24/08/2020
Finale Champions League : le Bayern brise le rêve parisien
Visant sa première victoire en Champions League et disputant sa première finale, le Paris Saint Germain a quelque peu raté son match et s’incline sur la plus petite des marques (1-0) face au Bayern Munich qui remporte son 6ème trophée continental.
L’équation n’est pas compliquée en fait. Quand on joue une finale de Champions League contre une grosse cylindrée et qu’on ne concrétise pas ses occasions de but, on finit par encaisser un but. C’est ce qui était arrivé à Lyon en demi-finale contre le Bayern Munich (0-3). Après deux grosses occasions en première mi-temps, Lyon avait encaissé un but foudroyant (slalom de Gnabry puis frappe dans la lucarne). Le Bayern avait ensuite déroulé.
Paris était donc prévenu mais n’a pas su concrétiser ses occasions de buts lors d’une première mi-temps équilibrée. Si Neymar était tombé sur un Manuel Neuer, auteur d’un double arrêt exceptionnel (18e), Di Maria manquait de près le cadre (23e) tandis que Mbappé se ratait complètement alors que la cage lui était grande ouverte (45e). En face, le Bayern n’était pas en reste, avec un poteau de son attaquant vedette Lewandowski (22e) et une superbe parade de Navas sur une tête de ce même Lewandowski (31e).
Entrés tambour battant dans le second acte, les Bavarois ont profité de ce temps fort et d’un flottement de la défense adverse pour marquer le seul but de la rencontre. Oublié au marquage par Kehrer, Kingsley Coman marquait d’une tête piquée imparable (0-1, 59e). Cruel pour les parisiens quand on sait que l’ailier avait débuté sa carrière au PSG.
Les parisiens ont bien tenté de revenir mais hormis un nouvel arrêt énorme de Neuer (sur une frappe de Marquinhos, 72e), ils ont cruellement manqué de tranchant à l’image du trident offensif qui n’a jamais vraiment su prendre le meilleur sur la défense adverse, et surtout en raison du match complètement raté de sa star brésilienne Neymar, en pleurs après la rencontre. On attendait beaucoup plus du joueur le plus cher au monde (222 millions d’euros). Décevant.
Fort de son expérience (champion d’Allemagne depuis 2013, 4ème finale de Champions League disputée depuis 2010), l’ogre allemand a tenu bon. Remportant sa 6ème Coupe, le Bayern passe devant Barcelone (5) et devient le troisième club le plus titré, derrière l’AC Milan (7) et l’intouchable Real Madrid (13).
Au vu des sommes astronomiques dépensées par les Qataris afin de remporter la Champions League, on pourrait se dire que le PSG devrait déjà avoir remporté la Champions League. Mais celui-ci peut se consoler en se disant que Chelsea l’a gagnée 9 ans après l’achat du club par le milliardaire Roman Abramovitch et que Manchester City ne l’a toujours pas remportée malgré la possession du club à hauteur de 78% par le Abou Dhabi United Group depuis 2008. De même, les parisiens peuvent se dire que Marseille l’a emporté en 1993 après avoir été défait en 1991. J. N
But : Coman (59e).
Avertissements : Paredes (52e), Neymar (81e), Thiago Silva (83e), Kurzawa (85e) ; A. Davies (28e), Gnabry (52e), Süle (56e), T. Müller (90e+4).
PSG : Navas – Kehrer, Thiago Silva (cap.), Kimpembe, Bernat (Kurzawa, 80e) – A. Herrera (Draxler, 72e), Marquinhos, Paredes (Verratti, 65e) – Di Maria (Choupo-Moting, 80e), Neymar, Mbappé.
Bayern Munich : Neuer (cap.) – Kimmich – J. Boateng (Süle, 25e), Alaba, A. Davies – Goretzka, Alcantara (Tolisso, 86e) – Gnabry (Coutinho, 68e), T. Müller, Coman (Perisic, 68e) – Lewandowski.
Stats
- Le Bayern Munich est sacré champion d’Europe pour la 6ème fois (après 1974, 1975, 1976, 2001 et 2013).
- Le PSG est le 5ème club français à s’incliner en finale après Reims (1956, 1959), Saint-Etienne (1976), Marseille (1991) et Monaco (2004).
- 5 joueurs bavarois sont des rescapés de la finale gagnée en 2013 (Javi Martinez, Alaba, Boateng, Müller et Neuer) et remportent ainsi leur seconde Ligue des Champions 7 ans plus tard.
