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01/02/2014

Nos enfants nous accuseront

nos enfants nous accuseront,jean-paul jaud,industrie agro-alimentaireDans la commune de Barjac (1575 habitants, département du Gard), la municipalité a entrepris, sous l'impulsion d'Edouard Chaulet (maire FDG), d'introduire dans la cantine scolaire la nourriture bio. Initiative courageuse quand on connaît le quasi-monopole de l'industrie agro-alimentaire sur les produits que nous sommes amenés à consommer. Plus connu pour ses commentaires de matchs de football et autres sur Canal +, le réalisateur Jean-Paul Jaud s'attaque ici, à travers ce projet avant-gardiste, à l'empoisonnement des campagnes françaises par la nourriture "manufacturée". Son point de départ est double, d'une part, le constat de statistiques alarmantes : 76.000 tonnes de pesticide déversées chaque année sur le sol français, une augmentation des cancers de 93% chez les hommes en 25 ans. D'autre part, son projet est personnel puisqu'il était atteint d'un cancer du colon (la cause première en est la présence de résidus toxiques dans l'alimentation).

Le documentaire défend une noble cause ou comment mieux s'alimenter, et surtout ne pas seulement constater les dégâts mais prendre les mesures nécessaires pour endiguer le fléau, pour que dans le futur, nos enfants ne nous accusent pas. Il tire justement sa force de son fond alors que la forme laisse à désirer, coupable de ne pas s'inscrire dans la structure conventionnelle qui fait un bon docu. Celui-ci oscille en permanence entre le portrait d'écoliers heureux de manger bio, et de séquences où analystes et autres expliquent les ravages de la nourriture "chimique". Une certaine tendance pamphlétaire et un manque d'analyse détaillée rendent le tout assez maladroit. Ce qui pourrait être jugé avec indulgence à condition de le considérer comme un galop d'essai. Au final, il nous reste à espérer que la démarche environnementale entreprise par Barjac sera suivie par d'autres. Ce qui n'est pas gagné.  J N

Nos enfants nous accuseront (Jean-Paul Jaud, France, 2008, 107 min)

29/12/2013

Armadillo

MV5BMTg3NzcwNTQ1MV5BMl5BanBnXkFtZTcwNDA0NDY5NQ@@._V1_SY317_CR4,0,214,317_.jpgSi les productions relatives à la guerre en Irak sont désormais légion, ce n'est pas le cas pour l'Afghanistan (1). Étrange lorsqu'on le sait que cet Etat est en guerre depuis plus de trente ans : guerre soviéto-afghane (1979-1989), guerres civiles (1989-1996), coalition internationale et guerre de guérilla (2001 -    )...etc. Qui plus est, l'Afghanistan des Talibans acquérait une dimension internationale avec les attentats du 11 septembre 2001 et son implication présumée dans cette attaque terroriste de grande ampleur, dirigée contre les Etats-Unis d'Amérique.

Le réalisateur Janus Metz (2) a accompagné le Régiment danois des Grands Hussards, intégré à la Force Internationale d'Assistance et de sécurité (ISAF), opérant en Afghanistan à partir de 2001 sous l'égide de l'OTAN. Basés à Helmand (province du sud-ouest), dans la base militaire d'Armadillo, les soldats danois sont là pour pacifier la zone de leur juridiction, c'est-à-dire traquer les Talibans et apporter dans la mesure du possible une aide aux locaux dont le niveau de vie ne dépasse guère la misère. Mais face à un ennemi presque invisible qui harcèle sans cesse depuis plus de 10 ans les troupes d'occupation, la tâche s'avère rude, surtout lorsqu'on est pas préparé à mener une guerre de guérilla (3). Le cynisme prend dès lors très vite le pas sur les bons sentiments. Le tour de force du réalisateur est tout d'abord, d'avoir tourné un documentaire "en live", puisqu'il a accompagné sur les lieux ce régiment militaire (point de témoignages, juste filmer ce qu'il se passe), ensuite d'avoir du coup risqué sa vie (il dut rédiger son testament en cas de décès), et enfin, de nous immerger pleinement dans l'esprit d'un soldat alors qu'il s'agit d'un documentaire et non d'une fiction. Pour faire court, un docu choc et précieux. J N

Armadillo (Janus Metz Pedersen, Danemark, 2010, 105 min)

- Grand prix - Semaine de la critique - Festival de Cannes 2011

- Meilleur documentaire international - Festival de Zurich 2010

- Meilleur documentaire - Bodil Awards 2011 

- Présenté - Festival de Londres 2011

- Présenté - Festival de Toronto 2010

 

(1) Signalons le documentaire américain Restrepo (2010), réalisé par Tim Hetherington et Sebastian Junger.

(2) Le Danemark présentait pour la première fois à Cannes un documentaire.

(3) L'armée israélienne l'avait appris à ces dépens lors de la guerre qu'elle mena contre le Hezbollah en 2006. Idem pour l'armée américaine dans les rues de Mogadiscio en octobre 1993.

