compteur eklektik : Archives free website counter html
free website counter html

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2008-09 | Page d'accueil | 2008-11 »

30/10/2008

Premières neiges

18988680.jpgDans une Bosnie post-guerre, le petit village de Slavno est dépourvu d'hommes. Il n'y a en tout et pour tout que six femmes, quelques enfants et un vieillard qui fait office de mufti. Comment dès lors joindre les deux bouts lorsque les hommes ne sont plus là et qu'il faut en même temps se résoudre à l'idée de faire son deuil ? Et surtout comment supporter son quotidien dans une localité coupée du monde (il n'y a presque pas d'eau et le réseau téléphonique est H.S) et où le seul revenu potentiel consiste en la vente de confiture (encore faudrait-il que quelqu'un vienne acheter) ? Ce sont ces questions que se pose la jeune réalisatrice bosniaque Aida Begic pour son premier long métrage. Ou comment se reconstituer psychologiquement après une guerre effroyable qui dura cinq ans et qui vit la population musulmane être la principale victime des exactions et crimes de guerre perpétrés par les armées locales serbes et croates. Dans ce sens, le film fait allusion (ou un rappel douloureux, essentiel contre l'oubli) au tristement célèbre massacre de Srebrenica (1996) durant lequel l'Armée de la République serbe de Bosnie, dirigée à l'époque par Ratko Mladic (toujours en cavale), décima 8000 hommes. Alors que Grbavica ("Sarajevo mon amour" est le titre français) de Jasmilla Zbanic (Lion d'or à la Mostra de Venise en 2006) traitait du même sujet mais à l'échelle de la ville (Grbavica est un quartier de Sarajevo), Snijeg (titre bosniaque), plus intimiste, le fait à l'échelle d'un village paumé de province. Deux films poignants, tout en évitant de basculer du côté du mélodrame, humanistes, et qui se complètent. Mention spéciale ici pour une interprétation très juste et la beauté d'une mise en scène sobre.

Premières neiges (Aida Begic, Bosnie, 2008, 100 mins).    Avec Zana Marjanovic, Jasna Ornela Bery, Sadzida Setic, Vesna Masic, Emir Hadzihafizbegovic, Jelena Kordic.

Titre original : Snijeg.

- Présenté - Semaine de la Critique - Festival de Cannes 2008.

- En compétition (Caméra d'or) - Festival de Cannes 2008.

28/10/2008

Rosario + Vampire

KCAT6ANBRCAG1FIRXCA462QKUCAVNUTGPCADL6VDSCALNWTE4CA6GVCPOCA6K5R3QCAJA7Y2JCAG2PNOUCA0E35WVCAZ4PE9BCAI5TNSXCAIZKY2HCA807KPJCAF0C329CAMTV2V1CAGJIOBDCA2YUOG1.jpgTsukuné est un jeune lycéen on ne peut plus banal. Suite à une erreur administrative, il se retrouve envoyé dans une école infestée de monstres dont l'apparence humaine laisse penser le contraire. Heureusement pour lui, il se lie très vite d'amitié avec Moka Akashiya, ravissante jeune fille aux cheveux violets et qui va devenir sa protectrice en quelque sorte. Car celle-ci est en fait une sorte de Dr. Jekill et Mr. Hyde. Lorsqu'on lui arrache le rosaire qui orne son cou, elle se transforme en vampire surpuissant. Ca tombe bien car elle pourra le protéger des nombreux monstres qui tenteront de l'éliminer. Rosario + Vampire fait partie de ces series qui mélangent comique et sérieux, avec un petit penchant ici pour le premier. On voit tout de suite dans ce shonen que l'excellent studio Gonzo, qu'on ne présente plus (Last Exile, Full metal panic, Chrno Crusade...), sait y faire en matière de design et de couleurs. Par contre le scénario laisse à désirer, avec en gros à  chaque épisode des monstres différents (super bien dessinés par ailleurs) venant menacer Tsukuné, Moka faisant le ménage à tous les coups. Tout cela est un peu redondant mais "presque" compensé par une fin un peu plus complexe que la trame initiale. Une saison 2 est en cours de production.

