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17/03/2012

Le cauchemar de Darwin

le cauchemar de darwin,tanzanie,perche du nil,hubert sauper,lac victoria"Les rives du grand lac tropical du monde, considéré comme le berceau de l'humanité, sont aujourd'hui le théâtre du pire cauchemar de la mondialisation." Dans les années 60, suite à une expérience scientifique, la Perche du Nil, un poisson prédateur, fut introduite dans les eaux du lac Victoria. Nous sommes en Tanzanie. L'extinction de toutes les espèces de poissons vivantes dans le lac est non seulement la cause d'une catastrophe écologique et d'une misère sociale (exit les petits pêcheurs) mais plus grave encore, elle s'accompagne d'un marché ô combien fructueux. En effet, exportés en occident, les filets de perche rapportent gros aux quelques riches tandis que (encore pire) les carcasses sont laissés aux habitants locaux. Cette nourriture rapidement avariée (car séchée au soleil) entraîne des maladies. Dans le même temps, les femmes se prostituent pour survivre, en se vendant pour une bouchée de pain aux entrepreneurs étrangers et le sida se propage... Construit comme un système de cause à effets constituant un cercle vicieux indémantelable, ce documentaire poignant, acclamé par la critique en 2005, est une reflexion brillante sur les dilemmes de la mondialisation économique. J N

Le cauchemar de Darwin (Hubert Sauper, Fr/Bel/Aut, 2004, 107 mins)

- Meilleur premier film (Hubert Sauper) - Césars 2006.

- 1 nomination (meilleur documentaire) - Oscars 2006.

- Meilleur documentaire - European Film Awards 2004.

- Prix Label Europa Cinemas (Hubert Sauper) - Festival de Venise 2004.

- Présenté - Festival de Toronto 2004.

- Meilleur documentaire - National Society of Film Critics 2005.

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21/03/2011

We feed the world

we feed the world,nestlé,industrie agro-alimentaireD'après les experts, l'agriculture peut nourrir 12 milliards de personnes. Pourtant, toutes les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Le rapport mondial sur la faim (FAO) indique par ailleurs que 842 millions d'individus souffrent de malnutrition chronique. Parallèlement, le géant de l'agro-alimentaire, Nestlé réalise en moyenne 76 milliards de dollars de chiffre d'affaires par an. A travers nombreuses séquences traitant chacune un produit alimentaire spécifique (pain, poisson, légumes...), l'auteur de ce documentaire nous explique comment le marché de l'agro-alimentaire profite par le biais de ses méthodes diverses aux pays les plus riches et appauvrit les populations les plus pauvres. Interviewé sur les inégalités de richesse et la paupérisation qu'entraîne dans les pays en développement les grandes firmes agro-alimentaires, Peter Brabeck, PDG de Nestlé, aura le culot et l'indécence d'affirmer qu'il n'en est rien et que le monde ne s'est jamais aussi bien porté... Dans la lignée d'autres docus récents traitant du même thème (1), We feed the world dresse un constat alarmant sur le "commerce de la nourriture". C'est une leçon de conscience qui nous concerne tous. Un documentaire nécessaire. J N

We feed the world (Erwin Wagenhofer, Autriche, 2005, 96 mins).

- Meilleur documentaire - Guild of German Art House Cinemas 2006.

- Amnesty International Award - Motovun Film Festival 2006.

 

(1) Supersize me (2004), Fast-food nation (2006), Food, Inc. (2008).

04/02/2011

Supersize me

supersize me,morgan spurlock,mcdonald,malbouffe,industrie agro-alimentaire,etats-unis,obésitéLes Etats-Unis sont bien connus pour l'obésité qui concerne un nombre conséquent de leurs citoyens. 100 millions sont obèses, soit 60% des adultes. La palme d'or revient à l'Etat du Mississipi où un adulte sur quatre est obèse. Le nombre d'obèses a par ailleurs été multiplié par 2 depuis 1980. Des chiffres qui en disent long sur le problème de la malbouffe aux USA, que soulève dans ce documentaire le réalisateur Morgan Spurlock. L'industrie agro-alimentaire est omniprésente rappelle-t-il. La puissante firme de fast-food, McDonald (1) représente 43% du marché fastfood aux Etats-Unis. Rien qu'à Manhattan, il y a 83 McDo répartis sur un espace de 20 kilomètres de longueur et de 3 kilomètres de largeur.

Pour comprendre pourquoi l'Amérique est devenue aussi grosse, Spurlock mène son enquête, interrogeant de simples consommateurs, des législateurs, des cuistots, un ministre de la santé... On découvrira au passage que dans la plupart des écoles aux Etats-Unis, la nourriture n'est pas faite sur place mais par les grosses entreprises ''industrielles'' et que les écoliers ne pratiquent qu'un heure d'éducation physique par semaine... Parallèlement à son enquête, le réalisateur s'est adonné durant 1 mois à un "régime mcdo" (2). C'est bien là où réside la force de ce documentaire drôle, efficace et impitoyable (mieux vaut ne pas être obèse quand on regarde). Six mois après la sortie du film, la société McDonald's a retiré de la vente le menu "Supersize" (3) et a introduit une série de salades et sauces allégées. Rejoignant d'autres documentaires qui remettent en cause les méthodes des industries agro-alimentaires (4), Supersize me fait mouche. Difficile après l'avoir regardé de remettre les pieds dans un fast-food. J N

Supersize me (Morgan Spurlock, USA, 2004, 96 min).    Avec Morgan Spurlock, Daryl Isaacs, Lisa Ganjhu, Stephen Siegel, Bridget Bennett, Eric Rowley, Alexandra Jamieson, Mark Fenton.

