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12/11/2020

Lovecraft Country

lovecraft country,hbo,h.p. lovecraft,matt ruff,racisme blanc,etats-unisUne des dernières sorties de la culte HBO est l'adaptation du roman éponyme de l'écrivain américain Matt Ruff (2016), dans lequel celui-ci confronte les oeuvres de H.P. Lovecraft (comprendre les monstres) au thème du racisme blanc aux Etats-Unis. Le récit tourne autour d'Atticus et son amie Letitia et son oncle George qui embarquent dans un roadtrip à la recherche de son père disparu, à travers les Etats-Unis des années 1950. Sur ce chemin semé d'embûches, il faudra survivre face aux horreurs rencontrées, monstrueuses et humaines...

HBO a l'habitude de faire du lourd et comme les mini-séries sorties récemment (Watchmen, fin 2019 ; The Outsider, hiver 2020), Lovercraft Country n'est pas accessible à tout le monde (mais c'est ce que nous aimons chez la première chaîne à avoir produit des épisodes de série totalisant une heure, et créatrice de la série cultissime The Wire). "L'univers de Lovecraft" réussit l'exercice pas si simple de réaliser un savant dosage entre les contraires, entre simplicité et excès, narration endiablée (notamment des courses-poursuites hallucinantes) et moments de rupture intelligents, exubérance et sobriété, sexualité torride et attendrissante à la fois.

Dense et âpre, émotionnelle et introspective à souhait, quitte à semer la confusion par moments (les différentes temporalités n'aident pas), Lovecraft Country prend le téléspectateur à la gorge en déversant sa vision paroxysmique du surréalisme (une comparaison avec Legion (2017-2019) ne serait pas inintéressante) et en creusant la psyché jusqu'à en extirper sa plus grande noirceur. Au-delà du thème central de base et du chemin fantasmagorique dans lequel elle nous embarque, elle est également un hommage à la Blaxploitation, thème qui a récemment réinvesti, avec conviction, l'univers télévisuel (Luke Cage (2016-2018) ;  Watchmen, 2019). J N

 

LOVECRAFT COUNTRY

(saison 1 - 10 épisodes diffusés du 17 août au 18 octobre 2020)

Production : HBO

Créateur : Misha Green

Cast : Jonathan Majors, Jurnee Smollett, Michael Kenneth Williams, Jamie Chung, Aunjanue Ellis, Abbey Lee, Wunmi Mosaku.

09/11/2020

13th

MV5BMjAwMjU5NTAzOF5BMl5BanBnXkFtZTgwMjQwODQxMDI@._V1_UX182_CR0,0,182,268_AL_.jpgPas sûr que l'actuelle passation de pouvoir aux Etats-Unis y change grand chose mais il est intéressant quand même de revenir sur ce documentaire. En effet, celui-ci (dont le titre fait référence au 13ème amendement de la Constitution américaine, qui abolissait l'esclavage) dépeint à charge les liens entre le pouvoir républicain (dont Donald Trump est actuellement la grande figure perdante) et l'incarcération de masse aux Etats-Unis, un débat récurrent qui semble oublié par la politique américaine, qu'elle soit démocrate ou républicaine.

Le documentaire démarre avec une statistique édifiante. Si les Etats-Unis représentent 5% de la population mondiale, ils concentrent par contre 25% de la population carcérale mondiale. La réalisatrice soutient qu'aux Etats-Unis, l'esclavage s'est perpétué sous d'autres formes, plus pernicieuses et implicites. Et depuis la fin du XXème siècle, nous assistons à un phénomène d'incarcération de masse (ou "hyper-incarcération"), résultat de nouvelles lois très strictes, du moins "illégitimes", comme la guerre contre la drogue ou la privatisation du droit de vote de la population afro-américaine. Or ceux qui sont victimes de ces lois sont les populations de couleur (latinos, blacks)...

Dans le même temps, le fonctionnement de l'univers carcéral est examiné. Les centres pénitentiaires sont devenus des machines à sous pour les entreprises privées qui les financent. Or, le secteur privé est très influent auprès de la sphère politique (notamment républicaine) lorsqu'il s'agit de voter des lois liées au code pénal. Coup double : Ava DuVernay dénonce à la fois la collusion entre business et univers carcéral et le processus de criminalisation volontaire des populations de seconde zone. Le tout forme un magnifique triangle où les liens entre société, économie et politique sont inextricables, soit faire de l'argent, se maintenir au pouvoir, et détruire des composantes de la société américaine, qui ont toujours été traitées comme des peuples "colonisés", après que les peuples autochtones (les Amérindiens) furent génocidés.

