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13/02/2009

Benjamin Button...

19028561.jpgSelon nous, une chose est certaine. Pour apprécier le dernier opus de David Fincher, il faut avoir aimé Forrest Gump (Robert Zemeckis, 1994), cette longue odyssée d'un homme simple à travers plusieurs décennies d'une histoire tumultueuse des Etats-Unis, cette saga de 2 heures 20 qui rafla tous les oscars (1). Pas étonnant d'ailleurs que ces deux films soient tellement similaires puisqu'ils ont en commun le même scénariste, Eric Roth. Par contre, il est navrant de retrouver David Fincher à la réalisation, l'homme qui nous avait habitué aux oeuvres (très) sombres, Alien 3, Seven, Fight club, pour ne citer que ceux-là. Roth adapte ici une nouvelle de F. Scott Fitzgerald, soit les aventures de Benjamin Button, de 1918 jusqu'à nos jours, cet homme hors du commun, qui naquit à l'âge de 80 ans et qui vécut sa vie à l'envers, sans être capable de stopper le cours du temps. Curieux... Dans Youth without youth de Coppola, un vieil homme frappé par la foudre, rajeunit d'un coup avant de revieillir. Ici, un homme naît vieux, grandit en étant vieux puis rajeunit à l'infini. Soit les thèmes humains les plus angoissants, toujours aussi délicats à traiter : la quête de l'amour, l'angoisse de vieillir, la peur de mourir (2)... Tout cela est ambitieux mais fastidieux à notre goût. 02h30. Ennui total. Le pire est que fort de 13 nominations aux oscars, le film va certainement repartir avec un bon paquet.

The curious case of Benjamin Button (David Fincher, USA, 2008, 167 mins).    Avec Brad Pitt, Cate Blanchett, Taraji P. Henson, Julia Ormond, Jason Flemyng.

- 13 nominations - Oscars 2009.

- Meilleure production, Meilleurs effets visuels, Meilleur maquillage - BAFTA Awards 2009.

- Meilleur réalisateur, Meilleur scénario adapté - National Board of Review 2008.

- Meilleure actrice dans un second rôle (Taraji P. Henson) - Austin Film Critics Association 2008.

 

(1) Meilleur acteur, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté, meilleur montage, meilleure photographie, meilleurs effets visuels.

(2) Thème traité également dans The Fountain (2006) de Darren Aronofsky.

12/02/2009

Revolutionary Road

revvvvbb.jpgAdapté du roman à succès de Richard Yates (écrit en 1961), Revolutionary Road marque la première collaboration entre le réalisateur Sam Mendes (American beauty, Jarhead) et son épouse, l'actrice Kate Winslet (Golden Globe de la meilleure actrice et nominée pour les prochains Oscars dans la même catégorie). Convaincus d'être spéciaux, les époux Wheeler ne veulent pas vivre comme les autres. La vie, ils veulent la croquer à pleines dents. Seulement, le temps passe et la passion laisse rapidement la place à l'ennui et les Wheeler se retrouvent bien malgré eux englués dans le piège du conformisme dicté par la société. Frank est désabusé par un boulot ennuyeux et April en a marre de sa vie de femme au foyer et aimerait bien éprouver des sensations fortes. Finalement, les deux se rendent compte qu'ils ne sont que des citoyens lambda, grisés par le confort de leur maison cossue et victimes d'une banlieue aussi jolie qu'ennuyeuse. Et lorsque la flamme de l'amour s'est déja éteinte, difficile de penser à des changements radicaux. Finalement, ce film, aussi déprimant soit-il, est une excellente réflexion qui s'opère à trois niveaux. D'abord, celle de l'Amérique des années 50 et de son prétendu "american dream", puis celle d'une société sclérosée, happant les idéaux des uns et des autres, et enfin celle du problème du couple. Si de nos jours, la crise persiste et on divorce à qui mieux mieux, à l'époque déja, l'ennui entre les conjoints s'insinuait très vite...

