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31/01/2009
Conspiration
"Tout pouvoir est une conspiration permanente"
Honoré de Balzac (1799-1850)
13:00 Publié dans Citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : balzac, conspiration
30/01/2009
Defiance
La résistance et le courage face au régime nazi continuent de déchaîner les passions et de susciter l'intérêt des cinéastes. Après les Pays-Bas (Black Book, 2006), le Danemark (Flammen & Citronen, 2008) ou la survie dans les camps de concentration (Les faussaires, 2008), c'est le cas de la Biélorussie qui est abordé, ou l'histoire des frères Bielski qui organisent la résistance et la survie des Juifs dans la forêt biélorusse face au rouleau compresseur allemand. Mais là où les trois premiers films excellaient, c'est-à-dire la mise en relief de la complexité de certaines situations en temps de guerre, soit le couple résistance/collaboration pour les deux premiers cités, soit la contradiction instinct de survie/examen de conscience pour l'oscarisé Les faussaires (1), Defiance a pêché, ne traitant qu'en filigrane certains facteurs qui entrent en compte dans la compréhension d'un pays occupé. Car en Biélorussie justement, collaboration il y a eu (2), ce qui est à peine esquissé dans ce film. Lorsque nous savons que Edward Zwick est féru de films épiques (3), boostés à coups de scènes héroïques (la séquence où Liev Schrieber apparaît tel rambo face aux soldats allemands est dénuée de sens), nous ne pouvions nous attendre à une quelconque analyse historique dans cette grosse production hollywoodienne au scénario ultra-conventionnel. Cependant, il est tout de même flagrant de voir des acteurs surjouer à ce point lorsqu'un sujet si sensible est traité, sans oublier que ces mêmes acteurs, anglophones, parlent anglais avec un accent impossible. Pour finir, ces Juifs, dénoncés par leurs compatriotes et traqués dans la forêt à -20 dégrés et sans nourriture, passent leur temps à faire de l'humour : impensable. Les frères Bielski dont le courage n'est pas à remettre en question (et dont ils ne tirèrent aucun crédit d'après le film) auraient peut-être mérité un hommage plus sérieux. Au cinéma, héroïsme et sobriété peuvent rimer ensemble. Edward Zwick ne l'a pas compris.
Defiance (Edward Zwick, USA, 2008, 136 mins). Avec Daniel Craig, Liev Schreiber, Jamie Bell, Alexa Davalos, Alan Corduner.
- 1 nomination (Meilleure musique) - Oscars 2009.
- 1 nomination (Meilleure musique) - Golden Globe 2009.
(1) Oscar 2008 du meilleur film de langue étrangère.
(2) En août 1944, fut créée en Biélorussie la 30ème Division SS de grenadiers. Elle était composée de volontaires russes, ukrainiens, biélorusses et Ruthènes et avait pour objectif de lutter contre les troupes soviétiques.
(3) Glory (1989), The last samurai (2003)...
15:04 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : defiance, les insurgés, edward zwick, daniel craig, liev schreiber, jamie bell, seconde guerre mondiale
29/01/2009
Il divo
Il Divo est un biopic politique qui retrace le parcours politique de l'omnipotent Giulio Andreotti. Membre du parti politique italien de la Démocratie Chrétienne, Andreotti, surnommé "l'inoxydable", a exercé à sept reprises les fonctions de Président du Conseil italien (entre 1972 et 1992). Il a également occupé toutes sortes de postes de ministres (finances, Trésor, Industrie, A.E...). En 1991, il est élu sénateur à vie... Toutefois, sa carrière politique prend fin en 1992 lorsque plusieurs enquêtes sont ouvertes, qu'il s'agisse de ses liens avec la mafia ou d'avoir supposément commandité les assassinats du journaliste Mino Pecorelli (1979) et du juge Giovanni Falcone (1992). C'est avec maestra que Paolo Sorrentino dresse un portrait à la fois baroque et féroce de l'insaisissable Andreotti, considéré par le réalisateur comme l'homme politique italien le plus important de ces cinquantes dernières années. Ambigü, insondable, ce dernier est capable en même temps d'un humour carnassier, d'une auto-dérisionn qui rendent le personnage encore plus difficile à cerner. Il faut surtout souligner la manière avec laquelle Sorrentino a souligné "l'intouchabilité" de Andreotti, pourtant inculpé à diverses reprises (1), grâce à une mise en scène époustouflante de génie dont le point d'orgue se situe dans cette séquence au ralenti, où un policier est incapable d'ouvrir la portière de la voiture dans laquelle se trouve Andreotti. Intouchable, comme nous l'avons dit. Pour ne rien gâcher, le tout est agrémenté d'une bande son détonante. Du grand art. Avec les autres chefs-d'oeuvres, Il Caimano (Nani Moretti, 06) et Gomorra (Matteo Garrone, 08), le cinéma politique italien est définitivement ressuscité.
