12/07/2021
EURO 2020 : LES STATS
Après la victoire de l'Italie (2ème sacre) contre l'Angleterre (première finale) en cette 16ème finale d'un Euro 2020 décalé d'un an, l'heure du bilan est arrivée. Stats, records, premières : l'essentiel à retenir.
- Le gardien italien Gianluigi Donnarumma, un des grands artisans de la victoire italienne (décisif notamment lors de deux séances de tirs aux buts) est élu meilleur joueur du tournoi.
- Le jeune milieu de terrain du FC Barcelone, Pedri (19 ans) remporte le trophée du meilleur jeune joueur.
- Auteur de 5 buts, Cristiano Ronaldo termine meilleur buteur. Le Tchèque Patrick Schick a réalisé la même performance mais ils sont été départagés par une passe décisive au crédit de Ronaldo.
- Ce même Ronaldo est désormais le meilleur buteur de la compétition, dépassant Michel Platini (9 buts inscrits à l'Euro 1984), avec 14 buts (2 en 2004, 1 en 2008, 3 en 2012, 3 en 2016 et 5 en 2020).
- Il est également le premier joueur à participer à 5 Euros (2004, 2008, 2012, 2016, 2020) mais également à inscrire au moins 1 but lors de 5 phases finales.
- L'Anglais Luke Shaw a inscrit lors de l'édition 2020 le but le plus rapide en finale, après 2 minutes.
- L'Italien Leonardo Bonucci est, quant à lui, le plus vieux buteur en finale, à 34 ans et 71 jours, record de 1976 battu (30 ans).
- La finale de l'édition qui vient de se terminer est la seconde (après celle de 1976) à se terminer aux tirs aux buts.
- Face à la Turquie au premier tour, l'Italie a marqué pour la première fois trois buts (3-0) lors d'un match d'Euro.
- Pour sa première participation, la Finlande a remporté son premier match, face au Danemark (1-0, premier tour).
- Joel Pohjanpalo est le premier buteur finlandais dans une grande compétition (1-0 contre le Danemark).
- Pour sa première participation, la Macédoine du Nord a inscrit son premier but lors de son premier match (1-3 contre l'Autriche).
- Son attaquant historique Goran Pandev est son premier buteur lors d'un Euro (et d'une grande compétition). A 37 ans et 322 jours, il est également devenu le 2ème plus vieux buteur de l'histoire de l'Euro, après l'autrichien Ivica Vastic (marquant lors de l'Euro 2008 à 38 ans et 257 jours).
- Le Polonais Kacper Kozlowski (Espagne-Pologne 1-1, premier tour) est devenu, à 17 ans et 246 jours, le plus jeune joueur de l'histoire de l'Euro à fouler le terrain. Il bat le record de l'anglais Jude Bellingham (17 ans et 349 jours), enregistré à ce même Euro (Angleterre-Croatie 1-1, premier tour).
- L'attaquant tchèque Patrick Schick a inscrit contre l'Ecosse au premier tour (2-0) le but le plus lointain à un Euro (50 mètres).
- Le Polonais Krychowiak a reçu le premier carton rouge (Pologne-Slovaquie 1-2) de cet Euro.
- En battant la Croatie (1-0) au premier tour, l'Angleterre brise une triste série, celle de ne s'être jamais imposé lors du premier match.
- A 22 ans et 8 jours, Kai Havertz devient le plus jeune joueur allemand à inscrire un but à l'Euro (Portugal-Allemagne 2-4 - premier tour).
- A 20 ans et 279 jours, le Gallois Ethan Ampadu est le plus jeune joueur expulsé à un Euro (Italie-Pays de Galles 1-0, premier tour).
- Le Danemark est la première équipe à passer le premier tour après avoir perdu ses deux premiers matchs.
- C'est également la première à inscrire 4 buts lors de deux rencontres consécutives (4-1 contre la Russie au premier tour ; 4-0 contre le Pays de Galles en 8èmes).
- L'Espagne a fait encore mieux. Elle devient la première équipe à inscrire 5 buts lors de deux rencontres consécutives (5-0 contre la Slovaquie au premier tour ; 5-3 contre la Croatie en 8èmes).
