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18/02/2009

Espion(s)

espion(s).jpgDiplômé de science-po, Vincent est pourtant bagagiste à l'aéroport de Roissy. Avec son collègue, Gérard, ils volent régulièrement dans les valises de soute. On ne sait jamais ce que renferme une valise diplomatique. L'explosion d'un flacon de parfum entraîne la mort de Gérard. Viré sur le champ, Vincent est traqué par la DST, très intéressée par l'histoire. Soit il coopère et aide à retrouver le détenteur soit c'est la prison. Embarqué bien malgré lui dans une mission d'espionnage, il est dépêché à Londres et chargé de se rapprocher d'un homme d'affaires anglais par le biais de sa femme française. Si le scénario de film d'espionnage est classique, le premier long-métrage de Nicolas Saada est toutefois une réussite. Maitrisant parfaitement les codes du genre sans vraiment renouveler celui-ci, Saada réussit son pari, grâce à une mise en scène souple et à des acteurs magnifiques. Surtout, il peut se targuer d'avoir créé à la fois un thriller d'espionnage à travers une histoire d'amour et un conte sentimental à travers une histoire d'espionnage. Conclusion : Espion(s) est un film d'espionnage efficace, élégant et mélancolique. Quant à l'excellente bande son, elle est signée Cliff Martineze, collaborateur de Steven Soderbergh.

Espion(s) (Nicolas Saada, France, 2008, 100 mins).    Avec Guillaume Canet, Géraldine Pailhas, Stephen Rea, Hippolyte Girardot, Archie Panjabi, Alexander Siddiq, Vincent Regan.

17/02/2009

Body of lies

MV5BMTkxNDY1NjAwMF5BMl5BanBnXkFtZTcwNjYyMjI5MQ@@__V1__SX91_SY140_.jpgCf. http://www.lepanoptique.com/page-article.php?id=518&t...

 

Body of lies (Ridley Scott, USA, 2008, 120 mins).    Avec Leonardo Di Caprio, Russell Crowe, Mark Strong, Golshifteh Farahani, Oscar Isaac, Ali Suliman, Simon McBurney, Alon Aboutboul, Lubna Azabal.

13/02/2009

Benjamin Button...

19028561.jpgSelon nous, une chose est certaine. Pour apprécier le dernier opus de David Fincher, il faut avoir aimé Forrest Gump (Robert Zemeckis, 1994), cette longue odyssée d'un homme simple à travers plusieurs décennies d'une histoire tumultueuse des Etats-Unis, cette saga de 2 heures 20 qui rafla tous les oscars (1). Pas étonnant d'ailleurs que ces deux films soient tellement similaires puisqu'ils ont en commun le même scénariste, Eric Roth. Par contre, il est navrant de retrouver David Fincher à la réalisation, l'homme qui nous avait habitué aux oeuvres (très) sombres, Alien 3, Seven, Fight club, pour ne citer que ceux-là. Roth adapte ici une nouvelle de F. Scott Fitzgerald, soit les aventures de Benjamin Button, de 1918 jusqu'à nos jours, cet homme hors du commun, qui naquit à l'âge de 80 ans et qui vécut sa vie à l'envers, sans être capable de stopper le cours du temps. Curieux... Dans Youth without youth de Coppola, un vieil homme frappé par la foudre, rajeunit d'un coup avant de revieillir. Ici, un homme naît vieux, grandit en étant vieux puis rajeunit à l'infini. Soit les thèmes humains les plus angoissants, toujours aussi délicats à traiter : la quête de l'amour, l'angoisse de vieillir, la peur de mourir (2)... Tout cela est ambitieux mais fastidieux à notre goût. 02h30. Ennui total. Le pire est que fort de 13 nominations aux oscars, le film va certainement repartir avec un bon paquet.

The curious case of Benjamin Button (David Fincher, USA, 2008, 167 mins).    Avec Brad Pitt, Cate Blanchett, Taraji P. Henson, Julia Ormond, Jason Flemyng.

- 13 nominations - Oscars 2009.

- Meilleure production, Meilleurs effets visuels, Meilleur maquillage - BAFTA Awards 2009.

- Meilleur réalisateur, Meilleur scénario adapté - National Board of Review 2008.

- Meilleure actrice dans un second rôle (Taraji P. Henson) - Austin Film Critics Association 2008.

 

(1) Meilleur acteur, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté, meilleur montage, meilleure photographie, meilleurs effets visuels.

(2) Thème traité également dans The Fountain (2006) de Darren Aronofsky.