Rosario + Vampire

(13 épisodes de 24 mins)

Studio : Gonzo.

Réalisateur : Takayuki Inagaki.

22/10/2008

Classement mondial de la liberté de presse

logo.gifPeu de changement au niveau du classement mondial de la liberté de presse, effectué chaque année par Reporters sans frontières. A l'exception du Canada (13ème) et de la Nouvelle-Zélande (7ème ex-aequo), les 20 premiers du classement sont des pays européens. Les 27 qui composent l'Union européenne se situent avant le 60ème rang, la Bulgarie, où règne une corruption endémique, étant 59ème. Les 3 premiers du classement (ex-aequo) sont l'Islande, le Luxembourg et la Norvège. Le Luxembourg est donc 1er au niveau de l'Union européenne. 2 autres pays "nordiques" (ou presque), accompagnés de l'Irlande, se partagent la 4ème postion : Finlande et Estonie. Tandis que 6 autres Etats sont tous 7èmes (Suisse, Suède, Lettonie, Belgique, Nouvelle-Zélande, Slovaquie). L'Allemagne est 20ème.

Les Etats-Unis, "pays de la liberté, ne sont que 36èmes. Quant à la France, pays des droits de l'homme, elle n'est que 35ème. La Russie, où la liberté de presse est régulièrement bafouée, est 141ème. Le premier pays africain de la liste est la Namibie (23) et le premier pays d'Amérique latine est le Costa Rica (22). Le dernier pays à avoir déclaré son indépendance, le Kosovo (58), est mieux place que ses voisins serbe (64) et albanais (79). Au Proche-Orient, Israël est 46ème et le Koweit est le premier au niveau des pays arabes (61). Le Liban est 66ème, soit bien au dessus que son voisin la Syrie (159). Les deux premiers pays d'Asie du sud-est sont le Japon (29) et Taïwan (36).

Pour finir, les trois bonnets d'âne de ce classement qui comprend 173 Etats sont l'Erythrée (173), la Corée du Nord (172) et le Turkménistan (171). Viennent ensuite la Birmanie, Cuba et le Viêt-nam. La Chine et l'Iran sont respectivement au rangs 167 et 166.

Pour l'article complet de RSF et le classement complet, se reporter à :

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=28999

20/10/2008

Liste des pays par densité

IMAG0671.JPGClassement à l'envers d'abord, l'Etat à plus faible densité est la Mongolie (normal c'est le désert) avec 1.8 habitant : km². Ensuite viennent la Namibie (2.5) et l'Australie avec (2.6). On pensait trouver le Canada dans les premiers mais il n'est que 9ème (3.3). Les 5 pays à plus faible densité de population sont donc les suivants : 1.Mongolie (1.8 hab : km²) ; 2.Namibie (2.5) ; 3.Australie (2.6) ; 4.Surinam (2.7) ; 5.Botswana (2.7).

En sens inverse, Macao, qui n'est pas un pays mais une Région adminstrative spéciale au sein de la Chine, possède la densité la plus élevée au monde : 17811 habitants au kilomètre carré (...). Pour ce qui est de la liste des Etats, voici le classement : 1.Monaco (15851 hab / km² ; sachant que la petite principauté fait 2 km²...) ; 2.Singapour (6389) ; 3.Vatican (2093 ; c'est beaucoup pour un quartier) ; 4.Malte (1247) ; 5.Maldives (1164).