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14/06/2018
Les meilleurs buteurs brésiliens en Coupe du monde
Après le 7-1 encaissé par le Brésil contre l'Allemagne lors de la Coupe du monde 2014, nous avions promis à une amie fan du Brésil d'écrire une note sur les meilleurs buteurs brésiliens en Coupe du monde. C'est donc finalisé 4 ans plus tard. La Seleçao affiche 5 joueurs ayant terminé meilleur buteur de la compétition mondiale : Leônidas (1938), Ademir (1950), Garrincha et Vava (1962), et Ronaldo (2002). Aucun pays n'a fait mieux. Voici donc la liste des 19 meilleurs buteurs brésiliens en Coupe du monde. J. N
Ronaldo : 15 (4 en 1998, 8 en 2002, 3 en 2006). Sans ses nombreuses blessures dont une très grave en 2000 (rupture du tendon rotulien) qui le tint éloigné des terrains pendant plus d'un an, "Il phenomeno", considéré comme le meilleur attaquant de pointe brésilien depuis les années 1990 aurait connu une carrière bien plus longue. Il n'y a qu'à regarder ses statistiques affolantes : 58 buts en 60 matchs avec Cruzeiro, le club de ses débuts (1993-1994), 54 en 57 matchs avec le PSV Eindhoven (1994-1996), 47 en 49 matchs avec Barcelone, 59 en 99 matchs avec l'Inter Milan (1997-2002, l'ère où débutent les grosses blessures), 104 en 177 matchs avec le Real Madrid. En 1994, il est retenu pour le mondial américain à seulement 17 ans. Il est sacré champion mais ne participe à aucun match. En 1998, il se rate lors de la finale perdue contre la France mais se rattrape 4 ans plus tard en finissant meilleur buteur de la compétition et en inscrivant un doublé en finale contre l'Allemagne (2-0).
98 sélections (62 buts)
Pelé : 12 (6 en 1958, 1 en 1962, 1 en 1966, 4 en 1970). Le meilleur joueur brésilien de tous les temps est le seul à avoir remporté 3 coupes du monde (1958, 1962, 1970), et l'un des très rares à avoir marqué lors de 4 Coupes du monde (avec les allemands Uwe Seeler et Miroslav Klose), et à avoir marqué lors de deux finales (avec son compatriote Vava, l'Allemand Paul Breitner, et le français Zinedine Zidane).
92 sélections (77 buts)
Jairzinho : 9 (7 en 1970, 2 en 1974). Il est le seul joueur à avoir inscrit au moins un but lors de tous les matchs d'une Coupe du monde.
81 sélections (33 buts)
Vava (1934-2002) : 9 (5 en 1958, 4 en 1966). Avec Pelé, il fait partie des quatre joueurs ayant marqué lors de deux finales de Coupe du monde (2 en 1958, 1 en 1962). Co-meilleur buteur de l'épreuve de 62 (avec 5 autres joueurs), il fit les beaux jours de Vasco de Gama (1951-1958).
20 sélections (15 buts)
Ademir (1922-1996) : 8 (1950) : Comme Vava, cet attaquant doté d'une frappe du droit terrible a gagné de nombreux titres avec Vasco de Gama durant les années 40-50. Lors de la première Coupe du monde au Brésil, en 1950, il inscrit un fabuleux quadruplé contre la Suède (7-1) lors de la poule finale que le Brésil ne remporte finalement pas, s'inclinant lors du dernier match contre l'Uruguay, champion (2-1). Ayant marqué 4 autres buts durant la compétition, Ademir termine meilleur buteur du tournoi. Il fut également brillant en Copa America, y inscrivant 12 buts en quatre participations (1945, 1946, 1949, 1953).
39 sélections (32 buts)
Leônidas (1913-2004) : 8 (1 en 1934, 7 en 1938) : Surnommé le "Diamant noir", ce technicien hors-pair est célèbre pour avoir popularisé le ciseau retourné. Le 5 juin 1938, il devient l'idole de tout un peuple en inscrivant 3 buts lors du huitième de finale dantesque Brésil - Pologne (6-5 a.p). Il qualifie ensuite son équipe pour les demis en marquant trois buts lors du quart de finale joué deux fois contre la Tchécoslovaquie (1-1 a.p ; 2-1). Probablement présomptueux, son coach le laisse sur le banc pour la demi-finale, afin de le ménager pour la finale. Le Brésil s'incline contre l'Italie (1-2). Il remportera le match de la troisième place face à la Suède (4-2), avec deux nouveaux buts de son joyau qui termine meilleur buteur avec 7 réalisations. Il est le premier joueur brésilien à réussir cette performance. Il inscrira au total 21 buts en 19 sélections nationales, soit une moyenne de plus d'un par match.
