free website counter html
free website counter html

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/03/2010

Oscars 2010

images3.jpgOn attendait Avatar de James Cameron. Et bien c'est Kathryn Bigelow (Point Break, Strange Days), ex-épouse de... James Cameron, qui repart avec les deux statuettes les plus précieuses : meilleur film et meilleur réalisatrice pour Hurt Locker, chronique d'une section de déminage de l'armée américaine, basée en Iraq. Autre grand perdant, le génial Inglorious Basterds de Quentin Tarantino. Christoph Waltz sauve toutefois la mise en remportant l'oscar du meilleur acteur dans un second rôle.

Palmarès de la 82ème cérémonie des Oscars :

Meilleur film : Hurt Locker (Kathryn Bigelow).

Meilleur réalisateur : Kathryn Bigelow (Hurt Locker).

Meilleur acteur : Jeff Bridges (Crazy Heart).

Meilleur acteur dans un second rôle : Christoph Waltz (Inglorious Basterds).

Meilleure actrice : Sandra Bullock (The Blind side).

Meilleure actrice dans un second rôle : Mo'Nique (Precious).

Meilleur scénario original : Hurt Locker (Mark Boal).

Meilleure photographie : Avatar (Mario Fiore).

Meilleur scénario adapté : Precious (Geoffrey Fletcher).

Meilleur montage : Hurt Locker.

Meilleur son : Hurt Locker.

Meilleur montage sonore : Hurt Locker.

Meilleur film étranger : El secreto de sus ojos (Juan José Campanella/Argentine).

Meilleurs effets visuels : Avatar.

Meilleur film d'animation : Up (Pete Docter).

Meilleurs décors : Avatar.

Meilleur documentaire : The cove (Louie Psihoyos).

02/03/2010

Daybreakers

19230049_jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20100121_050301.jpgAprès le "revival" du thème des morts-vivants il y a quelques années (Dawn of the dead, 28 weeks laters, I am legend, Diary of the dead...), c'est actuellement celui des vampires qui est remis en valeur. Un thème qui apparemment ne s'épuise jamais, témoin les succès de la série américaine True Blood (de l'excellent studio HBO) et du best-seller Twilight. Dans un futur pas si lointain que cela, les vampires dominent la terre alors que la race humaine est en voie d'extinction (il ne reste plus que 5% d'humains). Edward Dalton, un (vampire)hématologue renommé travaille pour une puissante compagnie qui tente de trouver un substitut au sang humain qui est voie de disparition. Car les vampires en manque de sang, se transforment en monstres... Charles Bromley (Sam Neill), l'omnipotent président de la compagnie en question, a compris quels bénéfices ilpourrait tirer du commerce de sang. Le problème est que son chercheur le plus brillant croise la route d'un groupe humain de résistance, dirigé par Elvis (Willem Dafoe), un ex-vampire devenu humain. Et si la race humaine pouvait être sauvée ?

Si le concept et l'atmosphère "dark" sont intéressants, le reste l'est un peu moins. Dommage que le scénario, archi-prévisible, s'essouffle assez vite. On s'était habitué au côté sexy des vampires (on ne se délecte jamais assez de True Blood). A la place, nous avons eu droit à une société vampire ultra-militarisée. Dommage.

Daybreakers (Michael Spierig, Peter Spierig, Australie/USA, 2009, 98 mins).   Avec Ethan Hawke, Sam Neill, Willem Dafoe, Claudia Karvan.

- Présenté - Festival de Toronto 2009.

