22/09/2021
Global Peace Index 2021
Un autre classement - comme on les aime - sur lequel nous avons médité dans notre préparation d'un cours HGGSP pour la classe de Terminale (Thème 2 : la guerre et la paix...) et qui n'est pas sans rappeler le Democracy Index ou l'Indice de perception de la corruption (ne pas oublier bien entendu les limites que présentent ces types de classement).
Le Global Peace Index (GPI) classe les Etats selon leur « niveau de pacifisme ». Ce classement est effectué par le think tank australien Institute for Economics & Peace dont les recherches dans ce cadre sont effectuées en collaboration avec d’autres organismes, notamment le Economist Intelligence Unit, créateur pour sa part du Democracy Index, classement des Etats selon l’état de la démocratie, cité précédemment. Le premier classement fut effectué en mai 2009.
L’indice mesurant le niveau de pacifisme est la synthèse de l’analyse de 23 indicateurs quantitatifs et qualitatifs (conflits internes et externes, relations avec les Etats voisins, niveau de criminalité dans la société, instabilité politique…etc.), chacun mesuré sur une échelle allant de 1 à 5. Plus le score est faible, plus l’Etat en question est pacifique.
Concernant le classement 2020, effectué en 2021, l’IEP affirme que « pour la neuvième année de suite, le pacifisme s’est détérioré, cette année de 0.07%. Mais c’est la seconde plus faible détérioration enregistrée dans l’histoire de l’indice de paix ». Le think tank souligne également que la pandémie de Covid-19 a fortement impacté l’état du pacifisme dans le monde, 5000 manifestations violentes ayant eu lieu dans 158 pays en 2020. Ces événements sont causés par de nombreux facteurs liés entre eux : « les restrictions imposées (Covid-19), des sentiments antigouvernementaux, les confinements, la hausse du chômage et le manque de soutien économique ».
Le classement actuel comprend 163 Etats. Le constat est habituel. Les Etats les mieux classés sont également bien classés dans les autres classements cités. Il s'agit généralement de pays occidentaux, riches et stables politiquemlent. Les pays scandinaves sont souvent là, comme l'Islande, champion du pacifisme et premier de ce classement, et le Danemark (3e). En seconde position figure la Nouvelle-Zélande, également un des pays "les moins corrompus au monde" et les plus démocratiques.
En bas de classement, une première supposition qui n'a rien de fantastique : classé dernier (163e), l'Afghanistan devrait garder cette place d'ici le prochain classement, vue le retour des Talibans au pouvoir fin août 2021. Viennent ensuite - logiquement - des pays pauvres et en guerre (ou presque) : Yémen (162e), Syrie (161e), Soudan du Sud (160e)... Enfin, classé 147ème, le Liban, où tout va mal actuellement, devrait perdre des places d'ici le prochain classement. Effectué en juin 2021, celui-ci est consacré à l'année 2020. Une chose est certaine, d'après l'analyse du think tank, l'esprit de paix continue, hélas, de reculer sur notre planète. J. N.
TOP 10
1. Islande
2. Nouvelle-Zélande
3. Danemark
4. Portugal
5. Slovénie
6. Autriche
7. Suisse
8. Irlande
9. Tchéquie
10. Canada
Les moins bien classés
149. Turquie
150. Pakistan
151. Corée du Nord
152. Venezuela
153. Soudan
154. Russie
155. Centrafrique
156. Libye
157. Congo-Kinshasa
158. Somalie
159. Irak
160. Soudan du Sud
161. Syrie
162. Yémen
163. Afghanistan
Classement complet :
https://www.visionofhumanity.org/maps/#/
19:51 Publié dans Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : global peace index, institute for economics and peace, australie, danemark, islande, nouvelle-zélande, portugal, canada, irlande, afghanistan, liban, syrie, soudan, soudan du sud, centrafrique, yémen, pakistan, turquie, russie
12/07/2021
EURO 2020 - Palmarès
En gagnant son second Euro, après celui de 1968, l'Italie rejoint la France avec deux sacres (1984, 2000), derrière l'Allemagne (1972, 1980, 1996) et l'Espagne (1964, 2008, 2012), trois victoires chacune. Suivent avec une victoire le Portugal, la Grèce, le Danemark, les Pays-Bas, la Tchécoslovaquie et l'URSS, premier vainqueur de l'épreuve en 1960.
