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17/11/2010

Entre résistance et collaboration

4 films sur la barrière séparant résistance et collaboration ont retenu notre attention ces dernières années. Les 3 premiers traitent de l'occupation nazie durant la Seconde guerre mondiale dans 3 pays différents (Pays-Bas, France, Danemark). Le 4ème se concentre sur l'occupation japonaise de la Chine durant les années 30-40.

 

214,314_.jpgBlack Book (Paul Verhoeven, 2006, Bel/UK/ALL/P.B, 145 mins)

La Haye, 1944. Alors que sa famille vient de se faire massacrer par un commando SS, Rachel Stein (Carice van Houten), juive de confession, parvient à gagner la Hollande méridionale et rejoint la résistance. S'appelant désormais Ellis de Vries, elle parvient à infiltrer les Services de renseignements allemands en séduisant le colonel Müntze (Sebastian Koch)... Signant le retour de Paul Verhoeven (Basic Instinct, Total Recall) en Europe, le film a raflé les Oscars hollandais et fut en compétition pour le Lion d'or au Festival de Venise.

 

 

u92777vpqzj.jpgFlammen og Citronen (Ole Christian Madsen, 2008, Dan/ALL, 130 mins)

Copenhague, 1944. Flammen (Thure Lindhardt) et Citronen (Mads Mikkelsen) sont des résistants chevronnés, chargés d'éliminer ceux qui collaborent avec les autorités allemandes occupant le Danemark. Leur mission est simple, lutter contre l'occupant. Pourtant les choses sont plus complexes ; les ordres viennent d'en haut et les invraisemblables connexions politiques mettent à mal leur mission. Hommage à deux héros nationaux.

 

 

90424_032125.jpgL'armée du crime (Robert Guédiguian, 2009, France, 139 mins)

France, années 40. Ils sont français, roumains, polonais, hongrois, arméniens, espagnols, italiens. Sous l'impulsion de Missak Manouchian (Simon Abkarian), ils vont petit à petit former un cercle de résistance et malmener les autorités allemandes et leurs collabos français. Surnommés "L'armée du crime" par les autorités françaises, ils n'en sont pas moins de véritables héros de la France. Présenté au Festival de Cannes (2009), le film obtint en 2010 l'Etoile d'or de la meilleur musique (Alexandre Desplat).

 

 

u83636vm25v.jpgLust, Caustion (Ang Lee, 2007, Chine/Taïwan/USA/H.K, 158 mins)

Années 40. Une partie de la Chine est occupée par le Japon. La jeune étudiante Wong est chargée de séduire Mr Yee, figure centrale de la collaboration chinoise avec l'occupant. Leur relation va lentement prendre une tournure inattendue, qui mettra à mal la mission de Wong. Lauréat du Lion d'or à Venise (2007), le film du réalisateur de l'oscarisé Brokeback Mountain (2005) a également raflé les récompenses au Golden Horse Festival. 

14/11/2010

La stratégie du choc

19228337.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20100120_115210.jpgMichael Winterbottom adapte dans ce documentaire le fameux livre éponyme de la militante altermondialiste et écrivaine canadienne Naomi Klein. Le thème central est "la stratégie de choc" ou comment le libéralisme économique profite des crises politico-économiques pour s'incruster partout dans le monde, profitant aux plus riches et paupérisant des couches entières de la population de certains pays. Sous le choc d'une crise, une opinion publique se retrouve fragilisée et aisément manipulable. Les gouvernements profitent de cette situation (qu'ils ont probablement engendrés) pour mettre en oeuvre des réformes économiques néolibérales, impossibles à adopter en temps normal. Naomi Klein part d'exemples concrets pour étayer sa thèse : au Chili, Pinochet profite de la crise pour instaurer un régime autoritaire, en Angleterre, la victoire contre l'Argentine dans le conflit sur les Iles Malouines profite à Margaret Thatcher qui remonte dans les sondages de popularité et instaure une politique libérale imptoyable, idem avec Ronald Reagan aux Etats-Unis, Boris Eltsine en Russie...etc (1). Participant au documentaire (qui s'appuie sur des images d'archives) comme narratrice, Naomi Klein critique véhément l'économiste américain Milton Friedman (1912-2006) qui selon elle, a largement influencé certains gouvernements dans l'application de mesures d'exception. Bref, un véritable réquisitoire contre le capitalisme sauvage et cynique, coupable de dérégler l'économie de la planète. Nous n'apprenons rien de nouveau mais nous adhérons pleinement à ce propos. Il nous reste à lire l'ouvrage de Naomi Klein qui constitue un pavé de plus de 800 pages. J N

The Shock Doctrine (Michael Winterbottom & Mat Whitecross, USA, 2009, 80 mins)

- Présenté - Festival de Berlin 2009.