23/01/2013

Le président

le président,georges frêche,yves jeulandCe qui suivent de près ou de loin la politique française connaissent bien Georges Frêche (1938-2010). Député PS, maire de Montpellier (1977-2004), président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, il était connu de même pour ses nombreuses déclarations controversées. En novembre 2005, dans un contexte d'émeutes à  Clichy-sous-Bois, il se demande si ce ne sont pas "les flics, qui comme en mai 1968, mettent le feu aux bagnoles". En février 2006, il traite les Harkis de "sous-hommes". En novembre 2006, il déclare qu'il y a trop de joueurs noirs dans l'équipe de France de football. Poursuivi en justice pour ces deux affaires (diffamation contre les forces de l'ordre et insultes à caractère racial), il est relaxé. En 2010, il crée la polémique en érigeant une statue de Lénine à Montpellier. Entretemps (décembre 2009), il est taxé d'antisémite pour avoir dit de Laurent Fabius qu'"il a une tronche pas catholique". Bref... Le documentaire porte sur la dernière campagne régionale de Georges Frêche (il est réélu le 21 mars 2010), durant laquelle la caméra d'Yves Jeuland l'a accompagné un peu partout, en public comme en privé. Si Frêche est certes provocateur et populiste (même raciste sur les bords), il apparaît toutefois comme un homme attachant et surtout un véritable animal politique. Au delà de "l'immersion" dans le personnage, "Le président" est également un film passionnant sur les arcanes du pouvoir et la communication politique. Georges Frêche est décédé le 24 octobre 2010, un peu moins de deux mois avant la sortie du film. J N

Le président (Yves Jeuland, France, 2010, 98 min).   Avec Georges Frêche, Laurent Blondiau, Frédéric Bort, Gilles Cohen-Solal.

17/01/2013

Mustafa

mustafa,can dündar,mustafa kemal,atatürk,turquie,historiographie turque,bataille des dardanellesUn docu-fiction sur Mustafa Kemal "Atatürk", le père de la Turquie moderne (Ata en turc veut dire ancêtre). Entre images d'archives et fiction, ce documentaire classique mais intéressant raconte la vie de celui à qui on voue un véritable culte aujourd'hui en Turquie, celui qui sauva la "nation". De son parcours dans l'armée ottomane (à Thessalonique, en Grèce) jusqu'à sa mort survenue en 1938, en passant par la Bataille des Dardanelles (1915-1916), la fameuse Guerre de libération contre les puissances occupantes (1920-1922), qu'il mena d'une main de maître, et bien entendu la fondation de la République de Turquie le 29 octobre 1923, c'est l'histoire d'un grand homme politique, visionnaire, comparé par certains historiens à Charles de Gaulle, qui est retracée. Si les parts d'ombre du personnage sont (volontairement) occultées (la production est turque et en Turquie, l'historiographie est taboue et la censure bat son plein), le documentaire a toutefois suscité une certaine polémique dans la frange conservatrice de la société turque car Atatürk est dépeint comme un grand buveur de raki (mais ça on le savait et on s'en fout). Au final, s'il n'y a rien de transcandent à noter puisque rien ici ne se démarque du discours officiel, il en resort toutefois l'image d'un homme seul malgré tout ce qu'il a accompli. La note de consolation.  J N

Mustafa (Can Dündar, Turquie, 2008, 110 min)

25/12/2012

The Cove

the cove,japon,louis psihoyosDans la baie de Taiji au Japon, est perpétré chaque année - à l'abri des regards - le massacre d'environ 23.000 dauphins, revendus ensuite aux restaurants. Les plus beaux specimens sont revendus pour la somme de 150.000 dollars aux delphinariums. Défenseur renommé des cétacés, Rick O'Barry (dresseur de dauphins dans la série des années 60, Flipper), aidé par l'équipe de l'Oceanic Preservation Society, infiltre la "baie de la honte" avec une armada de choc. Malgré la forte hostilité des autorités locales, plongeurs, océanographes, spécialistes des effets spéciaux et autres parviennent à révéler au monde entier ce qui constitue une atteinte grave à la santé des animaux. Ce documentaire poignant sur la chasse aux dauphins, précieux pour ce qu'il montre, a remporté un nombre incalculable de récompenses. Rien que pour avoir été tourné avec de gros risques, c'est-à-dire de manière illégale (utilisation de la caméra cachée), il a amplement mérité son oscar du meilleur documentaire en 2009. J N

The Cove (Louis Psihoyos, USA, 2009, 92 mins)

 

- Meilleur documentaire - Oscars 2010.

- Audience Award - Festival de Sidney 2009.

- Audience Award - Festival de Sundance 2009.

- Audience Award - Festival de Stockholm 2009.

- Audience Award - Festival d'Amsterdam 2009.

- Golden Space Needle Award - Festival de Seattle 2009.

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