Si la finale 2020 a comporté un nouveau finaliste (l'Angleterre) depuis 2004 (Portugal et Grèce), l'édition n'a pas connu, toutefois, de nouveau vainqueur. Ce qui est certain par contre est que l'Euro est plus inclusif que la Coupe du monde. En 21 éditions, celle-ci n'a connu que 8 vainqueurs (Brésil, Allemagne, Italie, Argentine, Uruguay, France, Angleterre, Espagne) tandis que l'épreuve continentale connaît déjà 10 nations victorieuses en 16 éditions.
A titre de comparaison avec les autres coupes continentales, la beaucoup moins médiatisée et populaire Coupe d'Asie des nations est proche (9 vainqueurs en 17 éditions ; compétition créée en 1956). Il ne peut y avoir par contre de comparaison avec la Coupe d'Afrique des nations (14/33 ; 1957), la Gold Cup (Amérique du nord, centrale et Caraïbe ; 7/25 ; 1963) et la Copa America (8/45 ; 1916) car ces compétitions se déroulent généralement tous les 2 ans. La dernière citée, plus vieille compétition de football au monde, ne comprend que 10 nations (sont régulièrement invitées une ou deux nations d'autres fédérations). Parmi celles-ci, seuls l'Equateur et le Venezuela n'ont pas encore gagné l'épreuve, remportée le 9 juillet dernier par l'Argentine. J N
2020 (Europe, disputé en 2021) : Italie - Angleterre 1-1 ap (3-2 tab)
2016 (France) : France - Portugal 0-1 ap
2012 (Ukraine/Pologne) : Espagne - Italie 4-0
2008 (Suisse/Autriche) : Allemagne - Espagne 0-1
2004 (Portugal) : Portugal - Grèce 0-1
2000 (Pays-Bas/Belgique) : France - Italie 2-1 ap (but en or)
1996 (Angleterre) : Allemagne - Tchéquie 2-1 ap (but en or)
1992 (Suède) : Allemagne - Danemark 0-2
1988 (RFA) : Pays-Bas - URSS 2-0
1984 (France) : France - Espagne 2-0
1980 (Italie) : RFA - Belgique 2-1
1976 (Yougoslavie) : Tchécoslovaquie - RFA 2-2 ap (5-3 tab)
1972 (Belgique) : RFA - URSS 3-0
1968 (Italie) : Italie - Yougoslavie 2-0
1964 (Espagne) : Espagne - URSS 2-1
1960 (France) : URSS - Yougoslavie 2-1 ap
14:18 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro, euro 2020, euro 2021, palmarès euro, france, allemagne, urss, italie, espagne, angleterre, grèce, portugal, danemark, tchécoslovaquie, pays-bas
28/06/2021
EURO 2020 - 8èmes : Belgique - Portugal 1-0
EN REUSSITE, LA BELGIQUE ECARTE LE CHAMPION EN TITRE
Dans la première affiche des 8èmes de finale, la Belgique, prétendant sérieux au sacre final, l'a difficilement emporté contre un Portugal qui n'a pas démérité (1-0). Le champion sortant est éliminé.
Avant le 8ème de finale de ce dimanche 27 juin, Belges et Portugais ne s'étaient jamais rencontré dans une grande compétition. Hormis 10 matchs amicaux, la Belgique avait écarté le Portugal des Euros 1972 et 1980 mais également de la Coupe du monde 1990 (avec à chaque fois une victoire à domicile et un nul au Portugal). Fantômatiques durant les années 2000 - après un mondial 2002 réussi - et la crise du football belge, les Diables rouges s'étaient inclinés deux fois lors des éliminatoires de l'Euro 2008.