Il Divo (Paolo Sorrentino, Italie, 2008, 120 mins). Avec Toni Servillo, Anna Bonaiuto, Giulio Bosetti, Flavio Bucci, Carlo Buccirosso, Giorgio Colangeli.
- Prix du Jury - Festival de Cannes 2008.
- En compétition (Palme d'or) - Festival de Cannes 2008.
- Meilleur acteur (Toni Servillo) - European Film Awards 2008.
(1) Pour le meurtre de Mino Pecorelli, Andreotti est reconnu coupable en 2002 mais en raison de son immunité parlementaire, la peine de 24 ans de prison n'a jamais été exécutée. Pour ses liens supposés avec la mafia, il fut acquitté en 1999 puis bénéficia en 2003, lors d'un nouveau procès, de la prescription concernant des faits survenus avant 1980.
20:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : il divo, paolo sorrentino, toni servillo
28/01/2009
Rébellion
"Une petite rébellion de temps en temps, c'est comme une orange qui purifie l'atmosphère."
Thomas Jefferson (1743-1826)
20:00 Publié dans Citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rébellion, thomas jefferson
Burn after reading
Un an après avoir raflé la mise avec No country for old men (1), les frères Coen reviennent avec cette comédie noire où se cotoient leurs acteurs fétiches (George Clooney, Frances McDormand). Nouveau venu dans l'univers Coen : Brad Pitt, ravi d'avoir été convié à jouer les idiots de service. Ejecté du CIA car veillissant et incompétent, Osborne Cox (Malkovich) décide d'écrire ses mémoires, histoire de balancer au passage quelques secrets sur l'agence de renseignements. Le problème est qu'il perd l'unique CD où sont rédigées ses notes, CD retrouvé par Chad (Pitt) et Linda (McDormand), employés d'une salle de fitness. Ces deux là entendent bien profiter de l'aubaine et faire chanter Cox. Par ailleurs, la femme de celui-ci (Tilda Swinton) le trompe avec Harry Pfarrer (Clooney), un feldmarshall qui a aussi une liaison avec Linda... Il y a un peu de Fargo dans ce film, mélangé à du Ladykillers, Intelorable crualty... Si le film n'est pas un chef d'oeuvre, à l'image de No country for old men (duquel il s'éloigne ostensiblement), il confirme toutefois le génie des frères Cohen qui s'amusent littéralement avec le cinéma, à coup de scènes burlesques et de dialogues à tomber par terre.
Burn after reading (Ethan and Joel Coen). Avec George Clooney, John Malkovich, Frances McDormand, Tilda Swinton, Brad Pitt, Richard Jenkins, J. K. Simmons.
- 2 nominations - Golden Globe 2009.
- Présenté - Mostra de Venise 2008.
(1) 4 Oscars dont meilleur film et meilleur réalisateur.
18:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : burn after reading, george clooney, john malkovich, tilda swinton
18/01/2009
Claymore
Dans un monde rétro (l'histoire se situe probablement au Moyen-Age) au bord du chaos, les humains sont en permanence attaqués par les Yomas, des monstres dévoreurs d'humains et capables de prendre l'apparence de ces derniers. Les Claymores sont des guerrières mi-humaines mi-yomas. Redoutables, on les reconnait à leurs yeux argentés et l'armure qu'elles porte. Elles ont pour mission de traquer sans relâche les yomas et de les anéantir. C'est anime long de 26 épisodes et produit par l'excellent studio Madhouse (Death Note, Gungrave, Texhnolyze) se focalise sur l'évolution de Claire, guerrière n° 47, ce qui la place très loin dans la hiérarchie. Accompagnée de Raki, un jeune garçon dont la famille a été décimée par des yomas, elle sillonne le monde, exécute des monstres et parfait son apprentissage. Sa route croisera celle d'autres Claymores, bien plus puissantes qu'elle, Ophelia (N°4), Galatea (n°3), Rafaela (n°5) et Miria (n°6) entre autres, ce qui l'aguérira. Toutes ces guerrières sont au service d'une organisation ultra-secrète dont les vrais objectifs ne sont jamais clairement dévoilés, ce qui rend l'intrigue d'autant plus intéressante et garde le spectateur en haleine. Au final (épisodes 18-26), 24 guerrières (dont Clare) sont chargées de se rendre dans le territoire du Nord afin de combattre le plus puissant des monstres, Isley. Mais un autre péril les guette, Clare le sait bien, il s'agit d'une certaine Priscilla. Courage, abnégation et dépassement de soi sont donc au menu de ce très bel anime (graphisme superbe), constitué presque exclusivement de scènes de combat splendides.
