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29/02/2016
Oscars 2016
DiCaprio (enfin) consacré
La performance était tellement époustouflante que l'acteur californien partait grand favori. Après 3 nominations pour la catégorie, celui qui se fit connaître par le grand public via cette horreur que fut Titanic (1998), après avoir été révélé par Basketball Diaries (1995) remporte l'oscar du meilleur acteur pour son interprétation d'un trappeur en quête de vengeance.
Sa période "minet" sera marquée par des films moyens ou franchement mauvais (Total Eclipse, 1995 ; Romeo + Juliet et Marvin's Room, 1996 ; The man in the iron mask, 1998 ; The Beach, 2000), avant qu'elle ne prenne une tout autre trajectoire durant la décennie 2000. Cette période marque justement les débuts de sa collaboration fructueuse avec Martin Scorsese dont il deviendra l'acteur fétiche, prenant le relais de Robert de Niro.
A partir de l'éprouvant Gangs of New York (2002), il enchaîne les rôles de personnage torturé dont le plus abouti est celui de flic infiltré dans le nerveux The Departed (2006). Les grands réalisateurs se l'arrachent également : Spielberg (Catch me if you can, 2002), Ridley Scott (Body of Lies, 2008) et Sam Mendes (Revolutionnary Road, 2008). Retrouvant Scorsese pour le schizophrénique Shutter Island (2010), on le retrouve ensuite dans l'étonnant Inception (2010) de Christopher Nolan, chez Clint Eastwood (J. Edgar, 2011) et même chez Tarantino (Django Unchained, 2012). Rien que ça. Sa consécration, à 41 ans, est l'aboutissement logique d'une carrière arrivée à maturité. J. N.
Palmarès de la 88ème cérémonie des Oscars, tenue le dimanche 28 février 2016 à Hollywood :
Meilleur film : Spotlight (ensemble des producteurs).
Meilleur réalisateur : Alejandro Gonzalez Innaritu (The Revenant).
Meilleur acteur : Leonardo Dicaprio (The Revenant).
Meilleur acteur dans un second rôle : Mark Rylance (Bridge of spies).
Meilleure actrice : Brie Larson (Room).
Meilleure actrice dans un second rôle : Alicia Vikander (The Danish girl).
Meilleur scénario original : Spotlight (Josh Singer, Tom McCarthy).
Meilleure photographie : The Revenant (Emmanuel Lubezki)
Meilleur scénario adapté : The Big Short (Charles Randolph, Adam McKay).
Meilleure montage : Mad Max: Fury.
Meilleur montage sonore : Mad Max: Fury.
Meilleur mixage de son : Mad Max: Fury.
Meilleur film étranger : Saul Fia (Laszlo Nemes / Hongrie).
Meilleurs effets visuels : Ex Machina.
Meilleure musique originale : Ennio Morricone (The Hateful eight).
Meilleur chanson : Writing's on the Wall (Spectre 007).
Meilleur documentaire : Amy (Asif Kapadia).
Meilleurs costumes : Mad Max: Fury.
Meilleurs maquillages : Mad Max: Fury.
Meilleurs décors : Mad Max: Fury.
19:36 Publié dans Film, Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oscars 2016, leonardo dicaprio, the revenant
28/02/2016
Mozambique
C'est le seul Etat à arborer sur son drapeau une kalachnikov AK-47. Ancienne colonie portugaise (1498-1974), le Mozambique entama une lutte d'indépendance, initiée par le Front de Libération du Mozambique (FRELIMO) qui mena une guerre de guerilla contre l'occupant portugais. Elle se solde par un cessez-le feu le 8 septembre 1974 puis par la déclaration d'indépendance le 25 septembre 1975. La victoire fut précipitée par le renversement de la dictature portugaise en 1974.
Cette lutte pour l'autodétermination fut logiquement soutenue - dans un climat de Guerre froide et de conflits périphériques associés aux blocs de l'est et de l'ouest - par l'URSS, la Chine et Cuba qui fournirent armes et conseillers militaires. D'orientation communiste, le FRELIMO sera le parti unique au pouvoir durant le régime de la République populaire du Mozambique (1975-1990). La fin de la Guerre froide entraînera la fin du régime communiste et un processus de démocratisation politique.
Adopté le 1er mai 1983, le drapeau actuel (proportions 2:3) reprend celui du FRELIMO (ci-contre) mais avec des symboles ajoutés en 1975 et figurant dans le triangle (second drapeau) : le fusil symbolise les combats du peuple pour l'indépendance ; la houe les paysans ; le livre l'éducation ; et l'étoile la solidarité et la fidélité aux principes socialistes. Les couleurs : noir (Afrique), rouge (sang versé pour l'indépendance), blanc (paix), jaune (richesses minérales), vert (richesses agricoles).