19 sélections (21 buts)
Rivaldo : 8 (3 en 1998, 5 en 2002) : Formé au Santa Cruz FC, il débarque en Europe en 1996. Après une saison réussie au Deportivo La Corogne, il remplace Ronaldo (parti à l'Inter Milan) au FC Barcelone où il atteindra la consécration mondiale (Ballon d'or 1999). En cinq ans passés en Catalogne, il inscrira 130 buts en 253 matchs, devenant le 5ème meilleur buteur du club de tous les temps. Finaliste de la Coupe du monde 1998, il remporte la suivante face à l'Allemagne (2-0). Si la vedette lui est volée par Ronaldo (8 buts), avec qui il formait un redoutable duo d'attaque épaulé par Ronaldinho, il inscrit toutefois 5 buts dont deux déterminants en huitième et en quart de finale.
74 sélections (35 buts)
Careca : 7 (5 en 1986, 2 en 1990) : Star brésilienne des années 80, Antonio de Oliveira Filho est un des meilleurs joueurs du mondial 86 et termine deuxième meilleur buteur du tournoi derrière l'Anglais Gary Lineker. Buteur prolifique, il est formé au Guarani FC, avant de rejoindre le FC Sao Paulo (1983-1987), avant de migrer en Europe, à Naples (73 buts en 164 matchs).
60 sélections (29 buts)
Bebeto : 6 (3 en 1994, 3 en 1998) : Après neuf années passées au Brésil (Flamengo, 83-89, Vasco de Gama, 89-92), celui qui forma avec Romario un redoutable duo d'attaque dans les années 90, rejoignit le Deportivo la Corogne pour qui il inscrivit 86 buts en 131 matchs (1992-1996). Après la désillusion de 1990 (le Brésil est éliminé en huitième par l'Argentine), il est champion en 1994 puis finaliste en 1998.
75 sélections (39 buts)
Rivelino : 6 (3 en 1970, 3 en 1974) : L'inventeur du geste technique du flip-flap (repris par Ronaldinho) est un des meilleurs joueurs brésiliens de tous les temps. Joueur complet, doté d'une excellente vision de jeu, il fut le joueur brésilien le plus régulier lors du sacre de 1970. Participant à trois Coupes du monde (70, 74, 78), il connut deux clubs brésiliens dans sa carrière, Corinthians (471 matchs, 141 buts) et Fluminense (159 matchs, 57 buts).
92 sélections (26 buts)
Garrincha (1933-1983) : 5 (4 en 1962, 1 en 1966). Considéré à son poste d'ailier-droit comme l'un des meilleurs footballeurs brésiliens de tous les temps mais aussi comme l'un des meilleurs dribbleurs, Garrincha est le grand artisan de la victoire brésilienne lors de la Coupe du monde 1962 (durant laquelle Pelé se blessa lors du premier tour). Il remporta également le mondial de 1958 et lors de la finale (5-2 contre la Suède) délivra deux passes décisives à Vava.
50 sélections (12 buts)
Romario : 5 (1994). Artisan de la première victoire brésilienne en coupe du monde depuis 24 ans (en 1994), aussi génial en tant que footballeur qu'insupportable en tant qu'humain, Romàrio de Souza Faria a fait les beaux jours de Flamengo, Vasco de Gama, le PSV Eindhoven et Barcelone. Il est l'un des buteurs les plus prolifiques de l'histoire du football, inscrivant plus de 700 buts.
70 sélections (55 buts)
Zico : 5 (1 en 1978, 4 en 1982). Meneur de jeu et formidable tireur de coup-franc, Zico fit également les beaux jours de Flamengo (411 buts en 592 matchs). Il fait partie de cette brillante génération brésilienne du début des années 1980 qui ne parvint pas à remporter une coupe du monde.
72 sélections (52 buts)
Socrates (1954-2011) : 4 (2 en 1982, 2 en 1986). Docteur en médecine et militant politique pour la démocratie, il était doté d'une grande technique et d'une parfaite vision du jeu. Il effectua l'essentiel de sa carrière à Botafogo (101 buts en 269 matchs) et chez les Corinthians (172 buts en 297 matchs).