- Joueur le plus jeune à avoir marqué pour la Croatie à l'Euro 2008, à 22 ans et 273 jours, Luka Modric est devenu également, lors de cette édition (Croatie-Ecosse 3-1, premier tour), le plus vieux buteur des Vatreni, à 35 ans et 286 jours.
- Contre le Portugal (2-2, premier tour), la France est devenue la première équipe à encaisser 2 penalty dans un même match. Elle avait d'ailleurs failli le faire à l'Euro 2000, en quart contre l'Espagne (2-1). Mais après un penalty transformé par Mendieta, Raul avait manqué le sien à la dernière minute.
- Cet Euro bat le record absolu de buts contre son camp : 11. Du jamais vu également alors que les 15 précédentes éditions totalisaient ensemble 9... : 2 rencontres ont été marquées par deux csc (Portugal-Allemagne 2-4 ; Slovaquie-Espagne 0-5), et 3 gardiens ont marqué contre leur camp (le finlandais Hradecky, le slovaque Dubravka et le polonais Szczesny) alors qu'aucun ne l'avait fait durant les 15 éditions précédentes.
- Croatie - Espagne (3-5 ap) en 8èmes bat le record du nombre de buteurs pour une rencontre : 8 (dont un csc).
- En éliminant la France en 8èmes (3-3 ap - 5-4 tab), la Suisse accède aux quarts de finale d'une grande compétition pour la première fois depuis 1954.
- En battant l'Allemagne en 8èmes (2-0), l'Angleterre s'impose pour la première fois contre cet adversaire à Wembley (tous matchs confondus) depuis 1975.
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19/06/2021
EURO 2020 - Groupe F
L'Allemagne corrige le Portugal, la France neutralisée
Piquée au vif après sa défaite contre la France, l'Allemagne a brillé face au Portugal de Ronaldo et réalisé un récital offensif (4-2). Plus tôt, la France, maladroite et nerveuse, n'a pu venir à bout de la Hongrie (1-1). Tout reste à faire dans ce groupe avec un choc à venir entre le Portugal et la France qui pourrait être fatal pour une des deux équipes.
Une affiche entre le Portugal, tenant du titre et vainqueur de la Ligue des Nations (2019), et l'Allemagne, quadruple champion du monde et triple vainqueur de l'Euro, s'annonçait automatiquement alléchante puisque ces deux équipes ambitionnent d'aller le plus loin possible dans l'épreuve. Autre fait intéressant, depuis 1996, lusitaniens et allemands ne se sont jamais rencontrés en amical mais pas moins de 7 fois en match officiel, où le Portugal ne s'est imposé qu'une seule fois.
En effet, après deux nuls en qualifications pour la Coupe du monde 1998, la bande à Luis Figo avait écrasé une pâle Mannschaft au premier tour de l'Euro 2000 (3-0, triplé de Sergio Concecaio) dans un groupe de la mort comprenant également l'Angleterre (éliminée comme l'Allemagne) et la Roumanie. La suite fut l'étalement de l'hégémonie allemande : victoire lors de la coupe du monde 2006 (3-1, match pour la 3ème match) puis rebelote deux ans plus tard en demi-finale de l'Euro (3-2), avec un Bastian Schweinsteiger à la manoeuvre lors des deux matchs. La Mannschaft bat ensuite sur le fil la bande à Ronaldo (1-0) dans un nouveau groupe de la mort (comprenant également les Pays-Bas et le Danemark) à l'Euro 2012, avant de la ridiculiser lors du premier tour de la Coupe du monde 2014 (4-0, triplé de Thomas Müller, expulsion de Pepe).
Que s'est-il donc passé? Dans un match spectaculaire et haletant, les Allemands ont une nouvelle fois donné la leçon aux Lusitaniens (4-2). Très offensifs d'entrée de jeu, les joueurs de Joachim Löw encaissaient un but contre le cours du jeu sur une contre-attaque modèle parachevée par Ronaldo (15e). Comme si de rien n'était, la Mannschaft maintenait son rouleau compresseur qui se concrétisait par 2 buts avant la mi-temps et deux buts après. La réduction du score par le Portugal (67e) était anecdotique tant celui-ci a subi durant la rencontre. Frustrés après leur défaite contre la France (0-1), les Allemands avaient promis une réaction. Le moins que l'on puisse dire est que celle-ci a dépassé les attentes.
