04/11/2021
QUALIF - CM 2022 : liste des appelés
Le sélectionneur de l'équipe de France de football, Didier Deschamps, a dévoilé ce jeudi la liste des 23 joueurs appelés pour les deux derniers matchs de qualifications pour la Coupe du monde 2022.
Pour ce qui constituera la fin de la campagne des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 (le Kazakhstan le 13 novembre, et la Finlande le 16), Diddier Deschamps n'a pas dérogé à la règle, convoquant à nouveau 9 défenseurs, 5 milieux et 6 attaquants. Passage en revue rapide. J. N.
Au niveau des gardiens, Mike Maignan est forfait sur blessure, ayant subi une intervention chirurgicale au poignet à la mi-octobre qui l'a stoppé pour 6 semaines minimum. Il est donc remplacé par un revenant, en la personne d'Alphonse Areola, pourtant remplaçant à West Ham, 5ème actuel de Premier League (Deschamps considère qu'il a un certain vénu en équipe nationale...). A moins de redevenir titulaire à Marseille, on ne devrait donc plus revoir Steve Mandanda en équipe nationale, déjà remplacé en octobre dernier par Costil (Bordeaux). Ce dernier est à nouveau appelé et sera donc numéro 2 dans la hiérarchie.
Les défenseurs : blessé lors de la finale de Ligue des nations, Raphaël Varane a rechuté ce mardi, en champions league contre l'Atalanta (ischio-jambiers). Il est numériquement remplacé par Kurt Zouma, également auteur de grosses performances à West Ham. Un retour moins sensationnel que celui d'Areola puisque l'ancien joueur de Chelsea était présent dans la liste de septembre. Les 8 autres défenseurs sont les mêmes que le mois dernier. Deschamps a décidé de continer à faire confiance à Kimpembe, pourtant auteur à nouveau d'une prestation fragile avec le PSG en champions league.
Les milieux : appelé de dernière minute en septembre (après la première annonce des 23) puis en octobre (profitant des forfaits de Tolisso et Kanté), Matteo Guendouzi n'a pas encore joué la moindre minute en Bleu. Mais le taulier marseillais a poursuivi sur sa lancée et effectué d'excellentes prestations (notamment contre le PSG). Il aura, peut-être, sa chance cette fois-ci. C'est à ce niveau que les places sont les plus chères, 5 seulement étant à pourvoir. Le retour de Kanté (absent en octobre pour cause de Covid) élimine Jordan Veretout, toujours aussi bon avec la Roma tandis que la présence de Rabiot, très moyen avec la Juventus depuis le début de saison, peut étonner...
En attaque, quasiment aucun changement hormis la sortie prévisible d'Anthony Martial qui ne joue quasiment plus à Manchester United (et l'arrivée de Cristiano Ronaldo). Absent pour blessure en octobre, Kingsley Coman, auteur de performances très abouties avec le Bayern Munich, réintègre logiquement le groupe, où on attend qu'une première chance soit donné à Nkunku (Leipzig), à nouveau buteur hier en champions league (contre le PSG) et qui, objectivement, n'a rien à envier à Diaby (Ben Yedder n'évolue pas au même poste et les 4 autres attaquants sont inamovibles pour le moment, à notre sens).
La liste des 23
Gardiens (3) : Lloris (Tottenham), Costil (Bordeaux), Areola (West Ham).
Défenseurs (9) : Kimpembe (PSG), Pavard (Bayern Munich), Dubois (Lyon), Digne (Everton), Koundé (FC Séville), T. Hernandez (AC Milan), Upamecano (Bayern Munich), L. Hernandez (Bayern Munich), Zouma (West Ham).
Milieux (5) : Pogba (Manchester United), Guendouzi (Marseille), Tchouaméni (Monaco), Kanté (Chelsea), Rabiot (Juventus).
Attaquants (6) : Mbappé (PSG), Griezmann (Atletico Madrid), Benzema (Real Madrid), Ben Yedder (Monaco), Coman (Bayern Munich), Diaby (Bayer Leverkusen).
