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04/07/2007

Ocean's 13

ece1e26eb3ec70cb11309ecc34cd473d.jpgSi nous avons passé un bon temps durant la projection du film, c'est justement parce que celui-ci n'a qu'un seul atout : il est divertissant. Rien à signaler de spécial. Le moins que l'on puisse dire est que Steven Soderbergh, qui enchaîne réalisations (Eros, Ocean's Twelve, 2004 ; Bubble, 2005 ; The good german, 2006 ; Ocean's thirteen, 2007) et productions (SyrianaGood night, and good luck, Rumor as it..., 2005 ; A scanner darkly, 2006 ; Wind chill, Michael Clayton, 2007) à un rythme éffréné, ne s'est pas pris la tête. Scénario baclé, coups de théâtre prévisibles, dialogues bidons... En fait, l'épisode 13 est une sorte de mauvais recyclage des précédents. Comme dans le 11, Dany Ocean et ses acolytes foutent le boxon dans le casino d'un ennemi trop sûr de lui. Comme dans le 11, Andy Garcia se fait avoir à la fin. Dans le 12, il avait récupéré son bien. Est-ce à dire que dans le 14, il voudra à nouveau sa revanche ? ça promet... Et pour ne rien gâcher, comme dans le 12, Vincent Cassel se fait entuber à la fin. On a plus qu'à espérer que Soderbergh va s'arrêter au 13, parce que du 11 au 13, ça part en decrescendo, et le 14 risquerait d'être tout aussi foireux.

Ocean's 13 (Steven Soderbergh, USA, 2007, 122 mins).  Avec George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon, Ellen Barkin, Al Pacino, Andy Garcia, Don Cheadle, Bernie Mac, Casey Affleck, Scott Caan.

- Présenté - Festival de Cannes 2007.

20/02/2007

The good german

4bbe9a382c125539ae3959d1da9bed55.jpgL'adaptation du roman de Joseph Kanon ("L'ami allemand", en français, disponible aux éditions Pocket) est forcément un hommage à Casablanca (Michael Curtiz, 1942) : caméra lente, gestuelle des acteurs, effets optiques... Tout est tellement bien copié qu'on croirait vraiment regarder Casablanca. C'en est presque une copie conforme et c'est un peu dommage. Nous sommes en Allemagne en 1945, la guerre vient à peine de s'achever. Le pays est occupé par les troupes américaines et russes qui se partagent le territoire, et la conférence de Potsdam pointe le nez. Le pays est ravagé, les gens survivent tant bien que mal, le marché noir bat son plein. Jake Geismer, envoyé sur place pour couvrir la conférence, découvre que son chauffeur, Tully, mène une liaison avec Lena, une juive allemande avec qui il eut lui-même une relation quelques années auparavant à Berlin. Tully, trafiquant d'alcool, est retrouvé mort dans le secteur russe. Les autorités semblent indifférentes. Geismer mène donc l'enquête en solo. Ce qui va le mêler indirectement à l'affaire Emile Brandt, un allemand activement recherché, mais surtout lui faire découvrir la vraie nature de Lena.

L'intrigue tient la route, sans toutefois être particulièrement intéressante. Film moyen. On retiendra surtout la performance d'une Cate Blanchett sublime, et à un degré moindre, celle d'un Tobey Maguire impeccable dans un rôle à contre-courant.

The good german (Steven Soderbergh, USA, 2006, 107 min).   Avec George Clooney, Cate Blanchett, Tobey Maguire, Beau Bridges, Tony Curran, Leland Orser, Ravil Isyanov, Christian Oliver.

- 1 nomination (Meilleure musique) - Oscars 2007.

- 1 nomination (Ours d'or) - Festival de Berlin 2007.

- 1 nomination (Meilleur compositeur - Thomas Newman) - Broadcast Film Critics Association Awards 2007.

16/09/2006

A scanner darkly

178f69a48e318277852d135ae03128e5.jpgA propos de Philip K. Dick

"A scanner darkly" est le 5ème long-métrage hollywoodien adapté de l'oeuvre de Philip K. Dick. Publié pour la première fois en 1952, celui-ci s'oriente rapidement, après des débuts classiques, vers une science-fiction plus personnelle, où se déploient un questionnement permanent de la réalité et une réflexion radicale sur la folie. On peut considérer que A scanner darkly (en français : "Substance M", disponible aux éditions Folio) est l'oeuvre la plus personnelle de Philip K. Dick. Explorateur inlassable de mondes schizophrènes, désorganisés et équivoques, il clame tout au long de ses oeuvres que la réalité n'est qu'une illusion, figée par une perception humaine imparfaite.

