbc8393de989.jpgAprès deux années de relation, See-Hee s'inquiète de l'avenir du couple qu'elle forme avec Ji-woo. Elle passe que ce dernier n'est plus attiré par elle. Après une énième crise de jalousie (et dispute), elle décide de recourir à la chirurgie esthétique et de changer de visage. Elle disparaît 6 mois pour refaire surface, complètement différente. L'impact sera-t-il positif sur Ji-woo qui pensait l'avoir perdu à jamais ? Si le cinéma de Kim Ki-Duk, le bad boy du cinéma coréen, peut paraître à certains égards un peu répétitif, il n'empêche que ce mélodrame paroxysmique est une très belle refléxion sur la lassitude et l'absence de désir, qui peuvent s'emparer des couples. En novembre prochain, sortira en salles Souffle, le 13ème film de Kim Ki-Duk en 11 ans.

Time (Kim Ki-Duk, Corée du Sud, 2007, 95 mins).   Avec Seong Hyeon-a, Jung-woo Ha, Ji-Yeon Park, Ji-heon Kim, Hyeon-a Seong.

- Présenté - Festival de Toronto 2006.

14/09/2007

4 mois, 3 semaines, 2 jours

ea53ba550e27d8c355ffadd7ad3427c7.jpgRoumanie. 1987. Otilia et Gabita partagent une chambre de cité universitaire dans une ville de province. Gabita est enceinte et veut avorter. Mais la dictature (Ceaucescu est au pouvoir) bat son plein et l'avortement est illégal. Les deux filles n'ont qu'un choix : recourir à l'avortement illégal... Plans fixes impeccables, plans séquences oppressants, atmosphère de l'époque parfaitement reconstituée (paysages grisatres, bâtiments "soviétiques"). Le jeune réalisateur roumain, Christian Mungiu (39 ans) signe tout simplement un film parfait, qui a amplement mérité sa palme d'or au Festival de Cannes 2007. On retiendra tout particulièrement le climax du film, cette séquence dans la chambre d'hôtel, où une dispute entre les 2 filles et le docteur monte en crescendo de manière hallucinante. L'un des meilleurs films de l'année. A voir absolument.

4 mois, 3 semaines, 2 jours (Christian Mungiu, Roumanie, 2007, 113 mins).   Avec Anamaria Marinca, Laura Vasiliu, Vlad Ivanov, Alexandru Potocean, Ion Sapdaru.

- Palme d'or - Festival de Cannes 2007.

- Prix FIPRESCI - Festival de Cannes 2007.

- Prix de l'éducation nationale - Festival de Cannes 2007.

- Prix FIPRESCI - Festival de Saint-Sébastien 2007.

11/09/2007

Mr. Brooks

fafb1c446de222a6896f818d7685bf44.jpgC'est ce qu'on appelle un film d'acteur. Les films d'acteur sont souvent moyens, comme Capote (2005) et The last king of Scotland (2006), sauvés par les prestations impressionnates de Philip Seymour Hoffman et Forest Whitaker, tous deux auréolés de l'Oscar du meilleur acteur. Certes, "l'incorruptible" Kevin Costner n'aura pas l'Oscar cette année, mais on attendait une telle performance depuis bien longtemps de celui qui a multiplié les ratages (voir l'article paru dans le magazine SCORE, n° 36S, 11 juillet-12 septembre 2007, p. 162). Après le chef d'oeuvre Dances with wolves (1990, 7 oscars dont 2 pour Costner) et 2 bonnes performances dans JFK (Oliver Stone, 1991) et A perfect world (Clint Eastwood, 1993), l'acteur qui incarna avec brio Eliot Ness (The untouchables, 1987) va multiplier les flops. Pour ne citer que ceux-là : Wyatt Earp (1994), Waterworld (1995), The postman (1997, également réalisateur), 3000 miles to Graceland (2001), Dragonfly (2002)  Dans cette adaptation moderne de Dr. Jekill & Mr. Hyde, Costner incarne "Mr. Brooks", époux et père de famille exemplaire, qui se transforme en serial-killer la nuit. Dans le scénario, la dualité du personnage n'est pas vraiment stigmatisée et Brooks est presque exclusivement un mauvais, un "bad guy", rôle qui sied à merveille à Kevin Costner, qui s'y donne corps et âme. Mr. Brooks casse l'image de l'acteur et pourrait le relancer s'il poursuit dans l'optique de ce genre de rôles. Le reste ? ce thriller est très moyen, le scénario un peu mal fichu, certaines séquences confuses, et on se demande ce que vient faire ici Demi Moore, plus pathétique que jamais.

Mr. Brooks (Bruce A. Evans, USA, 2007, 120 mins).   Avec Kevin Costner, Demi Moore, Mark Helgenberger, William Hurt, Dane Cook.

10/09/2007

Mostra de Venise 2007

4bb17835bda7be603ac74f447cf2e2df.jpgPalmarès de la 64ème Mostra de Venise (29 août-8 septembre) :

Lion d'or - meilleur film : Lust, Caution (Ang Lee).

Lion d'argent - meilleur réalisateur : Brian De Palma (Redacted).