Dans ce groupe de la mort toujours aussi indécis, le destin a également été différent pour la France contre la Hongrie (1-1), mais dans l'autre sens. S'ils n'ont pas perdu, les Tricolores ont été menés juste avant la pause et ont du s'arracher pour égaliser par leur homme providentiel, Griezmann (66e). On le sait bien, il n'y a pas de logique de comparaison entre les rencontres. Dominant l'Allemagne qui a étrillé le Portugal qui lui-même avait largement dominé la Hongrie (3-0), la France n'a pu battre cette dernière. Fébrile, poussive et même naïve, elle a assurément été trop maladroite en attaque pour pouvoir venir à bout dans la fournaire de la Puskas Arena d'une Hongrie très appliquée et gonflée par le nationalisme exubérant de ses supporters.
C'est ce qu'on appelle une piqure de rappel pour la France qui devra montrer un visage différente pour la suite. Celle-ci se profile déjà puisque mercredi prochain, Français et Portugais s'affronteront dans ce qui ressemble à une finale du groupe. Premiers avec 4 points, les Bleus peuvent se suffire d'un match nul. Cela les qualifierait automatiquement mais ne leur assurerait pas la 1ère place si l'Allemagne (3 pts) battait la Hongrie (1 pt) qui peut également se qualifier en cas de victoire contre l'Allemagne. Si la France finissait 2ème, elle affronterait l'Angleterre en 8èmes si celle-ci finit 1ère de son groupe (elle doit pour cela battre la Tchéquie).
Si la France se qualifiait en finissant 3ème, elle affonterait le permier des Groupes C ou B. Enfin, si elle terminait 1ère, elle jouerait contre le 3ème des Groupes A, B ou C. En tout état de cause, rien n'est fait dans ce groupe et la suite s'annonce palpitante. J N
Samedi 19 juin
Portugal - Allemagne 2-4
Buts : Ronaldo (15e), Jota (67e) pour le Portugal ; Dias (35e, c.s.c), Guerreiro (39e, c.s.c), Havertz (51e), Gosens (60e) pour l'Allemagne.
Portugal : Rui Patricio - Semedo, Pepe, Dias, Guerreiro - Danilo Pereira, Carvalho (Rafa, 58e) - B. Silva (R. Sanches, 46e), B. Fernandes (Moutinho, 64e), Jota (A. Silva, 83e) - C. Ronaldo (cap.).
Allemagne : Neuer (cap.) - Ginter, Hummels (Can, 63e), Rüdiger - Kimmich, Gündoğan (Süle, 73), Kroos, Gosens (Halstenberg, 62e) - Havertz (Goretzka, 73e), Gnabry (Sané, 87e), T. Müller.
Hongrie - France 1-1
Buts : Fiola (45e+2) ; Griezmann (66e).
Hongrie : Gulacsi - Botka, Orban, A. Szalai - Nego, Kleinheisler (Lovrencsics, 84e), Nagy, Schafer (Cseri, 75e), Fiola - A. Szalai (cap.) (Nikolics, 26e), Sallai.
France : Lloris - Pavard, Varane, Kimpembe, Digne - Pogba (Tolisso, 76e), Kanté, Rabiot (Dembélé, 57e) (Lemar, 87e) - Griezmann, Benzema (Giroud, 76e), Mbappé.