60 sélections (22 buts)
La sélection de 1982 : Annoncée comme favorite pour la victoire finale, cette génération brillante s'inclina au deuxième tour (qui donnait accès aux demi-finales) face à l'Italie (2-3), subissant la loi d'un certain Paolo Rossi (3 buts). Considérée par certains experts comme la troisième meilleure équipe brésilienne de tous les temps (après celles de 1970 et 1958), elle ne fut jamais consacrée en Coupe du monde et ne gagna quasiment rien (finaliste de la Copa America 1983). Elle comprenait dans ses rangs les génies que furent Zico (1 but en 78, 4 en 82), Socrates (2 en 82, 2 en 86) et Falcao (3 en 1982) et demeure le symbole d'une équipe très spectaculaire (meilleure attaque en 1982 avec 15 buts).
Chico (1922-1997) : 4 (1950). Francisco Aramburu fut également de la triste campagne de 1950 lors de laquelle il inscrivit 4 buts. Il effectua l'essentiel de sa carrière à Vasco de Gama avec qui il remporta 5 championnats.
19 sélections (8 buts)
Neymar : 4 (2014). Un des rares brésiliens à son avantage lors du mondial brésilien de 2014. Remportant à lui seul deux matchs du premier tour (contre la Croatie et le Cameroun), inscrivant à chaque fois un doublé, il est agressivement blessé par un joueur colombien en quart de finale et ne participe pas à l'hécatombe brésilienne en demi (1-7 contre l'Allemagne). Le meilleur attaquant brésilien actuel sera attendu en Russie. S'il fait mieux, au niveau comptable, qu'en 2014, il intégrerait le TOP 5 des buteurs brésiliens en coupe du monde. A noter également qu'à 26 ans seulement, Neymar est déjà le 3ème meilleur buteur en sélection, à 7 buts "seulement" de Ronaldo (62) et à 22 de Pelé (77). S'il maintient son niveau et ses stats dans les années à venir, il devrait logiquement dépasser le triple champion du monde.
85 sélections (55 buts)
Didi (1929-2001) : 3 (2 en 1954, 1 en 1958) : Considéré comme l'un des meilleurs milieux de terrains brésiliens du XXème siècle, cet excellent passeur est l'inventeur du coup-franc tiré en "feuille morte" (folha seca). Il fut des campagnes de 1954, 1958 (désigné meilleur joueur du tournoi) et 1962, participant donc aux deux premiers sacres brésiliens.
68 sélections (20 buts)
Roberto Dinamite : 3 (1978). Buteur-maison du côté de Vasco de Gama, Carlos Roberto de Oliveira a inscrit plus de 200 buts en première division brésilienne, et 20 buts en 38 sélections nationales dont 3 lors du mondial 1978 (le Brésil termine troisième).
38 sélections (20 buts)
Tostao : 3 (1 en 1966, 2 en 1970) : Evoluant principalement à Cruzeiro (1964-1971), cet attaquant de petit gabarit (1m 72) fut de l'épopée de 1970 et forma avec Pelé un formidable duo d'attaque. Meilleur joueur sud-américain de l'année (1971), il possède un excellent ratio matchs/buts (voir plus bas) mais dut stopper prématurément sa carrière, à l'âge de 26 ans, en raison d'un problème de décollement de la rétine.
53 sélections (32 buts)
LES 10 MEILLEURS BUTEURS EN SÉLECTION
- Pelé 77 buts (92 sélections) : seul joueur brésilien à avoir marqué lors de 4 Coupes du monde (1958, 1962, 1966, 1970) et plus jeune buteur en Coupe du monde (17 ans, 1958). Avec Vava (1958, 1962), l'Allemand Breitner (1974, 1982) et le Français Zidane (1998, 2006), il partage l'exploit d'avoir marqué lors de 2 finales de Coupe du monde (1958, 1970).
- Ronaldo 62 (98 sélections)
- Neymar 55 (85)
- Romario 55 (70)
- Zico 48 (71)
- Bebeto 39 (75)
- Rivaldo 35 (74)
- Ronaldinho 35 (102)
- Jairzinho 33 (81)
- Ademir 32 (39)
17:50 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brésil, coupe du monde, vava, didi, ronaldo, zico, socrates, romario, bebeto, ademir, leônidas, neymar, roberto dinamite, chico, tostao, jairzinho, pelé, rivaldo, careca, rivelino, garrincha, coupe du monde de football
14/05/2018
Coupe du monde 2018 : les 23 brésiliens
Là où d'autres sélections nationales ont annoncé des listes élargies (32 joueurs pour la Croatie, 28 pour le Mexique, 35 pour le Panama...etc.), le sélectionneur brésilien Tite a déjà dévoilé ce lundi 14 mai une liste définitive de 23 joueurs qui seront du voyage en Russie. Il faut rappeler que Tite avait déjà annoncé en février une liste de 15 joueurs certains d'être au mondial (voir plus bas les joueurs en caractère bleu).