C'est se rappeler ici que la recherche permanente du profit (coûte que coûte), le conflit d'intérêt et la domination politique d'une élite blanche, protestante, riche et raciste constituent la pierre angulaire du système américain. Et se rappeler également que les Etats-Unis (on ne le dit pas assez), "the land of freedom", sont encore et toujours une des sociétés les plus inégalitaires au monde. Efficace, rapide (01h40) et instructive, cette réflexion qui ne se veut pas ambitieuse mais cherche à éveiller les esprits, est un tour de force. Comme nous l'avons dit, pas sûr que cela change grand chose. Mais à voir quand même. J N

13th (Ava DuVernay, 2016, USA, 100 min) 

- Nominé (meilleur documentaire) - Oscars 2017

- Présenté - New York Film Festival 2016

- Meilleur documentaire - BAFTA Awards 2017

- 4 prix - Primetime Emmy Awards 2017

....

31/07/2020

Kusama Infinity

kusama infinity,japon,kusama,yayoi kusamaAprès Erwin Blumenfeld, un autre documentaire court permettant de cerner l'oeuvre (et la personnalité) d'une grande artiste, en l'occurence la japonaise Yayoi Kusama. Peintre, sculptrice et écrivaine, celle-ci intégrera les mouvements art abstrait et pop art, à la suite de son installation à New York durant les années 1960. Son départ pour l'Amérique était d'ailleurs inéluctable vu qu'il était très rare dans un Japon traditionnel qu'une femme entame une carrière artistique. Sans entrer dans un long récit sur cette artiste hors-norme et active plus d'un demi-siècle, nous retiendrons deux éléments qui ont grandement influencé son parcours et l'essence de son oeuvre. C'est d'abord le poids du carcan familial et d'une société patriarcale qui pousse l'artiste à exprimer à travers son oeuvre un message anti-machiste et subversif. Kusama affirma: 

"Au beau milieu d’une famille aussi toxique que celle-ci, la seule chose pour laquelle je vivais était mon art. Et comme je manquais de sens commun dans mon rapport aux gens et à la société, les conflits avec mon entourage se sont aggravés plus encore. La pression mentale et mon anxiété naturelle se faisaient de plus en plus présentes à mesure que les critiques me visaient, et l’avenir commença à me paraître sombre et répugnant".

Ensuite, Kusama est "victime" d'hallucinations dès l'âge de dix ans. Sa production artistique constituera par conséquent une sorte de catharsis, l'ensemble de ses productions lui servant d'exutoire, et lui permettant de sortir de sa névrose, de ses angoisses. Dans ce sens, elle affirmera qu'elle fait de "l'art psychosomatique". Son concept central qui transparaît à travers ses productions est celui de la "self-obliteration", soit la perte d'individualité des êtres humains (qui se rapproche, à notre sens, des thèmes littéraires développés par Franz Kafka). Kusama affirme dans ce sens que "nous sommes plus que des misérables insectes dans un univers incroyablement vaste".

Il serait sans doute judicieux de se replonger dans l'oeuvre de Kusama (consacrée par des restrospectives durant les années 2010 en Angleterre, aux Etats-Unis et en France), à l'heure où les humains sont de plus en plus désemparés dans un monde cruel, injuste et qui va très (trop?) vite. J N

Kusama: Infinity (Heather Lenz, 2018, USA, 76 min)

21/07/2020

Greyhound

u-boat,etats-unis,allemagne nazie,allemagne,tom hanks,bataille de l'atlantique,stephen graham,seconde guerre mondiale,sous-marin,aaron schneiderNous sommes quelque peu étonnés de constater qu'en 2020, il y a encore des productions cinématographiques dépeignant à la fois l'armée américaine comme un parangon de l'ethique au combat et des règles de la guerre, et l'armée allemande (en l'occurence ici, la Kriegsmarine) comme l'émanation totale de satan (et autres repoussoirs). Greyhound devait initialement sortir en salles le 12 juillet 2020 mais cette date fut repoussée en raison de la pandémie de Covid-19. Entretemps, Apple rachetait les droits à Sony Pictures et diffusait le film le 10 juillet dernier sur son service de streaming Apple TV+. Bien s'en est fallu car ceux qui se seraient rendu au cinéma en auraient eu pour leur argent tant cette production annoncée prometteuse ne valait pas le détour. 

