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24/09/2010

The killer inside me

19458313.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20100603_015957.jpgShérif-adjoint dans une petite ville du Texas, Lou (Casey Affleck) semble être tout ce qu'il y a de plus banal. Mais comme souvent (ou parfois ?), il s'avère que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être. Notre bon flic est aussi un tueur psychopathe. Cinéaste de talent (1), Michael Winterbottom n'en finit pas de cultiver l’éclectisme. En 1996, il s'essaye au drame avec Butterfly Kiss puis dans le même registre et la même année, Go now lui obtient le prix du meilleur scénario aux Royal Television Society Awards. Le réalisateur britannique ratisse large par la suite, avec le film de guerre (Welcome to Sarajevo, 1998), le western ((The claim, 2001), la science-fiction (Code 46, 2003) ou l'"érotico-musical" (9 songs, 2003). Toujours en 2003, il remporte l'Ours d'or au Festival de Berlin pour In this world, un road movie poignant qui met en scène deux pakistanais tentant d'émigrer en Angleterre. Dans The road to Guantanamo (2006), mi-docu, mi-fiction, il dénonce le système pénitentiaire américain en vigueur dans la prison de Guantanamo puis relate dans A mighty heart (2007), l'assassinat immonde d'un journaliste américain par des islamistes au Pakistan. Pour revenir sur The killer inside me (2), thriller noir et sulfureux, Winterbottom revisite le thème du serial killer. On pense ici à une fiction du même style, Las horas del dia (2003), premier opus du réalisateur espagnol Jaime Rosales qui s'adonne au même exercice de style, en mettant en scène un personnage a priori insignifiant. Prouesse réussie également par Winterbottom qui a eu l'idée géniale d'attribuer le rôle du psychopathe à un Casey Affleck qui nous glace de terreur et qui n'en finit pas de monter (3).

The killer inside me (Michael Winterbottom, USA/UK, 2010, 120 mins).   Avec Casey Affleck, Jessica Alba, Kate Hudson, Elias Koteas, Ned Beatty, Tom Bower, Simon Baker, Bill Pullman.

- En compétition (Ours d'or) - Festival de Berlin 2010.

- Présenté - Sundance Film Festival 2010.

- Présenté - Tribeca Film Festival 2010.

 

(1) Ours d'argent en 2006 (The road to Guantanamo), Ours d'or en 2003 (In this world) et nombreux autres prix et nominations.

(2) Adaptation du thriller du même nom (Burt Kennedy, 1976), lui-même adapté du roman éponyme de Jim Thompson, paru en 1952.

(3) Brillant également dans The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford (2007) et Gone baby gone (2007).

23/09/2010

Rom

Rom.pngPuisque l'actualité parle des Roms (merci Sarkozy...), évoquons le drapeau des Roms, qui n'est pas celui d'un Etat ou d'un pays mais celui d'un peuple (sans territoire défini). En 1971, l'URI (Union Rom Internationale), décide lors de son congrès à Londres d'adopter un drapeau représentant les Roms. La roue ("shakra" en Romani) à 16 rayons évoque la route, le voyage, la roulotte, mais aussi les origines indiennes des Roms (Rajasthan actuel). Le drapeau Rom s'inspire d'ailleurs du drapeau indien (voir plus bas). La couleur verte symbolise la fertilité, le progrès, la nature. Quant à la couleur bleue, elle représente le ciel, les valeurs spirituelles tsiganes, ainsi que la liberté.