Cette première opposait donc le principal favori pour la victoire finale, la Belgique, au champion sortant, le Portugal d'un Cristiano Ronaldo déjà auteur de 5 buts. Les affiches sont souvent serrées et celle-ci n'a pas échappé à la règle, tout comme la logiue sportive, une courte victoire de la Belgique (1-0). Car en face, le Portugal est toujours une équipe difficile à manoeuvrer, tout en étant imprévisible, capable d'être un mur infranchissable comme d'encaisser 4 buts (contre l'Allemagne au premier tour). C'est plus la première tendance qui a pris le pas, avec un système défensif très serré. Comme les attaquants (notamment Lukaku) ne disposaient que de très peu d'espace, c'est un tir de loin qui pouvait débloquer la situation dans une première mi-temps équilibrée, lorsque Thorgan Hazard décochait aux 20 mètres un missile flottant dans le petit filet d'un Rui Patricio impuissant (1-0, 41e).
Avec la sortie sur blessure de son maître à jouer De Bruyne juste après la pause, la Belgique perdait quelque peu ses repères au milieu, où le Portugal musclait son jeu et contrôlait le ballon. La dernière demi-heure était tout à son avantage mais ce n'est que dans une fin de match très accrochée qu'il parvenait à se procurer des occasions nettes, via Ruben Dias (82e) et André Silva (89e) mais surtout Gerreiro qui touchait le poteau (83e). Héroïque de résistance, la Belgique tenait bon mais dans la bataille, elle aura perdu deux soldats, Kevin De Bruyne et Eden Hazard, blessés et incertains pour le prochain match. Au final, les deux équipes auront presque fait jeu égal (le Portugal a été plus dangereux). L'équipe favorite l'emporte sur un geste individuel et aura eu ce qu'on appelle "la chance des vainqueurs".
Moins impériale que lors du premier tour, la Belgique s'impose dans la douleur, à l'instar de l'Italie contre l'Autriche, qu'elle retrouvera d'ailleurs en quart de finale, une nouvelle affiche, qui opposera les deux grands favoris de l'épreuve. J N
But : T. Hazard (41e).
Avertissements : Vermaelen (72e), Alderweireld (81e) pour la Belgique ; Palhinha (45e), Dalot (51e), Pepe (77e) pour le Portugal.
Belgique : Alderweireld, Vermaelen, Vertonghen - Meunier, Tielemans, Witsel, T. Hazard (Dendoncker, 95e+5) - De Bruyne (Mertens, 48e), Lukaku, E. Hazard (cap.) (Carrasco, 87e).
Portugal : Rui Patricio - Dalot, Dias, Pepe, Guerreiro - Moutinho (Bruno Fernandes, 55e), Palhinha (Danilo Perreira, 78e), Renato Sanches (S. Oliveira, 79e) - Bernardo Silva (Joao Felix, 55e), Ronaldo (cap.), Jota (André Silva, 70e).
00:08 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : belgique, portugal, belgique-portugal, euro 2020, euro 2021, euro, belgique-portugal 1-0, thorgan hazard, hazard, de bruyne
24/06/2021
EURO 2020 - bilan et 8èmes
Sans aboutir à une surprise - comme ce fut le cas en 2016 - le premier tour de l'Euro 2020 fut passionnant. Toutes les équipes attendues seront en huitièmes de finale.
Hormis la Turquie, très décevante dans le jeu (3 défaites, 1 but marqué) et qu'on attendait à un autre niveau, il n'y a eu aucune surprise lors de ce premier tour. D'abord, les équipes rescapées des barrages ont toutes été éliminées, tout en ayant eu le mérite de marquer des buts et des points (Macédoine du Nord, Ecosse, Slovaquie, Hongrie). Ensuite, il est à noter que même le groupe de la mort (E) n'a pas entraîné l'élimination d'équipes attendues pour la suite.
Enfin, toutes les équipes considérées comme des vainqueurs potentiels poursuivent l'aventure. Impressionnantes, l'Italie et la Belgique sont les grands favoris. Ces 16 équipes (voir ci-dessous) se découpent en fait en deux catégories, les favoris (Belgique, Italie, France, Pays-Bas, Allemagne, Portugal, Espagne, Angleterre) et les autres (Croatie, Suisse, Pays de Galles, Ukraine, Suède, Danemark, Autriche, Tchéquie). Parmi ces favoris, 2 ne passeront pas les 8èmes. Le Portugal défiera la Belgique tandis que l'Angleterre et l'Allemagne se retrouvent pour un classique très attendu. J N
Italie
Après avoir surclassé la Turquie et la Suisse sur le même score (3-0), l'Italie a disposé tranquillement du Pays de Galles (1-0) En reconstruction (7 joueurs rescapés de l'Euro 2016) et revenue au premier plan après avoir raté la Coupe du monde 2018 (élimination en barrages), la Squadra Azzura est étincellante actuellement. Elle vient d'enchaîner 30 matchs d'affilée sans défaite et 11 victoires d'affilée sans encaisser de buts. Elle est déjà considérée comme l'un des grands favoris pour la victoire finale.