Revolutionary road (Sam Mendes, USA, 2008, 120 mins).    Avec Kate Winslet, Leonardo DiCaprio, Kathy Bates, Michael Shannon, Kathryn Hahn.

- Meilleure actrice (Kate Winslet) - Golden Globe 2009.

- Meilleur acteur dans un second rôle (Michael Shannon) - Satellite Awards 2008.

- 3 nominations (Meilleure direction artistique, Meilleur acteur dans un second rôle, Meilleure actrice) - Oscars 2009.

30/01/2009

Defiance

defiance.jpgLa résistance et le courage face au régime nazi continuent de déchaîner les passions et de susciter l'intérêt des cinéastes. Après les Pays-Bas (Black Book, 2006), le Danemark (Flammen & Citronen, 2008) ou la survie dans les camps de concentration (Les faussaires, 2008), c'est le cas de la Biélorussie qui est abordé, ou l'histoire des frères Bielski qui organisent la résistance et la survie des Juifs dans la forêt biélorusse face au rouleau compresseur allemand. Mais là où les trois premiers films excellaient, c'est-à-dire la mise en relief de la complexité de certaines situations en temps de guerre, soit le couple résistance/collaboration pour les deux premiers cités, soit la contradiction instinct de survie/examen de conscience pour l'oscarisé Les faussaires (1), Defiance a pêché, ne traitant qu'en filigrane certains facteurs qui entrent en compte dans la compréhension d'un pays occupé. Car en Biélorussie justement, collaboration il y a eu (2), ce qui est à peine esquissé dans ce film. Lorsque nous savons que Edward Zwick est féru de films épiques (3), boostés à coups de scènes héroïques (la séquence où Liev Schrieber apparaît tel rambo face aux soldats allemands est dénuée de sens), nous ne pouvions nous attendre à une quelconque analyse historique dans cette grosse production hollywoodienne au scénario ultra-conventionnel. Cependant, il est tout de même flagrant de voir des acteurs surjouer à ce point lorsqu'un sujet si sensible est traité, sans oublier que ces mêmes acteurs, anglophones, parlent anglais avec un accent impossible. Pour finir, ces Juifs, dénoncés par leurs compatriotes et traqués dans la forêt à -20 dégrés et sans nourriture, passent leur temps à faire de l'humour : impensable. Les frères Bielski dont le courage n'est pas à remettre en question (et dont ils ne tirèrent aucun crédit d'après le film) auraient peut-être mérité un hommage plus sérieux. Au cinéma, héroïsme et sobriété peuvent rimer ensemble. Edward Zwick ne l'a pas compris.

Defiance (Edward Zwick, USA, 2008, 136 mins).    Avec Daniel Craig, Liev Schreiber, Jamie Bell, Alexa Davalos, Alan Corduner.

- 1 nomination (Meilleure musique) - Oscars 2009.

- 1 nomination (Meilleure musique) - Golden Globe 2009.

 

(1) Oscar 2008 du meilleur film de langue étrangère.

(2) En août 1944, fut créée en Biélorussie la 30ème Division SS de grenadiers. Elle était composée de volontaires russes, ukrainiens, biélorusses et Ruthènes et avait pour objectif de lutter contre les troupes soviétiques.

(3) Glory (1989), The last samurai (2003)...