Claymore
(26 épisodes de 24 mins)
Studio : Madhouse.
Réalisateur : Hiroyuki Tanaka.
Character Design : Takahiro Umehara.
Musique : Masanori Takumi.
10:00 Publié dans Anime, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : claymore, madhouse, hiroyuki tanaka
13/01/2009
Der Baader-Meinhof Komplex
Adapté du livre éponyme de Stefan Aust, Der Baader-Meinhof Komplex est une saga sur la RAF (Rotte Fraktion Armee), ce groupuscule anarcho-communiste qui sema la terreur en Allemagne de l'Ouest durant les années 70. A l'origine de la création de la "Bande à Baader", une insatisfaction du capitalisme et de l'industrialisation dans les milieux ouvrier et étudiant. Le Parti communiste est interdit depuis 1956. Une coaliltion conservatrice est au pouvoir, dont certains membres comme Kurt Georg Kiesinger sont d'anciens nazis. Nous sommes également en pleine guerre du Vietnam, conjuguée à une inféodation totale de la part de l'Allemagne de l'Ouest à la puissance américaine. Le groupe Baader-Meinhof, créé à la fin des années 60 par Andreas Baader et Gudrun Enslin (1), mènera son combat contre ce qu'il considère comme une idéologie impérialiste et fasciste. L'élément catalyseur de cette prise de conscience puis de la "guerre" qui sera menée, fut la visite du shah d'Iran en Allemagne de l'Ouest le 2 juin 1967. Une manifestation étudiante contre la venue de ce dernier sera réprimée par la police (2 morts). Le groupe rejoint par d'autres acolytes débute la guerilla urbaine, inspirée par les écrits de Carlos Marighella (2) mais également ceux d'autres penseurs célèbres (3).
Aidés par leur ami et avocat Horst Mahler, Baader et ses amis vont s'entraîner en Cisjordanie où le FPLP est actif. Après plusieurs attentats notoires (4), Baader, Enslin et Meinhof sont arrêtés (juin 1972). Mais leur action ne s'éssoufle pas. C'est ainsi que la 2ème génération de la RAF fait son apparition et poursuit l'action de ses prédécesseurs. On peut considérer que la RAF fut active de 1970 à 1993 (une 3ème génération naîtra également). Le 20 avril 1998, le groupe sera auto-dissous. Ce film, plus gros budget du cinéma allemand (20 millions d'euros) retrace donc l'apogée et le déclin d'un groupe d'idéalistes qui de par leur action violente, défrayèrent la chronique. Si nombreuses critiques, notamment en France, n'ont pas du tout adhéré à cette saga de deux heures et demi, lui reprochant entre autres son absence d'analyse, il convient de rappeler justement que ce type de long-métrage n'a justement pas pour but d'analyser mais de dépeindre l'atmosphère d'une époque, les années 70, leur bouillonnement politique et les nombreux groupuscules communistes (5) qui y sévissaient contre l'impérialisme (la guerre froide n'était pas encore terminée). C'est ensuite au spectateur de se faire une opinion. Car le film est très objectif et retrace (chronologiquement) sans prétention et avec force réalisme le parcours de la "Bande à Baader". Une grande qualité, qu'on ne peut nullement nier, que l'on ait apprécié le sujet ou pas.
Der Baader-Meinhof Komplex (Uli Edel, Allemagne, 2007, 145 mins). Avec Martina Gedeck, Moritz Bleibtreu, Johanna Wokalek, Bruno Ganz, Alexandra Maria Lara, Simon Licht.
- 1 nomination (Meilleur film étranger) - Golden Globe 2009.
(1) Rejoints ensuite par Ulrike Meinhof.
(2) Carlos Marighella (1911-1969) était un révolutionnaire et écrivaint marxsisant brésilien. On lui doit un manifeste de la guérilla urbaine, écrit en 1969 et intitulé Minimanual of the urban guerrilla.
(3) Che Guevara, Karl Marx, Antonio Gramsci, Herbert Marcuse, Frantz Fanon...
(4) Assassinats de policiers, braquage d'une banque et attentat à l'explosif contre le QG du Ve Corps de l'Armée américaine.
(5) Brigades Rouges en Italie, Action Directe en France, Armée de libération simbionaise (USA).... Sans oublier les attentats perpétrés par Carlos.
22:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : der baader-meinhof komplex, raf, uli edel, moritz bleibtreu, bruno ganz, martina gedeck
12/01/2009
Golden Globe 2009
Meilleur film dramatique : Slumdog Millionaire (Danny Boyle).
