24/06/2021
EURO 2020 - bilan et 8èmes
Sans aboutir à une surprise - comme ce fut le cas en 2016 - le premier tour de l'Euro 2020 fut passionnant. Toutes les équipes attendues seront en huitièmes de finale.
Hormis la Turquie, très décevante dans le jeu (3 défaites, 1 but marqué) et qu'on attendait à un autre niveau, il n'y a eu aucune surprise lors de ce premier tour. D'abord, les équipes rescapées des barrages ont toutes été éliminées, tout en ayant eu le mérite de marquer des buts et des points (Macédoine du Nord, Ecosse, Slovaquie, Hongrie). Ensuite, il est à noter que même le groupe de la mort (E) n'a pas entraîné l'élimination d'équipes attendues pour la suite.
Enfin, toutes les équipes considérées comme des vainqueurs potentiels poursuivent l'aventure. Impressionnantes, l'Italie et la Belgique sont les grands favoris. Ces 16 équipes (voir ci-dessous) se découpent en fait en deux catégories, les favoris (Belgique, Italie, France, Pays-Bas, Allemagne, Portugal, Espagne, Angleterre) et les autres (Croatie, Suisse, Pays de Galles, Ukraine, Suède, Danemark, Autriche, Tchéquie). Parmi ces favoris, 2 ne passeront pas les 8èmes. Le Portugal défiera la Belgique tandis que l'Angleterre et l'Allemagne se retrouvent pour un classique très attendu. J N
Italie
Après avoir surclassé la Turquie et la Suisse sur le même score (3-0), l'Italie a disposé tranquillement du Pays de Galles (1-0) En reconstruction (7 joueurs rescapés de l'Euro 2016) et revenue au premier plan après avoir raté la Coupe du monde 2018 (élimination en barrages), la Squadra Azzura est étincellante actuellement. Elle vient d'enchaîner 30 matchs d'affilée sans défaite et 11 victoires d'affilée sans encaisser de buts. Elle est déjà considérée comme l'un des grands favoris pour la victoire finale.
Belgique
Annoncée comme outsider (Coupe du monde 2014) puis comme prétendant au sacre (Euro 2016, Coupe du monde 2018), la génération dorée des Diables rouges aborde sans doute sa dernière chance de remporter une grande épreuve avec la génération actuelle. Hazard et compagnie ont quasiment tous dépassé la trentaine et il sera difficile de reconstruire rapidement un groupe aussi talentueux. De ce qu'elle a montré au premier tour (3 victoires solides et sans contestation), elle est une grande favorite pour la victoire finale, au même titre que l'Italie.
Pays-Bas
Après avoir manqué la Coupe du monde 2018 et l'Euro 2016, les Bataves reviennent également au premier plan. La nouvelle génération batave a fait carton plein en remportant ses 3 rencontres. Aussi impressionnants offensivement que l'Italie, les Pays-Bas ont toutefois bénéficié d'un groupe "facile" (Ukraine, Autriche, Macédoine du Nord). Il faudra, sans doute, un adversaire d'un autre accabit pour véritablement juger la puissance de cette équipe considérée également comme un favori.
Pays de Galles
En progrès depuis quelques années grâce au niveau des stars évoluant en Premier League (Bale, Ramsey, Allen...), les Dragons constituèrent l'équipe surprise de l'Euro 2016 (qualification pour la demi-finale), le premier de leur histoire, avant de rentrer dans le rang (absence à la Coupe du monde 2018). Finissant seconds de leur groupe derrière l'Italie, les Gallois ont déjà rempli leurs objectifs. La suite n'est que du bonus.
Autriche
La qualification pour les 8èmes n'est pas une surprise au vu des prestations et des adversaires : 1 défaite contre l'ogre batave et deux victoires courtes contre des adversaires prenables (Macédoine du Nord, Ukraine). C'est au niveau du bilan général de l'Autriche dans les grandes compétitions qu'il s'agit d'un petit événement. En Coupe du monde (7 participations, la dernière en 1998), son dernier fait d'armes est la troisième place obtenue en 1954. A l'Euro, après un quart de finale joué lors de la première édition (1960), Das Team ne s'était qualifiée que récemment (2008, 2016), ne passant pas le premier tour.