Classement - Groupe F (2 matchs joués)
1. France 4 pts (+1)
2. Allemagne 3 (+1)
3. Portugal 3 (+1)
4. Hongrie 1 (-3)
21:08 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : portugal, allemagne, euro, euro 2020, euro 2021, portugal-allemagne, havertz, gosens, griezmann, ronaldo, portugal-allemagne 2-4, hongrie-france 1-1
14/06/2018
Les meilleurs buteurs brésiliens en Coupe du monde
Après le 7-1 encaissé par le Brésil contre l'Allemagne lors de la Coupe du monde 2014, nous avions promis à une amie fan du Brésil d'écrire une note sur les meilleurs buteurs brésiliens en Coupe du monde. C'est donc finalisé 4 ans plus tard. La Seleçao affiche 5 joueurs ayant terminé meilleur buteur de la compétition mondiale : Leônidas (1938), Ademir (1950), Garrincha et Vava (1962), et Ronaldo (2002). Aucun pays n'a fait mieux. Voici donc la liste des 19 meilleurs buteurs brésiliens en Coupe du monde. J. N
Ronaldo : 15 (4 en 1998, 8 en 2002, 3 en 2006). Sans ses nombreuses blessures dont une très grave en 2000 (rupture du tendon rotulien) qui le tint éloigné des terrains pendant plus d'un an, "Il phenomeno", considéré comme le meilleur attaquant de pointe brésilien depuis les années 1990 aurait connu une carrière bien plus longue. Il n'y a qu'à regarder ses statistiques affolantes : 58 buts en 60 matchs avec Cruzeiro, le club de ses débuts (1993-1994), 54 en 57 matchs avec le PSV Eindhoven (1994-1996), 47 en 49 matchs avec Barcelone, 59 en 99 matchs avec l'Inter Milan (1997-2002, l'ère où débutent les grosses blessures), 104 en 177 matchs avec le Real Madrid. En 1994, il est retenu pour le mondial américain à seulement 17 ans. Il est sacré champion mais ne participe à aucun match. En 1998, il se rate lors de la finale perdue contre la France mais se rattrape 4 ans plus tard en finissant meilleur buteur de la compétition et en inscrivant un doublé en finale contre l'Allemagne (2-0).
98 sélections (62 buts)
Pelé : 12 (6 en 1958, 1 en 1962, 1 en 1966, 4 en 1970). Le meilleur joueur brésilien de tous les temps est le seul à avoir remporté 3 coupes du monde (1958, 1962, 1970), et l'un des très rares à avoir marqué lors de 4 Coupes du monde (avec les allemands Uwe Seeler et Miroslav Klose), et à avoir marqué lors de deux finales (avec son compatriote Vava, l'Allemand Paul Breitner, et le français Zinedine Zidane).
92 sélections (77 buts)
Jairzinho : 9 (7 en 1970, 2 en 1974). Il est le seul joueur à avoir inscrit au moins un but lors de tous les matchs d'une Coupe du monde.
81 sélections (33 buts)
Vava (1934-2002) : 9 (5 en 1958, 4 en 1966). Avec Pelé, il fait partie des quatre joueurs ayant marqué lors de deux finales de Coupe du monde (2 en 1958, 1 en 1962). Co-meilleur buteur de l'épreuve de 62 (avec 5 autres joueurs), il fit les beaux jours de Vasco de Gama (1951-1958).
20 sélections (15 buts)
Ademir (1922-1996) : 8 (1950) : Comme Vava, cet attaquant doté d'une frappe du droit terrible a gagné de nombreux titres avec Vasco de Gama durant les années 40-50. Lors de la première Coupe du monde au Brésil, en 1950, il inscrit un fabuleux quadruplé contre la Suède (7-1) lors de la poule finale que le Brésil ne remporte finalement pas, s'inclinant lors du dernier match contre l'Uruguay, champion (2-1). Ayant marqué 4 autres buts durant la compétition, Ademir termine meilleur buteur du tournoi. Il fut également brillant en Copa America, y inscrivant 12 buts en quatre participations (1945, 1946, 1949, 1953).
39 sélections (32 buts)
Leônidas (1913-2004) : 8 (1 en 1934, 7 en 1938) : Surnommé le "Diamant noir", ce technicien hors-pair est célèbre pour avoir popularisé le ciseau retourné. Le 5 juin 1938, il devient l'idole de tout un peuple en inscrivant 3 buts lors du huitième de finale dantesque Brésil - Pologne (6-5 a.p). Il qualifie ensuite son équipe pour les demis en marquant trois buts lors du quart de finale joué deux fois contre la Tchécoslovaquie (1-1 a.p ; 2-1). Probablement présomptueux, son coach le laisse sur le banc pour la demi-finale, afin de le ménager pour la finale. Le Brésil s'incline contre l'Italie (1-2). Il remportera le match de la troisième place face à la Suède (4-2), avec deux nouveaux buts de son joyau qui termine meilleur buteur avec 7 réalisations. Il est le premier joueur brésilien à réussir cette performance. Il inscrira au total 21 buts en 19 sélections nationales, soit une moyenne de plus d'un par match.
