07/01/2012
Les marteaux de Vulcain
En 2029, le monde est régi par une intelligence artificielle appelée Vulcain III, une sorte d'ordinateur géant faisant office de gouvernement mondial. Vulcain III a sorti la race humaine de la guerre et des autres fléaux (chômage, pauvreté...). Un monde parfait ? Dans cet univers post-machiniste, les humains sont contrôlés dès leur naissance et aucune contestation de l'ordre établi n'est autorisée car les fameaux marteaux veillent au grain. Pourtant, une certaine organisation subversive n'entend pas les choses de cette manière... Les marteaux de Vulcain est un des premiers romans écrits par Philip K. Dick et renvoie à un de ses principaux thèmes de prédilection, la menace d'un monde totalitaire, qui n'est pas sans rappeler Le meilleur des mondes (1931) de Aldous Huxley, Les monades urbaines (1971) de Robert Silverberg, ou plus plus proche encore, Le lendemain de la machine (1951) de francis G. Rayer, où la terre est également dirigée par un ordinateur géant, la Mens Magna... J. N
Philip K. Dick, Les marteaux de Vulcain, Le Masque, Science-Fiction, 1975, 251 p.
Titre original : Vulcan's Hammers (paru pour la 1ère fois en 1960).
15:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philip k. dick, les marteaux de vulcain, science-fiction, vulcain iii, mens magna, robert silverberg, aldous huxley, le meilleur des mondes, francis g. rayer, le lendemain de la machine, les monades urbaines, monde totalitaire, intelligence artificielle
30/12/2011
Les déportés du Cambrien
Dans une Amérique futuriste, dirigée par un système politique totalitaire, les opposants politiques et autres "agitateurs" ne sont pas déportés dans des camps de concentration mais dans le passé - grâce à une machine conçue pour effectuer un aller simple -, l'ère du Cambrien, soit un milliard d'années plus tôt, là où leur capacité de nuisance sera nulle... Dans cet espace fort peu hospitalier, où il n'y a pas encore ni espèce végétale ni animaux terrestres (quelques espèces maritimes toutefois), ils tentent de survivre tant bien que mal. Mais voilà qu'un homme étrange, Lew Hahn débarque, et rien n'indique qu'il est un exilé politique... Fable politique, plaidoyer pour un monde démocratique et reflexion sur l'individualisme, ce récit poignant qui se lit néanmoins sans déplaisir est une nouvelle preuve de l'imagination débordante de Robert Silverberg. J. N
Robert Silverberg, Les déportés du Cambrien, Le Livre de Poche, Science-Fiction, 2002, 191 p.
Titre original : Hawksbill Station (paru pour la première fois en 1968).
20:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les déportés du cambrien, robert silverberg, science-fiction, hawksbill station
27/11/2011
L'homme programmé
Paul Macy vient de quitter le Centre de Réhabilitation après quatre années de cure neuropsychiatrique. Sa mémoire a été complètement effacée. Nouvelle vie et surtout nouvelle identité. Et pour cause, l'ancien pensionnaire de son corps, Nat Hamlin, "psychosculpteur" de génie, a un jour pété un cable, devenu violeur en série. Pourtant, dès sa sortie du centre, une jeune femme, ancienne compagne de Hamlin, vient perturber sa nouvelle existence. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, une voix à l'intérieur de son crâne lui demande avec insistance de lui rendre son corps...
Faisant à écho à l'Oreille interne, écrit la même année et lauréat des prix Hugo et Nébula, "The Second Trip" (le titre en anglais) est tout aussi brillant. Après le thème de la télépathie comme source d'aliénation sociale, Silverberg aborde celui de la schizophrénie. Violent, plus sombre que L'Oreille interne, il n'en comporte pas moins une touche d'optimisme. Partie d'échecs psycho-tragique entre deux "moi", l'histoire n'est pas sans rappeler le déroutant Spider de Patrick McGratch ou encore le jubilatoire Fight Club de Chuck Palahniuk, tous deux postérieurs au roman de Silverberg mais plus connus car adaptés avec brio au cinéma (1).
Robert Silverberg, L'Homme programmé, Gallimard, Folio SF, 2008, 316 p.
Titre original : The Second Trip (publié pour la première fois en 1972).
(1) Ecrit en 1998, Spider est adapté en 2002 par David Cronenberg (Crash, A History of violence, Eastern promises). Quant à Fight Club, écrit en 1996, il est adapté par David Fincher (Alien 3, The Game, Zodiac, The social network) en 1998, avec pour principaux protagonistes Edward Norton et Brad Pitt.
13:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'homme programmé, the second trip, robert silverberg, science-fiction, patrick mcgrath, spider, fight club, chuck palahniuk, schizophrénie
16/10/2011
Au bout du labyrinthe
Un groupe d'humains est envoyé sur la planète Delmak O, sans savoir pourquoi ni quoi y faire. Tous possèdent des compétences pointues qui semblent inutile dans ce lieu hostile où ces colons vont très vite se rendre à l'évidence d'un univers changeant selon sa propre logique mais également en fonction de la psychologie des protagonistes. Luttant contre des ''bizareries'' comme l'"Edifice", un psychofaçonneur (il faut être Philip K. Dick pour inventer des noms pareils) ou encore un destructeur de formes, ils se rendent compte qu'ils ne sont plus capable de discerner le virtuel du réel. Entre distortions de la réalité et délires mystiques, un classique de l'auteur.
Auteur culte de science-fiction, Philip K. Dick - que nous ne présentons plus - est célèbre pour avoir révolutionné la littérature SF en y incorporant le thème des mondes parallèles, que l'on retrouve dans la quasi-majorité de ses romans ou nouvelles (2). Il a influencé nombreux auteurs de science-fiction, entre autres William Gibson et Christopher Priest. Il a également été adapté au cinéma (souvent maladroitement, il faut le reconnaitre) et ses thèmes de prédilection ont influencé un nombre incroyable de longs métrages. Pour ne citer que ceux-là : Matrix (Wachowski brothers), Videodrome (David Cronenberg), Dark City (Alex Proyas), The Truman show (Peter Weir), Donnie Darko (Richard Kelly), 12 monkeys (Terry Gilliam)... ainsi que l'oeuvre de David Lynch.
Philip K. Dick, Au bout du labyrinthe, Le Livre de Poche, 1972, 220 p.
Titre original : A maze of death (publié pour la 1ère fois en 1970).
(1) Entre autres, Ajdustement Team, A scanner Darkly, Radio Free Albemuth, Siva, The Man in the High Castle, The three stigmatas of Timothy Aldrich...
17:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philip k. dick, a maze of death, au bout du labyrinthe, christopher priest, william gibson, matrix, inception, dark city, richard kelly, a scanner darkly, science-fiction, mondes parallèles, david lynch, david cronenberg, terry gilliam, videodrome, donnie darko, 12 monkeys
05/10/2011
Futur intérieur
Dans un monde post-moderne au bord de l'apocalypse, un groupe de scientifiques est projetté dans le futur dans le but de mettre en place une société utopique, dépourvue des grands maux que connaît la Terre (guerres, famines...). C'est le projet Wessex. Pour Julia Stretton, cette réalité alternative est devenue une réalité lui permettant de vivre pleinement sa vie. Mais tout bascule pour elle lorsque Paul Mason, un ex-amant, devenu patron de la boîte qui finance le projet, décide de la rejoindre dans ce monde virtuel où les identités des protagonistes ne sont pas nécessairement ce qu'elles sont dans le monde réel.
Consacré sur le tard, Christopher Priest est désormais considéré comme l'un des auteurs britanniques de science-fiction les plus originaux. Son thème de prédilection est la perception de la réalité ainsi que la confusion entre mondes parallèles. Cette caractéristique en fait le succésseur de Philip K. Dick, précurseur et spécialiste incontournable en la matière, dans la littérature SF. Le monde inverti (1974, Prix British Science Fiction), La Séparation (Prix British Science Fiction en 2002, Grand prix de l'imaginaire en 2002, et Prix Arthur C. Clarke en 2003), et Le Prestige (Prix World Fantasy du meilleur roman en 1996) sont ses oeuvres les plus marquantes. La dernière citée a été adaptée au cinéma en 2006 par le réalisateur américain Christopher Nolan. Avec J.G Ballard, Brian Aldiss et John Brunner, Priest fait partie de la vague britannique qui renouvella la science-fiction dans les années 70.
Christopher Priest, Futur intérieur, Gallimard, Folio SF, 2005, 330 p.
Titre original : A dream of Wessex (publié pour la première fois en 1977).
18:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : science-fiction, christopher priest, futur intérieur, a dream of wessex, philip k. dick, mondes parallèles, le monde inverti, j.g ballard, la séparation, le prestige, christopher nolan