Danemark
Pour des raisons que nous avions déjà abordées, le Danemark est un miraculé du premier tour. La combinaison de sa victoire contre la Russie au 3ème match et de la victoire belge contre la Finlande, il a réussi l'exploit de finir second et se qualifier avec seulement 3 points. Au vu de l'incident de santé du premier match, la Danish Dynamite, attendue initialement à ce niveau, est déjà satisfaite de jouer les 8èmes, alors qu'elle n'avait pas participé aux éditions de 2016 et 2008 et qu'elle avait été éliminée au premier tour en 2012.
Suisse
Qualifiée après un premier tour moyen (1 victoire, 1 défaite, 1 nul), la Nati a pour objectif d'atteindre les quarts de finale. Pour cela, il faudra déjà passer les 8èmes, ce qui ne sera pas une mince affaire. Redevenue une nation solide du football depuis les années 2000 (qualification aux 4 dernières coupes du monde et à 4 Euros), elle n'a toutefois jamais passé le stade des 8èmes, s'y inclinant à 4 reprises (dont 3 fois en Coupe du monde) dont 2 aux tirs au buts. Pour passer un cap, l'objectif serait donc en effet de vaincre le signe indien.
France
Qualifiée pour les 8èmes avant son dernier match, la France, championne du monde, a réalisé un match à deux visages lors de son dernier match contre le Portugal (2-2). Solide contre l'Allemagne (1-0), chahutée par la Hongrie (1-1), elle réalise un premier tour solide mais non dénué de fragilités. Les Bleus ont toutefois terminé premiers dans un groupe relevé. Semblant moins solides qu'il y a 3 ans, ils devront relever leur niveau pour aller le plus loin possible. Entre les forfaits définitifs (Dembelé mais aussi Digne?), les joueurs peu en verve à des postes inhabituels (Tolisso, Koundé), les différents schémas tactiques, Didier Deschamps a sans doute tiré de nombreux enseignements pour la suite. Le match face à la Suisse où la France part favorite en dira plus sur sa capacité à se surpasser.
Suède
Egalement qualifiée pour les 8èmes avant son dernier match, avec 4 points au compteur, la Suède a terminé première de son groupe (3-2 contre la Pologne lors du dernier match), devant l'Espagne et sa première place lui permet de jouer un adversaire abordable, l'Ukraine. Dans la continuité du Coupe du monde 2018 réussie (accession aux quarts), la génération actuelle poursuit ses bonnes performances. Eliminés au premier tour lors des éditions 2008, 2012 et 2016, les Scandinaves ont déjà réussi leur Euro.
Angleterre
Très attendue dans cet Euro après une Coupe du monde 2018 réussie et vu son effectif de qualité (notamment l'armada offensive), évoluant dans sa grande majorité en Premier League, l'Angleterre était également qualifiée avant de jouer son dernier match. Pour finir première, elle devait l'emporter contre la Tchéquie (première à la différence de buts), ce qu'elle réussit grâce à son seul buteur actuel, Sterling. Solide en défense (0 but encaissé) mais pas encore au point dans l'animation offensive, l'Angleterre a pour objectif d'atteindre les demi-finales. Pour cela, il faudra passer l'Allemagne...
Tchéquie
La République Tchèque n'a jamais réussi à se doter d'une génération talentueuse depuis la période 1996-2004 qui avait vu Nedved et compagnie atteindre la finale de l'Euro 1996 et échouer aux portes de celle de l'Euro 2004. Elle s'est toujours qualifiée pour l'Euro depuis mais n'a jamais passé le premier tour (hormis en 2012 lorsqu'elle était battue en quart par le Portugal). Elle ne participa pas non plus aux Coupes du monde 2010, 2014 et 2018. Au vu des limites affichés, les 8èmes sont déjà une satisfaction.