19 sélections (21 buts)
Rivaldo : 8 (3 en 1998, 5 en 2002) : Formé au Santa Cruz FC, il débarque en Europe en 1996. Après une saison réussie au Deportivo La Corogne, il remplace Ronaldo (parti à l'Inter Milan) au FC Barcelone où il atteindra la consécration mondiale (Ballon d'or 1999). En cinq ans passés en Catalogne, il inscrira 130 buts en 253 matchs, devenant le 5ème meilleur buteur du club de tous les temps. Finaliste de la Coupe du monde 1998, il remporte la suivante face à l'Allemagne (2-0). Si la vedette lui est volée par Ronaldo (8 buts), avec qui il formait un redoutable duo d'attaque épaulé par Ronaldinho, il inscrit toutefois 5 buts dont deux déterminants en huitième et en quart de finale.
74 sélections (35 buts)
Careca : 7 (5 en 1986, 2 en 1990) : Star brésilienne des années 80, Antonio de Oliveira Filho est un des meilleurs joueurs du mondial 86 et termine deuxième meilleur buteur du tournoi derrière l'Anglais Gary Lineker. Buteur prolifique, il est formé au Guarani FC, avant de rejoindre le FC Sao Paulo (1983-1987), avant de migrer en Europe, à Naples (73 buts en 164 matchs).
60 sélections (29 buts)
Bebeto : 6 (3 en 1994, 3 en 1998) : Après neuf années passées au Brésil (Flamengo, 83-89, Vasco de Gama, 89-92), celui qui forma avec Romario un redoutable duo d'attaque dans les années 90, rejoignit le Deportivo la Corogne pour qui il inscrivit 86 buts en 131 matchs (1992-1996). Après la désillusion de 1990 (le Brésil est éliminé en huitième par l'Argentine), il est champion en 1994 puis finaliste en 1998.
75 sélections (39 buts)
Rivelino : 6 (3 en 1970, 3 en 1974) : L'inventeur du geste technique du flip-flap (repris par Ronaldinho) est un des meilleurs joueurs brésiliens de tous les temps. Joueur complet, doté d'une excellente vision de jeu, il fut le joueur brésilien le plus régulier lors du sacre de 1970. Participant à trois Coupes du monde (70, 74, 78), il connut deux clubs brésiliens dans sa carrière, Corinthians (471 matchs, 141 buts) et Fluminense (159 matchs, 57 buts).
92 sélections (26 buts)
Garrincha (1933-1983) : 5 (4 en 1962, 1 en 1966). Considéré à son poste d'ailier-droit comme l'un des meilleurs footballeurs brésiliens de tous les temps mais aussi comme l'un des meilleurs dribbleurs, Garrincha est le grand artisan de la victoire brésilienne lors de la Coupe du monde 1962 (durant laquelle Pelé se blessa lors du premier tour). Il remporta également le mondial de 1958 et lors de la finale (5-2 contre la Suède) délivra deux passes décisives à Vava.
50 sélections (12 buts)
Romario : 5 (1994). Artisan de la première victoire brésilienne en coupe du monde depuis 24 ans (en 1994), aussi génial en tant que footballeur qu'insupportable en tant qu'humain, Romàrio de Souza Faria a fait les beaux jours de Flamengo, Vasco de Gama, le PSV Eindhoven et Barcelone. Il est l'un des buteurs les plus prolifiques de l'histoire du football, inscrivant plus de 700 buts.
70 sélections (55 buts)
Zico : 5 (1 en 1978, 4 en 1982). Meneur de jeu et formidable tireur de coup-franc, Zico fit également les beaux jours de Flamengo (411 buts en 592 matchs). Il fait partie de cette brillante génération brésilienne du début des années 1980 qui ne parvint pas à remporter une coupe du monde.