Belgique
Annoncée comme outsider (Coupe du monde 2014) puis comme prétendant au sacre (Euro 2016, Coupe du monde 2018), la génération dorée des Diables rouges aborde sans doute sa dernière chance de remporter une grande épreuve avec la génération actuelle. Hazard et compagnie ont quasiment tous dépassé la trentaine et il sera difficile de reconstruire rapidement un groupe aussi talentueux. De ce qu'elle a montré au premier tour (3 victoires solides et sans contestation), elle est une grande favorite pour la victoire finale, au même titre que l'Italie.
Pays-Bas
Après avoir manqué la Coupe du monde 2018 et l'Euro 2016, les Bataves reviennent également au premier plan. La nouvelle génération batave a fait carton plein en remportant ses 3 rencontres. Aussi impressionnants offensivement que l'Italie, les Pays-Bas ont toutefois bénéficié d'un groupe "facile" (Ukraine, Autriche, Macédoine du Nord). Il faudra, sans doute, un adversaire d'un autre accabit pour véritablement juger la puissance de cette équipe considérée également comme un favori.
Pays de Galles
En progrès depuis quelques années grâce au niveau des stars évoluant en Premier League (Bale, Ramsey, Allen...), les Dragons constituèrent l'équipe surprise de l'Euro 2016 (qualification pour la demi-finale), le premier de leur histoire, avant de rentrer dans le rang (absence à la Coupe du monde 2018). Finissant seconds de leur groupe derrière l'Italie, les Gallois ont déjà rempli leurs objectifs. La suite n'est que du bonus.
Autriche
La qualification pour les 8èmes n'est pas une surprise au vu des prestations et des adversaires : 1 défaite contre l'ogre batave et deux victoires courtes contre des adversaires prenables (Macédoine du Nord, Ukraine). C'est au niveau du bilan général de l'Autriche dans les grandes compétitions qu'il s'agit d'un petit événement. En Coupe du monde (7 participations, la dernière en 1998), son dernier fait d'armes est la troisième place obtenue en 1954. A l'Euro, après un quart de finale joué lors de la première édition (1960), Das Team ne s'était qualifiée que récemment (2008, 2016), ne passant pas le premier tour.
Danemark
Pour des raisons que nous avions déjà abordées, le Danemark est un miraculé du premier tour. La combinaison de sa victoire contre la Russie au 3ème match et de la victoire belge contre la Finlande, il a réussi l'exploit de finir second et se qualifier avec seulement 3 points. Au vu de l'incident de santé du premier match, la Danish Dynamite, attendue initialement à ce niveau, est déjà satisfaite de jouer les 8èmes, alors qu'elle n'avait pas participé aux éditions de 2016 et 2008 et qu'elle avait été éliminée au premier tour en 2012.
Suisse
Qualifiée après un premier tour moyen (1 victoire, 1 défaite, 1 nul), la Nati a pour objectif d'atteindre les quarts de finale. Pour cela, il faudra déjà passer les 8èmes, ce qui ne sera pas une mince affaire. Redevenue une nation solide du football depuis les années 2000 (qualification aux 4 dernières coupes du monde et à 4 Euros), elle n'a toutefois jamais passé le stade des 8èmes, s'y inclinant à 4 reprises (dont 3 fois en Coupe du monde) dont 2 aux tirs au buts. Pour passer un cap, l'objectif serait donc en effet de vaincre le signe indien.