Meilleur réalisateur : Danny Boyle (Slumdog Millionaire).
Meilleure actrice dans un film dramatique : Kate Winslet (Revolutionary Road).
Meilleur acteur dans un film dramatique : Mickey Rourke (The wrestler).
Meilleur film comique ou musical : Vicky Christina Barcelona (Woody Allen).
Meilleure actrice - comédie/musical : Sally Hawkins (Happy-Go-Lucky).
Meilleur acteur - comédie/musical : Colin Farrell (In Bruges).
Meilleure actrice dans un second rôle : Kate Winslet (The reader).
Meilleur acteur dans un second rôle : Heath Ledger (The dark knight).
Meilleur scénario : Simon Beaufoy (Slumdog Millionaire).
Meilleur film d'animation : Wall-E (Pixar).
Meilleur film etranger : Valse avec Bashir.
Meilleure musique : Slumdog Millionaire (A. R. Rahman).
Meilleure chanson : "The Wrestler" (The wrestler - Bruce Springsteen).
Meilleure série télévisée dramatique : Mad Men (AMC).
Meilleure actrice dans une sérié télévisée dramatique : Anna Paquin (True Blood - HBO).
Meilleur acteur dans une série télévisée dramatique : Gabriel Byrne (In treatment - HBO).
Prix Cecil B. DeMille : Steven Spielberg.
10:00 Publié dans Film, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : golden globe 2009, danny boyle
10/01/2009
24: Redemption
Alors que le premier épisode de la saison 7 de 24 sera diffusé le 12 janvier 2009, le film intitulé 24: Redemption (sorti aux Etats-Unis le 23 novembre 2008) propose un pont entre les saisons 6 et 7. Parti en clandestinité lors du dernier épisode de la dernière saison, Jack Bauer (Kiefer Sutherland) s'estc tourné vers l'Afrique et l'humanitaire. Avec son ami Carl Benton (Robert Carlyle), un autre repenti du contre-espionnage, ils aident à la scolarisation de jeunes garçons. Seulement, la guerre civile guette et les seigneurs de la guerre locaux entendent bien lever une armée d'enfants soldats. Bauer devra donc comme à son habitude défendre ces enfants au péril de sa vie. Dans le même temps à Washington, nous sommes en pleine transition à la Maison-Blanche. Le président sortant Noah Daniels (Powers Boothe) cède la place à la première femme élue à la présidence des Etats-Unis. Et nous découvrons qu'en finançant un génocide un Afrique, l'ancienne administration américaine a délibérément plombé le nouveau gouvernement. Ce qui nous fait curieusement penser à ce qui se passe actuellement dans la Bande de Gaza. Les actions d'Israël nécessitent toujours un feu vert américain. Alors que nous sommes en pleine transition aux USA (Obama prendra ses fonctions le 20 janvier), l'ex-administration Bush a courcircuité d'avance le président nouvellement élu.
24: Redemption (Jon Cassar, USA, 2008, 98 mins). Avec Kiefer Sutherland, Robert Carlyle, Powers Boothe, Gil Bellows, Cherry Jones, Jon Voight, Colm Feore, Peter MacNicol.
- 1 nomination (Meilleur acteur dans un film télévisuel - Kiefer Sutherland) - Golden Globe 2009.
18:30 Publié dans Film, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 24 redemption, kiefer sutherland, jon cassar, robert carlyle, powers boothe
09/01/2009
Gunslinger Girl
Afin d'éradiquer le crime organisé, le gouvernement italien a créé une organisation secrète, nommée officiellement Social Welfare Agency. Celle-ci emploie dans ses missions des petites filles âgées d'à peine 10 ans. Sur le point de décéder (maladie grave), celles-ci ont été récupérées, soignées par le biais d'implants cybernétiques puis entraînées à devenir des machines à tuer après que leurs souvenirs eurent été effacés. Chacune de ses filles est prise en charge par un adulte, chargé de s'assurer de leur état mental et physique. Si la série débute assez rapidement avec l'entrée en scène de ces jeunes protagonistes (et une grosse séquence de fusillade), la suite laisse la place à un rythme lent et ennuyeux. Si le style visuel est beau (notamment les paysages de la ville de Sienne lors des derniers épisodes), l'intrigue n'emballe pas, en dépit des questionnements existentiels ce ces petites filles dont le côté humain et infantile refait surface en permanence.
Gunslinger Girl
(13 épisodes de 24 mins)
Studio : Madhouse.
Réalisateur : Morio Asaka.
Scénario : Junko Takegami.
19:00 Publié dans Anime, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gunslinger girl, madhouse