- Présenté - Festival de Sundance 2010.

- Présenté - Festival de San Sebastian 2009.

 

(1) On retrouve ce même thème dans Zeitgeist (2007) de Peter Joseph, qui affirmait que la banque centrale américaine, de par ses liens présumés avec les cartels financiers, était le catalyseur de nombreux conflits du XXème siècle (Seconde guerre mondiale et autres) et que le Krach boursier de 1929 aurait été causé volontaiement par les puissants de la finance...

07/11/2010

Inception

inception.jpgRetour sur Inception de Christopher Nolan, qui a battu des records l'été dernier au box-office américain. Rappel : David Comb (DiCaprio) est expert dans le trafic industriel. L'extraction est sa spécialité : retirer du cerveau de quelqu'un, en penétrant dans ses rêves, des informations vitales qu'il revendra ensuite. Mais voilà qu'on lui propose une mission aussi périlleuse qu'inédite : l'inception. Au lieu d'extraire une info, il doit s'arranger pour implanter une idée dans l'esprit de l'individu en question... Il y a quelques mois, un article français (dont nous n'avons pas retrouvé la trace) parlait de "film ovni". Nous en profitons donc pour rappeler que le film se situe dans la même lignée que Total Recall (Paul Verhoeven, 1990), Dark City (Alex Proyas, 1998), Matrix (Wachowski brothers, 1999), A scanner darkly (Richard Linklater, 2006) qui sans parler précisément de rêves faisaient référence aux mondes parallèles, mais surtout pour porter un hommage au réalisateur japonais Satoshi Kon, décédé le 24 août dernier, qui dans son anime Paprika (2006) avait traité du même thème. 

u48535pk6ls.jpgAu sein d'un laboratoire prestigieux, un groupe de neuro-scientifiques venait de créer un appareil, le DC mini, qui permet de rentrer dans les rêves des gens. Ainsi, il serait possible d'atteindre l'inconscient de patients malades et de les guérir. Encore en phase d'essai, l'appareil est volé, ce qui sème la panique au sein des scientifiques car utilisé à mauvais escient, la machine pourrait produire des résultats catastrophiques. Le Dr. Atsuko Chiba, sous l'apparence de son alter-égo, "Paprika", décidait de s'aventurer dans le monde des rêves afin de démasquer le voleur. Satoshi Kon nous entraînait ainsi dans un trip hallucinatoire, à la frontière entre le réel et le virtuel, où le surréalisme était de mise.  

Nous n'entendons cependant n'enlever aucun crédit à Inception que nous avons adoré et notons une nouvelle fois le grand talent d'un Christopher Nolan qui ne cesse de démontrer l’éclectisme de sa palette. Après un premier film intimiste réussi (Following, 1998), il révolutionne le cinéma avec Memento (2000), un film à rebours. Avec Insomnia (2002), il s'essaie au remake et avec The prestige (2006) à l'adaptation d'un roman de science-fiction. Entre-temps, il aura repris le flambeau de la franchise Batman (Batman begins, 2005), essai qu'il transforme ensuite en réinventant le film de super-héros (The Dark Knight, 2008). Le troisième volet, The Dark Knight Rises, est attendu pour 2012.

Inception (Christopher Nolan, USA, 2010, 148 min).    Avec Leonardo DiCaprio, Joseph Gordon-Levitt, Ellen Page, Tom Hardy, Ken Watanabe, Cillian Murphy, Dileep Rao, Marion Cotillard, Tom Berenger, Michael Caine.

