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24/04/2010

Shutter Island

MV5BMTMxMTIyNzMxMV5BMl5BanBnXkFtZTcwOTc4OTI3Mg@@__V1__SX93_SY140_.jpgAborder le dernier Scorsese reviendrait à raconter toute l'histoire du film, ce qui gâcherait le plaisir. En effet, dans cette nouvelle adaptation d'un roman du célèbre Dennis Lehane (1), le génial réalisateur, double oscarisé pour son polar The Departed (2006) s'est amusé à jouer avec le spectateur, l'emmenant dans des directions puis changeant d'orientation à coups de retournements de situation. Intéressant. On s'était habitué à une certaine constance au niveau de la mise en scène chez Martin Scorsese. Comme quoi, même lui, à l'instar d'autres grands réalisateurs, peut faire dans l'éclectisme. Nous en avons d'ailleurs été agréablement surpris. Pour rappel, nous sommes en 1954, le US marshall Teddy Daniels (DiCaprio) et son second Chuck Aule (Mark Ruffalo) sont dépêchés sur l'île de Shutter Island où se trouve un hôpital psychiatrique abritant de dangereux criminels. Les deux flics endurcis doivent enquêter sur la disparition d'une "patiente" (Emily Mortimer). Ils vont vite se rendre compte qu'il se passent des choses louches dans cet hôpital... A la virtuosité de la mise en scène (des plans caméras hallucinants mais ça, Scorsese sait si bien le faire...), le réalisateur s'est amusé à jouer sur les ruptures de ton, n'hésitant pas dès le départ à nous plonger dans une atmosphère sombre par le biais d'une bande-son à la tonalité assez grave (lorsque le bateau emmenant les deux agents accoste sur l'île), puis à nous incruster dans cette ambiance inchangée en raison du jeu tout en angoisse d'un DiCaprio au sommet de son art (2). Cette atmosphère lugubre (l'orage n"aidant pas) combinée à une paranoïa permanente happe le spectateur jusqu'au coup de grâce final qui nous a littéralement achevé. Si la trame du film nous rappelle d'autres réalisations, nous dirons donc que Scorsese a également voulu faire dans le genre, tout en apportant sa touche, au lieu de dire que cela ressort "du déja vu".

Shutter Island (Martin Sorsese, USA, 2009, 130 mins).    Avec Leonardo DiCaprio, Mark Ruffalo, Ben Kingsley, Emily Mortimer, Max von Sydow, Michelle Williams, Patricia Clarkson, Jackie Earle Healy, Ted Levine, John Caroll Lynch, Elias Koteas.

(1) Auteur de Mystic River et Gone baby gone, respectivement adaptés en 2003 et 2007 par Clint Eastwood et Ben Affleck.

(2) Quatrième collaboration avec Scorsese après Gangs of New-York (2002), Aviator (2004) et The Departed (2006).

22/04/2010

Triage

MV5BMzkzOTIyNjE0Nl5BMl5BanBnXkFtZTcwNDY5MDY5Mg@@__V1__SX98_SY140_.jpgReporters de guerre, Mark (Colin Farrell) et David (Jamie Sives) partent en mission dans le Kurdistan irakien. Nous sommes dans les années 80. Alors que Mark entend rester dans le coin quelques temps encore, histoire de choper le cliché de l'année, David, fatigué et désireux de retrouver sa femme enceinte (Kelly Reilly), lâche l'affaire. Les deux hommes se séparent. Blessé, Mark est soigné dans un hopital de fortune avant de rentrer à Dublin où il apprend que David n'est jamais rentré... Sa compagne (Paz Vega) remarque que son comportement a changé. Incapable de se relaxer, il semble victime d'angoisse aigüe. Elle décide donc de faire appel à son père (Christopher Lee), psychanaliste ayant déja eu affaire à des victimes de la guerre. Réalisateur de No man's land (2001), également une histoire de guerre (le conflit en Bosnie), Danis Tanovic nous décrit ce qu'est le "syndrome de stress post-traumatique". L'exercice est délicat mais réussi. Avec à la clé un Colin Farrell bouleversant de réalisme.

Triage (Danis Tanovic, Esp/Fr/Bel/Irl, 2009, 99 mins).    Avec Colin Farrell, Christopher Lee, Paz Vega, Jamie Sives, Kelly Reilly, Branko Djuric.

14/04/2010

Recount

u63739kv6mn.jpgNous savons tous qu'en 2000, l'élection américaine à la présidence de la République fut la plus controversée de tous les temps. Et pour cause, on annonce d'abord que le démocrate Al Gore est vainqueur de l'élection puis ce résultat est invalidé et c'est le républicain George W. Bush qui est annoncé gagnant. En raison du score serré dans l'Etat de Floride, les bulletins doivent être recomptés, avant que la Cour suprême ne s'empare de l'affaire. Dès lors, le républicain James Baker (Tom Wilkinson) et le démocrate Ron Klain (Kevin Spacey), protagonistes les plus en vue de la campagne électorale de leur parti politique, vont se livrer une bataille juridique sans merci afin de remporter la décision finale. Dans un styme mi-documentaire, mi-fiction, Jay Roach, réalisateur de Austin Powers, nous replonge dans cette journée comme on n'en reverra plus de sitôt aux Etats-Unis. Au style divertissant, il faut ajouter l'excellence des acteurs et une documentation au détail près. Un vrai régal. 

