17/03/2010
Law abiding citizen
Dans la même lignée des Primal Fear (1996) et Fracture (2007), Law abiding citizen se penche sur les imperfections du système judiciaire américain. Dix ans après le meurtre de sa femme, Clyde Shelton (Gerard Butler) n'a toujours pas eu gain de cause. Comme il s'était évanoui juste avant que sa femme ne meure (il n'a donc pas "vu" le meurtre), les 2 meurtriers n'ont pas été inculpés. L'un des deux a passé un "deal" avec l'assistant du procureur (Jamie Foxx), mettant le crime sur le dos de son acolyte, condamné donc à la peine de mort. Notre bonhomme va donc partir en guerre contre un système qu'il considère corrompu. Soit le combat d'un homme seul (comme dans The negociator et A man apart, autres réalisations de F. Gary Gray) contre tous. Shelton va multiplier les actes terroristes contre ceux qu'il considère responsables de cette injustice et se venger du meurtre de sa femme mais également de sa fille. Intéressant ? Une question se pose toutefois. Pourquoi l'assistant du procureur a-t-il été épargné ? Et pourquoi un regard si complaisant sur une victime (excellent Gerard Butler) devenue bourreau ? Moyen.
Law abiding citizen (F. Gary Gray, USA, 2009, 108 min). Avec Jamie Foxx, Gerard Butler, Leslie Bibb, Bruce McGill, Colm Meaney, Michael Irby.
18:11 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : f. gary gray, law abiding citizen, gerard butler, jamie foxx, leslie bibb, bruce mcgill
The descent 2
Quelques années plus tard, nous avons donc la suite du culte The Descent (2005) de Neil Marshall. Le premier volet, qui mettait aux prises 6 jeunes femmes, bloquées dans une grotte, à d'immondes (et invincibles) créatures mi-hommes, mi-monstres (les "crawlers"), se terminait sur une note d'interrogation. Sarah, dernière rescapée de la bande, allait-elle s'en sortir vivante ? La réponse est oui, elle est retrouvée vivante mais a perdu la mémoire et s'avère incapabe d'expliquer aux autorités ce qui est advenu de ses camarades. Elle est donc contrainte par le shérif local de retourner dans la grotte pour guider l'expédition de secouristes. Rebelote donc avec 6 nouvelles personnes très loin de savoir dans quoi elles se sont embarquées. Frissons et horreur garantis pour une suite certes moins brillante que le premier opus (l'effet de surprise n'est plus opératoire) mais terriblement efficace. On en redemande.
The descent 2 (Jon Harris, UK, 2009, 93 mins). Avec Shauna McDonald, Natalie Jackson Mendoza, Krysten Mendoza,
16:56 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the descent 2, jon harris, shauna mcdonald, natalie jackson mendoza, neil marshall
10/03/2010
Oscars 2010
On attendait Avatar de James Cameron. Et bien c'est Kathryn Bigelow (Point Break, Strange Days), ex-épouse de... James Cameron, qui repart avec les deux statuettes les plus précieuses : meilleur film et meilleur réalisatrice pour Hurt Locker, chronique d'une section de déminage de l'armée américaine, basée en Iraq. Autre grand perdant, le génial Inglorious Basterds de Quentin Tarantino. Christoph Waltz sauve toutefois la mise en remportant l'oscar du meilleur acteur dans un second rôle.
Palmarès de la 82ème cérémonie des Oscars :
Meilleur film : Hurt Locker (Kathryn Bigelow).
Meilleur réalisateur : Kathryn Bigelow (Hurt Locker).
Meilleur acteur : Jeff Bridges (Crazy Heart).
Meilleur acteur dans un second rôle : Christoph Waltz (Inglorious Basterds).
Meilleure actrice : Sandra Bullock (The Blind side).
Meilleure actrice dans un second rôle : Mo'Nique (Precious).
Meilleur scénario original : Hurt Locker (Mark Boal).
Meilleure photographie : Avatar (Mario Fiore).
Meilleur scénario adapté : Precious (Geoffrey Fletcher).
Meilleur montage : Hurt Locker.
Meilleur son : Hurt Locker.
Meilleur montage sonore : Hurt Locker.
Meilleur film étranger : El secreto de sus ojos (Juan José Campanella/Argentine).
Meilleurs effets visuels : Avatar.
Meilleur film d'animation : Up (Pete Docter).
Meilleurs décors : Avatar.
Meilleur documentaire : The cove (Louie Psihoyos).
00:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kathryn bigelow, hurt locker, avatar, james cameron, jeff bridges, christoph waltz, sandra bullock, oscars
02/03/2010
Daybreakers
Après le "revival" du thème des morts-vivants il y a quelques années (Dawn of the dead, 28 weeks laters, I am legend, Diary of the dead...), c'est actuellement celui des vampires qui est remis en valeur. Un thème qui apparemment ne s'épuise jamais, témoin les succès de la série américaine True Blood (de l'excellent studio HBO) et du best-seller Twilight. Dans un futur pas si lointain que cela, les vampires dominent la terre alors que la race humaine est en voie d'extinction (il ne reste plus que 5% d'humains). Edward Dalton, un (vampire)hématologue renommé travaille pour une puissante compagnie qui tente de trouver un substitut au sang humain qui est voie de disparition. Car les vampires en manque de sang, se transforment en monstres... Charles Bromley (Sam Neill), l'omnipotent président de la compagnie en question, a compris quels bénéfices ilpourrait tirer du commerce de sang. Le problème est que son chercheur le plus brillant croise la route d'un groupe humain de résistance, dirigé par Elvis (Willem Dafoe), un ex-vampire devenu humain. Et si la race humaine pouvait être sauvée ?
Si le concept et l'atmosphère "dark" sont intéressants, le reste l'est un peu moins. Dommage que le scénario, archi-prévisible, s'essouffle assez vite. On s'était habitué au côté sexy des vampires (on ne se délecte jamais assez de True Blood). A la place, nous avons eu droit à une société vampire ultra-militarisée. Dommage.
Daybreakers (Michael Spierig, Peter Spierig, Australie/USA, 2009, 98 mins). Avec Ethan Hawke, Sam Neill, Willem Dafoe, Claudia Karvan.
- Présenté - Festival de Toronto 2009.
18:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : daybreakers, ethan hawke, sam neill, willem dafoe, claudia karvan
24/02/2010
Massaker
Dans ce documentaire à l'ambiance glauque, 6 anciens miliciens racontent leurs "exactions barbares" vingt ans plutôt. En septembre 1982 eut lieu le tristement célèbre massacre de Sabra et Chatila, au Liban. En représailles de l'assassinat de leur leader et président de la République, Bachir Gemayel (le 14 septembre 1982), les milices chrétiennes, couvertes par l'armée israélienne, pénétrèrent dans les camps - dénués de combattants - palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth-Ouest et massacrèrent environ 3000 personnes (les chiffres établis varient selon les estimations entre 1000 et 4000 morts). Cet acte "barbare" qui n'est pas sans rappeler d'autres tristement célèbres crimes de guerre (1) avait choqué l'opinion publique mondiale (2). Avait-il choqué les libanais ? Question compliquée car peut-on parler de "libanais" au sens pluriel et national ? Pas vraiment, lorsque nous savons qu'au pays du Cèdre, l'appartenance communautaire (chrétien, musulman, maronite, sunnite...) a toujours primé sur l'identité nationale. Par conséquent, Sabra et Chatila a choqué certaines franges de la société libanaise mais pas d'autres. Tout dépend du camp politique dans lequel les gens se positionnent. Cela ne veut pas dire pour autant que cet acte n'est pas condamnable et même inadmissible...
La question qui se pose dès lors est la suivante : pourquoi un tel documentaire alors que les libanais ne se sont jamais vraiment réconciliés avec leur passé trouble et qu'ils sont incapables de prendre du recul par rapport aux événements politico-sociaux de leur pays ? Recul qui est d'ailleurs presque impossible puisque le Liban est régulièrement victime d'instabilité politique. Lokman Slim répondra qu'il s'agit d'un devoir de mémoire. Mais qui au juste a envie de se souvenir de Sabra et Chatila ? Et apprent-on quelque chose de ces tortionnaires dont les interviews, assez peu substantielles il faut le reconnaitre, se résument au fait que "la guerre ça fait mal"... Massaker a le mérite de tenter une reflexion sur la violence collective (pourquoi pas). Cette démarche n'est pas nouvelle puisqu'on l'avait vu dans un autre documentaire coup de poing, S21 - La machine de mort khmer rouge (Rithy Panh, 2002), où non seulement les tortionnaires témoignaient de leurs actes mais également d'anciens prisonniers, victimes de torture collective. J N
Massaker (Monika Borgmann, Lokman Slim, Hermann Theissen, Fr/Sui/Lib/All, 2005, 100 mins)
- Prix FIPRESCI - Festival international de Berlin - 2005.
(1) Katyn (1940), Srebrenica (1995), le génocide arménien (1915), et bien d'autres...
(2) Le documentaire Valse avec Bachir (Ari Folman, 2008) est une excellente reflexion sur le massacre de Sabra et Chatila.
11:55 Publié dans Documentaire, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : massaker, sabra et chatila, monika borgmann