Philip K. Dick (1928-1982) eut une existence instable, faite de divorces multiples, de drogues, de tentatives de suicide ou de recherches mystiques. La rapidité avec laquelle sont écrites certaines de ses oeuvres (notamment Minority Report) s'explique par des consommations très fréquentes de LSD et d'amphétamines.

Avant A scanner darkly, le cultissime Blade Runner (inspiré de son roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques?) fut réalisé par Ridley Scott (1982, avec Harrison Ford et Sean Young). Suivit Total Recall, inspiré de sa longue nouvelle "Souvenirs à vendre" et réalisé par Paul Verhoeven (1990, avec Arnold Schwarzenegger) puis Minority Report (adapté du roman homonyme), réalisé par Steven Spielberg (2002, avec Tom Cruise et Collin Farell) et le très moyen Paycheck (2003, avec Ben Affleck, Uma Thurman et Aaron Eckart), normal c'est réalisé par John Woo.

Le premier a avoir tenté de réaliser A scanner darkly fut le "réalisateur à risques" Terry Gilliam (Brazil, The fisher king, 12 monkeys, Fear and loathing in Las Vegas). Ensuite, Georges Clooney et Steven Soderbergh se sont emparés de l'affaire, ils sont tous les deux producteurs exécutifs dans ce long-métrage, réalisé par Richard Linklater.

Lorsqu'il décède à l'âge de 54 ans, P. K. Dick est peu connu du public. Toute sa vie durant, il fut relativement pauvre, parfois même miséreux (dans un de ses articles, il décrit avec humour l'époque où sa femme et lui  étaient contraints de se nourrir avec des boîtes de chien) alors que d'autres écrivains américains de science-fiction, comme Isaac Asimov (auteur culte du cycle Fondation), Robert A. Heinlein et Franck Herbert (Dune). (Cf. la préface de Julie Péjos dans Minority Report, éditions Folio, 2002) vivaient un grand succès.

Aujourd'hui, il est considéré comme un génie de la science-fiction même s'il ne possède pas le style le plus affiné (il écrivait trop vite). Inventions multiples, décalages vertigineux et hallucinants dans la perception du futur constituent sa marque de fabrique. On considère  que sa façon de percevoir le futur était différente de celle d'autres écrivains ayant plus de succès que lui. Sa façon de percevoir le futur était différente. Au lieu  de construire ses histoires sur des concepts (comme les autres), il le faisait autour de personnages. Ceux-ci n'étaient pas des héros mais des citoyens ordinaires du futur confrontés à toutes sortes de soucis quotidiens (argent, relations, emploi...). Comme tout le monde.

Dick fut sans doute inspiré dans ses oeuvres par sa vie même : soucis financiers, 5 fois marié, grosse consommation de drogues... Normal que certaines de ses oeuvres soient assez glauques (Substance M) : beaucoup de LSD. En 1982, il vu une avant-première de Blade Runner mais décéda avant la sortie de ce dernier. Dommage qu'il soit décédé avant la sortie des autres films adaptés de son oeuvre. Celle-ci demeure immense aujourd'hui et il est désormais considéré comme un éminent auteur de science-fiction.

     

Dans A scanner Darkly de Richard Linklater, l'univers de Philip K. Dick est revisité par l'animation : aux prises de vue des acteurs sont superposées des créations infographique très sophistiquées (comme dans Waking Life, 2001, du même réalisateur) : la performance des comédiens est recréée par les procédés de l'animation. Robert Downey Jr. est énorme. A travers ce monde déglingué où se conjuguent paranoïa, schizophrénie, hallucinations et démence, confusion entre le réel et l'irréel, on peut entrevoir une certaine critique de l'Amérique d'aujourd'hui marquée par la psychose qui résulte du 11 septembre 2001 (même si l'oeuvre est antérieure), sans que le film soit tout à fait politiquement engagé. Tout le monde est suspect et chacun est coupable jusqu'à preuve du contaire.

A SCANNER DARKLY (Richard Linklater, USA, 2006, 100 mins).  Avec Keanu Reeves, Winona Ryder, Robert Downey Jr., Woody Harrelson, Rory Cochrane.