Croatie
En fin de cycle (ou en renouveau, c'est selon), le vice-champion devait a minima passer le premier tour, ce qu'il a réussi non sans difficulté après une défaite d'entrée et un nul, puis une victoire lors du dernier match. Si la Croatie a perdu récemment des cadres (Mandzukic, Rakitic, Strinic, Subasic), elle en a toutefois conservé, dont de nombreux titulaires lors de la finale de 2018 (Modric, Perisic, Vida, Brozovic). La fusion avec les nouveaux talents (Vlasic, Gvardiol) tarde à prendre et les Vatreni ont immensément déçu dans le jeu. Ils défieront l'Espagne en 8èmes, dans un match qui sera probablement très animé et mettant aux prises deux styles de jeu complètement opposés.
Espagne
Difficile encore d'évaluer une Roja en reconstruction mais dont le talent demeure indéniable. L'équipe hégémonique de la période 2008-2012 a conservé son style de jeu (tenir le ballon et multiplier les passes au sol) qui s'est cassé les dents face aux équipes jouant bas (Pologne, Suède) mais a explosé la Slovaquie (5-0). On en saura plus face à une équipe croate qui laisse des espaces. Eliminés en 8èmes (Euro 2016, Coupe du monde 2018) ou avant (Coupe du monde 2014), les Ibériques doivent au moins passer les 8èmes voire les quarts.
Allemagne
Après une Coupe du monde 2018 catastrophique (les Allemands finissent derniers de leur groupe et sont éliminés au premier tour), la Mannschaft entend clairement se racheter en allant le plus loin possible. Nautralisée par la France (0-1), cartonnant le Portugal (4-2), elle a failli être éliminée par la Hongrie lors du dernier match (2-2). Cette nouvelle Allemagne semble plus performante lorsqu'elle est dos au mur. La fusion entre anciens et nouveaux semble, petit à petit, se mettre en place. Suffisant pour battre l'Angleterre? Dans ce qui s'annonce comme une rencontre intense, les deux se retrouvent dans un grand classique.
Portugal
Comme en 2016, le champion d'Europe termine la phase de poules à la 3ème place. Dominateurs puis dominés face à la France (2-2), ultraréalistes contre la Hongrie (3-0 en toute fin de match) et étrillés contre l'Allemagne (2-4), les Lusitaniens sont toujours redoutables en attaque, sans être flamboyants mais grâce à la technicité des joueurs offensifs, notamment Ronaldo, déjà auteur de 5 buts. Le mythe de la défense imprenable a volé en éclats (6 buts encaissés). Face à la Belgique, l'un des grands favoris, la bande à Ronaldo aura fort à faire...
Ukraine
Qualifiés parmi les meilleurs troisièmes avec seulement 3 points, les Bleus et jaunes ont été dominés par les Pays-Bas (2-3), bousculés par la Macédoine du Nord (2-1) puis étouffés par l'Autriche (0-1). Limités dans tous les secteurs du jeu malgré quelques valeurs sûres, ils semblent partis pour arrêter l'aventure en 8èmes. A moins de parvenir à briser le verrou suédois.
Les 8èmes de finale
Samedi 26 juin
- Pays de Galles - Danemark
- Italie - Autriche
Dimanche 27 juin
- Pays-Bas - Tchéquie
- Belgique - Portugal
Lundi 28 juin
- Croatie - Espagne
- France - Suisse
Mardi 29 juin
- Angleterre - Allemagne
- Suède - Ukraine
13:38 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : italie, pays-bas, pays de galles, euro 2020, euro 2021, france, belgique, suède, tchéquie, république tchèque, angleterre, danemark, autriche, allemagne, euro, ukraine, portugal, turquie, macédoine du nord, hongrie, slovaquie, ecosse
22/06/2021
EURO 2020 - Groupe D
La Croatie évite le pire, l'Angleterre s'empare de la première place
En s'imposant nettement contre l'Ecosse, éliminée (3-1), la Croatie, décevante jusque là, a évité une déconvenue, l'élimination au premier tour du vice-champion du monde. Sans briller, l'Angleterre l'a logiquement emporté contre la Tchéquie (1-0) et termine première du goupe.