Les 23 appelés d'octobre 2021 (Final 4 de la Ligue des nations)
Gardiens (3) : Lloris (Tottenham), Mike Maignan (Lille), Costil (Bordeaux).
Défenseurs (9) : Varane (Manchester United), Koundé (FC Séville), Upamecano (Bayern Munich), Kimpembe (PSG), Pavard (Bayern Munich), Dubois (Lyon), Digne (Everton), L. Hernandez (Bayern Munich), T. Hernandez (AC Milan).
Milieux (5) : Pogba (Manchester United), Rabiot (Juventus), Tchouaméni (Monaco), Veretout (AS Rome), Guendouzi (Marseille).
Attaquants (6) : Ben Yedder (Monaco), Griezmann (Atletico Madrid), Mbappé (PSG), Martial (Manchester United), Benzema (Real Madrid), Diaby (Bayer Leverkusen).
Les 23 de la Coupe du monde 2018
On aime bien constater l'évolution du 11 tricolore. Point de jugement sur les joueurs qui "disparaissent" d'une liste. Hormis l'Espagne, qui avait gardé un groupe peu modifié sur la période 2010-2014, difficile de retrouver la trace d'une équipe nationale qui a peu évolué entre deux coupes du monde, même si les meilleurs éléments - c.à.d ceux qui se maintiennent dans l'excellence sur le long terme - restent et que leur nombre n'est pas négligeable. Se maintenir au plus haut niveau est dur et la concurrence est rude, on le sait bien. Un peu plus de 3 ans après le sacre de 2018, "le 23 tricolore" a considérablement évolué. Sont barrés ci-dessous les noms de joueurs qui n'apparaitront plus (ou ne devraient plus apparaître) en équipe nationale.
Gardiens (3) : Lloris (Tottenham), Mandanda (Marseille), Areola (PSG).
Défenseurs (8) : D. Sidibé (Monaco), Pavard (Stuttgart), Kimpembe (PSG), Varane (Real Madrid), Umtiti (Barcelone), Rami (Marseille), B. Mendy (Manchester City), L. Hernandez (Atletico Madrid).
Milieux (5) : Kanté (Chelsea), Tolisso (Bayern Munich), Pogba (Manchester United), Matuidi (Juventus), Nzonzi (FC Séville).
Attaquants (7) : Mbappé (PSG), Griezmann (Atletico Madrid), Thauvin (Marseille), Fekir (Lyon), O. Dembélé (Barcelone), Giroud (Arsenal), Lemar (Monaco).
15:09 Publié dans Football, Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : equipe de france de football, didier deschamps, qualifications coupe du monde 2022, coupe du monde 2022
08/10/2021
Ligue des Nations : Belgique - France 2-3
Au fond du trou à la mi-temps (0-2), l'équipe de France a réussi à renverser la Belgique après un match dingue (3-2). Elle retrouvera dimanche l'Espagne en finale.
J. N.
Il y a de ces matchs inoubliables. Si on est vainqueur évidemment. Celui-ci en est un pour le onze tricolore dont on désespérait de voir à pareille fête depuis un bon moment. En effet, la grosse déception que fut l'Euro 2020 avait été suivie par deux matchs nuls inquiétants contre la Bosnie et l'Ukraine en éliminatoires de la Coupe du monde 2022 et une victoire solide (toujours en qualifs 2022) contre une équipe de Finlande limitée (2-0). Au milieu de cet orage de critiques qui s'en était suivi, un homme, jamais fermé à la critique mais toujours fidèle à sa philosophie du jeu, ne s'est pas trompé. Le sélectionneur Didier Deschamps avait affirmé qu'il est tout simplement très compliqué de marquer et développer son football contre des équipes qui jouent bas. La Belgique, justement, ne joue pas bas, permettant à "la dèsch" de gagner son pari à un moment propice, le dernier carré de la Ligue des nations et alors que la France est également en passe de se qualifier pour le mondial qatari.