Prix spécial du Jury : La graine et le mulet (Abdellatif Kechiche/Fr), I'm not there (Tod Haynes/USA).

Copa Volpi (meilleur acteur) : Brad Pitt (The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford / Andrew Dominik/USA).

Copa Volpi (meilleure actrice) : Cate Blanchett (I'm not there/Tod Haynes).

Prix Osella (meilleure mise en scène) : Rodrigo Prieto (Lust, Caution).

Prix Osella (meilleur scénario) : Paul Laverty (It's a free world / Ken Loach).

Prix Marcello Mastroianni (meilleur jeune acteur ou actrice) : Hafsia Herzi (La graine et le mulet).

Prix Luigi-De-Laurentis (meilleure première oeuvre) : La zona (Rodrigo Plà).

Prix Horizons pour le meilleur documentaire : Wuyong Jia Zhangke).

Lion d'or spécial (pour l'ensemble de son oeuvre) : Nikita Mikhalkov (Russie).

Lion d'or d'honneur : Tim Burton.

Lion d'or pour le 75ème anniversaire : Bernardo Bertolucci.

07/09/2007

Classement des villes les plus chères

8f1db101119605b6d5a73cf655178e10.jpgOn pensait à Tokyo, on s'est trompé. Oslo ? non plus ; pas plus Londres que New York. La ville la plus chère au monde en 2007 est Moscou, pour la 2ème année consécutive, après que la capitale japonaise ait occupé la 1ère place durant 14 années. C'est le résultat de l'analyse de 200 produits (immobilier évidemment, transports, nourriture...). L'étude est effectuée par le département des ressources humaines du cabinet britannique Mercer HRC. Moscou est leader du classement (4ème en 2005) en raison de la hausse astronomique du coût de l'immobilier. On dit que dans quelques années, le coût de l'immobilier moscovite sera plus élevé que celui de New-York. L'étude est basée sur le coût de la vie pour les expatriés et est calculée en dollar américain. En 2ème position, on retrouve fort logiquement Londres. Mais en 3ème position la capitale coréenne Séoul devance des habitués du haut du classement (Oslo, Tokyo, 3ème). New-York est en 15ème position alors que Paris grimpe de 2 places par rapport à 2006 (13ème). Hong-Kong se place en 4ème position.

1.Moscou   2.Londres   3.Séoul   4.Tokyo   5.Hong-Kong   6.Copenhague   7.Genève   8.Osaka   9.Zurich   10.Oslo   11.Milan   12.Saint-Pétersbourg   13.Paris   14.Singapour   15.New-York   15.Dublin   17.Tel-Aviv   18.Rome   19.Vienne   20.Beijing   21.Sidney   22.Helsinki

144 villes ont été comparées sur 6 continents. La ville la moins chère au monde serait Asuncion (capitale du Paraguay). On pensait retrouver Stockholm dans les 10 permiers mais la capitale suédoise n'est que 23ème. Douala (Cameroun) est 24ème (!!). Amsterdam est 25ème. Kiev (28), Dakar (33) et Dubaï sont plus chères que certaines villes occidentales : Los Angeles (42), Luxembourg (43), Munich (39), Berlin (45)... Le classement est arrêté en mars 2007.

Classement des 50 villes les plus chères : http://www.mercerhr.com/knowledgecenter/reportsummary.jht...

Article : http://www.lexpansion.com/art/4598.159227.0.html

03/09/2007

La société du spectacle

12525c95f99645c88e8efc03d376e622.jpg"Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation."

"Le spectacle se présente à la fois comme la société même, comme une partie de la société, et comme instrument d'unification. En tant que partie de la société, il est expressément le secteur qui concentre tout regard et toute conscience. Du fait même que ce secteur est séparé, il est le lieu du regard abusé et de la fausse conscience ; et l'unification qu'il accomplit n'est rien d'autre qu'un langage officiel de la séparation généralisée."

"Le spectacle est le capital à un tel degré d'accumulation qu'il devient image."

"Le spectacle, comme la société moderne, est à la fois uni et divisé. Comme elle, il édifie son unité sur le déchirement. Mais la contradiction, quand elle émerge dans le spectacle, est à son tour contredite par un renversement de son sens ; de sorte que la division montrée est unitaire, alors que l'unité montrée est divisée."

"L'idéologie est la base de la pensée d'une société de classes, dans le cours conflictuel de l'histoire. Les faits idéologiques n'ont jamais été de simples chimères, mais la consience déformée des réalités, et en tant que tels des facteurs réels exerçant en retour une réelle action déformante ; d'autant plus la matérialisation de l'idéologie qu'entraîne la réussite concrète de la production économique autonomisée, dans la forme du spectacle, confond pratiquement avec la réalité sociale une idéologie qui a pu retqiller tout le réel sur son modéle."

Guy Debord (1931-1994) : "Il faut lire ce livre en considérant qu'il a été sciemment écrit dans l'intention de nuire à la société spectaculaire. Il n'a jamais rien dit d'outrancier."

Guy Debord, La société du spectacle, Gallimard, Folio n° 2788, 1992, 211 p. (livre paru pour la première fois en 1967 aux Editions Buchet-chastel).