J N
Avec 4 point chacun avant cette rencontre, Tchèques et Anglais se disputaient la "finale" du groupe, dans être certains toutefois de terminer aux 2 premières places. Elles étaient toutefois déjà qualifiées depuis la fin, lundi 21 juin, des groupes B et C puisqu'elles avaient déjà 4 points et étaient donc certaines de finir au moins parmi les 4 meilleurs 3èmes (l'Ukraine et la Finlande, 3èmes de leur groupe, ayant 3 points chacun). Rayonnants face à la Croatie, les Three Lions ont été moins fringants face à l'Ecosse (0-0), tandis que la Tchéquie, que l'on n'attendait pas nécessairement à ce niveau, a réalisé deux performances solides face à l'Ecosse (2-0) et la Croatie (1-1). Hormis 2 matchs amicaux (1998, 2008), les deux équipes se sont rencontrées lors de la phase éliminatoire de cet Euro. Les Anglais ont ridiculisé leur adversaire chez eux (5-0) avant de s'incliner à Prague (1-2).
Logiquement favorite, l'Angleterre l'a finalement emporté (1-0) grâce à un match maîtrisé et globalement dominé à défaut d'être brillant. Déjà buteur contre la Croatie, l'ailier de Manchester City Raheem Sterling a du nouveau été décisif. Comme l'Italie, les Britanniques terminent la phase de poules sans avoir encaissé de buts, grande satisfaction lorsque l'animation offensive n'a pas toujours été incisive. Conséquence, les Three Lions s'emparent de la tête du groupe tandis que la Tchéquie rétrograde à la 3ème position, devancée par la Croatie au nombre de buts inscrits.
La Croatie justement n'a pas failli à sa mission. Contrainte à la victoire - tout comme son adversaire - elle a mis du temps à concrétiser celle-ci, en raison comme lors de ses précédents matchs à se montrer tranchante dans les zones de vérité et à fluidifier la circulation du ballon. Mais elle a réussi cela en seconde mi-temps, passant 2 buts à son adversaire par le biais d'une frappe de l'extérieur du pied superbe de l'inusable capitaine Modric puis d'une tête sur corner d'un autre vétéran, Ivan Perisic.
Décevants jusqu'ici dans le jeu (hormis le second acte contre l'Ecosse), les Vatreni rencontreront en 8èmes le second du groupe E (Espagne, Slovaquie, Suède, Pologne). Les Anglais affonteront le second du Groupe F (France, Portugal ou Allemagne) et la Tchéquie sera opposée à la Belgique, aux Pays-Bas ou au premier fu Groupe E.
Tchéquie - Angleterre 0-1
Buts : Sterling (11e).
Tchéquie : Vaclik - Coufal, Kalas, Celustka, Boril - Holes (Vydra, 84e), Soucek - Masopust (Hlozek, 64e), Darida (cap.) (Kral, 64e), Jantko (Sevcik, 46e) - Schick (Pekhart, 75e).
Angleterre : Pickford - K. Walker, Stones (Mings, 79e), Maguire, Shaw - Rice (Henderson, 46e), Philips - Saka (Sancho, 84e), Grealish (Bellingham, 68e), Sterling (Rashford, 67e) - Kane (cap.).
Croatie - Ecosse 3-1
Buts : Vlasic (17e), Modric (62e), Perisic (77e) pour la Croatie ; McGregor (42e) pour l'Ecosse.
Croatie : Livakovic - Juranovic, Lovren, Vida, Gvardiol (Barisic, 71e) - Kovacic, Brozovic - Vlasic (Ivanusec, 76e), Modric, (cap.), Perisic (Rebic, 81e) - Petkovic (Kramaric, 70e).
Ecosse : Marshall - McTominay, Hanley (McKenna, 33e), Tierney - O'Donnell (Patterson, 84e), S. Armstrong (Fraser, 70e), McGuinn, McGregor, Robertson (cap.) - Dykes, Adams (Nisbet, 84e).
