12/07/2021
EURO 2020 : LES STATS
Après la victoire de l'Italie (2ème sacre) contre l'Angleterre (première finale) en cette 16ème finale d'un Euro 2020 décalé d'un an, l'heure du bilan est arrivée. Stats, records, premières : l'essentiel à retenir.
- Le gardien italien Gianluigi Donnarumma, un des grands artisans de la victoire italienne (décisif notamment lors de deux séances de tirs aux buts) est élu meilleur joueur du tournoi.
- Le jeune milieu de terrain du FC Barcelone, Pedri (19 ans) remporte le trophée du meilleur jeune joueur.
- Auteur de 5 buts, Cristiano Ronaldo termine meilleur buteur. Le Tchèque Patrick Schick a réalisé la même performance mais ils sont été départagés par une passe décisive au crédit de Ronaldo.
- Ce même Ronaldo est désormais le meilleur buteur de la compétition, dépassant Michel Platini (9 buts inscrits à l'Euro 1984), avec 14 buts (2 en 2004, 1 en 2008, 3 en 2012, 3 en 2016 et 5 en 2020).
- Il est également le premier joueur à participer à 5 Euros (2004, 2008, 2012, 2016, 2020) mais également à inscrire au moins 1 but lors de 5 phases finales.
- L'Anglais Luke Shaw a inscrit lors de l'édition 2020 le but le plus rapide en finale, après 2 minutes.
- L'Italien Leonardo Bonucci est, quant à lui, le plus vieux buteur en finale, à 34 ans et 71 jours, record de 1976 battu (30 ans).
- La finale de l'édition qui vient de se terminer est la seconde (après celle de 1976) à se terminer aux tirs aux buts.
- Face à la Turquie au premier tour, l'Italie a marqué pour la première fois trois buts (3-0) lors d'un match d'Euro.
- Pour sa première participation, la Finlande a remporté son premier match, face au Danemark (1-0, premier tour).
- Joel Pohjanpalo est le premier buteur finlandais dans une grande compétition (1-0 contre le Danemark).
- Pour sa première participation, la Macédoine du Nord a inscrit son premier but lors de son premier match (1-3 contre l'Autriche).
- Son attaquant historique Goran Pandev est son premier buteur lors d'un Euro (et d'une grande compétition). A 37 ans et 322 jours, il est également devenu le 2ème plus vieux buteur de l'histoire de l'Euro, après l'autrichien Ivica Vastic (marquant lors de l'Euro 2008 à 38 ans et 257 jours).
- Le Polonais Kacper Kozlowski (Espagne-Pologne 1-1, premier tour) est devenu, à 17 ans et 246 jours, le plus jeune joueur de l'histoire de l'Euro à fouler le terrain. Il bat le record de l'anglais Jude Bellingham (17 ans et 349 jours), enregistré à ce même Euro (Angleterre-Croatie 1-1, premier tour).
- L'attaquant tchèque Patrick Schick a inscrit contre l'Ecosse au premier tour (2-0) le but le plus lointain à un Euro (50 mètres).
- Le Polonais Krychowiak a reçu le premier carton rouge (Pologne-Slovaquie 1-2) de cet Euro.
- En battant la Croatie (1-0) au premier tour, l'Angleterre brise une triste série, celle de ne s'être jamais imposé lors du premier match.
- A 22 ans et 8 jours, Kai Havertz devient le plus jeune joueur allemand à inscrire un but à l'Euro (Portugal-Allemagne 2-4 - premier tour).
- A 20 ans et 279 jours, le Gallois Ethan Ampadu est le plus jeune joueur expulsé à un Euro (Italie-Pays de Galles 1-0, premier tour).
- Le Danemark est la première équipe à passer le premier tour après avoir perdu ses deux premiers matchs.
- C'est également la première à inscrire 4 buts lors de deux rencontres consécutives (4-1 contre la Russie au premier tour ; 4-0 contre le Pays de Galles en 8èmes).
- L'Espagne a fait encore mieux. Elle devient la première équipe à inscrire 5 buts lors de deux rencontres consécutives (5-0 contre la Slovaquie au premier tour ; 5-3 contre la Croatie en 8èmes).
- Joueur le plus jeune à avoir marqué pour la Croatie à l'Euro 2008, à 22 ans et 273 jours, Luka Modric est devenu également, lors de cette édition (Croatie-Ecosse 3-1, premier tour), le plus vieux buteur des Vatreni, à 35 ans et 286 jours.