Le grand absent de cette liste est sans contestation Daniel Alves, indiscutable au poste d'arrière-droit malgré ses 35 ans, et blessé lors de la finale de la Coupe de France mercredi dernier (indisponibilité de 6 mois). On s'étonnera peut-être de l'absence en défense de l'arrière-gauche de la Juventus Alex Sandro. Mais il n'est pas un titulaire indiscutable en club. Comme doublure de l’indétrônable Marcelo (Real Madrid), lui a été préféré l'expérimenté Filipe Luis (Atletico Madrid). Deux autres joueurs méritaient également à notre sens de figurer dans les 23. Il s'agit d'abord de Fabinho, excellent avec Monaco depuis plusieurs saisons et qui a l'avantage de pouvoir jouer arrière-droit et milieu défensif mais Tite ne semble pas avoir privilégié la polyvalence. En effet, les 4 postes défensifs sont doublés soit 8 défenseurs de métier.
Par contre, il est étonnant de ne pas retrouver dans cette liste Luiz Gustavo, auteur d'une saison pleine avec Marseille, alors que sur les 7 milieux sélectionnés, il n'y a que 3 défensifs (Fernandinho, Casemiro, Paulinho) et que parmi les 4 offensifs, un évolue en Chine...
J. N, M. K
Gardiens : Alisson (Roma), Ederson (Manchester City), Cassio (Corinthians).
Défenseurs : Marcelo (Real Madrid), Marquinhos (PSG), Luis Filipe (Atletico Madrid), Danilo (Manchester City), Fagner (Corinthians), Miranda (Inter Milan), Thiago Silva (PSG), Geromel (Gremio).
Milieux : Fernandinho (Manchester City), Casemiro (Real Madrid), Renato Augusto (Beijing Guoan), Coutinho (Barcelone), Paulinho (Barcelone), Fred (Chakhtior Donetsk), Willian (Chelsea).
Attaquants : Gabriel Jesus (Manchester City), Neymar (PSG), Roberto Firmino (Liverpool), Douglas Costa (Juventus), Taison (Chakhtior Donetsk).
22:07 Publié dans Football, Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brésil, seleçao, coupe du monde 2018, daniel alves, luiz gustavo, fabinho, marcelo, filipe luis, willian, paulinho, renato augusto, neymar, roberto firmino
15/07/2014
Coupe du monde 2014 : ce qu'on n'a pas aimé
Si cette cuvée 2014 fut dans l'ensemble une grande réussite (jeu porté sur l'offensive, faible nombre de cartons rouges, scores fleuves...etc), elle a eu, comme les précédentes éditions, son lot de gestes, décisions ou attitudes déplorables. Passage en revue des principaux comportements que nous n'avons pas aimé.
- Comment ne pas débuter par l'assaut genou en avant du gardien allemand Manuel Neuer sur l'attaquant argentin Gonzalo Higuain ? Ce geste très dangereux, qui rappelle bien évidemment celui de Schumacher sur Battiston en 1982, n'a pas été sanctionné par l'arbitre. Pire, la faute fut accordée à l'Allemagne qui remporte par la suite la finale (1-0). Et encore pire, "Robocop" a été élu meilleur gardien du tournoi.
- Toujours dans le sillage de la finale Allemagne - Brésil, l'octroi à Lionel Messi du titre de meilleur joueur du tournoi. On aime bien l'Argentin mais pour être honnête, des joueurs comme James Rodriguez, Arjen Robben, Philipp Lahm et Thomas Müller méritaient plus cette distinction. On sait que la FIFA aime les stars (les Ballons d'or de Messi en 2010 et de Ronaldo en 2103 n'étaient pas mérités) mais surtout que le foot marketing est supuissant. Depuis 1998, c'est un joueur sponsorisé par ADIDAS qui reçut cette récompense...
sinon...
- L'arbitrage scandaleux du match d'ouverture Brésil - Croatie (3-1), accordant deux buts non valables aux Auriverdes, dont un penalty imaginaire au "plongeur" Fred. Mais aussi, les très nombreuses erreurs d'arbitrage tout au long du mondial.
