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28/02/2011

Oscars 2011

oscars,the king's speech,colin firth,natalie portman,christian bale,tom hooper,inception,christopher nolan,the social network,david fincher,the fighter,oscars 2011,inside jobPas de surprise pour les Oscars 2011. Comme attendu, Colin Firth et Natalie Portman remportent les Oscars des meilleurs acteurs dans un premier rôle. Ils avaient déja été consacrés par le Golden Globe de la même catégorie. Excellent dans The Fighter où il partage l'affiche avec Mark Wahlberg, le colérique Christian Bale est également consacré aux 2 cérémonies dans la catégorie "meilleur acteur dans un second rôle". Le grand vainqueur est le très beau The king's speech (Tom Hooper) qui repart avec 4 statuettes dont les 2 plus prestigieuses (meilleur film, meilleur réalisateur). Le très visuel Inception du talentueux Christopher Nolan rafle également 4 Oscars dont trois "techniques". Annoncé comme potentiel meilleur film, The social network ou la genèse de Facebook, remporte 3 oscars dont le meilleur scénario adapté. A better World de la réalisatrise danoise Susanne Bier repart avec l'Oscar du meilleur film étranger (également consacré Golden globe dans la même catégorie) et Inside Job, le documentaire qui traite de la crise économique de 2008 est comme prévu consacré meilleur docu.

Palmarès de la 83ème cérémonie des Oscars, tenue le 27 février 2011 à Hollywood :

Meilleur film : The king's speech (Tom Hooper).

Meilleur réalisateur : Tom Hooper (The king's speech).

Meilleur acteur : Colin Firth (The king's speech).

Meilleur acteur dans un second rôle : Christian Bale (The Fighter).

Meilleure actrice : Nathalie Portman (Black Swan).

Meilleure actrice dans un second rôle : Melissa Leo (The Fighter).

Meilleur scénario original : David Seidler (The king's speech).

Meilleure photographie : Wally Pfister (Inception).

Meilleur scénario adapté : Aaron Sorkin (The social network).

Meilleure montage : The social network.

Meilleur montage sonore : Inception.

Meilleur mixage de son : Inception.

Meilleur film étranger : In a better world (Danemark / Susanne Bier).

Meilleurs effets visuels : Inception.

Meilleure musique originale : Trent Reznor et Atticus Ross (The social network).

Meilleurs direction artistique : Alice in Wonderland.

Meilleur documentaire : Inside Job (Charles H. Ferguson, Audrey Marss).

Meilleur film d'animation : Toy Story 3.

Meilleurs costumes : Alice in Wonderland.

Meilleurs maquillages : Wolfman.

 

21/02/2011

Festival de Berlin 2011

festival de berlin,ashgar farhadi,ulrich kohler,bela tarr,Iran,Hongrie,Allemagne,joshua marston,the forgiveness of bloodLe 61ème Festival de Berlin a décerné l'Our d'or 2011 au réalisateur iranien Ashgar Farhadi, pour son film Une séparation (Nader et simin), une récompense probablement symbolique et qui rappelle le prix Nobel de la paix décerné l'an passé au militant chinois des droits de l'homme Liu Xiaobo (ce qui avait entrainé l'ire de la Chine). Réalisateur de talent, Ashgar Farhadi avait déja obtenu l'Ours d'argent du meilleur réalisateur en 2009 pour son oeuvre A propos d'Elly.

Palmarès de la cérémonie du Festival de Berlin, tenue du 10 au 20 février 2011 :

Ours d'or - Meilleur film : Une separation (Ashgar Farhadi / Iran).

Ours d'argent - Meilleur réalisateur : Le cheval de Turin (Bela Tarr / Hongrie).

Ours d'argent - Grand Prix du Jury : Ulrich Kohler (La maladie du sommeil / Allemagne).

Ours d'argent - meilleure contribution artistique :  Wojciech Staron (meilleure camera / El Premio / Paul Markovitch) et Barbara Enriquez (meilleure production / El Premio / Paul Markovitch).