24/02/2010

Massaker

18463422_jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20051209_041622.jpgDans ce documentaire à l'ambiance glauque, 6 anciens miliciens racontent leurs "exactions barbares" vingt ans plutôt. En septembre 1982 eut lieu le tristement célèbre massacre de Sabra et Chatila, au Liban. En représailles de l'assassinat de leur leader et président de la République, Bachir Gemayel (le 14 septembre 1982), les milices chrétiennes, couvertes par l'armée israélienne, pénétrèrent dans les camps - dénués de combattants - palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth-Ouest et massacrèrent environ 3000 personnes (les chiffres établis varient selon les estimations entre 1000 et 4000 morts). Cet acte "barbare" qui n'est pas sans rappeler d'autres tristement célèbres crimes de guerre (1) avait choqué l'opinion publique mondiale (2). Avait-il choqué les libanais ? Question compliquée car peut-on parler de "libanais" au sens pluriel et national ? Pas vraiment, lorsque nous savons qu'au pays du Cèdre, l'appartenance communautaire (chrétien, musulman, maronite, sunnite...) a toujours primé sur l'identité nationale. Par conséquent, Sabra et Chatila a choqué certaines franges de la société libanaise mais pas d'autres. Tout dépend du camp politique dans lequel les gens se positionnent. Cela ne veut pas dire pour autant que cet acte n'est pas condamnable et même inadmissible...

La question qui se pose dès lors est la suivante : pourquoi un tel documentaire alors que les libanais ne se sont jamais vraiment réconciliés avec leur passé trouble et qu'ils sont incapables de prendre du recul par rapport aux événements politico-sociaux de leur pays ? Recul qui est d'ailleurs presque impossible puisque le Liban est régulièrement victime d'instabilité politique. Lokman Slim répondra qu'il s'agit d'un devoir de mémoire. Mais qui au juste a envie de se souvenir de Sabra et Chatila ? Et apprent-on quelque chose de ces tortionnaires dont les interviews, assez peu substantielles il faut le reconnaitre, se résument au fait que "la guerre ça fait mal"... Massaker a le mérite de tenter une reflexion sur la violence collective (pourquoi pas). Cette démarche n'est pas nouvelle puisqu'on l'avait vu dans un autre documentaire coup de poing, S21 - La machine de mort khmer rouge (Rithy Panh, 2002), où non seulement les tortionnaires témoignaient de leurs actes mais également d'anciens prisonniers, victimes de torture collective. J N

Massaker (Monika Borgmann, Lokman Slim, Hermann Theissen, Fr/Sui/Lib/All, 2005, 100 mins)

- Prix FIPRESCI - Festival international de Berlin - 2005.

 

(1) Katyn (1940), Srebrenica (1995), le génocide arménien (1915), et bien d'autres...

(2) Le documentaire Valse avec Bachir (Ari Folman, 2008) est une excellente reflexion sur le massacre de Sabra et Chatila.

25/12/2009

District 9

u91707yno35.jpgIl y a 20 ans, des extra-terrestres sont entrés en contact avec les humains. Alors que leur immense vaisseau demeure suspendu au dessus de la terre (image qui rappelle Independence Day), les "aliens" ont formé une sorte de colonie parquée dans un bidonville (hélas, les humains ne changent pas) en Afrique du Sud, appelé District 9. Le monde entier se fiche du sort de ces créatures mais s'intéresse par contre à leur redoutable armement, qui ne fonctionne qu'avec de l'ADN extra-terrestre... Entretemps, la société privée MNU est chargée d'expulser les aliens du district 9. Sur le terrain, l'un de ses agents, Wikus van der Merwe, contracte un virus qui se met à altérer son ADN. Il devient désormais l'unique humain capable de faire fonctionner l'armement alien. Traqué par toutes les polices, il ne lui reste plus qu'un seul endroit où se réfugier : le District 9...

Dans un style documentaire et en virtuose de la caméra épaule, le jeune réalisateur Neil Blomkamp (29 ans) nous conte une histoire émouvante et divertissante à la fois. District 9 est ce qui a été fait de mieux cette année. Renouveau du film de science-fiction, allégorie d'un monde où la ségrégation raciale est de mise, et réquisitoire anti-politique, cette première réalisation, produite par Peter Jackson (1), est surtout une formidable leçon d'humanité qui nous fait réfléchir à des problèmes qui nous concernent tous.

District 9 (Neill Blomkamp, USA, 2009, 110 mins).    Avec Sharlto Copley, Jason Cope, Nathalie Boltt, Sylvaine Strike, John Summer, William Allen Young.

- Meilleur premier film (Neill Blomkamp) - Austin Film Critics Association 2009.