29/01/2009

Il divo

18997815.jpgIl Divo est un biopic politique qui retrace le parcours politique de l'omnipotent Giulio Andreotti. Membre du parti politique italien de la Démocratie Chrétienne, Andreotti, surnommé "l'inoxydable", a exercé à sept reprises les fonctions de Président du Conseil italien (entre 1972 et 1992). Il a également occupé toutes sortes de postes de ministres (finances, Trésor, Industrie, A.E...). En 1991, il est élu sénateur à vie... Toutefois, sa carrière politique prend fin en 1992 lorsque plusieurs enquêtes sont ouvertes, qu'il s'agisse de ses liens avec la mafia ou d'avoir supposément commandité les assassinats du journaliste Mino Pecorelli (1979) et du juge Giovanni Falcone (1992). C'est avec maestra que Paolo Sorrentino dresse un portrait à la fois baroque et féroce de l'insaisissable Andreotti, considéré par le réalisateur comme l'homme politique italien le plus important de ces cinquantes dernières années. Ambigü, insondable, ce dernier est capable en même temps d'un humour carnassier, d'une auto-dérisionn qui rendent le personnage encore plus difficile à cerner. Il faut surtout souligner la manière avec laquelle Sorrentino a souligné "l'intouchabilité" de Andreotti, pourtant inculpé à diverses reprises (1), grâce à une mise en scène époustouflante de génie dont le point d'orgue se situe dans cette séquence au ralenti, où un policier est incapable d'ouvrir la portière de la voiture dans laquelle se trouve Andreotti. Intouchable, comme nous l'avons dit. Pour ne rien gâcher, le tout est agrémenté d'une bande son détonante. Du grand art. Avec les autres chefs-d'oeuvres, Il Caimano (Nani Moretti, 06) et Gomorra (Matteo Garrone, 08), le cinéma politique italien est définitivement ressuscité. 

Il Divo (Paolo Sorrentino, Italie, 2008, 120 mins).    Avec Toni Servillo, Anna Bonaiuto, Giulio Bosetti, Flavio Bucci, Carlo Buccirosso, Giorgio Colangeli.

- Prix du Jury - Festival de Cannes 2008.

- En compétition (Palme d'or) - Festival de Cannes 2008.

- Meilleur acteur (Toni Servillo) - European Film Awards 2008.

 

(1) Pour le meurtre de Mino Pecorelli, Andreotti est reconnu coupable en 2002 mais en raison de son immunité parlementaire, la peine de 24 ans de prison n'a jamais été exécutée. Pour ses liens supposés avec la mafia, il fut acquitté en 1999 puis bénéficia en 2003, lors d'un nouveau procès, de la prescription concernant des faits survenus avant 1980.

28/01/2009

Burn after reading

MV5BMTc2NTgwODQyN15BMl5BanBnXkFtZTcwNDAxMjYwMg@@__V1__SX99_SY140_.jpgUn an après avoir raflé la mise avec No country for old men (1), les frères Coen reviennent avec cette comédie noire où se cotoient leurs acteurs fétiches (George Clooney, Frances McDormand). Nouveau venu dans l'univers Coen : Brad Pitt, ravi d'avoir été convié à jouer les idiots de service. Ejecté du CIA car veillissant et incompétent, Osborne Cox (Malkovich) décide d'écrire ses mémoires, histoire de balancer au passage quelques secrets sur l'agence de renseignements. Le problème est qu'il perd l'unique CD où sont rédigées ses notes, CD retrouvé par Chad (Pitt) et Linda (McDormand), employés d'une salle de fitness. Ces deux là entendent bien profiter de l'aubaine et faire chanter Cox. Par ailleurs, la femme de celui-ci (Tilda Swinton) le trompe avec Harry Pfarrer (Clooney), un feldmarshall qui a aussi une liaison avec Linda... Il y a un peu de Fargo dans ce film, mélangé à du Ladykillers, Intelorable crualty... Si le film n'est pas un chef d'oeuvre, à l'image de No country for old men (duquel il s'éloigne ostensiblement), il confirme toutefois le génie des frères Cohen qui s'amusent littéralement avec le cinéma, à coup de scènes burlesques et de dialogues à tomber par terre.

Burn after reading (Ethan and Joel Coen).    Avec George Clooney, John Malkovich, Frances McDormand, Tilda Swinton, Brad Pitt, Richard Jenkins, J. K. Simmons.

- 2 nominations - Golden Globe 2009.

- Présenté - Mostra de Venise 2008.

 

(1) 4 Oscars dont meilleur film et meilleur réalisateur.