France
Qualifiée pour les 8èmes avant son dernier match, la France, championne du monde, a réalisé un match à deux visages lors de son dernier match contre le Portugal (2-2). Solide contre l'Allemagne (1-0), chahutée par la Hongrie (1-1), elle réalise un premier tour solide mais non dénué de fragilités. Les Bleus ont toutefois terminé premiers dans un groupe relevé. Semblant moins solides qu'il y a 3 ans, ils devront relever leur niveau pour aller le plus loin possible. Entre les forfaits définitifs (Dembelé mais aussi Digne?), les joueurs peu en verve à des postes inhabituels (Tolisso, Koundé), les différents schémas tactiques, Didier Deschamps a sans doute tiré de nombreux enseignements pour la suite. Le match face à la Suisse où la France part favorite en dira plus sur sa capacité à se surpasser.
Suède
Egalement qualifiée pour les 8èmes avant son dernier match, avec 4 points au compteur, la Suède a terminé première de son groupe (3-2 contre la Pologne lors du dernier match), devant l'Espagne et sa première place lui permet de jouer un adversaire abordable, l'Ukraine. Dans la continuité du Coupe du monde 2018 réussie (accession aux quarts), la génération actuelle poursuit ses bonnes performances. Eliminés au premier tour lors des éditions 2008, 2012 et 2016, les Scandinaves ont déjà réussi leur Euro.
Angleterre
Très attendue dans cet Euro après une Coupe du monde 2018 réussie et vu son effectif de qualité (notamment l'armada offensive), évoluant dans sa grande majorité en Premier League, l'Angleterre était également qualifiée avant de jouer son dernier match. Pour finir première, elle devait l'emporter contre la Tchéquie (première à la différence de buts), ce qu'elle réussit grâce à son seul buteur actuel, Sterling. Solide en défense (0 but encaissé) mais pas encore au point dans l'animation offensive, l'Angleterre a pour objectif d'atteindre les demi-finales. Pour cela, il faudra passer l'Allemagne...
Tchéquie
La République Tchèque n'a jamais réussi à se doter d'une génération talentueuse depuis la période 1996-2004 qui avait vu Nedved et compagnie atteindre la finale de l'Euro 1996 et échouer aux portes de celle de l'Euro 2004. Elle s'est toujours qualifiée pour l'Euro depuis mais n'a jamais passé le premier tour (hormis en 2012 lorsqu'elle était battue en quart par le Portugal). Elle ne participa pas non plus aux Coupes du monde 2010, 2014 et 2018. Au vu des limites affichés, les 8èmes sont déjà une satisfaction.
Croatie
En fin de cycle (ou en renouveau, c'est selon), le vice-champion devait a minima passer le premier tour, ce qu'il a réussi non sans difficulté après une défaite d'entrée et un nul, puis une victoire lors du dernier match. Si la Croatie a perdu récemment des cadres (Mandzukic, Rakitic, Strinic, Subasic), elle en a toutefois conservé, dont de nombreux titulaires lors de la finale de 2018 (Modric, Perisic, Vida, Brozovic). La fusion avec les nouveaux talents (Vlasic, Gvardiol) tarde à prendre et les Vatreni ont immensément déçu dans le jeu. Ils défieront l'Espagne en 8èmes, dans un match qui sera probablement très animé et mettant aux prises deux styles de jeu complètement opposés.
Espagne
Difficile encore d'évaluer une Roja en reconstruction mais dont le talent demeure indéniable. L'équipe hégémonique de la période 2008-2012 a conservé son style de jeu (tenir le ballon et multiplier les passes au sol) qui s'est cassé les dents face aux équipes jouant bas (Pologne, Suède) mais a explosé la Slovaquie (5-0). On en saura plus face à une équipe croate qui laisse des espaces. Eliminés en 8èmes (Euro 2016, Coupe du monde 2018) ou avant (Coupe du monde 2014), les Ibériques doivent au moins passer les 8èmes voire les quarts.
Allemagne
Après une Coupe du monde 2018 catastrophique (les Allemands finissent derniers de leur groupe et sont éliminés au premier tour), la Mannschaft entend clairement se racheter en allant le plus loin possible. Nautralisée par la France (0-1), cartonnant le Portugal (4-2), elle a failli être éliminée par la Hongrie lors du dernier match (2-2). Cette nouvelle Allemagne semble plus performante lorsqu'elle est dos au mur. La fusion entre anciens et nouveaux semble, petit à petit, se mettre en place. Suffisant pour battre l'Angleterre? Dans ce qui s'annonce comme une rencontre intense, les deux se retrouvent dans un grand classique.