19/10/2008

Syria's terrorist war on Lebanon

41QfWWpADuL__SL500_AA240_.jpgComme l'affirme l'auteur dans l'introduction, il démontre dans son ouvrage que le rôle de la Syrie dans le processus de paix israélo-arabe a consisté depuis 1974 en une guerre contre toutes les tentatives de résolution pacifique du conflit. Le régime de Assad (père, mais également fis aujourd'hui ?) n'avait nullement l'intention de faire la paix avec Israël car perpétuer le conflit au nom du nationalisme arabe légitimait le régime syrien et le maintenait en position de force. En enrayant le processus de paix (attentats à la bombe, provocations à la frontière israélienne, instrumentalisation des acteurs sur le terrain), la Syrie pouvait des lors se permettre de demeurer au Liban et s'affirmer comme un acteur politique-clé au Moyen-Orient, demeurant quoi que l'on dise, incontournable.

Dommage par contre que le titre de l'ouvrage soit très subjectif et plus ou moins racolleur. Car l'analyse de la politique arabe de la Syrie dans la période 1976 (entrée des troupes au Liban) - 2000 (retrait d'Israël du Liban) est très pertinente. Divisée en plusieurs chapitres traitant chacun de périodes spécifiques, elle explique comment Hafez el-Assad, machiavélique et brillant stratège, manoeuvrait habilement, permettant à la Syrie d'être toujours aux premières loges.

Spécialiste du Moyen-Orient et de l'Islam, Marius Deeb est professeur à l'Université John Hopkins.

Marius Deeb, Syria's terrorist war on Lebanon and the peace process, New York, Palgrave Macmilan, 2003, 285 p.

17/10/2008

Grèce

800px-Flag_of_Greece_svg.pngLa Grèce est considérée officiellement indépendante depuis 1821 (de la tutelle ottomane). Cette indépendance fut définitivement confirmée en 1830, lors de la Conférence de Londres. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est occupée par les nazis (1941-1944). Parallèlement, éclate la guerre civile (1942-1949) qui voit la première insurrection communiste de l'après-guerre et de la Guerre froide. En 1952, adhésion à l'OTAN puis la Grèce devient le 10ème membre de l'Union européenne en 1981. Entre-temps, le régime des colonels (dictature issue de la prise de pouvoir d'une junte militaire emmenée par Gorgios Papadopoulos) aura duré 6 ans, de 1967 à 1973. Le drapeau, apparu pour la première fois en 1807, fut adopté officiellement en 1822. A noter qu'il ne fut pas utilisé par le régime des colonels (il fut reutilisé à partir du 22 décembre 1978). Les neufs bandes horizontales rappellent les neuf sylllabes de la devise grecque Eleftheria y thànatos qui signifie "la liberté ou la mort", slogan utilisé lors de la lutte d'indépendance de 1821. Une autre théorie affirme que les 9 bandes symbolisent les 9 muses (les déesses de l'art et de la civilisation), 9 étant un chiffre de référence chez les Grecs. La croix représente la foi grecque orthodoxe. Quant aux bandes bleues et blanches, il semblerait qu'elles renvoient à la mer et au ciel. Il faut préciser que l'historique et la symbolique du drapeau prêtent à débat. Cependant, les explications précédentes sont considérées comme pertinentes. J. N

15/10/2008

Go fast

18970772.jpgCe polar nerveux nous entraîne dans le monde des trafiquants de drogue et de la police spécialisée dans la lutte contre la contrebande. Marek (Roschdy Zem) est quant à lui spécialisé dans les missions d'infiltration. Il est donc envoyé en Espagne pour remonter la filière (Espagne-Maroc-France)... Il y a un côté documentaire qui rend le film intéressant, c'est-à-dire le mode opératoire des flics mais également celui des trafiquants qu'ils traquent. Car sinon, c'est un film de genre au scénario (un collègue qui décède, sentiment d'injustice... : vu dans nombreux films américains) et aux codes classiques (caméra percutante, stéréotype et dégaine des personnages). Olivier Van Hoofstadt (Dikkenek, 06) réussit un bon film d'action agrémenté par l'excellente prestation de l'atypique Roschdy Zem. Dommage seulement que le film soit un peu court, à peine 01h30.