- Contre le Portugal (2-2, premier tour), la France est devenue la première équipe à encaisser 2 penalty dans un même match. Elle avait d'ailleurs failli le faire à l'Euro 2000, en quart contre l'Espagne (2-1). Mais après un penalty transformé par Mendieta, Raul avait manqué le sien à la dernière minute.
- Cet Euro bat le record absolu de buts contre son camp : 11. Du jamais vu également alors que les 15 précédentes éditions totalisaient ensemble 9... : 2 rencontres ont été marquées par deux csc (Portugal-Allemagne 2-4 ; Slovaquie-Espagne 0-5), et 3 gardiens ont marqué contre leur camp (le finlandais Hradecky, le slovaque Dubravka et le polonais Szczesny) alors qu'aucun ne l'avait fait durant les 15 éditions précédentes.
- Croatie - Espagne (3-5 ap) en 8èmes bat le record du nombre de buteurs pour une rencontre : 8 (dont un csc).
- En éliminant la France en 8èmes (3-3 ap - 5-4 tab), la Suisse accède aux quarts de finale d'une grande compétition pour la première fois depuis 1954.
- En battant l'Allemagne en 8èmes (2-0), l'Angleterre s'impose pour la première fois contre cet adversaire à Wembley (tous matchs confondus) depuis 1975.
15:10 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : finlande, macédoine du nord, havertz, pandev, angleterre, cristiano ronaldo, ronaldo, goran pandev, italie, schick, patrick schick, pohjanpalo, luke shaw, leonardo bonucci
24/06/2021
EURO 2020 - bilan et 8èmes
Sans aboutir à une surprise - comme ce fut le cas en 2016 - le premier tour de l'Euro 2020 fut passionnant. Toutes les équipes attendues seront en huitièmes de finale.
Hormis la Turquie, très décevante dans le jeu (3 défaites, 1 but marqué) et qu'on attendait à un autre niveau, il n'y a eu aucune surprise lors de ce premier tour. D'abord, les équipes rescapées des barrages ont toutes été éliminées, tout en ayant eu le mérite de marquer des buts et des points (Macédoine du Nord, Ecosse, Slovaquie, Hongrie). Ensuite, il est à noter que même le groupe de la mort (E) n'a pas entraîné l'élimination d'équipes attendues pour la suite.
Enfin, toutes les équipes considérées comme des vainqueurs potentiels poursuivent l'aventure. Impressionnantes, l'Italie et la Belgique sont les grands favoris. Ces 16 équipes (voir ci-dessous) se découpent en fait en deux catégories, les favoris (Belgique, Italie, France, Pays-Bas, Allemagne, Portugal, Espagne, Angleterre) et les autres (Croatie, Suisse, Pays de Galles, Ukraine, Suède, Danemark, Autriche, Tchéquie). Parmi ces favoris, 2 ne passeront pas les 8èmes. Le Portugal défiera la Belgique tandis que l'Angleterre et l'Allemagne se retrouvent pour un classique très attendu. J N
Italie
Après avoir surclassé la Turquie et la Suisse sur le même score (3-0), l'Italie a disposé tranquillement du Pays de Galles (1-0) En reconstruction (7 joueurs rescapés de l'Euro 2016) et revenue au premier plan après avoir raté la Coupe du monde 2018 (élimination en barrages), la Squadra Azzura est étincellante actuellement. Elle vient d'enchaîner 30 matchs d'affilée sans défaite et 11 victoires d'affilée sans encaisser de buts. Elle est déjà considérée comme l'un des grands favoris pour la victoire finale.
Belgique
Annoncée comme outsider (Coupe du monde 2014) puis comme prétendant au sacre (Euro 2016, Coupe du monde 2018), la génération dorée des Diables rouges aborde sans doute sa dernière chance de remporter une grande épreuve avec la génération actuelle. Hazard et compagnie ont quasiment tous dépassé la trentaine et il sera difficile de reconstruire rapidement un groupe aussi talentueux. De ce qu'elle a montré au premier tour (3 victoires solides et sans contestation), elle est une grande favorite pour la victoire finale, au même titre que l'Italie.
Pays-Bas
Après avoir manqué la Coupe du monde 2018 et l'Euro 2016, les Bataves reviennent également au premier plan. La nouvelle génération batave a fait carton plein en remportant ses 3 rencontres. Aussi impressionnants offensivement que l'Italie, les Pays-Bas ont toutefois bénéficié d'un groupe "facile" (Ukraine, Autriche, Macédoine du Nord). Il faudra, sans doute, un adversaire d'un autre accabit pour véritablement juger la puissance de cette équipe considérée également comme un favori.