A noter que le Guatemala est l'autre Etat à arborer un fusil sur son drapeau. Mais il s'agit d'une arme d'une autre époque. J. N
18:00 Publié dans Drapeau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : drapeau mozambique, mozambique, afrique, ak 47, kalachnikov, frelimo, portugal, guerilla
27/02/2016
Vie
"La vie est une affaire dont le revenu est loin de couvrir les frais"
Arthur Shopenhauer (1788-1860)
23:30 Publié dans Citation | Lien permanent | Commentaires (0)
26/02/2016
Apocalypse, Hitler
Dans l'excellente série Apocalypse dont la première production concernait la Seconde guerre mondiale (1), le troisième volet fut dédié au tristement célèbre Adolf Hitler. Ce volet est lui-même divisé en deux segments, le premier ("la menace") relate la jeunesse de cet artiste raté qui fut caporal-estafette durant la Première guerre mondiale. Marqué par la défaite et l'humiliation allemande (le fameux diktat imposé à Versailles en 1919), le futur Führer, nourri par un nationalisme exacerbé et un antisémitisme maladif, devient durant les débuts de l'éphémère République de Weimar (2) "agitateur politique à temps plein", avant de rejoindre les rangs d'un groupuscule d'extrême-droite, le DAP (3).
Le putsh raté de la brasserie (4) lui vaudra quatre ans de prison mais il purgera moins du quart de la sentence. C'est durant ce séjour à la prison de Landsberg qu'il rédigera ce qui deviendra par la suite la bible des nazis, Mein Kampf (5), pamphlet antisémiste et xénophobe qui constituera la pierre angulaire de la politique qu'il élaborera dans son IIIème Reich (1933-1945).
Le second segment relate ce que le dramaturge allemand Bertold Brecht (1898-1956) appela "la résistible ascension d'Adolf Hitler". Dans une Allemagne saignée par la crise économique de 1929 et minée par l'instabilité politique, Hitler profitera de l'impossible coopération entre les deux partis politiques traditionnels, le DSP (socialiste) et le KPD (communiste) pour accentuer le chaos et gravir les marches du pouvoir. Aux élections législatives de novembre 1932, le parti nazi est en tête (33.1%) mais socialistes (20.4%) et communistes (16.9%) constituent encore une force non négligeable. En vain, l'incendie du Reichstag (février 1933) leur sera imputé et leur score sera annulé avant qu'ils ne soient envoyés au premier camp de concentration, Dachau, fondé en mars 1933.
Archives inédites, narration puissante, et montage impeccable font de ce documentaire court (cerner le plus grand tyran de tous les temps en moins de deux heures est un exercice délicat) une source vidéo inestimable. Le souci permanent d'objectivité permet de même au spectateur de comprendre avec acuité cette Allemagne foudroyée par Versailles et marchant vers l'Apocalypse. J N
Apocalypse, Hitler (2 épisodes de 55 minutes chacun)
Réalisation : Isabelle Clarke, Danielle Costelle.
Narration : Mathieu Kassowitz.
(1) Apocalypse, la Seconde guerre mondiale (6 épisodes, 2009, France 2) fut le premier volet de cette longue série. Il sera suivi d'Apocalypse, Hitler (2011, France 2), d'Apocalypse, la Première guerre mondiale (5 ep, 2014, co-production), puis d'Apocalypse, Staline (2015, 3 ep, France 2) et d'Apocalypse, Verdun (2016, 90 min, France 2).
(2) Nom donné au régime politique qui dura en Allemagne de 1918 à 1933.
(3) Fondé en janvier 1919 par Anton Drexler et Michael Lotter, le DAP (Parti ouvrier allemand) est l'ancêtre du NSDAP, le parti nazi.
(4) C'est à la brasserie Bürgerbräukeller, située à Munich et où se déroulaient les meetings du NSDAP, que débuta le putsch du 8 novembre 1923.
(5) Intitulé à la base "Quatre ans et demi de lutte contre les mensonges, la stupidité, et la couardise", Mein Kampf sera rédigé avec l'aide de Rudolf Hess, également protagoniste du putsch et futur bras droit d'Hitler.
23:50 Publié dans Documentaire, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hitler, seconde guerre mondiale, iiième reich, allemagne nazie, nazisme, apocalypse hitler, apocalypse
25/02/2016
Amok
Ecrite en 1922, cette nouvelle du brillant Stephan Zweig qu'on ne présente plus, narre à la première personne l'histoire d'un médecin allemand parti pratiquer en Indonésie au début du XXème siècle. Celui-ci rencontre la nuit sur le bateau le menant aux Indes orientales le narrateur à qui il a ce besoin urgent de lui raconter ce qui lui est arrivé. Son obsession maladive pour une femme la détruira et le détruira. C'est l'amok.