CLASSEMENT - Groupe D
1. Angleterre 7 pts
2. Croatie 4 (+1 ; 4-3)
3. Tchéquie 4 (+1 ; 3-2)
4. Ecosse 1
23:45 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ecosse, croatie, tchéquie, angleterre, tchéquie-angleterre, croatie-ecosse, euro 2020, euro 2021, euro 2020 groupe d, euro, croatie-ecosse 3-1, modric, vlasic, perisic, tchéquie-angleterre 0-1, sterling
18/06/2021
EURO 2020 - Groupe D
L'Angleterre et la Tchéquie bien placées, la Croatie et l'Ecosse toujours en vie
En panne d'idées, la Croatie, vice-championne du monde, n'a pu venir à bout de la Tchéquie (1-1). Avec 4 points au compteur, celle-ci est proche des 8èmes. Plus tard dans la soirée, l'Angleterre, manquant également de mordant, n'a pu percer la toile d'araignée mise en place par l'Ecosse. Brillante défensivement, celle-ci peut encore se qualifier en battant la Croatie...
Dans un match sans saveur, hâché et où les déchets techniques furent prononcés, Tchèques et Croates ont eu, chacun, leur mi-temps. En première, c'est un coude de coude (volontaire?) de Lovren sur Patrick Schick dans la surface qui permit à la Tchéquie d'ouvrir le score sur penaly, transformé par ce même Schick (0-1, 37e). En grande forme, l'attaquant du Bayer Leverkusen en est déjà à 3 buts dans la compétition. Mieux revenus en seconde période mais toujours aussi laborieux, les Vatreni s'en remettaient à un exploit individuel de l'inoxydable Ivan Perisic (102 sélections). Déboulant sur le côté gauche, l'ailier repiquait dans la surface en éliminant un défenseur et envoyait dans la lucarne opposée un coup de canon imparable (1-1, 47e). La domination stérile des Croates s'estompait quelque peu dans les 20 dernièrs minutes et les Tchèques tenaient leur match nul.
Un match nul qui leur permet de totaliser désormais 4 points qui, même si cela n'est pas encore officiel, devraient les envoyer en 8ème de finale. Côté croate, le déclin annoncé s'est à nouveau confirmé. Décévante, l'équipe au damier devra impérativement l'emporter contre l'Ecosse dans quelques jours. En cas de match nul, 2 points ne suffiraient pas pour voir les 8èmes. L'Ecosse, justement, abordera également cette rencontre comme une finale puisqu'une victoire pourrait lui permettre de rejoindre les 8èmes. Après avoir complètement raté son entrée en lice contre la Tchéquie (0-2), la Tartan Army semble avoir été revigorée par le fait de défier l'Angleterre à Wembley. La grande rivalité entre ces deux équipes a, semble-t-il, donné un second souffle à McTominay et ses coéquipiers, tenant tête à des Anglais moins fringants que contre la Croatie (1-0) et finalement décevants (0-0).
Car s'ils ont dominé globalement la partie, ils ont cruellement manqué de tranchant malgré leur évidente supérioté technique, à l'image d'un Harry Kane, transparent (comme contre la Croatie) et remplacé à un quart d'heure de la fin. En face, l'Ecosse ne s'est pas contenté de défendre. Efficace, son organisation en 3-5-2 lui a permis de défendre de manière très rigoureuse et de relancer très proprement. C'est finalement elle qui fut la plus dangereuse lorsque ses contres se convertirent en temps forts. Les Three Lions pourront se consoler pour n'avoir toujours pas concédé de but en 2 matchs.
Conséquence, le dernier match mettra aux prises d'une part les équipes à 4 points (Tchéquie-Angleterre) et d'autre part celles qui n'en ont récolté qu'un seul (Croatie-Ecosse). Une chose est donc sûre, l'Ecosse et la Croatie ne pourront se qualifier simultanément. Dans la même logique, l'Angleterre et la Tchéquie ne pourront, toutes les deux, être éliminées. A priori, avec 4 points, elles sont quasiment qualifiées et seraient accompagnées par l'une des deux autres équipes, s'il y aura victoire de celle-ci.
J N
Vendredi 18 juin
Croatie - Tchéquie 1-1
Buts : Perisic (47e) ; Schick (37e, s.p).
Croatie : Livakovic - Vrsaljko, Lovren, Vida, Gvardiol - Modric (cap.), Kovacic (Brozovic, 87e) - Perisic, Kramaric (Vlasic, 62e), Brekalo (Ivanusec, 46e) - Rebic (Petkovic, 46e).