Pays de Galles
En progrès depuis quelques années grâce au niveau des stars évoluant en Premier League (Bale, Ramsey, Allen...), les Dragons constituèrent l'équipe surprise de l'Euro 2016 (qualification pour la demi-finale), le premier de leur histoire, avant de rentrer dans le rang (absence à la Coupe du monde 2018). Finissant seconds de leur groupe derrière l'Italie, les Gallois ont déjà rempli leurs objectifs. La suite n'est que du bonus.
Autriche
La qualification pour les 8èmes n'est pas une surprise au vu des prestations et des adversaires : 1 défaite contre l'ogre batave et deux victoires courtes contre des adversaires prenables (Macédoine du Nord, Ukraine). C'est au niveau du bilan général de l'Autriche dans les grandes compétitions qu'il s'agit d'un petit événement. En Coupe du monde (7 participations, la dernière en 1998), son dernier fait d'armes est la troisième place obtenue en 1954. A l'Euro, après un quart de finale joué lors de la première édition (1960), Das Team ne s'était qualifiée que récemment (2008, 2016), ne passant pas le premier tour.
Danemark
Pour des raisons que nous avions déjà abordées, le Danemark est un miraculé du premier tour. La combinaison de sa victoire contre la Russie au 3ème match et de la victoire belge contre la Finlande, il a réussi l'exploit de finir second et se qualifier avec seulement 3 points. Au vu de l'incident de santé du premier match, la Danish Dynamite, attendue initialement à ce niveau, est déjà satisfaite de jouer les 8èmes, alors qu'elle n'avait pas participé aux éditions de 2016 et 2008 et qu'elle avait été éliminée au premier tour en 2012.
Suisse
Qualifiée après un premier tour moyen (1 victoire, 1 défaite, 1 nul), la Nati a pour objectif d'atteindre les quarts de finale. Pour cela, il faudra déjà passer les 8èmes, ce qui ne sera pas une mince affaire. Redevenue une nation solide du football depuis les années 2000 (qualification aux 4 dernières coupes du monde et à 4 Euros), elle n'a toutefois jamais passé le stade des 8èmes, s'y inclinant à 4 reprises (dont 3 fois en Coupe du monde) dont 2 aux tirs au buts. Pour passer un cap, l'objectif serait donc en effet de vaincre le signe indien.
France
Qualifiée pour les 8èmes avant son dernier match, la France, championne du monde, a réalisé un match à deux visages lors de son dernier match contre le Portugal (2-2). Solide contre l'Allemagne (1-0), chahutée par la Hongrie (1-1), elle réalise un premier tour solide mais non dénué de fragilités. Les Bleus ont toutefois terminé premiers dans un groupe relevé. Semblant moins solides qu'il y a 3 ans, ils devront relever leur niveau pour aller le plus loin possible. Entre les forfaits définitifs (Dembelé mais aussi Digne?), les joueurs peu en verve à des postes inhabituels (Tolisso, Koundé), les différents schémas tactiques, Didier Deschamps a sans doute tiré de nombreux enseignements pour la suite. Le match face à la Suisse où la France part favorite en dira plus sur sa capacité à se surpasser.
Suède
Egalement qualifiée pour les 8èmes avant son dernier match, avec 4 points au compteur, la Suède a terminé première de son groupe (3-2 contre la Pologne lors du dernier match), devant l'Espagne et sa première place lui permet de jouer un adversaire abordable, l'Ukraine. Dans la continuité du Coupe du monde 2018 réussie (accession aux quarts), la génération actuelle poursuit ses bonnes performances. Eliminés au premier tour lors des éditions 2008, 2012 et 2016, les Scandinaves ont déjà réussi leur Euro.
Angleterre
Très attendue dans cet Euro après une Coupe du monde 2018 réussie et vu son effectif de qualité (notamment l'armada offensive), évoluant dans sa grande majorité en Premier League, l'Angleterre était également qualifiée avant de jouer son dernier match. Pour finir première, elle devait l'emporter contre la Tchéquie (première à la différence de buts), ce qu'elle réussit grâce à son seul buteur actuel, Sterling. Solide en défense (0 but encaissé) mais pas encore au point dans l'animation offensive, l'Angleterre a pour objectif d'atteindre les demi-finales. Pour cela, il faudra passer l'Allemagne...
Tchéquie
La République Tchèque n'a jamais réussi à se doter d'une génération talentueuse depuis la période 1996-2004 qui avait vu Nedved et compagnie atteindre la finale de l'Euro 1996 et échouer aux portes de celle de l'Euro 2004. Elle s'est toujours qualifiée pour l'Euro depuis mais n'a jamais passé le premier tour (hormis en 2012 lorsqu'elle était battue en quart par le Portugal). Elle ne participa pas non plus aux Coupes du monde 2010, 2014 et 2018. Au vu des limites affichés, les 8èmes sont déjà une satisfaction.