Recount (Jay Roach, USA, 2008, 116 mins).    Avec Kevin Spacey, Tom Wilkinson, John Hurt, Bob Balaban, Bruce McGill, Laura Dern, Denis Leary, Bruce Altman, Ed Begley Jr.

- Outstanding made for television movie  - Academy of Television Arts and Sciences 2008.

- Best supporting actress in a series, miniseries or motion picture made for television (Laura Dern) - Golden Globes 2008.

- Outstanding Directing for a Miniseries, Movie or a Dramatic Special - Emmy Awards 2008.

- Outstanding Made for Television Movie - Emmy Awards 2008.

- Outstanding Single-Camera Picture Editing for a Miniseries or a Movie - Emmy Awards 2008.

- Outstanding Directorial Achievement in Movies for Television/Miniseries - Directors Guild of America 2009.

- Best Edited Motion Picture for Non-Com Television - American Cinema Editors 2009.

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07/04/2010

House of Saddam

u76204taki3.jpgLa célèbre chaîne britannique BBC retrace - en partenariat avec l'excellente chaîne américaine HBO - les principaux jalonnements qui marquèrent la vie de Saddam Hussein et de son entourage immédiat. 4 épisodes résument donc le règne politique de celui qui fut pendu le 30 décembre 2006 pour crimes contre l'humanité, après que les Etats-Unis d'Amérique envahirent l'Etat irakien en 2003, obligeant Saddam à se réfugier dans sa ville natale de Tikrit. Cette mini-série débute donc avec la montée au pouvoir (1979) et se termine avec la capture de Saddam en 2003. Le premier épisode s'attache à la prise du pouvoir, l'éviction de l'ancien président d'Irak, Ahmad Hassan al-Bakr, puis le durcissement du régime, en concomittance avec la Révolution islamique en Iran. Le second épisode traite de l'imbroglio koweitien et de la première guerre d'Irak (1991) qui s'en est suivie. L'épisode 3 s'interesse à la période 1995-1998, marquée par la lutte des clans au sein de l'administration présidentielle, l'appauvrissement de la population et les inspections de l'ONU. Enfin, le dernier épisode résume la traque sans relâche de Saddam et de ses proches, la mort de ses deux fils, Oudaï et Qoussaï (ils sont laminés par l'armée américaine), et sa capture finale dans la région de Tikrit. Le résultat final est une synthèse solide sur une "dynastie" qui règna par la terreur durant plus de 20 ans. Ni complaisance, ni réquisitoire. BBC et HBO savent y faire.

House of Saddam (Alex Holmes, Jim O'Hanlon, USA/UK, 2008)

(4 épisodes de 60 mins)   

Avec Yigal Naor, Shohreh Aghdashloo, Said Amadis, Makram Khoury, Philipp Arditi, Mounir Margoum, Saïd Taghmaoui, Amr Waked, Christine Stephen-Daly, Simon Abkarian.

- Outstanding Supporting Actress in a Miniseries or Movie (Shohreh Aghdashloo) - Emmy Awards 2009.

- Outstanding Actor in a Mini-Series (Yigal Naor) - Monte-Carlo TV Festival 2009.

- Best Make Up Design - Drama (Marella Shearer) - Royal Television Society, UK 2008.

29/03/2010

Leaves of grass

062726.jpgOriginaire de l'Oklahoma, Bill Kincaid (Edward Norton) est un brillant professeur de philosophie à l'université. Pour grimper dans l'échelon social et académique, il a du effacer toutes traces de son passé mais aussi de son accent du Sud des Etats-Unis. Alors qu'il vient de recevoir une offre mirobolante d'une fac encore plus prestigieuse que celle où il exerce, il se voit contraint de retourner dans son patelin d'origine afin de prêter main forte à son frère jumeau Brady, embarqué dans une histoire de deals de drogue. L'un est un brillant académicien, le second vend de l'herbe. Les retrouvailles entre les deux risquent d'être détonantes. Et si au final, ces deux mondes - la misère de la campagne et le statut social de la "cité" - pouvaient se réconcilier ? Entre constat social et familles brisées, ce petit film indépendant est une belle réussite. Surtout, le réaliateur et acteur, Tim Blake Nelson (il est justement originaire de l'Oklahoma) a su remarquablement coupler légèreté et gravité. Intéressant.

Leaves of grass (Tim Blake Nelson, USA, 2010, 104 mins).   Avec Edward Norton, Tim Blake Nelson, Susan Sarandon, Keri Russell, Richard Dreyfuss, Josh Pais, Pruitt Taylor Vince.

- Présenté - Festival de Toronto 2009.