Mais que ce fut difficile. Car en première mi-temps, ce sont les Bleus qui étaient punis. Pris à leur propre jeu, ils étaient incapables de percer un bloc belge bien regroupé malgré une nette domination. Et c'est lors des rares sorties belges que les hommes de Roberto Martinez faisaient parler la poudre, d'abord par Carrasco qui trompait Lloris dans un angle excentré après avoir fixé Pavard (0-1, 37e). C'est ensuite l'inévitable Lukaku qui doublait la marque. Après avoir mystifié Lucas Hernandez sur une passe en profondeur de De Bruyne, il fusillait Lloris d'une frappe en plein lucarne, dans un angle impossible (0-2, 41e).
A 2-0 pour des Diables rouges revanchards (voir ci-dessous la rivalité entre les deux équipes), on pensait la messe dite mais l'improbable réveil survenait, mené par la paire d'attaquants. Après un numéro de Mbappé à l'entrée de la surface, Benzema héritait du ballon, et après un contrôle en trois touches dont seul lui en a le secret, envoyait un superbe tir croisé du gauche dans le petit filet de Courtois (1-2, 62e). Quelques minutes plus tard, Mbappé remettait les compteurs à zéro sur penalty, suite à un tacle en retard de Tielemans sur Griezmann et après visionnage de la VAR (2-2, 69e). Au fond du gouffre physiquement et dépassée sur le plan technique, la Belgique mordait la poussière une troisième fois. Suite à un contre mené par Mbappé et Griezmann, le centre de Pavard était mal renvoyé par Alderweireld devant la surface. Récupérant le cuir, Théo Hernandez envoyait un tir puissant à mi-hauteur que Courtois ne pouvait qu'effleurer (2-3, 90e).
Le néo-international marquait son premier but en bleu pour sa seconde sélection. Bon flair de Deschamps également. Son nouveau schéma en 3-4-3 lui a permis à la fois d'aligner en même temps les frères Hernandez, pourtant spécialistes du même poste, et de bénéficier de l'apport ultra-offensif de celui qui marque régulièrement avec l'AC Millan. En tout état de cause, le sélectionneur français a prouvé avec cette victoire renversante qu'il avait plus d'un tour dans son sac et a surpris son monde à un moment inattendu. La suite de son aventure en bleu devrait être intéressante et excitante, au vu de son explosion de joie lors du troisième but. Dans ce sens, la finale contre l'Espagne (tombeuse en demi-finale de l'Italie, championne d'Europe et qui restait sur 37 matchs sans défaite) s'annonce palpitante. Mais entretemps, il faut savourer cette victoire folle contre la Belgique, un match qui pourrait s'avérer une référence et même un tournant-clé pour la suite.
Le rivalité franco-belge
Les joueurs belges défaits lors de la demi-finale contre la France (0-1) au mondial russe de 2018 ont tellement parlé ensuite de cette rencontre et tellement crié à l'injustice (qui n'en n'était pas une) qu'on pensait qu'ils l'emporteraient ce soir, histoire de se venger lors d'une rencontre à enjeu sérieux (mais pas crucial non plus). La première mi-temps leur donnait raison. La seconde les a ramené sur terre, et à la réalité d'une rivalité toujours à l'avantage des Tricolores. Car si sur l'ensemble des 75 confrontations entre les deux équipes, la Belgique mène légèrement (30 victoires contre 25), elle ne l'a, toutefois, emporté que 3 fois en 13 rencontres officielles.
Pire, sur ces 13 matchs, elle ne l'a emporté que lors de rencontres d'éliminatoires (Coupe du monde 1986, Euro 1968, Euro 1976), s'inclinant toujours (sans accrocher les tirs aux buts) lors des rencontres de compétition, soit en 8ème de la Coupe du monde 1938 (1-3), au premier tour de l'Euro 1984 (0-5), lors du match comptant pour la 3ème place à la Coupe du monde 1986 (4-2), et en demi-finale de la Coupe du monde 2018 (0-1). Cette défaite en demi-finale de Ligue des Nations constitue ainsi un 5ème revers de suite en compétition officielle. Le signe indien n'est toujours pas vaincu.
Buts : Carrasco (37e), Lukaku (41e) pour la Belgique ; Benzema (62e), Mbappé (69e s.p), T. Hernandez (90e) pour la France.
