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09/08/2017

Comprendre le génocide des arméniens

génocide des arméniens,turquie,hamit bozarslan,révisionnisme,raymond h. kévorkian,vincent duclert,arménie,arméniensA l'heure où le génocide des arméniens ne peut plus être nié mais n'est toujours pas reconnu par la Turquie (où prévaut un révisionnisme d'Etat criseux) mais également l'ensemble de communauté internationale (1), cet ouvrage jette une lueur crue, un siècle plus tard, sur le premier génocide du XXème siècle.

Première synthèse de grande envergure sur ce massacre qui fit 1.2-1.5 millions de morts, l'ouvrage est divisé en 3 parties thématiques. La première (Raymond H. Kévorkian) retrace le processus complexe des massacres et les contextualise, rappelant qu'ils ne surviennent pas ex-nihilo mais s'inscrivent dans le sillage de la politique du sultan ottoman Abbülhamid II. La communauté arménienne de l'Empire ottoman subissait déjà des repressions de grande ampleur en 1894-1895 puis en 1909. L'arrivée des Jeunes-Turcs au pouvoir (1908) ne change pas la donne. Les révolutionnaires du Comité Union et Progrès (CUP) veulent sauver un empire aux abois et décident de le nettoyer de ses communautés chrétiennes - notamment arménienne - considérées comme "ennemis de l'intérieur" et prises pour boucs émissaires dans la perte de territoires que doit céder l'Empire ottoman aux puissances européennes.

La deuxième partie (Hamit Bozarslan), démontrant au passage la continuité entre l'absolutisme hamidien et la politique des Jeunes-Turcs, analyse les fondements idéologiques du génocide des arméniens. Cette politique d'extermination est marquée par le darwinisme social qui est également au coeur de la politique nazie d'extermination des juifs d'Europe (le parallèle effectué entre les génocides des arméniens et des juifs est édifiant). Enfin, la troisième partie (Vincent Duclert) montre comment les puissances européennes portent une certaine responsabilité dans ce génocide, en le laissant se dissoudre dans les traités de paix des années 1920, et s'interroge aussi sur la responsabilité des chercheurs et des hommes politiques dans la question de la reconnaissance de ce génocide (qui ne se pose réellement qu'à partir de 1965) mais également sur les défis que pose ce génocide aux sciences sociales.

Parmi la longue littérature du génocide des arméniens, cet ouvrage pourvu d'une documentation impressionnante (notamment les archives ottomanes et allemandes de l'époque), précis et intelligent, ne laisse pas la moindre zone d'ombre sur la nature génocidaire du massacre des arméniens de 1915. Poursuivre le déni de ce génocide - qui n'a toujours pas donné lieu à une compensation financière pour les arméniens - équivaut tout simplement à de la myopie intellectuelle.  J. N

Hamit Bozarslan, Vincent Duclert, Raymond H. Kévorkian, Comprendre le génocide des arméniens. 1915 à nos jours, Paris, Tallandier, 2015, 494 p.

 

(1) Hormis les Etats-Unis, le Royaume-Uni et Israël, très nombreux sont les Etats qui ne reconnaissent pas officiellement (au niveau donc de l'instance étatique la plus élevée) ce génocide, parmi eux l'ensemble des pays d'Afrique, d'Asie (mis à part le Liban, la Syrie et la Russie) et d'Océanie. Les Etats reconnaissant officiellement le Génocide des Arméniens ne sont que 29 (dont le Vatican). Le premier à s'être engagé dans action est l'Uruguay (le 20 avril 1965).

31/12/2011

Karatchaevo-Tcherkessie

drapeau à trois bandes horizontales égales,karatchaevo-tcherkessie,russie,caucase,adyguée,kabardino-balkarie,ingouchie,abkhazie,ossétie du sud,daghestan,arménie,haut-karabakh,azerbaïdjanLa République de Karatchaevo-Tcherkessie (14.100 km² ; 400.000 hab.) fait partie de la Fédération de Russie. A l'image du Caucase, elle est multi-ethnique. Il faut préciser qu'à la base les Tcherkesses se divisent traditionellement en Tcherkesses occidentaux et orienteaux mais le pouvoir soviétique, lors de la formation administrative du Caucase et dans un but de "diviser pour régner", en fait autrement durant les années 30. Les Tcherkesses orientaux ont été divisés en Kabardes - qui partagent la République de Kabardino-Balkarie avec les Balkars - et Tcherkesses. Quant aux Tchekesses occidentaux, ils ont été appelés Adygéens et composent donc la République Adyguée. Dans ces trois républiques où les Tcherkesses sont éparpillés, ces derniers ne sont pas majoritaires. En Karatchaevo-Tcherkessie, ils représentent 12% de la population (Karatchaï 41% ; Russes 31%). Toujours dans un esprit d'éteindre les velléités de séparatisme au Causase, Staline déporta en 1950 les Ingouches  et les Tchétchènes. En tout état de cause, la division administrative soviétique n'a pas suffi et a laissé des traces, témoin les guerres de Tchétchénie, les détachements récents de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud situées en Géorgie, ou encore l'éternel conflit du Haut-Karabagh opposant les Etats azéri et arménien. Le drapeau comporte trois bandes horizontales égales. Le bleu symbolise la paix, les bonnes intentions, et la sérénité. Le vert renvoie à la nature, la fertilité, et la prospérité. Le rouge est symbole de chaleur et d'amitié entre les nations. Au milieu, dans un cercle, on aperçoit un soleil s'élevant au dessus des montagnes, il représente l'espoir des peuples du Caucase dans un avenir radieux. Le drapeau fut adopté en 1994. J. N

 

14/03/2008

Haut-Karabagh

1971625124.pngComme la Transnistrie, la "République du Haut-Karabagh" est un Etat autoproclamé souverain et indépendant (capitale : Stepanakert) mais non reconnu comme tel par la communauté internationale. Cette petite république (4400 km² ; 220.000 hab.) est enclavée en Azerbaïdjan. Les problèmes débutent en 1988 lorsque les Arméniens, majoritaires (80%), demandent le rattachement du Haut-Karabagh à l'Arménie, frontalière de l'Azerbaïdjan mais qui ne possède pas de frontière avec le Haut-Karabakh. Celui-ci proclame son indépendance le 2 septembre 1991, en réponse de quoi l'Azerbaïdjan lui supprime son statut de territoire autonome. Après les violents affrontements entres Arméniens (soutenus par l'armée russe) et Azéris (1988-1992), un accord de cessez-le feu entre en vigueur le 12 mai 1994, sans pour autant apporter de solution au conflit qui est toujours gelé. Avec la déclaration d'indépendance du Kosovo (17 février 2008) a relancé le problème de ce "failed state", qui comme la Transnistrie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, a reformulé à la communauté internationale sa demande de reconnaissance officielle. Fort logiquement, le drapeau reprend les couleurs de celui de l'Arménie (plusieurs interprétations concernent leur symbolisme), à la différence qu'un chevron en zigzag le coupe en deux vers l'extrémité droite. Ceci symbolise la séparation du Haut-Karabakh de l'Arménie et l'espoir d'un retour au sein de la mère patrie. Il fut adopté le 26 janvier 1993. J. N

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Arménie