- L'attitude du défenseur camerounais Assou-Ekotto prenant à parti son coéquipier Moukandjo et tentant de lui asséner un coup de tête, lors de Cameroun - Croatie (0-4).
- Le cou de coude "inexplicable" du milieu Alexandre Song dans le dos du croate Mario Mandzukic (carton rouge), lors de Cameroun - Croatie (0-4).
- Le jeu un peu trop musclé des joueurs honduriens lors de France - Honduras (3-0).
- Le coup de crampon (involontaire) d'Olivier Giroud sur le visage de Steve von Bergen (Suisse - France 2-5), blessé et forfait pour le reste du mondial. Pas de sanction de la part de l'arbitre.
- Les deux erreurs de l'arbitre de Mexique - Cameroun (1-0), invalidant deux buts mexicains pour des hors-jeu imaginaires. Il sera "viré" du mondial par la FIFA.
- Le traitement accordé à Neymar par les défenseurs camerounais (Cameroun - Brésil 1-4).
- La fameuse morsure de Luis Suarez sur le défenseur italien Giorgio Chiellini (Italie - Uruguay 1-0), qui échappa à l'arbitre, mais pas à la FIFA (9 matchs de suspension).
- Le coup de coude volontaire asséné par Mamadou Sakho à Oswaldo Minda (Equateur - France 0-0), échappant à l'arbitre, et non sanctionné par la FIFA après visionnage de la vidéo.
- L'expulsion stupide du défenseur portugais Pepe, assénant un coup de tête à Thomas Müller après l'avoir envoyé au sol (Allemagne - Portugal 4-0).
- La boulette monumentale du gardien russe Igor Akinfeev lors de Russie - Corée du Sud (1-1).
- Le laser dirigé vers le visage de ce même Akinfeev au moment où il manque sa sortie et encaisse un but lors de Russie - Algérie (1-1).
- Le plongeon (et ce n'est pas nouveau) d'Arjen Robben lors de Pays-Bas - Mexique (2-1), synonyme de penalty transformé par les Oranje dans les arrêts de jeu.
- Le tacle assassin de Blaise Matuidi sur le défenseur nigérian Ogenyi Onazi, blessant ce dernier mais sanctionné uniquement d'un carton jaune.
- Le coup de genou du défenseur colombien Juan Zuniga sur Neymar (fissure d'une vertèbre lombaire), en quart de finale (Brésil - Colombie 2-1), non sanctionné par l'arbitre et mettant fin au mondial de la star brésilienne.
- Thiago Silva en pleurs au moment de la séance de tirs aux buts de Brésil - Chili (1-1 ; 3-2 tirs aux buts). Effarant lorsqu'on est capitaine d'une sélection.
- La semelle de l'Allemand Höwedes sur le genou de Pablo Zabaleta - lors de la finale -, sanctionnée d'une carton jaune, là où ça valait largement un rouge...
et aussi...
- Le comportement général de Mario Balotelli lors des matchs de l'Italie contre le Costa Rica et l'Uruguay.
- L'anti-football prôné par la Grèce et l'Iran.
- La débandade brésilienne face à l'Allemagne (1-7) et aux Pays-Bas (0-3).
- Le fait que le sélectionneur Luis Felipe Scolari n'ait pas assumé ses responsabilités après le désastre brésilien. Critiqué tout au long du mondial pour ses choix, il n'a jamais rien remis en question et n'a même pas eu la décence de démissionner. La Fédération brésilienne de football s'en est chargée pour lui...
11:43 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coupe du monde 2014, assou-ekotto, manuel neuer, fred, alexandre song, matuidi, mamadou sakho, luis suarez, neymar, messi, pepe, akinfeev, robben, juan zuniga, thiago silva, luiz felipe scolari, balotelli, iran, grèce, höwedes, arbitrage coupe du monde 2014
09/07/2014
Brésil - Allemagne 1-7 : Les raisons d'un échec annoncé
Poussive dans le jeu depuis le début du mondial et fragile mentalement, la Selaçao a fini par subir de manière apocalyptique une défaite contre la Mannschaft (1-7) qui elle, a pris sa revanche (et de quelle manière) après la finale perdue en 2002 (2-0). En encaissant 7 buts dans une demi-finale, le Brésil enregistre son plus lourd revers en Coupe du monde, et qui plus est, à domicile. Cette humiliation, bien plus détonante que celle de l'Espagne contre les Pays-Bas (1-5) trouve son explication dans plusieurs facteurs.