Go fast (Olivier Van Hoofstadt, France, 90 mins).    Avec Roschdy Zem, Olivier Gourmet, Jean-Michel Fête, Jil Milan, Catalina Denis.

14/10/2008

Civilisation

images.jpg"Une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde."

    Aimé Césaire (1913-2008)

10/10/2008

Auschwitz

9782253120964.gifProducteur, scénariste, réalisateur et directeur des Programmes historiques de la BBC, Laurence Rees transpose ici en ouvrage un de ses nombreux documentaires, Auschwitz : the Nazis and the Final Solution (2005). Récit aussi instructif que poignant, ce livre est principalement basé sur le témoignagne d'anciens détenus (ceux qui survécurent...) des camps de concentration nazis. Rees revient donc sur le fonctionnement des camps, principalement le tristement célèbre Auschwitz, l'application de la solution finale (l'extermination systématique des Juifs) et les conditions de détention mais également le profil sociologique des tortionnaires SS. La plupart de ces derniers, hommes au profil banal, reconnaitront avoir appliqué ce qu'ils considéraient comme de simples ordres mais surtout comme quelque chose qui devait se faire. L'auteur reviendra également sur certains faits inédits, concordant mal avec l'univers glauque des camps, comme par exemple la présence d'un bordel à Auschwitz ou une relation d'amour éphémère entre une détenue juive et un caporal nazi. Mais Laurence Rees a voulu surtout démystifier certaines réalités : si Auschwitz fut le camp qui généra le plus de morts (plus d'un million), l'auteur rappelle, preuves à l'appui, que d'autres camps - moins ancrés dans la mémoire relative à l'Holocauste - comme Belzec, Sobibor ou Treblinka, n'engendrèrent pas autant de victimes (en chiffres) mais procédaient de même à des sélections (""qui" devait mourir") et à des exécutions systématiques. Surtout, dans ces camps-là, on exterminait à une échelle beaucoup plus intensive qu'à Auschwitz. Dans des espaces très réduits (moins de 500 m²), des milliers d'individus étaient éliminés par jour... L'auteur reviendra également sur les cas danois (où il n'y eut ni délation ni repression des Juifs) et Hongrois (le triste génocide des Juifs hongrois, sujet toujours polémique d'ailleurs quant à la réelle implication des autorités hongroises). Implacable, ce livre s'avère être un excellent rempart contre l'amnésie historique.

Laurence Rees, Auschwitz - Les nazis et la "solution finale", Le Livre de Poche, 2005, 475 p. Traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat.

 

350px-Stroop_Report_-_Warsaw_Ghetto_Uprising_06b.jpg

 

 

 

 

Image célèbre du Ghetto de Varsovie

09/10/2008

Appaloosa

18982298.jpgSi nous partons du postulat qu'un bon western est un western solide, Appaloosa en est un. Dans l'Ouest américain, un petit patelin est victime des agissements d'un gangster (Jeremy Irons) et de sa bande de malfrats. Deux marshalls (Harris, Mortensen) y sont conviés par les élus locaux afin de restaurer l'ordre. Film lent sans jamais stagner pour autant, au scénario limpide, sensible et non dénué d'agréables surprises, Appaloosa n'entend nullement révolutionner le genre mais au contraire se situe dans la lignée des westerns classiques. Dans ce cinéma de genre, l'acteur et désormais réalisateur (c'est son second opus après Pollock en 2000) Ed Harris réussit son pari. Comme quoi, on n'a pas nécessairement besoin d'innover pour réussir un bon film. Pour ne rien gâcher, la direction d'acteurs est excellente (on ne présente plus Viggo Mortensen et Jeremy Irons) et les dialogues sont très probants.

Appaloosa (Ed Harris, USA, 2008, 110 mins).   Avec Ed Harris, Viggo Mortensen, Renée Zellweger, Jeremy Irons, Lance Henriksen.