- Meilleur néo-réalisateur - Boston Society of Film Critics Awards 2009.

- Meilleur film indépendant - National Board of Review 2009.

- 4 nominations - Satellite Awards 2009.

 

(1) Réalisateur de la trilogie Lord of the rings.

20/12/2009

Zeitgeist

images.jpgZeitgeist, littéralement "l'esprit du temps" en allemand est ce documentaire libre de droit, réalisé en 2007 par Peter Joseph (1). En raison de son contenu polémique (il est "anti" beaucoup de choses semble-t-il), il a suscité beaucoup de controverse et de critiques concernant la véracité des faits qu'il met en avant. Le thème central est l'invention de mythes et leur exploitation par une minorité de "puissants" afin de contrôler les masses, ce qui le rend par définition complotiste.

Le documentaire se décompose en fait en 3 parties distinctes. La première, intitulée The greatest story ever told, nous explique que les systèmes de pensée théiste, et plus particulièrement le christianisme, pourraient bien n'être qu'une grosse supercherie. Le narrateur explique que bien des symboles chrétiens auraient été "empruntés" à de très anciennes civilisations qui étaient polythéistes (Egypte antique, Sumer...). Ce chapitre, de loin le plus intéressant, est une déconstruction méthodique et brillante du christianisme et du personnage de Jésus Christ.

La deuxième partie, intitulée All the world's a stage, remet en cause la version officielle des attentats du 11 septembre 2001, en expliquant entre autre que la "théorie des crêpes" (les étages des immeubles s'écroulant les uns après les autres) n'est pas valable à moins qu'il n'y eut une explosion dans les deux tours après les crashs des avions. Théorie du complot ou pas, Peter Joseph s'appuie ici sur des analyses d'experts et des témoignages de personnes présentes sur le lieu du drame. Quant à l'avion qui se serait soit-disant écrasé sur le Pentagone, comment se fait-il qu'on n'en ai retrouvé aucune trace ?

La troisième partie, intitulée Don't mind the men behind the curtain, raconte l'histoire de la banque centrale américaine, ses liens présumés avec les cartels financiers et surtout, son rôle de catalyseur dans de nombreux conflits du XXème siècle (Seconde Guerre mondiale et autres). Le narrateur nous raconte de même comment le Krach boursier de 1929 aurait été causé volontaiement par les puissants de la finance...

Si les deux premiers volets nous semblent plus ou moins pertinents, en raison des faits historiques intangibles que la première met en avant et des faits scientifiques que la deuxième démontre, le troisième est à prendre avec des pincettes car il repose surtout sur une lecture subjective des faits historiques, même si bien entendu, nous n'ignorons pas les connections entre industries de guerre et cartels financiers mais aussi le fait que Prescott Bush, grand-père de George W. Bush, faisait commerce avec les nazis.

Si Zeitgeist a suscité critiques et controverse, il n'en demeure pas moins un documentaire intéressant qui n'hésite pas à rappeler, non pas que tout est fraude et complot mais qu'il convient de réaliser une bonne fois pour toutes qu'en gouvernance mondiale et autres formes de pouvoir, les choses ne sont jamais ce qu'elles paraissent être et que le pragmatisme prend toujours le pas sur l'ethique. Surtout, il invite à plus d'esprit critique, ce qui est une bonne chose.

Toutefois et gros bémol, le documentaire n'est pas dépourvu de défauts flagrants, comme tout simplement ne pas respecter les codes du documentaire : il ne cite pas les noms des personnes qui interviennent dans le docu, ni leur fonction (ou affiliation) et il n'indique pas les sources et dates des documents d'archives. Il est indéniable que la fiabilité des données concernant certains faits et phénomènes n'est pas évidente. J N

Zeitgeist (Peter Joseph, USA, 122 mins)

- Meilleur documentaire - 4th Annual  Artivist Film Festival and Artivist Awards - Hollywood - 2007.

(1) Afin de faciliter l'accès de son documentaire à un grand public, Peter Josephréalisateur et militant social, n'a pas doté son film de copyright. Zeitgeist est donc disponible gratuitement sur internet (Youtube, Torrent...).