Meilleure actrice : Ensemble de la distribution feminine (Une separation).

Meilleur acteur : Ensemble de la distribution masculine (Une separation).

Meilleure contribution artistique (musique) : 

Meilleur scénario : Joshua Marston et Andamion Murataj (The forgiveness of Blood / USA).

Prix Alfred Bauer : Wer wenn nicht wir (Andres Veiel / Allemagne).

 

16/02/2011

The Fighter

the fighter,christian bale,mark wahlberg,david o'russell,amy adams,melissa leoJeune boxeur qui a du mal à faire démarrer sa carrière, Micky Ward (Mark Wahlberg) est coaché à la fois par un frère aîné (Christian Bale) toxicomane à ses heures (mais légitimé par son statut d'ancienne gloire), et par une mère ultra-posséssive et bien décidée à récolter les fruits de son rôle d'agent. Micky rencontre Charlene, personnalité forte qui va tout faire pour le sortir du carcan familial (Micky a également 7 soeurs...). Le film est inspiré d'une vraie histoire, celle de la carrière (années 80-2000) du boxeur américain Micky Ward. En début de carrière, celui-ci remporte 14 victoires consécutives avant de raccrocher les gants durant 3 ans suite à une série de défaites au début des années 90. De retour sur les rings en 1994, il remporte 9 victoires consécutives. Le 11 mars 2000, Ward remporte le titre de champion du monde WBU face à Shea Neary lors d'un combat épique. C'est sur cette performance que se termine le film, marquant l'apogée de Ward et sa réconciliation définitive avec son frère qui malgré tout, l'aura aidé à relever la pente. Plus qu'un film de boxe aux scènes de combat ultraréalistes (1), The Fighter est l'histoire de deux frères que tout oppose dans la vie mais qui sauront se montrer soudés face à l'adversité ; une véritable tragédie grecque à laquelle l'excellent Mark Wahlberg s'était déja essayé dans We own the night (2007) de James Gray où il entretenait une relation similaire avec Joaquin Phoenix. Quant à Christian Bale, non moins excellent, il a perdu 20 kilos pour ce rôle (2) qui lui valu le Golden Globe de meilleur acteur dans un second rôle et qui logiquement devrait lui permettre d'empocher l'Oscar pour la même catégorie.

The Fighter (David O'Russell, USA, 2010, 117 min).    Avec Mark Wahlberg, Christian Bale, Amy Adams, Melissa Leo, Jack McGee, Mickey O'Keefe, Miguel Espino.

- 7 nominations - Oscars 2011 (le 27 février 2011).

- Meilleur acteur dans un second rôle (Christian Bale) - Golden Globe 2011.

- Meilleure actrice dans un second rôle (Melissa Leo) - Golden Globe 2011.

 

(1) Mark Walhberg a du s'entrainer durant quatre ans afin d'imiter la technique de Ward, marquée par un crochet du gauche dévastateur et une endurance extrême à la douleur.

(2) Il avait déja perdu 28 kilos pour The machinist (2005).

14/02/2011

Cirkus Columbia

Circus-Columbia-Danis-Tanovic.jpgDébut années 90, Bosnie-Herzégovine. Divko Buntic (Miki Manojlovic) rentre dans sa ville natale après des années d'exil en Allemagne. Plein aux as, arrivé avec une future épouse de 30 ans sa cadette (elle a l'âge de son fils), il commence à mettre à la porte son ex-femme et son fils. Ses connexions avec les autorités (corrompues) locales lui facilitent la tâche. Dans le même temps, les premières frictions entre communautés ethniques (Musulmans, Serbes, et Croates) se font sentir, prémisses d'une future guerre civile. Invité pour présenter son dernier film au Festival du film international de Beyrouth, le réalisateur bosniaque Dannis Tanovic poursuit son exploration d'un thème qu'il lui tient à coeur, la guerre (1). Se focalisant cette fois-ci sur le point de vue des civils, il nous conte un récit touchant et qui porte à réflexion. La conclusion est toujours la même : la guerre, ça fait mal et c'est absurde...