Un dispositif tactique peu opératoire
Dans un mondial où la plupart des équipes ont opté pour un rigoureux 4-3-3 à trois milieux défensifs capables de se projeter vers l'avant (la France et l'Allemagne en sont l'exemple-type), le Brésil, lui, a préféré évoluer en 4-2-1-3, avec un meneur de jeu axial à la baguette (Oscar). Plutôt efficace en phase offensive (7 buts marqués lors du premier tour), ce schéma a montré ces failles en phase défensive. Avant la demi contre l'Allemagne, la Seleçao a encaissé un but à chaque sortie, sauf contre le Mexique, contre qui elle n'a d'ailleurs pas marqué (0-0). Et lorsque les arrières latéraux sont portés vers l'attaque (une tradition au Brésil), tout en n'étant pas des gages de sécurité derrière, le replacement défensif devient chaotique. Contre des équipes qui défendaient moins bien que l'Allemagne, cela passait encore, surtout lorsqu'on a dans l'équipe un Neymar capable de débloquer des situations à lui seul (4 buts, 1 passe décisive en 5 matchs). Sans ce dernier (blessé), avec un Oscar aux abonnés absents et avec deux attaquants inefficaces (Hulk, Fred), c'est toute la machine qui s'est enrayée.
Neymar dépendance
Depuis le premier match contre la Croatie (3-1), une dépendance au jeune prodige (22 ans) s'était systématiquement faite sentir. Grand artisan des victoires contre l'équipe aux damiers et contre le Cameroun (4-1, doublé), il n'avait pas marqué contre le Chili en huitième (1-1) et contre la Colombie en quart (2-1) mais avait beaucoup pesé dans le jeu, délivrant même sur corner une passe décisive à Thiago Silva contre les Cafeteros. Vécue comme un drame par tout un peuple, son absence contre l'Allemagne condamnait déjà son équipe.
Luiz Felipe Scolari
Arrivé il y a deux ans en remplacement de Mano Menezes, auteur d'une Copa America 2011 ratée et lui-même successeur de Carlos Dunga, auteur d'un mondial décevant mais pas raté (élimination en quart contre les Pays-Bas, futurs finalistes), celui qui remporta le mondial 2002 avec cette même équipe brésilienne, avait la tâche de faire briller le Brésil chez lui cette fois-ci. Entraîneur chevronné (1 coupe du monde, une finale de l'Euro 2004 avec le Portugal qu'il dirige de 2002 à 2008), il s'est probablement montré un peu trop sûr de lui. Désirant repartir de zéro, il a complètement bouleversé la sélection nationale, tablant essentiellement sur des stars en devenir (Neymar, Oscar, Willian, Bernard), et ne préservant que quelques cadres. Sur les 23 de 2010, n'étaient plus présents que 4 joueurs lors de ce mondial, trois défenseurs (Thiago Silva, Maicon, Daniel Alves) et le gardien Julio Cesar. Or la grande faiblesse du Brésil dans ce mondial fut le milieu de terrain, bien inférieur à celui de nombreuses équipes. Force est donc de constater que l'amalgame entre anciens et nouveaux est un échec total.
Bâtir une nouvelle équipe solide en deux ans est très compliqué mais devient mission impossible lorsqu'il n'y a plus de fondements. A titre de comparaison, côté allemand, l'effectif est très régulier depuis 2008 et d'excellents joueurs comme Schweinsteiger, Lahm et Mertesacker étaient déjà présents lors du mondial 2006... Constamment critiqué durant la compétition, Scolari n'a rien voulu entendre. Déjà fragile et sans Neymar, le 4-2-1-3 n'avait plus de raison d'être. Quelques heures avant la demi-finale, un passage en 4-3-1-2 était même évoque mais il n'en fût rien finalement. Préservant son schéma initial, Scolari a tout simplement remplacé numériquement Neymar par Bernard, 21 ans et évoluant en championnat ukrainien (où le niveau est bien moins élevé que celui des grands championnats européens). Donner une tâche aussi lourde à un joueur aussi peu expérimenté relève presque de la faute professionnelle. Tout comme la persistance de la titularisation à la pointe de l'attaque d'un Fred qui manifestement n'était pas au niveau d'une Coupe du monde.
Des joueurs peu expérimentés...