04/11/2010

Attack on Darfur

v07076yffvm.jpgVoilà une première fiction sur le conflit du Darfour (1). Les Etats-Unis n'étant pas impliqués (pas directement du moins) dans cette guerre, réalisateurs et scénaristes ne se sont pas rués, comme ce fut le cas pour l'Irak. Il faut également reconnaître que le Soudan n'est pas un pays accessible et que peu d'informations filtrent concernant ce qui s'y produit. Résultat, ce premier opus ne restera pas dans les annales. Et pour cause. Le film débute avec une musique africaine et un aperçu dans les villages : joie de vivre et bonne humeur des habitants, enfants qui jouent au football, femmes qui travaillent des tâches artisanales...etc. Accompagnée d'une patrouille de soldats de l'UA (Unité africaine), un groupe de journalistes américains sillonne les villages afin de recueillir des informations sur les conditions de vie des habitants. Voilà que les Janjawids (2) débarquent et leur somment de s'en aller fissa sinon ils seraient considérés comme des cibles ennemies. Tenaillés entre instinct de survie et examen de conscience, deux journalistes décident de rester sur les lieux afin de porter secours aux villageois... Que le réalisateur ait décidé d'opter pour le côté humanitaire du conflit (3) plutôt que pour une analyse géopolitique, cela n'a rien de répréhensible, bien au contraire. Mais qu'on nous fasse miroiter que les Occidentaux (en première ligne les Américains) se soucient du sort des populations civiles au Darfour est un pas franchi qui nous ramène au cinéma hollywoodien bien-pensant le plus hypocrite, mis en exergue par cette citation de la fin, "That we have not stopped the genocide means we have not learned from history", à laquelle nous répondrons "Sans blague"... Et puis lorsqu'on se penche sur la filmographie de Uwe Boll, réalisateur médiocre (4) et qu'on remarque à quel point certains acteurs supposés être des têtes d'affiche sont sous-exploités (Billy Zane, Edward Furlong), on réalise que Darfur n'est rien moins qu'un navet.

Darfur (Uwe Boll, USA, 2010, 105 mins).    Avec Kristanna Loken, David O'Hara, Noah Danby, Matt Frewer, Hakeem Kae-Kazim, Sammy Sheikh, Billy Zane, Edward Furlong, Maggie Benedict.

 

(1) Signalons toutefois quelques documentaires : Sand and Sorrow (2008), Darfur Diaries : Message From Home (2004), Darfur Now (2007).

(2) Les milices arabes.

(3) Le conflit aurait fait des centaines de milliers de morts. Par ailleurs, le 4 mai 2009, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

(4) Final Storm (2009), Postal (2007), Bloodrayne (2006), Alone in the dark (2005), House of the dead (2003)...etc.

30/10/2010

Splice

19454219.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20100525_033935.jpgClive et Elsa, deux brillants généticiens, viennent de réaliser une prouesse remarquable. Ils ont réussi par le biais d'une combinaison de différentes espèces animales à créer des hybrides. Sur leur lancée, ils espèrent parvenir à fusionner de l'ADN humain et de l'ADN animal. Malheureusement pour eux, la firme pour qui ils travaillent préfèrent qu'ils poursuivent le projet précédent, c'est-à-dire la commercialisation des hybrides afin de générer des profits. Ils décident donc de poursuivre leurs expériences clandestinement et génèrent Dren, une créature mi-humaine mi-quelque chose qui parvient à l'âge adulte en quelques mois...  Sur le thème du danger de la manipulation génétique, on se souvient du brillant The Fly (1986) du non moins brillant David Cronenberg où un homme fusionne involontairement avec une mouche (1). D'autres opus traiteront également ce thème dans des styles différents (2). Allégorie de la manipulation génétique, Splice s'avère être une réflexion solide. Ces pauvres être humains n'auront qu'à réfléchir à deux fois avant de retenter le coup.

Splice (Vincenzo Natali, Can/Fr, 2010, 100 mins).    Avec Adrien Brody, Sarah Polley, Delphine Chanéac, Brandon McGibbon, Abigail Chu, Simona Maicanescu.

- Présenté - Seattle International Film Festival 2010.

- Présenté - Sundance Film Festival 2010.

- Meilleurs effets spéciaux - Sitges, Catalonian International Film Festival 2009.

- 1 nomination (Meilleur film) - Sitges - Catalonian International Film Festival 2009.

 

(1) Ce film est un remake du film au titre éponyme de Kurt Neumann (1958).

(2) Citons entre autres The island of Dr. Moreau (1977), Metamorphosis: The alien factor (1990), Altered States (1980), The brood (1979), Hollow Man (2000).