72 sélections (52 buts)
Socrates (1954-2011) : 4 (2 en 1982, 2 en 1986). Docteur en médecine et militant politique pour la démocratie, il était doté d'une grande technique et d'une parfaite vision du jeu. Il effectua l'essentiel de sa carrière à Botafogo (101 buts en 269 matchs) et chez les Corinthians (172 buts en 297 matchs).
60 sélections (22 buts)
La sélection de 1982 : Annoncée comme favorite pour la victoire finale, cette génération brillante s'inclina au deuxième tour (qui donnait accès aux demi-finales) face à l'Italie (2-3), subissant la loi d'un certain Paolo Rossi (3 buts). Considérée par certains experts comme la troisième meilleure équipe brésilienne de tous les temps (après celles de 1970 et 1958), elle ne fut jamais consacrée en Coupe du monde et ne gagna quasiment rien (finaliste de la Copa America 1983). Elle comprenait dans ses rangs les génies que furent Zico (1 but en 78, 4 en 82), Socrates (2 en 82, 2 en 86) et Falcao (3 en 1982) et demeure le symbole d'une équipe très spectaculaire (meilleure attaque en 1982 avec 15 buts).
Chico (1922-1997) : 4 (1950). Francisco Aramburu fut également de la triste campagne de 1950 lors de laquelle il inscrivit 4 buts. Il effectua l'essentiel de sa carrière à Vasco de Gama avec qui il remporta 5 championnats.
19 sélections (8 buts)
Neymar : 4 (2014). Un des rares brésiliens à son avantage lors du mondial brésilien de 2014. Remportant à lui seul deux matchs du premier tour (contre la Croatie et le Cameroun), inscrivant à chaque fois un doublé, il est agressivement blessé par un joueur colombien en quart de finale et ne participe pas à l'hécatombe brésilienne en demi (1-7 contre l'Allemagne). Le meilleur attaquant brésilien actuel sera attendu en Russie. S'il fait mieux, au niveau comptable, qu'en 2014, il intégrerait le TOP 5 des buteurs brésiliens en coupe du monde. A noter également qu'à 26 ans seulement, Neymar est déjà le 3ème meilleur buteur en sélection, à 7 buts "seulement" de Ronaldo (62) et à 22 de Pelé (77). S'il maintient son niveau et ses stats dans les années à venir, il devrait logiquement dépasser le triple champion du monde.
85 sélections (55 buts)
Didi (1929-2001) : 3 (2 en 1954, 1 en 1958) : Considéré comme l'un des meilleurs milieux de terrains brésiliens du XXème siècle, cet excellent passeur est l'inventeur du coup-franc tiré en "feuille morte" (folha seca). Il fut des campagnes de 1954, 1958 (désigné meilleur joueur du tournoi) et 1962, participant donc aux deux premiers sacres brésiliens.
68 sélections (20 buts)
Roberto Dinamite : 3 (1978). Buteur-maison du côté de Vasco de Gama, Carlos Roberto de Oliveira a inscrit plus de 200 buts en première division brésilienne, et 20 buts en 38 sélections nationales dont 3 lors du mondial 1978 (le Brésil termine troisième).
38 sélections (20 buts)
Tostao : 3 (1 en 1966, 2 en 1970) : Evoluant principalement à Cruzeiro (1964-1971), cet attaquant de petit gabarit (1m 72) fut de l'épopée de 1970 et forma avec Pelé un formidable duo d'attaque. Meilleur joueur sud-américain de l'année (1971), il possède un excellent ratio matchs/buts (voir plus bas) mais dut stopper prématurément sa carrière, à l'âge de 26 ans, en raison d'un problème de décollement de la rétine.
53 sélections (32 buts)
LES 10 MEILLEURS BUTEURS EN SÉLECTION
- Pelé 77 buts (92 sélections) : seul joueur brésilien à avoir marqué lors de 4 Coupes du monde (1958, 1962, 1966, 1970) et plus jeune buteur en Coupe du monde (17 ans, 1958). Avec Vava (1958, 1962), l'Allemand Breitner (1974, 1982) et le Français Zidane (1998, 2006), il partage l'exploit d'avoir marqué lors de 2 finales de Coupe du monde (1958, 1970).