Croatie
En fin de cycle (ou en renouveau, c'est selon), le vice-champion devait a minima passer le premier tour, ce qu'il a réussi non sans difficulté après une défaite d'entrée et un nul, puis une victoire lors du dernier match. Si la Croatie a perdu récemment des cadres (Mandzukic, Rakitic, Strinic, Subasic), elle en a toutefois conservé, dont de nombreux titulaires lors de la finale de 2018 (Modric, Perisic, Vida, Brozovic). La fusion avec les nouveaux talents (Vlasic, Gvardiol) tarde à prendre et les Vatreni ont immensément déçu dans le jeu. Ils défieront l'Espagne en 8èmes, dans un match qui sera probablement très animé et mettant aux prises deux styles de jeu complètement opposés.
Espagne
Difficile encore d'évaluer une Roja en reconstruction mais dont le talent demeure indéniable. L'équipe hégémonique de la période 2008-2012 a conservé son style de jeu (tenir le ballon et multiplier les passes au sol) qui s'est cassé les dents face aux équipes jouant bas (Pologne, Suède) mais a explosé la Slovaquie (5-0). On en saura plus face à une équipe croate qui laisse des espaces. Eliminés en 8èmes (Euro 2016, Coupe du monde 2018) ou avant (Coupe du monde 2014), les Ibériques doivent au moins passer les 8èmes voire les quarts.
Allemagne
Après une Coupe du monde 2018 catastrophique (les Allemands finissent derniers de leur groupe et sont éliminés au premier tour), la Mannschaft entend clairement se racheter en allant le plus loin possible. Nautralisée par la France (0-1), cartonnant le Portugal (4-2), elle a failli être éliminée par la Hongrie lors du dernier match (2-2). Cette nouvelle Allemagne semble plus performante lorsqu'elle est dos au mur. La fusion entre anciens et nouveaux semble, petit à petit, se mettre en place. Suffisant pour battre l'Angleterre? Dans ce qui s'annonce comme une rencontre intense, les deux se retrouvent dans un grand classique.
Portugal
Comme en 2016, le champion d'Europe termine la phase de poules à la 3ème place. Dominateurs puis dominés face à la France (2-2), ultraréalistes contre la Hongrie (3-0 en toute fin de match) et étrillés contre l'Allemagne (2-4), les Lusitaniens sont toujours redoutables en attaque, sans être flamboyants mais grâce à la technicité des joueurs offensifs, notamment Ronaldo, déjà auteur de 5 buts. Le mythe de la défense imprenable a volé en éclats (6 buts encaissés). Face à la Belgique, l'un des grands favoris, la bande à Ronaldo aura fort à faire...
Ukraine
Qualifiés parmi les meilleurs troisièmes avec seulement 3 points, les Bleus et jaunes ont été dominés par les Pays-Bas (2-3), bousculés par la Macédoine du Nord (2-1) puis étouffés par l'Autriche (0-1). Limités dans tous les secteurs du jeu malgré quelques valeurs sûres, ils semblent partis pour arrêter l'aventure en 8èmes. A moins de parvenir à briser le verrou suédois.
Les 8èmes de finale
Samedi 26 juin
- Pays de Galles - Danemark
- Italie - Autriche
Dimanche 27 juin
- Pays-Bas - Tchéquie
- Belgique - Portugal
Lundi 28 juin
- Croatie - Espagne
- France - Suisse
Mardi 29 juin
- Angleterre - Allemagne
- Suède - Ukraine
13:38 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : italie, pays-bas, pays de galles, euro 2020, euro 2021, france, belgique, suède, tchéquie, république tchèque, angleterre, danemark, autriche, allemagne, euro, ukraine, portugal, turquie, macédoine du nord, hongrie, slovaquie, ecosse
21/06/2021
EURO 2020 - Groupe C
L'Autriche qualifiée pour les 8èmes, carton plein pour les Pays-Bas
En dominant l'Ukraine (1-0), l'Autriche s'est emparée de la seconde place du Groupe C, rejoignant en huitièmes de finale l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Pays de Galles. Dans un match pour du beurre, les Pays-Bas ont largement battu la Macédoine du Nord (3-0).