Avertissements : Vertonghen (68e).
Belgique : Courtois - Alderweireld, Denayer, Vertonghen - Castagne (Batshuayi, 90e+2), Witsel, Tielemans (Vanaken, 70e), Carrasco - De Bruyne, Lukaku, Hazard (cap.) (Trossard, 75e).
France : Lloris - Koundé, Varane, L. Hernandez - Pavard (Dubois, 90e+2), Pogba, Rabiot (Tchouaméni, 76e), T. Hernandez - Griezmann - Mbappé, Benzema (Veretout, 90e+6).
00:37 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ligue des nations, belgique, france, belgique-france 2-3, lukaku, benzema, carrasco, mbappé, théo hernandez, deschamps, didier deschamps, belgique-france
01/10/2021
Equipe de France : à propos des 23 appelés
Le sélectionneur de l’équipe de France de football, Didier Deschamps, a donc dévoilé le jeudi 30 septembre la liste des 23 joueurs retenus pour le dernier carré de la Ligue des Nations : la demi-finale contre la Belgique, le 7 octobre (à Turin), puis soit la finale soit le match pour la 3ème place, le 10 octobre. Les médias ont souligné les absences notoires d’Olivier Giroud et Steve Mandanda. Notre commentaire.
Après l'échec à l'Euro 2020, place environ quatre mois plus tard à la seconde liste des 23 appelés. Poursuivant sa construction d'une équipe solide en vue du Mondial qatariote de décembre 2022 tout en batissant en vue de l'avenir, Didier Deschamps poursuit dans la continuité tout en épurant. Dans cette veine, les absences des cadres que sont Mandanda (36 ans) et Giroud (35 ans) ne sont pas des surprises. Le premier vient de passer numéro 2 dans la hiérarchie des gardiens à Marseille, le second, plus titulaire en équipe de France depuis un moment déjà, n'avait pas été appelé en septembre dernier. La tendance se confirme. Ne faisant plus partie des (nouveaux) plans de Deschamps, Giroud semblait bien avoir terminé son épopée tricolore lors du dernier Euro.
Les grandes compétitions coïncident souvent avec l'arrêt d'une carrière internationale, volontaire ou pas. C'est donc le cas également pour Moussa Sissoko et Clément Lenglet (voir ci-dessous les 26 appelés de l'Euro dont ceux ne figurant pas dans les 23 actuels), quoique, le second nommé pourrait revenir mais à condition de grandement relever son niveau, ce qui n'est pas la tendance actuelle.
Nul besoin, par ailleurs, d'appeler des nouveaux puisque 5 néophytes avaient été sélectionnés en septembre et ils le sont à nouveau : au milieu, Tchouaméni, Veretout et Guendouzi (appelé en renfort au dernier instant, il n'a pas encore honoré de première sélection) sont à nouveau récompensés de leurs très bonnes prestations en club et certains profitent surement des forfaits de Kanté (Covid) et Tolisso (blessé), absents également lors du dernier rassemblement. En défense, Théo Hernandez est rappelé à nouveau malgré le retour de son frère Lucas, blessé également lors de la dernière liste. La polyvalence prime en défense pour Deschamps qui a sélectionné pas moins de 9 défenseurs dont 4 centrauxde métier et 3 joueurs capables de jouer aussi bien dans l'axe ou sur un côté (L. Hernandez, Koundé, Pavard). Plus utilisé à Chelsea et transféré fin août à West Ham, Kurt Zouma (présent en septembre) sort de la liste. Nous avons par contre du mal à comprendre la présence de Dubois, pas à son avantage lors des matchs de septembre et qui ne semble pas à un niveau international, mais également celle de Pavard, de retour de blessure et pas au top au Bayern Munich. En tout état de cause, le poste de latéral droit demeure le maillon faible d'une défense assez fébrile en 2021.