Portugal
Comme en 2016, le champion d'Europe termine la phase de poules à la 3ème place. Dominateurs puis dominés face à la France (2-2), ultraréalistes contre la Hongrie (3-0 en toute fin de match) et étrillés contre l'Allemagne (2-4), les Lusitaniens sont toujours redoutables en attaque, sans être flamboyants mais grâce à la technicité des joueurs offensifs, notamment Ronaldo, déjà auteur de 5 buts. Le mythe de la défense imprenable a volé en éclats (6 buts encaissés). Face à la Belgique, l'un des grands favoris, la bande à Ronaldo aura fort à faire...
Ukraine
Qualifiés parmi les meilleurs troisièmes avec seulement 3 points, les Bleus et jaunes ont été dominés par les Pays-Bas (2-3), bousculés par la Macédoine du Nord (2-1) puis étouffés par l'Autriche (0-1). Limités dans tous les secteurs du jeu malgré quelques valeurs sûres, ils semblent partis pour arrêter l'aventure en 8èmes. A moins de parvenir à briser le verrou suédois.
Les 8èmes de finale
Samedi 26 juin
- Pays de Galles - Danemark
- Italie - Autriche
Dimanche 27 juin
- Pays-Bas - Tchéquie
- Belgique - Portugal
Lundi 28 juin
- Croatie - Espagne
- France - Suisse
Mardi 29 juin
- Angleterre - Allemagne
- Suède - Ukraine
13:38 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : italie, pays-bas, pays de galles, euro 2020, euro 2021, france, belgique, suède, tchéquie, république tchèque, angleterre, danemark, autriche, allemagne, euro, ukraine, portugal, turquie, macédoine du nord, hongrie, slovaquie, ecosse
EURO 2020 - Groupe F
Rivalité franco-portugaise : sans drame pour une fois
Dans un affontement devenu un classique, la France et le Portugal se retrouvaient pour la dernière journée du Groupe de la mort. Plus décisive pour le Portugal que pour la France, déjà qualifiée, cette rencontre à rebondissements s'est finalement soldée par un match nul (2-2), qualifiant le Portugal et permettant à la France de conserver la tête du groupe.
Devenu un classique depuis la demi-finale de l'Euro 2000, cet affrontement est, depuis, synonyme de rivalité franco-portugaise dans le football, au même titre que la rivalité franco-allemande. Force est de constater avant ce match de la mort que les 4 confrontations "Euro-Coupe monde" précédentes, entre la France et le Portugal (auxquelles il faut ajouter un nul et une victoire française à Lisbonne dans la Ligue des Nations 2020-2021), furent toutes des matchs à élimination directe. Le premier fut la demi-finale épique de l'Euro 1984, réglée par la France au bout de la prolongation (3-2). Non moins épique et beaucoup plus dramatique fut la demi-finale de l'Euro 2000. Alors qu'on se dirigeait vers la séance des tirs aux buts (1-1 a.p), la France obtenait un penalty pour une main du défenseur Abel Xavier sur sa ligne de but mais dans un angle fermé. A l'époque, la règle du but en or existait encore et Zidane se chargeait d'exécuter l'offrande en envoyant son tir dans la lucarne (120e). S'en suivait une confusion générale, marquée notamment par une contestation musclée des joueurs portugais auprès de l'arbitre.
La France remettait ça en demi-finale de la Coupe du monde 2006 (1-0), avec un Zidane à nouveau bourreau (et un penalty transformé pour une faute dans la surface de Ricardo Carvalho sur Henry). Le Portugal allait finalement obtenir sa revanche dans le match à plus gros enjeu, la finale de l'Euro 2016 (1-0 a.p). Une défaite restée en travers de la gorge (la France avait dominé et méritait de l'emporter), selon les dires du sélectionneur Didier Deschamps, mais largement compensée deux ans plus tard par le sacre mondial. A ce moment-là, la France dominait par ailleurs le bilan des matchs amicaux (14 victoires, 1 nul, 4 défaites), le dernier à Lisbonne en septembre 2015 (1-0, coup-franc de Valbuena à la 85e).