800px-Flag_of_India.svg.pngTsigane est un terme allogène donné par les populations dominantes au Roms. Il est généralement considéré neutre mais il est par contre péjoratif en Europe orientale. Rom signifie "être humain". Bien que présentant nombreuses appellations diverses (gitans, manouches, tsiganes, bohémiens, gens du voyage, sintis, gipsy, zigani...), le peuple Rom se divise en 3 groupes ethniques : Les Roms (groupe le plus nombreux - Europe orientale) ; Les Gitans (France, Espagne) ; et les Sinti (Allemagne, France, Autriche). Mis à part les pays cités précédemment, les Roms sont également présents en Hongrie, Slovaquie, République Tchèque, Roumanie, Serbie, Italie, Bulgarie, Turquie, Macédoine, Russie, Ukraine... et même au Brésil (où ils sont 600.000 à 1 million). J. N

21/09/2010

Kaliningrad - Gibraltar

Kaliningrad_Oblast.pngRevenons donc à une ressemblance entre 2 drapeaux uniquement. Nous en avions trouvé deux justement qui comportent un château. Le premier est celui de l'oblast de Kaliningrad, exclave russe se trouvant entre la Lituanie et la Pologne. Jusqu'en 1945, la région s'appelait "Prusse orientale" (appartenant à l'Allemagne). Sa superficie est de 15.100 km² (1 million d'habitants). On aperçoit donc un chateau médiéval et au dessus l’emblème d'Elisabeth Petrovna, impératrice de Russie de 1741 à 1762 (sous son règne, une partie de la région était sous contrôle russe). La loi n'indique pas ce que représente les symboles du drapeau mais la presse russe (1) affirme que le château avec ses portes ouvertes renvoie à l'hospitalité, la couleur bleue à la Mer Baltique et la tranquilité, la couleur jaune à l'ambre, et enfin la couleur rouge au "active man principle", un principe russe, pour lequel nous ne parvenons à trouver une traduction française (de l'anglais). Toutefois, d'autres sources affirment que le rouge renvoie à l'Armée rouge ou à la Ligue Hanséatique... Le drapeau devint officiel le 9 juin 2006.

Gibraltar.pngSitué à quelques encablures de l'Espagne, Gibraltar est une possession britannique depuis 1704. Sa superficie est de 6.5 km² pour 28.000 habitants, ce qui fait une densité de plus de 4000 personnes au km²... Gibraltar fait partie de l'Union européenne mais certaines lois n'y sont pas appliquées. Le drapeau, autorisé par la reine d'Espagne Isabelle de Castille le 10 juillet 1502 (le "Rocher" appartenait avant à l'Espagne qui le réclame toujours d'ailleurs) est officiel depuis le 8 novembre 1982. Là aussi, nous avons eu du mal à collecter des informations bien précises. Le château ne ressemble à aucun existant à Gibraltar mais est supposé symboliser la forteresse de Gibraltar. Quant à la clé, elle symbolise de même la "signification" de la forteresse. Le drapeau est un symbole du nationalisme gibraltarien et est très populaire au sein des gibraltariens. J. N

  

(1) http://geraldika.ru/symbols/15129

19/09/2010

Samudaripen - Le génocide des Tsiganes

genere-miniature.aspx.gifSamudaripen en langue romani (celle des Roms) veut dire "génocide", celui des Roms durant la Seconde guerre mondiale. Entre 1939 et 1945, des centaines de milliers de Tsiganes furent exterminés par les nazis et leurs alliés. Or ce fait fut souvent oublié par l'historiographie et rares sont les ouvrages qui lui sont consacrés. Si le génocide des Juifs est reconnu, celui des Tsiganes ne l'a jamais été et si les premiers continuent de percevoir des réparations (symboliques, financières...), les Tsiganes n'ont jamais rien obtenu au titre de réparations.

Spécialiste des Tsiganes, Claire Auzias apporte un nouveau éclairage sur ce drame jamais reconnu. Et le constat est grave : les Tsiganes ont réellement été massacrés de manière organisée, comme groupe ethnique distinct. Le nombre de Roms exterminés durant la Seconde guerre mondiale est estimé à 200.000.

Claire Auzias, Samudaripen - Le génocide des Tsiganes, Paris, L'Esprit Frappeur, 1999, 204 p.