En attaque, l'absence de Coman, blessé, libère une place dont ont profité soit Diaby (très bon avec Leverkusen et également appelé pour la première fois en septembre dernier) et Martial qui joue très peu à Manchester United depuis le retour de Ronaldo. On s'étonne beaucoup de ce choix et à ce niveau-là, peut-être qu'une chance aurait du être donnée à Nkunku, auteur de prestations excellentes avec Leipzig. Enfin, le jeune prodige Eduardo Camavinga, récent transfuge au Real Madrid où il effectue de bons débuts, n'aurait pas volé sa place dans l'entre-jeu mais la concurrence y est rude et Deschamps a expliqué cette non-convocation par le fait que le joueur "sort d'une période compliquée" (allusion à une saison passée en demi-teinte et à un transfert mouvementé ?), qu'il doit maintenir une constance dans l'excellence et qu'il le laisse pour le moment à la disposition de l'équipe de France Espoirs. J. N.
Les 23 appelés
Gardiens (3) : Lloris (Tottenham), Mike Maignan (Lille), Benoît Costil (Bordeaux).
Défenseurs (9) : Léo Dubois (Lyon), Benjamin Pavard (Bayern Munich), Lucas Hernandez (Bayern Munich), Lucas Digne (Everton), Jules Koundé (Séville), Presnel Kimpembé (PSG), Raphaël Varane (Manchester United), Dayot Upamecano (Bayern Munich), Théo Hernandez (AC Milan).
Milieux (5) : Paul Pogba (Manchester United), Adrien Rabiot (Juventus), Aurélien Tchouaméni (Monaco), Jordan Veretout (AS Rome), Mattéo Guendouzi (Marseille).
Attaquants (6) : Wissam Ben Yedder (Monaco), Antoine Griezmann (Barcelone), Kylian Mbappé (PSG), Anthony Martial (Manchester United), Karim Benzema (Real Madrid), Moussa Diaby (Bayer Leverkusen).
Les 23 appelés de septembre 2021
Gardiens : Lloris (Tottenham), Mandanda (Marseille), Maignan (Lille).
Défenseurs : Dubois (Lyon), Théo Hernandez (AC Milan), Digne (Everton), Koundé (Séville), Kimpembé (PSG), Varane (Manchester United), Zouma (Chelsea), Upamecano (Bayern Munich).
Milieux : Pogba (Manchester United), Kanté (Chelsea), blessé (remplacé par Rabiot (Juventus)), Tolisso (Bayern Munich), blessé (remplacé par Guendouzi (Marseille)), Tchouaméni (Monaco), Veretout (AS Rome),
Attaquants : Coman (Bayern Munich), Griezmann (Barcelone), Mbappé (PSG), Martial (Manchester United), Benzema (Real Madrid), Moussa Diaby (Bayer Leverkusen), Lemar (Atletico Madrid).
Les 26 appelés de l’Euro 2020
Gardiens : Lloris (Tottenham), Mandanda (Marseille), Maignan (Lille).
Défenseurs : Dubois (Lyon), Pavard (Bayern Munich), Lucas Hernandez (Bayern Munich), Digne (Everton), Koundé (Séville), Kimpembé (PSG), Lenglet (Barcelone), Varane (Real Madrid), Zouma (Chelsea).
Milieux : Pogba (Manchester United), Kanté (Chelsea), Lemar (Atletico Madrid), Rabiot (Juventus), Moussa Sissoko (Tottenham), Tolisso (Bayern Munich).
Attaquants : Giroud (Chelsea), Dembelé (Barcelone), Coman (Bayern Munich), Ben Yedder (Monaco), Griezmann (Barcelone), Mbappé (PSG), Marcus Thuram (Borussia Monchengladbach), Benzema (Real Madrid).
03:38 Publié dans Football, Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : équipe de france de football, didier deschamps, olivier giroud, giroud, deschamps, coupe du monde 2022
04/07/2021
EURO 2020 - A propos de France - Suisse (3)
Après le sens de France-Suisse et les choix effectués par le sélectionneur Didier Deschamps, nous abordons rapidement le sens de la performance française à l'Euro 2021 et tentons de même un classement des éliminations des Bleus depuis 1998.