Donner les clés du jeu brésilien au jeune Oscar (21 ans) ne s'est pas avéré payant non plus. Annoncé comme le futur Kaka, le meneur de Chelsea, auteur justement d'une saison en dents de scie, n'a pas eu les nerfs solides pour assumer son statut. Trop tendre à ce niveau de la compétition et tétanisé par l'enjeu, il a complètement disparu après le premier match du Brésil. Par conséquent, la sélection de Kaka (qui ne fut même pas présent dans la liste des 30) n'aurait pas été une mauvaise idée. Si son niveau n'est plus le même, sa saison pleine avec l'AC Milan (30 matchs, 8 buts) et son expérience nationale (32 ans, 87 sélections, 29 buts) justifiaient une présence dont aurait bénéficié l'équipe.
L'inexpérience des joueurs n'est pas uniquement au niveau de l'âge mais à plusieurs niveaux. Des joueurs comme Dante (30 ans, catastrophique contre l'Allemagne) et Fernandinho (29 ans) ne totalisent respectivement que 13 et 11 sélections. Paulinho (25 ans) en compte 41 mais sa première saison à Tottenham fut mitigée. A Chelsea, Willian (11 sélections seulement) a souvent été remplaçant et Ramires pas toujours titulaire. Quant à Luiz Gustavo (26 ans, 24 capes), il fût "rétrogradé" l'an passé du Bayern Munich à Wolfsburg. Enfin au niveau des attaquants, hormis Neymar, pas un n'évolue en Europe. Les quatre autres jouent au Brésil (Fred, Jô), en Ukraine (Bernard), et en Russie (Hulk).
On comprend dès lors la déception des joueurs du PSG, Lucas (réserviste) et Marquinhos de ne pas avoir été sélectionnés. Habitués à la Champions League, ces deux-là auraient probablement mérité leur place, tout comme le milieu défensif Lucas Leiva (27 ans, 24 sél.), titulaire à Liverpool depuis plusieurs saisons et auteur d'une dernière saison pleine.
...et fragiles mentalement
L'inexpérience de certains joueurs s'est également accompagnée d'une fragilité mentale évidente, témoins les prestations d'Oscar, Paulinho, et Bernard. Mais si une image a frappé les esprits c'est bien celle du capitaine Thiago Silva - pourtant habitué aux grandes joutes -, en pleurs au moment de la séance des tirs aux buts contre le Chili. Contre la Colombie, le joueur (et également capitaine) du PSG a écopé d'un carton jaune extrêmement bête, synonyme de suspension contre l'Allemagne (il avait également été averti contre le Mexique). Censé être exemplaire, le leader de l'équipe a laissé ses coéquipiers subir seuls la loi allemande.
Brésil - Espagne 3-0 : la stat qui tue
Brillant lors de la Coupe des Confédérations 2013 qu'il jouait chez lui, le Brésil corrigeait l'Espagne en finale. Si ce score annonçait une future fin de règne pour la Roja, il n'indiquait pas pour autant une prochaine suprématie brésilienne. En effet, jamais une équipe ayant remporté cette compétition, ne s'est ensuite adjugé le trophée mondial, qu'il s'agisse de la France (2001, 2003) ou du Brésil justement (2005, 2009, 2013). D'un point de vue statistique, cette tendance s'est donc confirmée, conjuguée au fait qu'un an plus tard, Scolari s'est appuyé sur le même onze de départ - moins performant -, et dans une compétition qui n'avait pas les mêmes enjeux.
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Epilogue
Les facteurs expliqués ci-dessus montrent que cette équipe, faite d'un assemblage hétéroclite de stars en devenir, de quelques cadres et de nombreux joueurs peu aguerris dans leurs clubs ou évoluant dans des championnats de faible envergure, et surfant sur la victoire de 2013, n'est tout simplement pas assez compétitive, du moins face à des équipes du calibre de l'Allemagne. Le réservoir de talents brésiliens ne propose tout simplement pas, actuellement, des joueurs de la trempe des Ronaldo, Rivaldo, Ronaldinho et consorts. En déclin depuis son dernier sacre (2002), la Seleçao passe donc par une période longue et irrégulière de reconstruction (dont la durée ne peut être prévue). Ce fut le cas pour la France (2002-2012, avec la parenthèse de 2006), pour l'Allemagne (1998-2006), et déjà pour le Brésil (1970-1994).
J. N
04:14 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brésil - allemagne 1-7, brésil, allemagne, coupe du monde, coupe du monde 2014, luiz felipe scolari, neymar, bernard, oscar, fred, thiago silva