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11/01/2013

La Tour de verre

la tour de verre,science-fiction,robert silverberg,le livre de poche,tower of glassPrès du continent arctique, la construction de la tour de l'omnipotent Simon Krug se fait à une vitesse effrénnée. En septembre 2218, elle mesurait à peu près cent mètres. En janvier 2219, elle s'élève déja à 940 mètres... Le rêve de Krug ? Communiquer par le biais de la tour avec les étoiles, d'autant plus qu'un signal vient d'être envoyé de quelque part près de la nébuleuse NGC7293.  Ambitieux sans limites, parti à partir de rien, Krug est également celui qui créa les androïdes. Pas vraiment différents des humains, ces derniers lui vouent un culte sans précédent. Krug le dieu, le miséricordieux, le messie, le redempteur, le libérateur... Mais peut-il être tout ceci à la fois ?

Dans un style qu'on lui connaît, où action, densité narrative, et exploration des personnages se cotoient, le très prolifique Robert Silverberg, qui obtint en 2004 le titre de Grand maître de la science-fiction (décerné par l'Association des auteurs américains de S-F) aborde dans ce roman un de ses nombreux thèmes, la condition de la population androïde. A l'instar d'autres écrivains de Science-Fiction qui abordèrent cette thématique dans leur propre style, comme Isaac Asimov (1) ou Philip K. Dick, Silverberg le fait également à sa manière, dans un récit subtil et passionnant.  J. N

 

Robert Silverberg, La Tour de Verre, Le Livre de Poche, Science-Fiction, 318 p.

Titre original : Tower of glass (publié pour la première fois en 1970)

 

(1) Avec notamment son Cycle des Robots qui comprend les romans Les Cavernes d'acier (1954), Face aux feux du soleil (1957) et Les Robots de l'aube (1983).

 

26/12/2012

Le livre des crânes

le livre des crânes,robert silverberg,science-fictionQuatre amis (Oliver, Timothy, Eli et Ned), la vingtaine, ont en leur possession le livre des crânes, qui devrait leur permettre de découvrir le secret de l'immortalité. Ils traversent toute l'Amérique à la recherche du Monastère de la Fraternité des Crânes. Ce long road trip est l'occasion pour eux de s'interoger sur soi. Une véritable quête identitaire. Au bout de l'aventure, les attend l'épreuve ultime car il est dit dans le Livre que seuls d'eux d'entre-eux survivront... Pas un ouvrage de science-fiction mais à la lisière du fantastique, ce récit sombre est une des oeuvres majeures de Robert Silverberg. Comme dans L'oreille interne, où l'auteur a alterné entre les narrations "je" et "il", il a distribué ici la narration entre les quatre protagonistes. L'adjonction à cela de l'écriture serrée, autre marque de fabrique de Silverberg, nous plonge au coeur même de la personnalité des personnages. A lire. J. N

Robert Silverberg, Le livre des crânes, Presses Pocket, Science-Fiction, 1975, 284 p.

Titre original : The Book of Skulls (publié pour la 1ère fois en 1972).

23/12/2012

Les enfants d'Icare

51+Bu0plExL._SL500_AA300_.jpgDes extraterrestres à la technologie extrêmement avancée débarquent un jour sur terre, dans un but officiellement pacifique. Restant dans leurs vaisseaux suspendus au dessus de la planète (1), ils n'interfèrent jamais dans les affaires humaines, apportant uniquement leur science au service du bien et à la pacification, celle-ci mettant fin aux conflits. Toutefois, des interrogations demeurent : pourquoi sont-ils vraiment là ? Quel est leur véritable objectif ? Et pourquoi n'est-il pas possible de les voir ? Car en effet, les "Suzerrains", comme on les appelle, ne communiquent que par l'intermédiaire de leur représentant, Karellen, "Superviseur de la Terre", celui-ci entrant en contact - par le biais d'un miroir sans teint - avec Stormgren, secrétaire général de l'ONU. Les Suzerrains promettent toutefois que dans 50 ans, ils se révéleront à l'humanité.