S H, J N
Nous avons l'impression que l'Euro 2021 de l'équipe de France de football a été décevant mais pas dramatique. Ce n'est pas un fiasco mais un échec (nous sommes loin quand même des campagnes de 2002 et 2010...). Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graet a pour sa part parlé de "compétition ratée", sans remettre en cause le travail de Didier Deschamps.
Comme nous le disions dans notre premier volet, il est toujours difficile de confirmer après un sacre mondial et continental et trois équipes seulement ont réussi depuis 1972 à remporter une Coupe du monde puis l'Euro (ou l'inverse). En difficulté dans les 4 matchs joués, la France n'est jamais apparue totalement sereine, hormis contre l'Allemagne dans certaines séquences. En tant que championne du monde, elle n'a pas été à la mesure des attentes placées en elle. Etonnamment fébrile en défense et incapable de fluidifier son animation offensive, elle n'a finalement été meilleure qu'aucune équipe qu'elle a affronté. Invaincue toutefois, son bilan aurait pu être considéré mitigé mais pour cela il aurait fallu passer les 8èmes. Son Euro est donc un ratage sérieux mais pas dramatique. Ce qui nous renvoie vers la question finale : où placer cet Euro?
Nous avons tenté de placer cet échec parmi toutes les éliminations depuis le sacre de 1998. Soit la Coupe du monde et l'Euro. Rappelons concernant ce dernier qu'un tour supplémentaire (les 8èmes) a été ajouté depuis l'édition de 2016 (incluse). Difficile de faire pire que 2010. Le classement est décroissant, soit de l'infâme au très honorable
1. Coupe du monde 2010 : L'expulsion du groupe de Nicolas Anelka pour injures envers le sélectionneur Raymond Domenech est suivie du fameux incident de Knysna et ses retombées multiples. L'équipe de France, pitoyable de bout en bout termine à la dernière place, en phase de poules, dans un groupe comprenant l'Uruguay, le Mexique et l'Afrique du Sud. Bilan : 1 nul, 2 défaites / 1 but marqué, 4 encaissés. Honteux.
2. Coupe du monde 2002 : Privée avant la compétition de Pirès (blessé avec Arsenal), puis de Zidane (blessé en match de préparation) pour les deux premières rencontres au moins, la France, tenante du titre, possède toutefois dans ses rangs les meilleurs buteurs des championnats d'Italie (Trézeguet), d'Angleterre (Henry) et de France (Cissé). Résultat ? Elle ne marque aucun but en 3 matchs, Henry se fait expulser lors du second match (Uruguay) et Zidane joue le troisième (Danemark) sur une jambe. Pour la première fois, le tenant du titre se fait éliminer d'entreé. La loose.
3. Euro 2008 : Malgré des éliminatoires réussis (2ème de son groupe, derrière l'Italie), la France est orpheline de son leader Zidane, parti à la retraite. Après l'après-Kopa et l'après-Platini, l'après-Zidane s'avère compliqué. Placés dans le groupe de la mort, les Bleus réalisent une prestation famélique contre la Roumanie (0-0) avant de se faire balayer par les Pays-Bas (1-4). Dépassé rapidement contre l'Italie (blessure de Ribery et exclusion d'Abidal), le vice-champion du monde s'incline (0-2) et sort dès le premier tour avec 1 point au compteur. Lamentable.
4. Euro 2012 : L'après-Knysna est un vaste chantier. Sans briller mais en effectuant des prestations plutôt solides, la France se qualifie lors de la dernière journée des éliminatoires. Après des débuts encourageants (1-1 contre l'Angleterre, 2-0 contre l'Ukraine), la France se rate complètement lors du dernier match contre la Suède, pourtant déjà éliminée (0-2). Terminant seconde du groupe, elle affronte l'imbattable Espagne (futur champion) en quart et s'incline sans gloire (0-2). Vertement critiqués pour leur suffisance face à la Suède, les Bleus se signalent par des polémiques liés aux comportements dans le vestiaire et avec les médias. Décevant.