12/02/2009

Revolutionary Road

revvvvbb.jpgAdapté du roman à succès de Richard Yates (écrit en 1961), Revolutionary Road marque la première collaboration entre le réalisateur Sam Mendes (American beauty, Jarhead) et son épouse, l'actrice Kate Winslet (Golden Globe de la meilleure actrice et nominée pour les prochains Oscars dans la même catégorie). Convaincus d'être spéciaux, les époux Wheeler ne veulent pas vivre comme les autres. La vie, ils veulent la croquer à pleines dents. Seulement, le temps passe et la passion laisse rapidement la place à l'ennui et les Wheeler se retrouvent bien malgré eux englués dans le piège du conformisme dicté par la société. Frank est désabusé par un boulot ennuyeux et April en a marre de sa vie de femme au foyer et aimerait bien éprouver des sensations fortes. Finalement, les deux se rendent compte qu'ils ne sont que des citoyens lambda, grisés par le confort de leur maison cossue et victimes d'une banlieue aussi jolie qu'ennuyeuse. Et lorsque la flamme de l'amour s'est déja éteinte, difficile de penser à des changements radicaux. Finalement, ce film, aussi déprimant soit-il, est une excellente réflexion qui s'opère à trois niveaux. D'abord, celle de l'Amérique des années 50 et de son prétendu "american dream", puis celle d'une société sclérosée, happant les idéaux des uns et des autres, et enfin celle du problème du couple. Si de nos jours, la crise persiste et on divorce à qui mieux mieux, à l'époque déja, l'ennui entre les conjoints s'insinuait très vite...

Revolutionary road (Sam Mendes, USA, 2008, 120 mins).    Avec Kate Winslet, Leonardo DiCaprio, Kathy Bates, Michael Shannon, Kathryn Hahn.

- Meilleure actrice (Kate Winslet) - Golden Globe 2009.

- Meilleur acteur dans un second rôle (Michael Shannon) - Satellite Awards 2008.

- 3 nominations (Meilleure direction artistique, Meilleur acteur dans un second rôle, Meilleure actrice) - Oscars 2009.

30/01/2009

Defiance

defiance.jpgLa résistance et le courage face au régime nazi continuent de déchaîner les passions et de susciter l'intérêt des cinéastes. Après les Pays-Bas (Black Book, 2006), le Danemark (Flammen & Citronen, 2008) ou la survie dans les camps de concentration (Les faussaires, 2008), c'est le cas de la Biélorussie qui est abordé, ou l'histoire des frères Bielski qui organisent la résistance et la survie des Juifs dans la forêt biélorusse face au rouleau compresseur allemand. Mais là où les trois premiers films excellaient, c'est-à-dire la mise en relief de la complexité de certaines situations en temps de guerre, soit le couple résistance/collaboration pour les deux premiers cités, soit la contradiction instinct de survie/examen de conscience pour l'oscarisé Les faussaires (1), Defiance a pêché, ne traitant qu'en filigrane certains facteurs qui entrent en compte dans la compréhension d'un pays occupé. Car en Biélorussie justement, collaboration il y a eu (2), ce qui est à peine esquissé dans ce film. Lorsque nous savons que Edward Zwick est féru de films épiques (3), boostés à coups de scènes héroïques (la séquence où Liev Schrieber apparaît tel rambo face aux soldats allemands est dénuée de sens), nous ne pouvions nous attendre à une quelconque analyse historique dans cette grosse production hollywoodienne au scénario ultra-conventionnel. Cependant, il est tout de même flagrant de voir des acteurs surjouer à ce point lorsqu'un sujet si sensible est traité, sans oublier que ces mêmes acteurs, anglophones, parlent anglais avec un accent impossible. Pour finir, ces Juifs, dénoncés par leurs compatriotes et traqués dans la forêt à -20 dégrés et sans nourriture, passent leur temps à faire de l'humour : impensable. Les frères Bielski dont le courage n'est pas à remettre en question (et dont ils ne tirèrent aucun crédit d'après le film) auraient peut-être mérité un hommage plus sérieux. Au cinéma, héroïsme et sobriété peuvent rimer ensemble. Edward Zwick ne l'a pas compris.

Defiance (Edward Zwick, USA, 2008, 136 mins).    Avec Daniel Craig, Liev Schreiber, Jamie Bell, Alexa Davalos, Alan Corduner.

- 1 nomination (Meilleure musique) - Oscars 2009.

- 1 nomination (Meilleure musique) - Golden Globe 2009.

 

(1) Oscar 2008 du meilleur film de langue étrangère.

(2) En août 1944, fut créée en Biélorussie la 30ème Division SS de grenadiers. Elle était composée de volontaires russes, ukrainiens, biélorusses et Ruthènes et avait pour objectif de lutter contre les troupes soviétiques.

(3) Glory (1989), The last samurai (2003)...