- Ronaldo 62 (98 sélections)
- Neymar 55 (85)
- Romario 55 (70)
- Zico 48 (71)
- Bebeto 39 (75)
- Rivaldo 35 (74)
- Ronaldinho 35 (102)
- Jairzinho 33 (81)
- Ademir 32 (39)
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06/07/2014
Coupe du monde : le dernier carré
Si les quarts de finale furent âprement disputés, sans toutefois déboucher sur une surprise (voir les résultats ci-dessous), les demi-finales nous offrent également deux belles affiches. Y figureront trois vainqueurs de l'épreuve représentant 50% des victoires en Coupe du monde, et le finaliste de 2010. Seule ombre au tableau, l'absence de la star brésilienne Neymar, victime d'un "attentat" contre la Colombie, et à un degré moindre, celle d'Angel Di Maria (également blessé), meilleur joueur argentin (avec Messi) depuis le début du tournoi.
BRÉSIL - ALLEMAGNE (8 juin)
Nombreux espèrent à chaque Coupe du monde une affiche entre ces deux-là. On les comprend. Il aura fallu attendre l'épreuve de 2002 pour que les deux équipes les plus régulières du tournoi se retrouvent pour la première fois, et en finale. L'invincible armada, emmenée notamment par le trident d'attaque Rivaldo - Ronaldinho - Ronaldo avait largement dominé (2-0, doublé de Ronaldo) une Manschaftt arrivée en finale grâce à un parcours facile. Son accession à la finale masquait en fait la faiblesse d'une équipe encore marquée par un Euro 2000 désastreux (éliminée au premier tour, elle finit dernière d'un groupe comprenant l'Angleterre, le Portugal, et la Roumanie) et un Mondial 98 mitigé (élimination frustrante en quart contre la Croatie). Bref, cette seule confrontation ne fut pas un grand match.
Ce nouveau choc est donc le bienvenu. Il oppose l'équipe la plus présente en coupe du monde (20 éditions sur 20 possibles) et la plus titrée (5 coupes du monde, soit 25% de victoire) à la plus régulière (3 coupes du monde et une participation aux quarts sans discontinuité depuis 1954 pour l'Allemagne). Hormis 2002, le Brésil s'est également imposé deux fois en Coupe des Confédérations, largement en 1999 (4-0 au premier tour) et plus difficilement en 2005 (3-2 en demi-finale). Il totalise donc 100% de victoires en match officiel. En matchs amicaux (le premier le 5 mai 1963, victoire 2-1 du Brésil à Hambourg), la tendance est similaire, le Brésil ayant remporté 9 matchs, pour 4 défaites et cinq nuls. Il totalise donc - tous matchs confondus - 12 victoires en 21 matchs.
Si l'Allemagne n'enregistre que 19% de victoires (le Brésil 57%), elle aborde néanmoins cette demi-finale historique dans la peau du favori. En effet, les deux équipes ont alterné le bon et le moins bon en cinq rencontres disputées, l'Allemagne possédant des statistiques légèrement meilleures que celles du Brésil : 4 victoires et 1 nul contre 3 victoires et 2 nuls , et 3 buts encaissés contre 4 (les deux équipes ont marqué chacune 10 buts). Mais au-delà de ces chiffres qui n'ont de portée que théorique, les absences, côté brésilien, du capitaine et patron de la défense Thiago Silva (suspendu) et du principal détonateur offensif Neymar (blessé) fragilisent considérablement la Seleçao, d'autant plus que les Allemands ont affiché contre l'Algérie en huitième (2-1 a.p) et contre la France en quart (1-0) une solidité physique impressionnante.
PAYS-BAS - ARGENTINE (9 juin)
Une demi-finale entre les petits frères de Johan Cruijff et ceux de Diego Maradona constitue également un choc au sommet, même si l'Albiceleste n'a plus brillé en Coupe du monde depuis 1990 et une finale perdue contre la RFA (0-1). Par la suite, les Argentins ont été trois fois éliminés en quart (1998, 2006, et 2010), une fois en huitième (1994) et même une fois sortis au premier tour (2002, une première depuis 1962). Les Bataves, pour leur part, connurent également des fortunes diverses, mais furent finalistes lors de la dernière édition. Ils furent sinon demi-finalistes en 98, absents en 2002, et huitièmes de finaliste en 2006. Là encore, l'âge d'or des années 70 semble bien loin. Ces deux équipes sont en fait à la recherche d'une confirmation. L'Argentine veut enfin briller avec sa "génération Messi" et les Pays-Bas montrer que leur accession à la finale de 2010 ne fut pas fortuite, voire remporter le mondial après trois tentatives infructueuses (1974, 1978, 2010).