J N
A égalité de points (3) et ayant tous perdu leur match contre les Pays-bas (6), l'Ukraine et l'Autriche se disputaient donc la seconde place du groupe. Comme ils ont tous deux battus également la Macédoine du Nord, ils pouvaient terminer au pire 3ème du groupe. Cette sorte de finale était leur première confrontation officielle tandis qu'en amical ils ne se sont rencontrés que deux fois (en 2011 et 2012), pour une victoire chacun. C'est l'Autriche qui l'emporte finalement (1-0), victoire méritée au vu sa domination sur l'ensemble de la rencontre. C'est un petit événement pour Das Team qui n'avait pas passé le premier tour en 2008 et 2016 (elle accéda aux quarts en... 1960).
Les Autrichiens défieront la redoutable Italie le samedi 26 juin. 3ème avec 3 points et une différence de buts négative (-1), l'Ukraine est en balottage défavorable et attendra les résultats des autres troisièmes.
Ukraine - Autriche 0-1
But : Baumgartner (21e).
Ukraine : Bushchan - Karavaev, Zabarni, Matvyenko, Mykolenko (Besedin, 85e) - Sharapenko (Marlos, 68e), Sydorchuk, Zinchenko - Iarmolenko (cap.), Iaremchuk, Malinovski (Tsygankov, 46e).
Autriche : Bachmann - Lainer, Dragovic, Hinteregger, Alaba (cap.) - Laimer (Ilsanker, 72e), Schlager, Grillitsch - Baumgartner (Schöpf, 32e), Sabitzer - Arnautovic (Kalajdzic, 90e+1).
Macédoine du Nord - Pays-Bas 0-3
Pour un match sans aucun enjeu, la Macédoine du Nord (4ème) et les Pays-Bas (1ers) s'affontaient pour la 5ème fois, pour autant de matchs officiels. Les deux matchs d'éliminatoires de la Coupe du monde 2006 se terminaient par un nul tandis que les Pays-Bas l'emportaient 2 fois en qualifications pour la Coupe du monde 2010.
Au vu des prestations précédentes des deux équipes, le dénouement était connu d'avance. Il est à noter que les Bataves, certains de terminer premiers du groupe quel que soit le résultats de la rencontre, auraient pu faire tourner. Mais Frank De Boer a, semble-t-il préféré, le panache et n'a effectué que deux changements par rapport à son équipe (Gravenberch et Malen remplaçant respectivement De Roon et Weghorst), ce qui n'est pas sans rappeler Marco Van Basten qui avait presque fait de même à l'Euro 2008 dans un contexte identique. Les Pays-Bas l'emportent largement (3-0) grâce notamment à un doublé de leur phénoménal milieu box to box et capitaine Wijnaldum. Le futur joueur du PSG en ai déjà à 3 buts et rejoint en tête du classement des buteurs Schick (Tchéquie) et Ronaldo (Portugal).
Buts : Depay (24e), Wijnaldum (50e, 58).
Macédoine du Nord : Dimitrievski - S. Ristovski, Velkovski, Musliu, Alioski - Ademi (Nikolov, 78e), Bardhi (Stojanovski, 79e) - Trickovski (Churlinov, 56e), Elmas, Trajkovski (Hasani, 68e) - Pandev (cap.) (Kostadinov, 68e).
Pays-Bas : Stekelenburg - De Vrij (Timber, 46e), De Ligt, Blind - Dumfries (Berghuis, 46e), Gravenberch, F. De Jong (Gakpo, 79e), Van Aanholt - Wijnaldum (cap.) - Depay (Weghorst, 66e), Malen (Promes, 66e).
CLASSEMENT FINAL - Groupe C
1. Pays-Bas 9 (+6)
2. Autriche 6 (+1)
3. Ukraine 3 (-1)
4. Macédoine du Nord 0 (-6)
20:29 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro 2020, euro 2021, euro 2020 groupe c, pays-bas, macédoine du nord, ukraine, autriche, macédoine du nord-pays-bas, ukraine-autriche
18/06/2021
EURO 2020 - Groupe C
Les Pays-Bas assurés d'être premiers et qualifiés pour les 8èmes
En s'imposant sans trembler face à l'Autriche (2-0), les Pays-Bas ont assuré leur ticket pour les huitièmes de finale. Après les résultats de cette deuxième journée du Groupe C, les Oranje sont assurés de finir premiers du groupe. Tandis que la Macédoine du Nord est éliminée, l'Ukraine et l'Autriche se disputeront la seconde place lors du dernier match.