A la manoeuvre, Tom Hanks en capitaine de frégate. Décidément, l'acteur fétiche de Spielberg n'en finit plus de jouer les héros (Captain Philips, Bridge of Spies, Sully...etc), cette espèce tant convoitée par le public américain. Cette histoire fictive se déroule en 1942, soit au début de l'intervention américaine dans le second conflit mondial (1). Dans le contexte de la Bataille de l'Atlantique (2), l'USS Keeling (nom de code radio Greyhound), escortant un groupe de navires, doit rejoindre les côtes anglaises. Sur le chemin et en pleine tempête, il doit affronter les terribles U-Boot allemands, immortalisés par le film culte de Wolfgang Petersen (3) et dépeints en Occident comme d'affreuses créatures depuis le torpillage du Lusitania en 1916. Ce chassé-croisé mettra donc aux prises de braves et irréprochables soldats américains et des soldats allemands abjects ("nous vous tuerons tous ainsi que vos femmes", un loup menaçant dessiné sur un sous-marin allemand), avec pour résultats quatre sous-marins coulés par un destroyer dirigé par un novice (excusez du peu) et qui ne perdra que quelques hommes...

C'est ce scénario pauvre, archétype du cinéma américain bien-pensant, qui est venu s'intercaler entre deux prières du capitaine courage (autre célèbre cliché). L'ensemble se termine fort logiquement par un hommage aux 72200 "âmes perdues pour toujours"  dans la Bataille de l'Atlantique (3500 navires coulés). Qu'avons-nous donc appris ou découvert hormis des séquences technico-tactiques pertinentes et de beaux plans guerriers? Pas grand chose. J. N

Greyhound (Aaron Schneider, 2020, USA, 90 min)

Cast: Tom Hanks, Stephen Graham, Elisabeth Shue, Matt Helm, Craig Tate, Rob Morgan, Travis Quentin.

 

(1) L'attaque japonaise contre la base américaine de Pearl Harbor survient le 7 décembre 1941.

(2) L'expression dont on doit la parenté à Winston Churchill désigne l'ensemble des combats qui ont eu lieu dans l'Atalntique-nord durant la Seconde guerre mondiale, du 3 septembre 1939 au 8 mai 1945.

(3) Das Boot (1981).

01/05/2020

Bières trappistes

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- brassage à l'intérieur des murs d'une abbaye (ou à proximité)

- lien de subordination avec le monastère et appartenance à la culture d'entreprise propre au projet de vie monastique.

- Bénéfices affectés à la subsistance des moines , à l'entretien du site de l'abbaye et aux œuvres caritatives de la communauté monastique.

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- Rochefort (Belgique) - 1595 - brassée à l'abbaye Notre-Dame de Saint-Rémy (Rochefort, province de Namur).

- Westmalle (Belgique) - 1836 - abbaye Notre-Dame du Sacré-Coeur de Westmalle (Malle, Angers).

- Westvleteren (Belgique) - 1838 - abbaye Saint-Sixte de Westvleteren (Vleteren, Flandres occidentale).

- Chimay (Belgique) - 1862 - abbaye Notre-Dame de Scourmont (Chimay, Hainaut).

- La Trappe (Pays-Bas) - 1884 - abbaye Notre-Dame de Koningshoeven (Berkel-Enschot, Barbant-Septentrional).

- Orval (Belgique) - 1931 - abbaye Notre-Dame d'Orval (Florenville, Luxembourg).

- Achel (Belgique) - 1850 - abbaye Notre-Dame de Saint-Benoît d'Achel (Achel, Limbourg).

- Mont des Cats (France) - 2011 - commercialisée par l'abbaye du Mont des Cats (Godewaersvelde, département du Nord) mais brassée à l'abbaye Notre-Dame de Scourmont (Chimay). Non labellisée ATP.

- Stift Engelszell (Autriche) - 2012 - abbaye d'Engelszell (Engelhartszell, Haute-Autriche).

- Spencer (Etats-Unis) - 2013 - abbaye Saint-Joseph (Spencer, Massachusetts). 

- Zundert (Pays-Bas) - 2014 - abbaye Notre-Dame-du-Refuge (Zundert, Brabant-Septentrional).

- Tre Fontane (Italie) - 2014 - abbaye Tre Fontane (Rome, Latium).

- Tynt Meadow (Angleterre) - 2017 - abbaye du Mount Saint Bernard (Coalville, Leicestershire).

- Cardena (Espagne) - ? - monastère San Pedro de Cardena (Burgos, Castille-Leon). Non labellisée ATP.

 

J. N