5. Euro 2004 : Annoncés comme favoris, les Bleus débutent par une victoire arrachée dans les dernières secondes contre l'Angleterre (2-1) grâce à un coup-franc et un penalty de Zidane. Considérée d'abord encourageante, cette performance en trompe-l'oeil masque en fait ce qui allait suivre. Les Bleus frisent la correctionnelle contre la Croatie (2-2) puis dominent sans convaincre une faible équipe de Suisse (3-1). Laborieux et limité tactiquement, le jeu français est incapable en quarts de venir à bout du catenaccio grec. C'est au contraire l'équipe d'Otto Rehhagel qui marque sur un contre en seconde mi-temps avant de tenir la baraque (1-0). Après cette déception et notamment une première mi-temps pitoyable, Zidane, Makelele, Thuram et Lizarazu (à la rue sur le but grec) annoncent leur retraite. Pénible.
6. Euro 2021 : Insuffisant (voir ci-dessus)
7. Coupe du monde 2014 : En construction après la prise en main de Didier Deschamps deux ans plus tôt, la bande aux prometteurs Pogba et Griezmann joue un bon football et bloque en quarts (objectif atteint) face au schéma tactique incompressible d'une Allemagne future championne (0-1). Prometteur.
8. Euro 2016 : Dans la continuité de 2014, les Tricolores montent en puissance. Objectif : atteindre les demi-finales d'un Euro se jouant en France. Après un premier tour poussif, la finale est atteinte après une grande victoire contre l'Allemagne en demi-finale (2-0). Plutôt dominatrice en finale contre le Portugal de Ronaldo, l'équipe de Didier Deschamps touche du bois dans les arrêts de jeu (Gignac) puis s'incline en prolongations sur une frappe venue de nulle part d'Eder (109e). On entendra plus jamais parler de l'ex-joueur de Lille mais la France échoue si près du but. En travers de la gorge.
9. Coupe du monde 2006 : Loin d'être favorite et poussive dans le jeu, la France s'extrait difficilement du premier tour, dans un groupe pourtant fort abordable (Suisse, Corée du Sud, Togo). Transformée en phase à élimination directe avec un Zidane étincelant, elle élimine succéssivement l'Espagne, le Brésil et le Portugal, tous battus dans le temps réglementaire. Dominatrice contre l'Italie, elle subit deux coups durs, avec la sortie sur blessure en 2ème mi-temps de Viera puis le fameux coup de boule de Zidane durant la prolongation. L'Italie s'impose finalement aux tirs aux buts (1-1 ; 5-4 tab). Une défaite imméritée pour des Bleus qui mettront des années à s'en remettre. Injuste.
15:27 Publié dans Football, Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, équipe de france de football, euro, euro 2020, euro 2021, france-italie, knysna, zidane, domenech, zinedine zidane, raymond domenech, grèce, didier deschamps, deschamps, gignac, eder
30/06/2021
EURO 2020 - A propos de France - Suisse (2)
Toujours à chaud, nous poursuivons notre réflexion sur l'échec français à l'Euro, abordant ici certains choix tactiques et de joueurs ainsi que le parcours de Didier Deschamps à la tête de l'équipe de France. Pour un décortitage plus prononcé, se reporter aux sites spécialisés.
S H, J N
On regrettera la présence (ou l'absence) de certains joueurs dans la liste des 26. Dès le départ, de grandes interrogations (voire quasiment un étonnement) se posaient en ce qui concerne la présence du défenseur Clément Lenglet, auteur d'un match catastrophique contre la Suisse - mystifié comme un débutant sur le but de la tête de Seferovic - et remplacé dès la mi-temps. L'ancien joueur de Nancy avait pourtant effectué une saison très pénible avec le FC Barcelone. Il a pourtant été considéré comme une valeur sûre tandis que la liste des défenseurs centraux qui auraient certainement effectué une meilleure prestation est fournie (Upamecano, Wesley Fofana). Le choix d'avoir 2 gauchers et 2 droitiers comme centraux (est-ce vraiment nécessaire?) semble avoir joué en faveur de Lenglet et c'est là où réapparait l'affaire Aylmeric Laporte, gaucher justement et sélectionné avec la Roja (il vient d'être naturalisé espagnol) pour l'Euro. Appelé 3 fois en équipe de France, le joueur de Manchester City n'a jamais joué puis n'a plus été repris...