Moins spectaculaires que lors de leur premier match face à l'Ukraine mais solides et efficaces, les Pays-Bas l'ont facilement emporté contre l'Autriche (2-0), dans une rencontre globalement maîtrisée face à un adversaire trop limité pour pouvoir les inquiéter. Il était dit que les Autrichiens, peu convaincants face à la Macédoine du Nord (3-1) et un brin fanfarons en fin de rencontre (l'attaquant Arnautovic a été suspendu contre les Pays-Bas pour insultes adressées à des joueurs nord-macédoniens), n'aurait aucune chance face aux automatismes technico-physiques des Bataves.
Comme face à l'Ukraine, c'est Denzel Dumfries qui fut l'homme-clé de la rencontre. L'infatigable ailier a d'abord provoqué un penalty, transformé par Depay (11e) avant de convertir en but une offrande de Malen (67e). Buteur décisif contre l'Ukraine et à l'origine des deux autres buts, il est déjà impliqué directement sur les 5 buts marqués par son équipe (excusez du peu). Rapide et puissant, dans tous les bons coups, celui qui évolue au PSV Eindhoven comme latéral a peut-être déjà secoué le marché des transferts.
Comme l'Italie évoluant au premier tour à Rome, jouer à domicile (Amsterdam) semble être 100% bénéfique pour les Pays-Bas. Plus tôt, c'est un Ukraine à deux visages qui l'a emporté face à la Macédoine du Nord (2-1), se relançant pour l'accession aux 8èmes. La conséquence des deux rencontres est à la fois la qualification des Pays-Bas et la certitude d'être premiers du groupe. En effet, avec 6 points au compteur, ils ne peuvent plus être rattrapés que par l'Ukraine et l'Autriche (3 points) or ces deux équipes s'affronteront lors du dernier match. Quel que soit le résultat, une seule équipe se retrouvera à égalité de points avec les Pays-Bas et dans ce cas de figure, c'est le résultat entre les deux équipes (la Hollande a battu les deux) qui détermine le classement et non pas la différence de buts. La situation au classement (voir ci-dessous) fait d'ailleurs que la Macédoine du Nord est éliminée. La seconde place se jouera entre l'Ukraine et l'Autriche, 3 points chacun. Un match nul pourrait de même qualifier les deux équipes, qui sur un plan comptable font déjà mieux qu'à l'Euro 2016 (1 point pour l'Autriche, 3 défaites pour l'Ukraine). J N
Jeudi 17 juin
Ukraine - Macédoine du Nord 2-1
Buts : Iarmolenko (29e), Iaremchuk (34e) ; Alioski (56e).
Ukraine : Bushchan - Karavaev, Zabarni, Matvyenko, Mykolenko - Sharapenko (Sydorchuk, 78e), Stepanenko, Zinchenko - Iarmolenko (cap.) (Tsygankov, 69e), Iaremchuk (Besedin, 70e), Malinovski (Sobol, 90e).
Macédoine du Nord : Dimitrievski - Musliu, Velkovski (Trickovski, 85e), S. Ristovski - Nikolov (Trajkovski, 46e), Ademi (Ristevski, 85e), Spirovski (Churlinov, 46e), Bardhi (Avramovski, 77e), Alioski - Pandev (cap.), Elmas.
Pays-Bas - Autriche 2-0
Buts : Depay (11e s.p), Dumfries (67e).
Pays-Bas : Stekelenburg - De Vrij, De Ligt, Blind (Aké, 64e) - Dumfries, De Roon (Gravenberch, 74e), Wijnaldum (cap.), F. De Jong, Van Aanholt (Wijndal, 65e) - Weghorst (Malen, 65e), Depay (L. De Jong, 82e).
Autriche : Bachmann - Dragovic (Lienhart, 84e), Alaba (cap.), Hinteregger - Lainer, Laimer (Grillitsch, 62e), Schlager (Onisiwo, 84e), Sabitzer, Ulmer - Baumgartner (Lazaro, 70e), Gregoritsch (Kalajdzic, 62e).
Classement Groupe C (2 matchs joués)
1. Pays-Bas 6 pts (qualifiés pour les 8èmes)
2. Ukraine 3 (4-4)
3. Ukraine 3 (3-3)
4. Macédoine du Nord 0
00:32 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pays-bas-autriche, ukraine-macédoine du nord, euro, euro 2020, euro 2021, pays-bas, autriche, ukraine, macédoine du nord
14/06/2021
EURO 2020 - Groupe C
Match fou entre les Pays-Bas et l'Ukraine, premières pour l'Autriche et Pandev
En match d'ouverture du Groupe C, l'Autriche s'est imposée sans convaincre face à la Macédoine du Nord (3-1). Pour sa première grande compétition, celle-ci a effectué une prestation honorable, inscrivant de même son premier but par l'intermédiaire de son joueur emblématique, Goran Pandev. Dans ce qui fut une rencontre haletante, les Pays-Bas ont arraché sur le fil une victoire méritée contre l'Ukraine (3-2).