Cirkus Columbia (Dannis Tanovis, Fr/Bos/Ang/Bel/Slo, 2010, 113 mins).   Avec Miki Manojlovic, Boris Ler, Mira Furlan, Jelena Stupljanin, Mario Knezovic, Milan Strljic, Svetislav Goncic.

- Audience Award - Sarajevo Film Festival 2010.

- Présenté - San Sebastian Film Festival 2010.

- Présenté - Beirut International Film Festival 2010.

 

(1) Hormis la parenthèse L'Enfer (2004), ce thème est traité dans No man's land (2001), Golden Globe et Oscar du meilleur film étranger, et dans Triage (2009).

04/02/2011

Supersize me

supersize me,morgan spurlock,mcdonald,malbouffe,industrie agro-alimentaire,etats-unis,obésitéLes Etats-Unis sont bien connus pour l'obésité qui concerne un nombre conséquent de leurs citoyens. 100 millions sont obèses, soit 60% des adultes. La palme d'or revient à l'Etat du Mississipi où un adulte sur quatre est obèse. Le nombre d'obèses a par ailleurs été multiplié par 2 depuis 1980. Des chiffres qui en disent long sur le problème de la malbouffe aux USA, que soulève dans ce documentaire le réalisateur Morgan Spurlock. L'industrie agro-alimentaire est omniprésente rappelle-t-il. La puissante firme de fast-food, McDonald (1) représente 43% du marché fastfood aux Etats-Unis. Rien qu'à Manhattan, il y a 83 McDo répartis sur un espace de 20 kilomètres de longueur et de 3 kilomètres de largeur.

Pour comprendre pourquoi l'Amérique est devenue aussi grosse, Spurlock mène son enquête, interrogeant de simples consommateurs, des législateurs, des cuistots, un ministre de la santé... On découvrira au passage que dans la plupart des écoles aux Etats-Unis, la nourriture n'est pas faite sur place mais par les grosses entreprises ''industrielles'' et que les écoliers ne pratiquent qu'un heure d'éducation physique par semaine... Parallèlement à son enquête, le réalisateur s'est adonné durant 1 mois à un "régime mcdo" (2). C'est bien là où réside la force de ce documentaire drôle, efficace et impitoyable (mieux vaut ne pas être obèse quand on regarde). Six mois après la sortie du film, la société McDonald's a retiré de la vente le menu "Supersize" (3) et a introduit une série de salades et sauces allégées. Rejoignant d'autres documentaires qui remettent en cause les méthodes des industries agro-alimentaires (4), Supersize me fait mouche. Difficile après l'avoir regardé de remettre les pieds dans un fast-food. J N

Supersize me (Morgan Spurlock, USA, 2004, 96 min).    Avec Morgan Spurlock, Daryl Isaacs, Lisa Ganjhu, Stephen Siegel, Bridget Bennett, Eric Rowley, Alexandra Jamieson, Mark Fenton.

- 1 nomination (Meilleur documentaire) - Oscars 2005.

- New director's award - Edinburgh International Film Festival 2004.

- Meilleur réalisateur (documentaire) - Sundance Film Festival 2004.

- Meilleur documentaire - Writers Guild of America 2004.

- 2 nominations - Satellite Awards 2005.

 

(1) La chaîne McDonald possède 31.600 restos dans le monde et nourrit 46 millions de personne chaque jour. A noter que la chaîne Subway possède 32.846 restaurants (répartis dans 91 pays).

(2) Il a gagné 8 kilos en 1 mois qu'il a reperdu (après un régime) en 6 mois.

(3) Prétendant toutefois que cela n'était pas lié au documentaire.

(4) We feed the world (2005), Fast-food nation (2006), Food, Inc. (2008)...