Le dernier match du Groupe E ce mercredi 23 juin était encore une fois décisif mais une fois n'est pas coutume, pas à élimination directe. Première avec 4 points, la France devait finir en tête pour éviter l'Angleterre en 8èmes. 3ème avec 3 points, le Portugal devait éviter une défaite lourde pour terminer au moins dans les 4 meilleurs 3èmes (la Finlande et l'Ukraine ayant également 3 points mais avec des différences de buts de -2 et -1 respectivement). Par ailleurs, un match entre le champion du monde et le champion d'Europe était assurément alléchant. Dans le même temps, l'Allemagne, 2ème avec 3 points également, jouait la Hongrie (1 point).
Tandis que la Mannschaft frôlait la correctionnelle contre la Hongrie (deux fois menée, elle arrache le match nul 2-2 en fin de rencontre) mais finissait par se qualifier in-extremis, France et Portugal ont comme d'habitude joué un match plein d'intensité, chaque équipe ayant eu sa mi-temps. Inexistants dans le premier acte, les Bleus ont subi la loi de Lusitaniens plus mordants et dominateurs sur le plan physique et qui obtenaient un penalty pour une faute de Lloris sur Danilo à la reception d'un coup-franc. La sentence était transformée par l'inévitable Cristiano Ronaldo (31e). C'est contre le cours de jeu que la France égalisait. Bousculé dans la surface par Semedo, Mbappé obtenait un penaly transformé par Benzema juste avant le repos (45e+2). Miraculeux pour la France qui repartait ensuite sur de meilleurs bases et marquait d'entrée par Benzema qui, lancé par Pogba dans le dos de la défense, trompait Rui Patricio d'un tir croisé (47e). Malheureux jusqu'ici, le Madrilène, très attendu depuis son come-back il y a quelques semaines, marquait enfin (et pas qu'un but), soulageant tout un peuple.
Mais le Portugal revenait également contre le cours du jeu. C'est cette fois-ci Jules Koundé (préféré à Pavard, catastrophique contre la Hongrie), qui offrait un penalty après une main malencontreuse dans la surface, transformé à nouveau par Ronaldo (60e). La domination française s'est poursuivie par la suite mais sans que le score n'évolue.
Au final, ce nouveau débat intense n'aura pas constitué de couperet puisque les deux équipes sont qualifiées pour les 8èmes. La conjugaison de ce résultat au match nul entre Allemands et Hongrois fait que la France reste 1ère, que le Portugal finit parmi les 4 meilleurs 3èmes et que l'Allemagne finit seconde (4 points comme le Portugal mais mieux classée grâce à sa victoire dans leur confrontation directe). Le match nul a toutefois plus arrangé la France. La logique fait que les moins bons classés tombent sur des cadors. Le Portugal devra affronter en 8èmes la redoutable Belgique tandis que l'Allemagne dont les prestations furent contrastées et le parcours plutôt moyen devra se frotter à une équipe anglaise solide (aucun but encaissé) sans être brillante (2 buts inscrits en 3 matchs). La France jouera la Suisse, un adversaire plus abordable sur le papier.
J N
Buts : C. Ronaldo (31e s.p, 60e s.p) pour le Portugal ; Benzema (45e+2 s.p, 47e) pour la France.
Portugal : Rui Patricio - Semedo (Dalot, 79e), Pepe, Dias, Guerreiro - Moutinho (Neves, 73e), Danilo Pereira (Palhinha, 46e), Renato Sanches (S. Oliveira, 88e) - B. Silva (Bruno Fernandes, 72e), C. Ronaldo (cap.), Jota.
France : Lloris - Koundé, Varane, Kimpembe, L. Hernandez (Pavard, 46e) (Rabiot, 52e) - Pogba, Kanté - Tolisso (Coman, 66e), Griezmann (Sissoko, 87e), Mbappé - Benzema.
CLASSEMENT - Groupe F
1. France 5 pts
2. Allemagne 4
3. Portugal 4
4. Hongrie 2