Autriche - Macédoine du Nord 3-1
Nation moyenne du football (dernière qualification en Coupe du monde remonte à 1998), l'Autriche joue son troisième Euro après 2016 et 2008 (deux fois éliminée au premier tour). L'objectif évident est de passer enfin le premier tour. L'équipe la plus "allemande" du tournoi (21 des 26 évoluent en Bundesliga, plus que l'Allemagne) semble plus solide avec ses cadres évoluant notamment à Monchengladbach, Leipzig, Wolfsburg ou encore le Real Madrid (la star et capitaine David Alaba). En face, la Macédoine du Nord (magnifique pays visité il y a quelques années), ex-Macédoine depuis deux ans et demi, est avec la Finlande le petit poucet de la compétition. Elle a pu obtenir sa première participation à une grande compétition grâce aux barrages (1-0 contre la Géorgie) dont la constitution prend désormais en compte les résultats réalisés en Ligue des Nations.
On se souvient de la retentissante victoire macédonienne en Allemagne le 31 mars dernier (2-1) lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Mais les exploits se définissent justement par leur rareté. C'est une équipe "faible" qui aborde cet Euro, ne comportant dans son effectif aucun joueur connu, hormis le capitaine et vétéran Goran Pandev (37 ans, 119 sélections et 37 buts). Sur le papier, il y a un gouffre entre ces deux équipes. Si l'ossature autrichienne est germanique, celle de la Macédoine du Nord doit composer avec 26 joueurs évoluant dans 14 championnats différents, essentiellement de seconde zone (Albanie, Turquie, Chypre, Belgique, Croatie, Bosnie, Hongrie...etc). Les deux équipes ne se sont jamais affrontées précédemment.
La partie a donc logiquement était remportée par l'Autriche mais non sans difficulté. Contrairement à une Turquie ridicule et une faible Russie, la Macédoine du Nord a crânement tenté sa chance et s'est montrée accrocheuse. Après l'ouverture du score par Lainer sur un centre de Sabitzer (1-0, 18e), c'est justement Pandev qui parvenait à égaliser (1-1, 28e), profitant d'une sortie hasardeuse du gardien Bachmann. L'inusable attaquant de la Genoa entre ainsi pour la seconde fois dans l'histoire du foot macédonien. Premier (et seul) joueur de son pays à remporter la Champions League (en 2010 avec l'Inter), il devient le premier buteur nord-macédonien dans un Euro. L'écart technique et tactique entre les deux équipes était trop grand. A force de pousser, l'Autriche parvenait à reprendre l'avantage en fin de match. Entré en cours de jeu, Gregoritsch coupait aux six mètres un centre chirurgical d'Alaba (2-1, 78e). C'est ensuite Arnautovic, un autre entrant, qui scellait le score. Combinant avec Laimer, il se faufilait dans une défense apathique, effaçait le gardien et marquait dans le but vide (3-1, 89e).
On aimerait dire que la mission est réussie pour la Macédoine du Nord, c'est-à-dire faire bonne figure et marquer un but. Difficile d'en demander plus. Quant à l'Autriche, elle signe une première puisqu'il s'agit de sa première victoire lors d'un Euro (deux défaites et un nul lors des premiers tours des Euros 2008 et 2016). Pas de quoi pavoiser non plus. Nous avons vu des scènes de célébrations un peu exagérées et manquant d'humilité. L'affaire sera tout autre face aux Pays-Bas et l'Ukraine.
Autriche : Bachmann - Dragovic (Lienhart, 46e), Alaba (cap.), Hinteregger - Lainer, Laimer (Baumgartlinger, 90e), Schlager, Baumgartner (Gregoritsch, 58e), Ulmer - Sabitzer - Kalajdzic (Arnautovic, 59e).
Macédoine du Nord : Dimitrievski - Musliu (M. Ristovski, 86e), Velkovski, S. Ristovski - Nikolov (Bejtulai, 64e), Bardhi (Trickovski, 82e), Ademi, Elmas, Alioski - Pandev (cap.), Trajkovski (Kostadinov, 63e).