Au mondial 1974 (en Allemagne), la meilleure génération hollandaise de tous les temps avait étrillé son futur adversaire en demi, lors du second tour (4-0). Mais la bande à Cruijff, un poil trop sûre d'elle, s'était inclinée en finale (1-2) face à Beckhenbauer et compagnie. Quatre ans plus tard, sans Cruijff, elle ne pouvait rien faire en finale face à une Argentine programmée pour gagner "son mondial". Avec l'attaquant Mario Kempes (meilleur buteur du tournoi avec 6 buts), l'équipe entraînée alors par César Luis Menotti prenait sa revanche (3-1 a.p). Les deux équipes se retrouveront également en quart de finale du mondial 98. Serrée, la rencontre bascula en toute fin de match avec un bijou de l'ancienne gloire Dennis Bergkamp. Sur une longue transversale de Frank De Boer, il réalisait dans la surface un superbe enchaînement contrôle/crochet sur le défenseur Ayala et crucifiait le gardien d'un extérieur du pied dans la lucarne (89e, 2-1).
Au premier tour en 2006, le duel Messi-Tevez / Robben-Van Persie se solda par un match nul (0-0) dans une rencontre dont le seul enjeu était la première place du groupe. Sinon, en quatre matchs amicaux, les Pays-Bas se sont imposés deux fois (1974, 2003), pour deux matchs nuls. Poussive au début du tournoi, l'Argentine a toutefois remporté tous ses matchs. S'imposant à chaque fois d'un écart d'un but, elle frôla même les tirs aux buts contre la Suisse en huitièmes (1-0 a.p). Dans un groupe plus difficile, les Pays-Bas remportèrent également tous leurs matchs, inscrivant la bagatelle de 10 buts. Malmenés contre le Mexique en huitième, ils durent s'arracher pour marquer deux buts dans les derniers instants (2-1). Contre le Costa-Rica, ils ne purent éviter ni la prolongation ni la séance des tirs aux buts qu'ils gagnèrent grâce à un coup de génie de Louis Gaal. Le coach expérimenté a fait rentrer à 40 secondes de la fin des prolongations le gardien n°2 Tim Krul qui stoppa deux tirs...
Ayant connu tous types de scénarios (ils écrasent également le tenant du titre lors de leur premier match), les Oranje ont également évolué dans trois schémas tactiques différents (5-3-2, 4-3-3, 3-4-3), montrant ainsi qu'ils ont plusieurs cordes à leur arc. Avec trois buts encaissés seulement (comme les Pays-Bas), l'Argentine est néanmoins un poil au dessous au niveau de son jeu collectif. Si elle possède un génie en la personne de Messi, elle devrait vraisemblablement être privée de Di Maria (blessé contre la Belgique), alors que Kun Aguero est toujours sur la touche. Quant à la Hollande, elle devra faire sans sa tour de contrôle au milieu Nigel de Jong, blessé pour le reste de la compétition. Le match aurait dû être un duel entre les tridents Higuain-Messi-Di Maria et Sneijder-Robben-Van Persie. Mais sans Di Maria, l'Albiceleste part fragilisée. La Hollande est donc favorite. J. N.
Résultats des quarts de finale
France - Allemagne (4 juin) 0-1 : Hummels (13e).
Brésil - Colombie (4 juin) 2-1 : Thiago Silva (7e), David Luiz (68e) ; James Rodriguez (80e s.p).
Pays-Bas - Costa Rica (5 juin) 0-0 a.p (4-3, tirs aux buts).
Tirs aux buts : Van Persie, Robben, Sneijder, Kuyt ; Borges, Ruiz (raté), Gonzalez, Bolanos, Umana (raté).
Argentine - Belgique (5 juin) 1-0 : Higuain (8e).
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