Amok "est un mot de la langue malaise qui désigne un accès de folie furieuse meurtière affectant uniquement les sujets masculins de la région concernée, sur un mode soudain et imprévisible, à laquelle les autochtones menacés mettaient ordinairement un terme en abattant le sujet en proie à cette fureur (...). Le terme a été importé en Europe par les Hollandais, premiers colonisateurs de la région indonésienne. (...) Amok est devenu le préfixe d'expressions désignant des comportements furieux et dévastateurs appliqués à des pratiques variées (...) Et der Amokläufer désigne en allemand un sujet captif d'un processus incontrôlable, dangereux pour son environnement, et souvent fatal pour lui-même." (1) Voici donc ce que nous aurons essentiellement appris à travers ce récit incisif et déroutant. Au-delà de ce drame, Zweig parvient à convaincre que "le mal d'amok résume tous les dysfonctionnements et contradictions de la culture occidentale" (2).
Stefan Zweig, Amok, Gallimard, Folio Classique, 2013, 142 p.
Publié pour la première fois en 1922 sous le titre original Der Amokläufer.
(1) Préface de Jean-Pierre Lefebvre, p. 11-12.
(2) Idem p. 21.
20:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amok, stefan zweig
24/02/2016
Nouveau-Mexique
Adopté en 1925, le drapeau du Nouveau-Mexique (proportion 2:3) comporte au centre le symbole du soleil Zia. Les indiens Zia (indigènes du Nouveau-Mexique) sont connus pour l'adoration du soleil. Leur symbole solaire est un cercle rouge à quatre branches composées de quatre traits (le 4 étant le chiffre sacré de cette tribu) :
- les 4 points cardinaux.
- les 4 mois de l'année.
- les 4 moments de la journée (matin, après-midi, soir, nuit).
- les 4 phases de la vie (enfance, jeunesse, âge adulte, vieillesse).
Quant aux couleurs, elles s'inspirent du drapeau militaire (voir ci-contre) utilisé par les conquistadors espagnols qui explorèrent la région. Le jaune est en hommage à Isabelle 1ère de Castille (1451-1504). Conquis par l'Empire espagnol à la fin du XVIème siècle, le Nouveau-Mexique fait ensuite partie du Mexique qui acquiert son indépendance en 1821. Suite à la Guerre américano-mexicaine (1845-1848), le Nouveau-Mexique (ainsi que d'autres territoires adjacents) est cédé aux Etats-Unis par le Traité de Guadeloupe Hidalgo. Le Nouveau-Mexique intègre par la suite l'Union des Etats américains en 1912.
On doit cette fusion plus ou moins paradoxale (indiens et conquistadors) à Harry Mera, docteur-archéologue de Santa Fe (la capitale de l'Etat) et familiarisé avec le symbole Zia, qui remporta en 1920 le concours pour la conception du drapeau. J. N
19:24 Publié dans Drapeau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouveau-mexique, drapeau nouveau-mexique, zia, harry mera, guadeloupe hidalgo, isabelle de castille, etats-unis
23/02/2016
Deadpool
Un film de super-héros marvel qui nous change du classique habituel, on attendait ça depuis un bail. Point de romantisme gnangnan (Spider-Man en est l'archétype parfait) ou de discours grandiloquents (Thor dans Avengers 2 nous a littéralement fait pleurer) mais des scènes de combat bien démonstratives et des dialogues cul (très) crus. Ajoutez à cela des références cinématographiques exquises (qui ne sont pas sans rappeler celles du fameux Sawyer dans la série Lost) et vous aurez une idée de l'univers de Deadpool, l'un des personnages les plus atypiques de Marvel.
Complexe à l'instar de Punisher ou Wolverine, le "mi-héros mi-vilain" est sentimental, vulgaire, blagueur, violent, grossier, excentrique... C'est beaucoup de choses qui font cet écorché vif. Apprenant qu'il souffre d'un cancer en phase terminale, Wade Wilson autorise les scientifiques de l'organisation secrète canadienne Weapon X (créatrice de Wolverine) à l'utiliser pour reproduire le pouvoir de guérison de Logan. L'intervention est un succès mais utilisé en fait comme cobaye, Wilson est laissé pour mort. Parvenant à s'évader, il n'a plus qu'un objectif : se venger de ses anciens tortionnaires.
Il est très rare qu'une production respecte à ce point l'univers graphique du personnage en question. Pour son premier long-métrage, Tim Miller réussit l'exploit de briser les codes du genre. Tout aussi trépidant (mais lorgnant plutôt sur l'autodérision), Ant-man fut également une réussite il y a un peu moins d'un an. En attendant les prochains opus dédiés à des personnages (Doctor Strange, novembre 2016 ; Gambit, 2017), force est de constater qu'il règne actuellement un vent de fraîcheur à Marvel Studios.
Deadpool (Tim Miller, 2016, USA, 118 min)
Cast : Ryan Reynolds, Ed Skrein, Brianna Hildebrand, Stefan Kapicic, Morena Baccarin.
18:28 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : deadpool, ryan reynolds, marvel, tim miller, brianna hildebrand, morena baccarin