17/09/2010

Green zone

green zone.jpgLa liste des films sur le conflit en Irak s'allonge et c'est Paul Greegrass (Bloody Sunday, la trilogie Jason Bourne), en virtuose de la caméra épaule qui s'y met. La bonne nouvelle est que toutes ces fictions sur l'Irak traite de thèmes différents. Pour rappel : In the valley of Elah (Paul Haggis, 2007) s'attache aux conséquences psychologiques d'une guerre qui n'en finit pas sur la population américaine. Lions for lambs (Robert Redford, 07) tire à boulets rouges sur l'administration Bush et fustige l'interventionnisme US au Moyen-Orient quand Body of Lies (Ridley Scott, 08) décortique le métier d'agent secret, toujours au Moyen-Orient. Battle for Haditha (Mark Bloomberg, 07) revient sur une tuerie perpétrée par l'armée US dans le village irakien de Haditha et démontre l'engrenage entre présence américaine et radicalisation de la population irakienne. Un film précieux. Stop Loss (Kimberley Pierce, 07) et Home of the brave (Irwin Winkler, 07) racontent le difficile retour au pays des soldats américains envoyés en Irak. Puis c'est un Brian De Palma ulcéré qui dans Redacted (2007) s'interroge sur les formes modernes de médias couvrant la guerre, sur toile de fond des exactions de soldats US sur la population. Un documentaire "fictif" innovant. Enfin, l'oscarisée Kathryn Bigelow nous immerge dans le quotidien d'une section US de déminage en Irak dans le brillant Hurt Locker (2009).

Quant à Paul Greegrass, il revient sur le début du conflit (2003) et la constitution d'un gouvernement provisoire irakien fantoche. L'adjudant-chef Roy Miller (Matt Damon) est chargé avec son unité de retrouver les fameuses armes de destruction massive. Ballotté d'un site à l'autre, il rentre bredouille et découvre les machinations US menant à une collusion entre CIA, armée US, insurgés et anciens dignitaires irakiens. Semi-documentaire, réquisitoire anti-US, film d'action trépidant et surtout, terriblement efficace, Green Zone jette un regard lucide sur le fiasco américain en Irak. A ne pas manquer.

Green zone (Paul Greegrass, USA, 2010, 115 mins).   Avec Matt Damon, Greg Kinnear, Yigal Naor, Amy Ryan, Brandon Gleeson, Khalid Abdalla, Yigal Naor.

16/09/2010

Brooklyn's Finest

MV5BMTUyMTI5MTY5MV5BMl5BanBnXkFtZTcwNzAyOTMwMw@@._V1._SX94_SY140_.jpgAprès Training Day (2001), Antoine Fuqua renoue avec le film de flics ripoux. On l'avait deviné, le titre est ironique. Nous sommes donc à Brooklyn dans les quartiers chauds. Soit le quotidien de trois flics aux destins opposés. Eddie Dugan (Richard Gere) est alcoolo et file bientôt à la retraite, Clarence Butler (Don Cheadle) est infiltré dans un gang de trafiquants de drogue, et Sal Procida (Ethan Hawke) est un flic véreux aux méthodes limites. Ils ne le savent pas mais leur destin va se croiser.. Ni innovante, ni mauvaise, cette fiction se situe dans la lignée des Street Kings (David Ayer, 2008), Pride and glory (Gavin O'Connor, 2008) ou encore l'excellent Narc (Joe Carnaghan, 2002). Moins efficace que Training day, le film présente toutefois une excellente direction d'acteurs et un scénario solide. Et toujours le même constat. Mieux vaut ne pas se frotter aux flics américains...

Brooklyn's Finest (Antoine Fuqua, USA, 2010, 127 min).  Avec Richard Gere, Don Cheadle, Ethan Hawke, Wesley Snipes, Ellen Barkin, Will Patton, Lili Taylor, Vincent D'Onofrio, Brian F. O'Byrne.