Tchéquie : Vaclik - Coufal, Kalas, Celustka, Boril - Holes (Kral, 63e), Soucek - Masopust (Hlozek, 63e), Darida (cap.) (Barak, 87e), Jantko (Sevcik, 74e) - Schick (Krmencik, 74e).
Angleterre - Ecosse 0-0
Angleterre : Pickford - R. James, Stones, Mings, Shaw - Rice, Philips - Foden (Grealish, 63e), Mount, Sterling - Kane (cap.) (Rashford, 73e).
Ecosse : Marshall - McTominay, Hanley, Tierney - O'Donnell, Gilmour (Armstrong, 76e), McGuinn, McGregor, Robertson (cap.) - Adams (Nisbet, 85e), Dykes.
Classement Groupe D (2 matchs joués)
1. Tchéquie 4 pts (+2)
2. Angleterre 4 (+1)
3. Croatie 1 (-1)
4. Ecosse 1 (-2)
23:45 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro 2020 groupe d, euro 2020, euro 2021, croatie, tchéquie, république tchèque, angleterre, ecosse, croatie-tchéquie, croatie-république tchèque, angleterre-ecosse, croatie-tchéquie 1-1, croatie-république tchèque 1-1, schick, perisic, patrick schick
13/06/2021
EURO 2020 - Groupe D
L'Angleterre prend sa revanche et lance parfaitement son Euro
Pour le premier véritable choc de l'Euro 2020, l'Angleterre, un autre favori, l'a emporté logiquement face à une équipe de Croatie qui l'avait privé en 2018 de finale de Coupe du monde (1-0). Elle brise également sa fameuse malédiction de ne jamais remporter un premier match d'Euro.
Entre la jeune Croatie, née en 1995, et l'Angleterre, les confrontations officielles sont déjà fournies puisque les deux équipes se sont déja rencontrées 8 fois, la première lors de l'Euro 2004 (victoire anglaise 4-2 au premier tour). On se souvient que la Croatie avait privé les Three Lions de l'Euro 2008, la battant 2 fois lors des éliminatoires dont un fracassant 3-2 à Londres. Les Britanniques avaient pris leur revanche en éliminant leur adversaire de la Coupe du monde 2010, l'étrillant par deux fois durant les éliminatoires (4-1 ; 5-1). Lors de la dernière Coupe du monde, la bande à Modric l'avait emporté in-extremis (2-1 a.p) en demi-finale. Enfin, l'Angleterre a pris 4 points à son adversaire lors de la Ligue des Nations 2018-2019 (2-1 ; 0-0), une Ligue des nations où la Croatie n'a guère brillé puisque durant l'édition 2020-2021, elle s'est inclinée 2 fois contre le Portugal et la France et une fois en Suède, encaissant la bagatelle de 16 buts en 6 matchs.
Force donc est de constater que ce n'est plus la même équipe qui affrontait aujourd'hui la redoutable armada offensive anglaise (où Manchester City, Chelsea, Manchester United et Tottenham sont notamment représentés). Déjà annoncée en fin de cycle lors de la Coupe du monde 2018, l'équipe aux damiers a perdu trois cadres, tous en retraite internationale (Mandzukic, Rakitic, Subasic) mais alignait tout de même 7 finalistes de 2018. Suffisant pour faire face au renouveau anglais ? Considéré comme le premier gros choc de cet Euro, le match était donc classiquement une confrontation entre jeunesse talentueuse et vieille garde et a tourné à l'avantage des Anglais qui l'emportent sur le score étriqué de 1-0. Séduisante durant les vingt premières minutes, l"équipe entraînée par Gareth Southgate a finalement marqué en seconde mi-temps. Servi dans l'axe par l'excellent Philips (Leeds), l'ailier de Manchester City, Raheem Sterling parvenait à ajuster le gardien au milieu d'une défense aux abois (57e). La Croatie tentait de revenait durant ce second acte plus équilibré mais elle a cruellement manqué de tranchant,, n'inquiétant pas vraiment un adversaire solide dans tous les secteurs de jeu, notamment en défense où Tyron Mings (Aston Villa) a parfaitement suppléé Maguire, blessé.