- 1 nomination (Meilleur documentaire) - Oscars 2005.

- New director's award - Edinburgh International Film Festival 2004.

- Meilleur réalisateur (documentaire) - Sundance Film Festival 2004.

- Meilleur documentaire - Writers Guild of America 2004.

- 2 nominations - Satellite Awards 2005.

 

(1) La chaîne McDonald possède 31.600 restos dans le monde et nourrit 46 millions de personne chaque jour. A noter que la chaîne Subway possède 32.846 restaurants (répartis dans 91 pays).

(2) Il a gagné 8 kilos en 1 mois qu'il a reperdu (après un régime) en 6 mois.

(3) Prétendant toutefois que cela n'était pas lié au documentaire.

(4) We feed the world (2005), Fast-food nation (2006), Food, Inc. (2008)...

 

14/11/2010

La stratégie du choc

19228337.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20100120_115210.jpgMichael Winterbottom adapte dans ce documentaire le fameux livre éponyme de la militante altermondialiste et écrivaine canadienne Naomi Klein. Le thème central est "la stratégie de choc" ou comment le libéralisme économique profite des crises politico-économiques pour s'incruster partout dans le monde, profitant aux plus riches et paupérisant des couches entières de la population de certains pays. Sous le choc d'une crise, une opinion publique se retrouve fragilisée et aisément manipulable. Les gouvernements profitent de cette situation (qu'ils ont probablement engendrés) pour mettre en oeuvre des réformes économiques néolibérales, impossibles à adopter en temps normal. Naomi Klein part d'exemples concrets pour étayer sa thèse : au Chili, Pinochet profite de la crise pour instaurer un régime autoritaire, en Angleterre, la victoire contre l'Argentine dans le conflit sur les Iles Malouines profite à Margaret Thatcher qui remonte dans les sondages de popularité et instaure une politique libérale imptoyable, idem avec Ronald Reagan aux Etats-Unis, Boris Eltsine en Russie...etc (1). Participant au documentaire (qui s'appuie sur des images d'archives) comme narratrice, Naomi Klein critique véhément l'économiste américain Milton Friedman (1912-2006) qui selon elle, a largement influencé certains gouvernements dans l'application de mesures d'exception. Bref, un véritable réquisitoire contre le capitalisme sauvage et cynique, coupable de dérégler l'économie de la planète. Nous n'apprenons rien de nouveau mais nous adhérons pleinement à ce propos. Il nous reste à lire l'ouvrage de Naomi Klein qui constitue un pavé de plus de 800 pages. J N

The Shock Doctrine (Michael Winterbottom & Mat Whitecross, USA, 2009, 80 mins)

- Présenté - Festival de Berlin 2009.

- Présenté - Festival de Sundance 2010.

- Présenté - Festival de San Sebastian 2009.

 

(1) On retrouve ce même thème dans Zeitgeist (2007) de Peter Joseph, qui affirmait que la banque centrale américaine, de par ses liens présumés avec les cartels financiers, était le catalyseur de nombreux conflits du XXème siècle (Seconde guerre mondiale et autres) et que le Krach boursier de 1929 aurait été causé volontaiement par les puissants de la finance...

11/10/2010

Standard Operating Procedure

standdddd.jpgRetour dans ce documentaire qui remonte à 2008 sur l'affaire Abu Ghraib. En raison de nombreuses fuites (ou plutôt grâce à ces fuites), les médias exposaient en 2004 les traitements ô combien humiliants que subirent des prisonniers irakiens de la part de soldats US dans cette prison américaine située non loin de la ville de Falluja. Le réalisateur Errol Morris (1) a mené son enquête pendant 2 ans pour comprendre ce qui s'est passé. A coup d'images choc des infamies subies, d'interviews de tortionnaires et de spécialistes, il nous dresse un panorama peu reluisant de cette affaire. Après S21 - La machine de mort khmer rouge (Rithy Panh, 2003) et Massaker (Monika Borgmann, 2006), voici une nouvelle reflexion sur la violence collective. Mais surtout, une question essentielle est posée : alors que les médias US avaient dépeint les exactions des soldats comme actes isolés, est-ce vraiment possible que cela soit arrivé sans ordres venus d'en haut ? J N

Standard Operating Procedure (Errol Morris, USA, 2008, 116 min)

- Présenté - Festival de Berlin 2008.

- Meilleur documentaire - Chicago Film Critics Association 2008.

- Présenté - Edinburgh International Film Festival 2008.

 

(1) Auteur de l'excellent The fog of war (2003).