Pays-Bas - Ukraine 3-1
Annoncés grands favoris de cette rencontre mais également un outsider pour la victoire finale, les Pays-Bas sont toutefois imprévisibles. Et pour cause... Un retour en arrière permet de constater une irrégularité constante. Grands favoris de l'Euro 2008, ils étaient éliminés en quart de finale par la Russie. Cela ne les empêchait pas d'atteindre 2 ans plus tard la finale de la Coupe du monde, perdue sur le fil contre l'Espagne (1-0 a.p). A l'Euro 2012, ils ne passaient pas le premier tour, s'inclinant dans le groupe de la mort contre l'Allemagne, le Danemark et le Portugal. Revenus à un excellent niveau sous la houlette de Louis Van Gaal, ils terminaient 3èmes lors de la Coupe du monde 2014. La suite? Des non-qualifications pour l'Euro 2016 et pour la Coupe du monde 2018, et enfin la finale atteinte lors de la Ligue des nations 2018-2019 (défaite 1-0 contre le Portugal). La question demeure : que sont capables de faire les Pays-Bas? Question d'autant plus pertinente que le sélectionneur Frank De Boer n'est en poste que depuis septembre 2019 et que la génération actuelle est très talentueuse mais également inexpérimentée au niveau international.
Vu le niveau généralement moyen d'une équipe ukrainienne qui a pour habitude de jouer très bas et de viser le match nul face à ce type d'adversaire, les Bataves étaient toutefois favoris, évoluant de même devant leur public à Amsterdam. Dominateurs en première mi-temps, ils ont longtemps buté sur un excellent gardien. Dans une partie ouverte et rythmée, l'Ukraine se permettait également quelques incursions (stériles). De retour des vestiaires, les coéquipiers de Memphis Depay continuaient de pousser et marquaient coup sur coup. C'est d'abord le capitaine Wijnaldum qui catapultait le ballon sous la barre suite à un centre de Dumfries mal négocié par Bushchan (1-0, 52e). C'est ensuite Weghorst qui enfonçait le clou, reprenant de près un ballon mal dégagé par la défense et propulsé au fond des cages par la jambe de... Bushchan (2-0, 58e). Alors qu'on pensait les Ukrainiens totalement abattus, le capitaine Iarmolenko sonnait la charge, fusillant le gardien adverse d'une superbe frappe enroulée dans la lucarne, à l'entrée de la surface (2-1, 76e). Revigorés, les hommes d'Andrei Chevchenko parvenaient même à égaliser. Sur un coup-franc de Malinovski, Iaremchuk marquait d'une tête croisée (2-2, 79e).
Deux buts éclairs également mais qui poussaient les Bataves à reprendre leur marche en avant. C'est à nouveau une situation confuse dans la défense adverse qui était à l'origine du but. Servi sur le côté gauche après une balle remise involontairement dans les pieds bataves par Bushchan, Nathan Aké envoyait un long centre enroulé repris de la tête par Dumfries qui prenait le dessus sur Zinchenko (3-2, 84e). Une superbe tête piquée que Bushchan, un peu lent sur ce coup, accompagnait dans ses filets. Impérial en premier mi-temps, le gardien du Dynamo Kiev a vécu une seconde période cauchemardesque.
In fine, ce match fou, le plus beau de cet Euro, aura été contrasté de part et d'autre mais c'est une équipe qui repart avec la victoire. Côté hollandais, il symbolise à une échelle réduite le parcours irrégulier abordé ci-dessus. Et Frank De Boer devra certainement revoir son schéma tactique. Coté ukrainien, les défaillances en défense seront à revoir. Mais la prestation affichée à de quoi donner de l'espoir à une équipe que l'on n'imaginait pas capable de faire du jeu face à une grande nation et de remonter un écart de deux buts. Cette défaite pourra servir lorsqu'il s'agira d'affronter l'Autriche et la Macédoine du Nord, beaucoup plus abordables. J N
Pays-bas : Stekelenburg - Timber (Veltman, 88e), De Vrij, Blind (Aké, 64e) - Dumfries, De Roon, Wijnaldum (cap.), F. De Jong, Van Aanholt (Wijndal, 64e) - Depay (Malen, 90e), Weghorst (L. De Jong, 88e).
Ukraine : Bushchan - Karavaev, Zabarni, Matvyenko, Mykolenko - Malinovski, Sydorchuk, Zinchenko - Iarmolenko (cap.), Iaremchuk, Zubkov (Marlos, 13e, Shaparenko, 65e).
CLASSEMENT
1. Autriche 3 pts (+2)
2. Pays-Bas 3 (+1)
3. Ukraine 0 (-1)
4. Macédoine du Nord 0 (-2)
00:34 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autriche, macédoine du nord, autriche-macédoine du nord 3-1neuro 2020, euro 2021, pandev, lainer, arnautovic, alaba, gregoritsch, pays-bas, ukraine, pays-bas-ukraine 3-2, dumfries, wijnaldum, iarmolenko, bushchan, euro