Une victoire contre l'adversaire le plus sérieux (et pas des moins coriaces) de son groupe (Ecosse-Tchéquie se joue demain), un clean sheet et une malédiction dépassée : l'Angleterre tient son rang et lance parfaitement son Euro.
Angleterre : Pickford - K. Walker, Stones, Mings, Trippier - Philips, Mount, Rice - Foden (Rashford, 71e), Kane (cap.) (Bellingham, 82e), Sterling (Calvert-Lewin, 90e).
Croatie : Livakovic - Vrsaljko, Vida, Caleta-Car, Gvardiol - Brozovic (Vlasic, 70e), Modric (cap.), Kovacic (Pasalic, 85e) - Kramaric (Brekalo, 70e), Rebic (Petkovic, 78e), Perisic.
17:26 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : angleterre-croatie, angleterre, croatie, euro 2020, euro, euro 2021, modric, sterling, angleterre-croatie 1-0
01/08/2020
De Gaulle
Il y a certaines grandes figures politiques qui ne meurent jamais, semble-t-il, témoin les productions filmiques qu'on leur consacre encore. Il faut reconnaître ici la grandeur du personnage - qu'on apprécie ou pas le contenu de sa carrière politique post-Seconde guerre mondiale et sa gestion de la politique intérieure de la France -, sans qui la France aurait été synonyme uniquement d'infamie, de lâcheté et de déshonneur (la collaboration d'Etat était passée par là).
Contrairement donc à ce que le titre du film aurait pu indiquer, De Gaulle n'est pas un biopic mais un retour sur une période cruciale de la France (et de celui qui deviendra par la suite le premier président de la Vème République), à l'instar de Darkest Hour (2017) pour Winston Churchill. Il y a d'ailleurs de grandes similitudes entre les deux scénarios qui se situent de même à la même période - mai-juin 1940 -, marquée par la fin de la Drôle de guerre, les défaites militaires de la France et du Royaume-Uni (face à l'Allemagne nazie), et l'érosion des gouvernements de ces nations.
Tandis que Churchill, fraîchement nommé Premier ministre, lutte contre ses adversaires politiques (notamment Lord Halifax) afin d'imposer son projet politique, avec au passage une relation difficile avec le roi Georges VI, de Gaulle doit d'abord batailler contre la frange défaitiste du gouvernement de Paul Reynaud, notamment Philippe Pétain, puis fuir pour l'Angleterre où il doit convaincre ce même Chruchill (avec qui sa relation est tout aussi compliquée) de reconnaître la légitimité politique de la France libre.
A une différence près, De Gaulle alterne entre les missions du colonel puis général à Paris, Bordeaux et Londres, l'exode de sa femme Yvonne vers la Bretagne puis l'Angleterre, et des séquences de famille. C'est ce parallèle entre les péripéties dramatiques de deux êtres à la fois fragiles et solides mentalement, auquel est adjoint des scènes avec Anne, la fille du couple (atteinte de trisomie 21) qui constitue un dépassement subtil d'un biopic classique.
Très pertinent historiquement, ce long-métrage a l'intelligence de ne pas partir dans des longueurs inutiles et de cerner avec beaucoup d'humanisme et de délicatesse le moment le plus grave de la vie de Charles de Gaulle. Sur le point de perdre sa patrie et sa famille, celui-ci parvient dans l'adversité à faire front. Hormis un Lambert Wilson qui surjoue par moments (qui n'est pas sans rappeler Jean Dujardin interprétant le colonel Picquart dans J'accuse), l'interprétation impeccable des acteurs renforce l'intelligence émotionnelle du récit. Au final, nous regretterons quelque peu un traitement un peu lisse du principal protagoniste. Les grandes hommes politiques ne sont, en effet, jamais dépourvus d'une certaine complexité. J. N
De Gaulle (Gabriel Le Bomin, 2020, France, 108 min)
Cast : Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet, Tim Hudson, Gilles Cohen, Philippe Laudenbach.
18:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : de gaulle, seconde guerre mondiale, lambert wilson, isabelle carré, olivier gourmet, drôle de guerre, churchill, angleterre, royaume-uni, france libre, résistance française