Ecrit par l'auteur culte de science-fiction Arthur C. Clark (2), décédé en 2008, ce roman paraît dans un contexte (les années 50), marqué aussi bien par la peur du guerre nucléaire (nous sommes au début de la guerre froide et les deux superpuissances - USA et URSS - possèdent l'arme atomique) que de celle d'une éventuelle invasion extraterrestre. Clark prend d'ailleurs le contrepieds d'ouvrages dépeignant les extraterrestres comme agressifs et colonisateurs, comme le fameux La guerre des mondes de H.G Wells, écrit en 1898 mais adapté au cinéma en 1953 (la même année où paraît Les enfants d'Icare), ou encore L'invasion des profanateurs, paru en 1955. A noter de même qu'en 1951, sortait le film, toujours culte, Le jour où la terre s'arrêta (Robert Wise), qui traite du même thème qu'Arthur C. Clark, qui s'en est peut-être inspiré.

Quoi qu'il en soit, sur ce thème d'extraterrestres "bienveillants", ce livre - une des œuvres majeures de l'auteur -  est un récit passionnant, intelligent et à lire par les amateurs du genre.

 

Arthur C. Clark, Les enfants d'Icare, J'ai Lu, 2001, 256 p.

Titre original : Childhood's End (publié pour la 1ère fois en 1953).

 

(1) Image reprise au cinéma par Roland Emmerich (Independence Day, 1996), Neil Blomkamp (District 9, 2009) et d'autres...

(2) Connu pour ses ouvrages phares 2001 : l'Odyssée de l'espace (1968, adapté au cinéma par Stanley Kubrick) et Les fontaines du paradis (1978).

 

 

04/11/2012

Looper

looper,rian johnson,joseph gordon-levitt,bruce willis,emily blunt,jeff bridges,paul dano,piper perabo,qing xu,science-fiction,anticipationDans un monde futuriste, l'avancée technologique ne permet plus aussi bien de masquer un crime que de faire disparaître un corps. Mais la mafia locale, jamais en panne d'idées, a mis au point une parade: elle expédie les personnes assassinées trente ans dans le passé, où des agents spéciaux, les "loopers", les font disparaître. Le jour où l'un d'entre eux, Joe (Joseph Gordon-Levitt), doit exécuter... lui-même (Bruce Willis), c'est tout le système qui est remis en cause... Dans cette catégorie déja bien fournie de longs portant sur un monde totalitaire où les plus forts éliminent implacablement les sans-grades, Looper ressemble étrangement à Repo Men (2010), où les "Repos", autre genre de Loopers, agents des firmes surpuissantes, éliminaient les personnes incapables de payer des implants d'organes au prix exorbitant. Là où un autre film du genre, In time (2011), s'était complètement embourbé (1), Looper a réussi à ne jamais s'essoufler, proposant un scénario solide jusqu'à la fin. S'il n'invente rien, il demeure un thriller d'anticipation efficace.  J. N

Looper (Rian Johnson, USA, 2012, 120 min).  Avec Joseph Gordon-Levitt, Bruce Willis, Emily Blunt, Jeff Bridges, Paul Dano, Piper Perabo, Qing Xu, Garret Dillahunt.

 

(1) Voir le commentaire sur ce film dans la note suivante : 

http://eklektik.hautetfort.com/tag/in+time

02/06/2012

Les monades urbaines

9782253072256 (1).jpg2381. La population mondiale culmine à 70 milliards d'habitants, avec pour devise "se multiplier". Avoir 4 enfants est quelque chose de tout à fait banal... Dans ce monde post-moderne, post-urbain, les humains vivent dans des tours géantes de mille étages - les monades urbaines - où jouissant d'une entière liberté sexuelle (le concept de fidélité n'existe plus), sont a priori parfaitement adaptés à un espace vital restreint et à un faible coefficient d'intimité privée. Dans ce monde "parfait", point d'espace vert, la Terre est devenue un gigantesque bloc de béton où le nouveau homo-sapiens ne quitte jamais sa tour, voire son étage et vit pleinement l'utopie. Ceux qui ne sont pas heureux sont soignés et ceux qui sont incurables sont exécutés car constituant une tendance antisociale pernicieuse, ils représentent une menace à l'harmonie et à la stabilité. Comme disait un penseur, l'égalité consiste à trancher ce qui dépasse.

A l'instar de 1984 (George Orwell) du Meilleur des mondes (Aldous Huxley), cette société idyllique n'est-elle pas en fait synonyme de monde totalitaire ? Sur cette thématique, l'oeuvre de Robert Silverberg (qu'on ne présente plus), postérieure aux deux autres, en est tout aussi culte et constitue une des oeuvres phares de l'auteur. J. N

Robert Silverberg, Les monades urbaines, Le Livre de Poche, Science-Fiction, 2000, 253 p.

Titre original : The World Inside (paru pour la 1ere fois en 1971).

- Nominé pour le Prix Nebula (1972).