On sait que Didier Deschamps apprécie spécialement le profil de certains joueurs mais là il y a certainement une erreur de casting et on ne devrait pas revoir Lenglet en bleu de sitôt. On ne comprend pas très bien non plus la présence de Moussa Sissoko. Apprécié pour son impact physique, le milieu de terrain était un élément-clé des campagnes de 2014 et 2016 mais n'avait pas été sélectionné en 2018 pour manque de jeu à Tottenham. Revenu en grâce sous la parenthèse Mourinho (25 titularisations cette saison), l'ancien joueur de Toulouse avait-il sa place? Ses entrées inutiles contre le Portugal et la Suisse semblent attester du contraire.
Après les choix de joueurs dans la liste des 26, place au choix pour les rencontres. Clairement à côté de son Euro, l'arrière-droit Benjamin Pavard a mordu la poussière contre la Hongrie et la Suisse. Entre les deux matchs, il n'a pas joué contre le Portugal mais en lieu et place de Léo Dubois, son suppléant et spécialiste du poste, a été titularisé Jules Koundé qui a déjà joué à ce poste quelques fois (avec Séville) mais qui est avant tout un central et surtout, qui n'en était qu'à une sélection (il y a un mois contre le Pays de Galles). A la peine sur son flanc droit et auteur d'une pâle copie, il concède un penalty évitable permettant l'égalisation portugaise. La question est honnête : pour quelle raison, Dubois a-t-il été sélectionné?... On ne comprend pas très bien non plus la titularisation de Tolisso - un milieu box to box - sur l'aile droite de l'attaque contre le Portugal. Le joueur du Bayern Munich s'est complètement raté.
Enfin, tout cela nous renvoie au schémas tactiques et notamment, le dispositif mis en place contre la Suisse. Privé des deux arrières gauches (Hernandez, Digne), Didier Deschamps décide d'adopter un 3-4-1-2 tandis que la France n'a quasiment jamais joué à 3 défenseurs centraux. Conséquence : une animation offensive incohérente et un repli défensif tout aussi calamiteux. Que vient faire Rabiot dans un poste de piston gauche? Trop lent (la nonchalance devient un véritable problème), il fut transparent tandis qu'un joueur de couloir et gaucher comme Thomas Lemar aurait pu dépanner.
Enfin, inutile de rappeler que certains joueurs n'ont tout simplement pas été bons ou à courant alternatif, si on met de côté la question du schéma tactique.
Deschamps
Difficile d'en vouloir beaucoup à celui qui a ramené le sacre mondial en 2018 et qui l'avait remporté en 1998 en tant que joueur (soit un club très fermé de 3 hommes). Celui qui a fait de la France une nation puissante du football (quart-de-finaliste du mondial 2014 et finaliste de l'Euro 2016) s'est par contre complètement raté. D'aucuns affirment d'ailleurs qu'il est un bon manager de joueurs mais un mauvais tacticien. Des choses seront certainement revues alors que les éliminatoires de la Coupe du monde 2022 reviennent en 2021 (mais également une demi-finale en Ligue des Nations contre la Belgique en octobre prochain).
En comparaison avec Joachim Löw, qui quitte son poste de sélectionneur de l'Allemagne après 15 ans, Didier Deschamps a mis 4 ans pour atteindre une finale (celle de l'Euro en 2016) tandis que Löw n'a eu besoin que de 2 (Euro 2008) mais le sélectionneur français a remporté la Coupe du monde 6 ans plus tard (8 pour Lôw). Les parcours sont similaires, les deux champions du monde et finaliste de l'Euro mais Löw a joué 3 compétitions de plus. Il aura atteint également 3 fois une demi-finale (2010, 2012, 2016) mais termine sans gloire, éliminé au premier tour de la Coupe du monde 2014 (une première pour l'Allemagne) et en 8ème de cet Euro après un premier tour moyen. On espère que l'histoire ne se terminera pas de la même façon pour Didier Deschamps.
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